Bonjour,

Ce soir on organise à Bruxelles une verticale du Domaine Charvin (Chateauneuf et Côtes du Rhône). Mr Charvin sera avec nous et tout ça autour d'une bonne table au Orphyse Chaussette. J'espère que se sera une belle soirée en émotions dégustatives mais aussi un très beau moment d'amitié.

Série 1 : Côte du Rhône 2004-2003-2002-2001-2000
Série 2 : Châteauneuf jeunes et à maturité : 2002-1997-1996-1994
Série 3 : Châteauneuf de garde : 2003-2001-1999-2000-1998

Les 12 participants sont:
Luc Javaux, Didier Dupont, Eric Ducoulombier, Olivier Grosjean et Catherine, Eliane Thiery, Luc Théry, Laurent Labouré, Pascal Courel, Elizabeth van der Eijden, moi-même et Laurent Charvin. Dommage que Thierry Debaisieux ne sera pas avec nous.

Le(s) CR et commentaires suivront dans la semaine à venir.

Ah c'est malin de nous donner envie et de nous narguer avec votre dégustation et votre petit groupe d'happy few belgo-franc-contois!!!

Meuh non ! Amusez-vous bien et, Luc, salue Olif de ma part.

Philippe

Très sympa comme dégustation. Laurent Charvin m'a fait parvenir ses Cote du Rhone 2004 la semaine dernière, ils sont très très bon

Amusez vous bien.

Marc merci ))
un bonjour à tous et à laurent aussi

Laurent Charvin sera également présent demain, dimanche 19 mars 2006, à la grande dégustation de Van Eccelpoel...

...René Barbier de Clos Mogador aussi...

Au plaisir,

Sébastien

Encore une soirée comme je les aime, faite de rencontres et de retrouvailles chaleureuses autour d'un très bon repas et d'excellents vins. Je connaissais (un peu) les vins de Laurent Charvin, j'ai découvert l'homme, et je n'ai pas été déçu. D'une (trop ?) grande modestie, simple, chaleureux et convivial, sa présence nous a permis de mieux appréhender les caractéristiques de chacun des millésimes présentés, les grands, les bons et les moins bons, produits en toute honnêteté, sans fards, respectant parfaitement les qualités et défauts de chacun d'eux.
J'ai découvert aussi un homme de conviction, qui sait parfaitement où il va et où il veut aller, sans pour autant chercher à dénigrer les confrères qui ont choisi un autre chemin que lui. Un homme de débat aussi, avec une longue et animée discussion sur la définition du terroir qui m'a rappelé quelques bons souvenirs, alors que j'étais pris en tenaille entre Laurent et Olif, ce qui ne m'a pas rendu la tâche aisée...
Quelques mots sur les vins tout de même, mais quelques mots seulement car j'ai eu la bonne idée d'oublier mes notes. J'ai repéré d'autres scribes, vous devriez donc avoir des CR plus détaillés plus tard.

Arrivé une heure en retard, j'ai loupé le CNP blanc 2004.

Dans la série des Côtes du Rhône, ma préférence a été au 2003, pour sa gourmandise et sa facilité d'accès, et au 2001 pour sa profondeur, sa puissance, son équilibre et sa longueur. 2002 est loin de démériter dans le contexte du millésime, même s'il est largement supplanté par les 2004 et 2000.

Première série de CNP avec les 1996, 1997, 2002 et 1994. La palme revient à mon sens assez largement au 1994 qui est un vin plein, très bien équilibré, encore un peu tannique et qui a encore quelques belles années devant lui. Le 1996 montre une acidité un peu en avant, et des traces d'évolution qui font dire à Laurent Charvin qu'il est sur la pente descendante. Il lui préfère le 1997, ce n'est pas mon cas, car même si je lui reconnais une grande finesse, il me semble un peu fluet et assez court. Le 2002 présente un fruité agréable, mais il ne faut pas chercher en lui la concentration et la profondeur des bons millésimes. Il se boit cependant très agréablement.

La seconde série de CNP est d'un calibre largement supérieur, avec un 2003 au fruité explosif, caractéristique de ce millésime, mais surtout une fraîcheur absolument étonnante qui équilibre parfaitement sa puissance. J'ai beaucoup aimé. Le 2000 semble quant à lui complètement fermé à ce stade et lui faut du temps pour s'affirmer, ce qu'il fera grâce à ses qualités en bouche indéniables. A attendre, mais il a tout d'un grand. Le 1999 est particulièrement fin, d'un équilibre remarquable, avec un beau caractère épicé et une grande longueur. Un exemple de plus qui démontre que ce millésime a été largement sous-estimé à sa sortie. 2001 est décidément un millésime que j'adore, et il s'agit pour ma part de la bouteille de la soirée, qui avait un petit quelque chose de plus que les autres, tant en matière de puissance que d'équilibre et de longueur. J'adore ! Le 1998 n'est cependant pas en reste et commence à mon sens sa phase de maturité. Une nouvelle fois, c'est la fraîcheur qui étonne et prouve que Laurent Charvin maîtrise parfaitement ce paramètre, donnant à ses vins une buvabilité exemplaire.

Il me reste à remercier Marc pour l'organisation exemplaire de cette magnifique soirée et Laurent pour sa disponibilité et sa gentillesse.

Luc

Merci, Luc,

Pour ce beau commentaire sur une soirée qui me tentait...

amitiés,
Thierry

Ah quelle belle soirée ! Merci Marc de l'avoir pensée et réalisée. Autour des plats superbes de chez Orphyse Chaussette, les vins de Laurent Charvin ont fait merveille. Fil conducteur dans toute sa gamme: la fraicheur, la "buvabilité". Ses vins capturent le fruit et le restituent intégralement, magnifié par un élevage précis où le bois est, pour notre plus grand plaisir, absent, tant en CdR qu'en CNP. La surprise ? La tenue des "petits" millésimes, 1994, 1997, 2002. Le 1997, notament, a une finesse quasi bourguignone. Dans les grandes années, Laurent est bien sûr au rendez-vous. 2000, 2001, 2003, 1998 se succèdent dans le verre avec un plaisir égal. J'ai personnellement adoré 2000 et 2001, longs et gourmands. Laurent est un vigneron modeste, doté d'un caractère bien trempé, campé sur de fortes convictions. Son voisin de table, Luc, qu'une bonne controverse a comme chacun le sait le don de mettre en appétit, a trouvé en Laurent un bretteur à sa mesure !
Eric

par un élevage précis où le bois est, pour notre plus grand plaisir

il élève en foudre, non?

bravo por la dégustation, j'aurais bien aimer être présent

si cela continue, Laurent Charvin pourra bientôt écouler toute sa production parmi les LPViens

il élève en foudre, non?

Ben oui, c'est pour ça que le bois est absent, comme le soulignait Eric...

Luc

je dois avoir perdu mon fraçais à force de vivre en zones non-francophones ... à moins que ce ne soit l'humour belge qui m'échappe

des foudres ? je croyais qu'il s'agissait de cuves en ciment.

Vous n'en avez pas parlé avec Laurent ?

cordialement

Yves Zermatten

A vrai dire non, la seule chose qu'il nous a signalé c'est qu'il n'y avait pas d'élevage en fût. Je ne pense pas qu'il ait précisé si c'était des foudres ou des cuves en ciment. Ceux qui ont été sur place pourront sans doute nous en dire plus.

Luc

Il me semble bien n'avoir vu ni foudres ni barriques chez Charvin. vous n'avez pas senti le "goût de ciment", pourtant si à la mode de nos jours ?

cordialement

Yves

Peu importe : foudres ou ciment cela ne donne aucun goût de boisé et surtout ce qui compte q'est que vous trouviez ça excellent. S'il élevait dans des cuves en coton ou en cuir de Zébu cela ne changerait rien : c'est le résultat qui compte.

Série 1 Côtes du Rhône :
Les vins ne sont pas carafés. Le compte rendu est dans l'ordre du service.

CdR 2004
Au nez: sur le laurier
En bouche: je le trouve très marqué par un grenache frais et mûr dans une structure droite. Il est élégant et long. Dans les arômes sur des épices à la fois poivré et salin. Un très beau vin que je vais savourer certainement dans 3 à 4 ans. J'aime très bien!

CdR 2003
Au nez: assez profond sur la torréfaction, des raisins de Corinthe et épices (sauge/laurier/poivre)
En bouche: Un vin très ouvert et flatteur avec des acidités qui apportent la balance. Une pointe de alcool qui reflète bien le millésime 2003. Le vin s'enveloppe d'une couverture balsamique dans des tannins murs. Mais ici j'ai peur que les tannins peuvent le transformer dans un vin court et carré dans quelques années. Cette remarque est plutôt une réflexion/crainte sur le millésime 2003 en générale dans le Rhône Sud. Bon vin.

CdR 2002 (100% grenache)
Au nez: écurie et cuir
En bouche: très belle balance. Très vin. Très sensuel et tout velours. Avec une touche de volatile en milieu de bouche. Pour moi, le vin est parfait. Il faut dire que j'ai complètement sous-estimé ce vin il y a deux ans. Mea culpa. Maintenant que je le redécouvre: je l'adore.

CdR 2000
Au nez: animal et fruits macérés
En bouche: plus de matière en structure que les précédents. Le vin est encore un peu fermé mais prêt à sortir sa queue de paon. Il ressemble à un C9dP dans la structure et finesse. Pour l'instant encore un peu dissocié dans l'alcool et les tannins. En milieu de bouche sur des notes balsamiques mais en fin de bouche, remonte une acidité en forme d'une minéralité calcaire. J'aime bien.

CdR 2001
Au nez: Il aurait du être carafé d'avance. Un peu muet mais très frais au nez.
En bouche: on retrouve un très beau vin très frais, très linéaire avec beaucoup de structure (en acidité et tannins). Dans les arômes sur des épices comme le poivre et bonbons de cerises acides. Un vin qui montre sa puissance ou peut être son potentiel. J'aime très bien.

Mes préférés de la soirée dans l'ordre:
2002 (velours/délicat)
2001 (profondeur/structure)
2004 (fraicheur/élégance)
2000 (balance/structure)

La série 2... dans quelques heures!

D'après www.vcommevin.com/un... , il s'agit de cuves béton. Rien à voir avec du ciment, donc, même si je ne suis pas spécialiste en maçonnerie! :D

Nous avons dégusté le lendemain soir, toujours en compagnie de Laurent, mais à Anvers cette fois, son 2004 "brut de cuve" selon son expression. A l'aveugle, au premier nez, j'ai cru y déceler quelques notes boisées! Sourire de Laurent! Pensant que nous avions dégusté toute sa production la veille, je n'ai pas flairé le piège! De fait, de bois, il n'y en avait effectivement pas, ni au nez, ni en bouche, et il n'y en a jamais eu, d'ailleurs, un véritable monument de fraîcheur et de finesse! Je pense que c'est ce côté "vin en cours d'élevage", associé à la présence de gaz (c'est du brut de cuve, volontairement non encore dégazé) qui m'a un peu égaré! J'ai encore du chemin à faire!

Olif

Je n'ai vu chez lui que des cuves bétons et uniquement des cuves bétons pour ses Côtes du Rhône et Chateauneuf. Il y a bien dans un coin, au fond de son "chai", quelques foudres mais dans lesquels il n'élève ni CDR ni CDP à priori.

Série 2 Châteauneuf du Pape à maturité :
Les vins ne sont pas carafés. Le compte rendu est dans l'ordre du service.

C9dP 2002 (90% grenache)
Au nez: Un peu muet.
En bouche: le vin est à la fois resté très droit, frais et délicat. Sur les framboises, le chocolat et café. Il aurait fallu carafé le vin quelques heures d'avance. Très bon vin.

C9dP 1996 (80% grenache/10% syrah/5% mourvèdre/5% vaccarèse)
Au nez: poivré et épices discret
En bouche: il y a une belle structure mais il faut rechercher le vin. Dans les arômes, j'ai retrouvé un peu d'iodé/salin entre les notes de kirsch/framboise. Comparable au vin qu'on avait goûté il y a trois semaines. Difficile. Il plonge sans doute une phase dormante. Bon vin.

C9dP 1997
En bouche: un très beau vin qui est très élégant. Tout en dentelles. Une balance parfaite sur des notes de cuir, et légèrement vers l'animal/écurie. C'est du 'grenache meets pinot noir'. Un vin qui est à la fois très vineux, aérien et délicat. Il reflète parfaitement son millésime. Un vin de terroir. Maturité parfaite. J'adore ce vin.

C9dP 1994
Au nez: il faut carafé le vin. Un peu muet.
En bouche: en attaque un peu sec sur des notes d'évolution mais quelle belle longueur. En fin de bouche, il y a un peu de volatile qui importe les arômes de kirsch, des fruits macérés (fraises/framboises) et de torréfaction (chocolat et café). Il est encore très profond, généreux et loin d'être usé. Quelle classe. J'adore ce vin.

Mes préférés de la soirée dans l'ordre:
1994 (profond/classe)
1997 (délicat/longueur)

Dans quelques heures… série 3!

Série 3 Châteauneuf-du-Pape de garde:
Les vins sont carafés 6 heures d'avance. Le compte rendu est dans l'ordre du service.

C9dP 2003
Au nez: sauvage et massive plein de garrigue. Calcaire où terre chaud. Plus Languedoc que Rhodanien.
En bouche: Malgré la densité dans la matière, la structure reste bien balancé. Les tannins sont massifs mais mûr. On ne ressent pas tellement les acidités mais ils contrebalancent cette matière riche et dense. Et ils rendent de nouveau le vin vif et frais. Les arômes virent sur des notes balsamiques profondes, des raisins de Corinthe et du coulis de cerises noirs. Un vin de terroir. Il sera très éducatif de suivre son évolution.
Très bon vin.

C9dP 2000
En bouche: De nouveau une maîtrise parfaite de la structure. On ressent des très belles acidités à la perfection. Pour l'instant, il ressort une pointe de alcool. Ce n'est pas grave parce que le vin est dans une phase intermédiaire. Encore une belle princesse dormante qu'il fallait sans doute carafer plus longtemps. Donc à attendre encore 4 ans. Un grand vin de terroir. Grandiose.

C9dP 2001
En bouche: le tout est très bien balance avec une acidité bien marqué mais fin. C'est du top-top grenache Châteauneuf. Arachnéen et d'une vinosité parfaite. Pour l'instant encore trop court sur le réglisse et poivre. Déjà abordable mais ce sera pour la grande garde. Un grand vin de terroir. Grand vin que j'aime très bien.

C9dP 1999
Au nez: kirsch, cèdre, sous-bois et florale. Très fin et complexe.
En bouche: sur les fruits (mûres et framboises) en balance parfaite. Quelle structure. Droit et fin. Très sensuelle. Il semble être plus léger mais il s'exprime plus vineux. Plus linéaire et aérien que le 2000 et 2001. Quelle dentelle. Quelle pureté. Quelle longueur. Un grand plaisir pour l'instant. A attendre encore quelques années si vous pouvez mais ahhh que c'est déjà tellement bon. Grandiose en sensation hédonique.

C9dP 1998
En bouche:
Le vin est très pur, dense et profond. Encore sur des notes balsamiques. Est-ce que le 1998 est dans la ligne du 2003? Le 2003 ressemble au 1998, mais alors dans un registre encore plus profond. Les tannins commencent à se fondre, et le vin se met en place. Il me donne l'impression qu'il commence à sortir de sa phase dormante. Il me manque encore pour l'instant de la cohérence et une finale persistant comme le 1999/2001 pour le cataloguer comme très grand vin. Très curieux de voir l'évolution de ce vin. De toute façon, pas de discussion c'est du très bon.

Mes préférés de la soirée dans l'ordre:
1999 (finesse/aérien)
2000 (finesse/classe)

Une conclusion? Non, pas vraiment. Plutôt des surprises et des intelligences.
J'expliquerai par une comparaison visuelle. Les Côtes du Rhône et les Châteauneuf-du-Pape du domaine Charvin sont pour moi comme les rails d'un train. Ils traversent le temps. Côte à côte. Le temps, le train, il roule. Et le train ne déraille jamais. Pas de fausses notes. Pas de maquillages. Ou dans un autre sens, les vins sont comme des jumeaux. Au caractère différents mais similaires tout au long de l'enfance vers la maturité.
Ça m'a surpris et j'aime cette idée. Il me semble que là, chez Laurent Charvin, on retrouve tout le temps des vins de terroir. Qu'il ose leurs laisser exprimer leur millésime. Et ils ne sont jamais en désaccord. Chaque fois ils se suivent. Ils se reflètent. Qu'ils soient délicats comme en 1997 ou 2002. Ils restent sublimes. N'est-il pas là tout le secret du vin? Le grand naturel dans des millésimes délicats. Exprimant tout les saveurs du cépage et du millésime.
Ce week-end, j'ai rencontré non seulement un bon vigneron honnête et plein d'humour, mais aussi un homme au grand cœur tout ouvert. Grand sourire. On s'est amusé, régalé avec lui, et lui avec nous. Quel partage. Les vins m'ont apportés ce week-end plus qu'une sensation gustative.
Je repends, pour finir, les mots de Laurent Charvin: "pas de méthode". Merci, je prends ça avec moi dans ma vie.

Merci Marc.
Superbe compte-rendu, et manifique conclusion.

Luc

lorsque nous avons rendu visite à Laurent Charvin, il nous a accueilli dans une partie de son chai où ne se trouvaient que de vieux foudres ...

les utilise-t-il toujours à l'heure actuelle?

bien entendu que les vieux foudres ne donnent pas de goùt de barrique neuve au vin, mais affirmer que le vin ne voit pas le bois, me semble inexact.

je précise que je n'apprécie pas les gouts de barrique neuve dans les CDP, ce qui me semble comme une déviation de style dans cette appellation, avec cependant une exception: la Cuvée da Capo ...
mais s'agit-il vraiment d'un CDP?

Enfin bref, les vins de Charvin sont drôlement bons, et par rapport à ce que j'ai lu ci-dessus je rajouterais que je trouve une sacrée pulpe de fruit dans ses CDP ... Ils sont certes fins, mais avec de la matière!

pour finir une devinette: il y a une éminence grise dans la Vallée du Rhône qui a bcp influencé certains jeunes vignerons très doués, et les a aidé à trouver leur chemin quitte à parfois rectifier la direction de celui-ci...

de qui s'agit-il?

celui qui devine est invité à partager un CDP 2001 de Charvin à la maison

je peux jouer ?

Bonsoir,

Elizabeth a eu une idée splendide dimanche soir. Ils nous restaient quelques fonds de bouteilles de la verticale sur le pallier. Pourquoi pas les goûter avant de les jeter dans l'évier? Un jeu que je croyais inutile, car les fonds seraient sans doute oxydés. Allez hop et à l'aveugle en plus. Elle s'amusait vraiment.

Vin 1
Pas d'oxydation au nez et en bouche.
Très beau vin avec une belle balance. Animale et humus avec un fruit indéfini.
Estimé 2001

Vin2
Pas d'oxydation au nez et en bouche.
Complètement fermé.
Estimé 1996

Vin 3
Pas d'oxydation au nez et en bouche.
Très viandé et plein d'évolution. Mmmhh c'est bon. Un peu de cuir, humus et une pointe de iodé
Estimé 1998

Vin 4
Pas d'oxydation au nez et en bouche.
Nez: animal et un cuir fin
Bouche: délicat et du très, très beau "sexy" vin
Estime: 1999

Vin 5
Pas d'oxydation au nez et en bouche.
Nez: sur des olives, laurier et fruit
Bouche: plein de fruit. Fraises, cerises écrasées et roses. Un parfum très doux et profond. Sensuelle. Une évolution indéfinie.
Estime: 1994

Réponses exactes :
Vin 1: C9dP 2000
Vin 2: C9dP 2001
Vin 3: C9dP 2003
Vin 4: C9dP 1998
Vin 5: CdR 2001 !!!

Score: 0/5

:.D

c'est ce que j'aime dans cette passion ... on se plante la plupart du temps

"les vieux foudres ne donnent pas de goùt de barrique neuve au vin, mais affirmer que le vin ne voit pas le bois, me semble inexact."

Salut Claude,

Je ne pense pas qu'Eric ait voulu dire que le vin ne voyait pas le bois, mais bien qu'aucun boisé n'était perceptible, ni au nez ni en bouche.
Tu verras, avec le temps, le belge devient une langue très compréhensible, sauf quand elle est pratiquée par un français de souche comme Eric...

Pour la petite devinette : Michel Tardieu ?

Luc

non ... désolé!

il faut encore chercher un peu

à CDP, je pense que c'est Bonneau qui prend le temps de recevoir et de guider la jeune génération de producteurs...

Laurent Bouffier

Chers amis,

Je penche bien sûr aussi pour Henri Bonneau.
Je crois qu'il ne faut pas non plus oublier le rôle joué par l'oenologue remarquable et méconnu (je n'arrive hélas pourtant pas à acheter ses ouvrages tous épuisés) qu'est Jacques Néauport. Je tiens à souligner sa compétence et sa simplicité (il a toute mon admiration).

Je reviens sur le sujet principal de ce post: la magnifique dégustation préparée depuis si longtemps par Marc (que je remercie au passage très sincèrement).

En introduction, je me permets de souligner l'excellence de la cuisine préparée par Philippe Renoux.

Après la dégustation de la cuvée "Les Granits" en St-Joseph de Chapoutier (1996), qui s'est montrée agréable tant au nez qu'en bouche (floral, petites touches de miel) mais sans véritable relief et avec un boisé encore relativement perceptible pour son âge, nous entamons les hostilités.

Les 5 Côtes du Rhône: 2004, 2003, 2002, 2000 et 2001:
Je distinguerai les millésimes agréables à boire, à savoir les 2004, 2003 et 2002 des deux autres millésimes, 2001 et 2000, qui ne sont pas encore tout à fait prêts.
Le 2004 est très frais avec de beaux arômes de cerise et a immédiatement ma préférence. Le 2003, bien que gourmand et fruité, me semble un peu trop sauvage. Il doit encore se civiliser un peu. Le 2002 est, compte tenu du contexte, un peu en dessous mais je dois dire qu'il m'a surpris par son équilibre.
Le 2001 est corsé, puissant et long mais on sent que tout son potentiel n'est pas encore là. Le 2000 me semble encore plus fermé mais montre de beaux arômes de fruits macérés à l'alcool. A suivre car il a une belle structure, très proche de son grand frère le Châteauneuf.

Première série de Châteauneufs: 1996, 1997, 2002 et 1994:
Je suis immédiatement séduit par les arômes de truffe du 1994 qui montre un bel équilibre. Je suis moins attiré par le 1996, qui me semble un peu végétal. Le 1997 est sur la finesse et, alors que plusieurs d'entre nous en soulignent la longueur, je dois avouer qu'il ne m'emballe pas vraiment.
Le 2002 se présente bien et est équilibré (comme le Côtes du Rhône 2002, d'ailleurs) mais montre les faiblesses de ce millésime.

Deuxième série de Châteauneufs: 2003, 2000, 1999, 2001 et 1998:
Le 2003 combine fruité envoûtant et fraîcheur, ce qui me surprend par rapport aux autres Châteauneufs de ce millésime que j'ai dégustés jusqu'à maintenant.
Le 2000 me semble, comme le Côtes du Rhône du même millésime, un peu sur la réserve. A côté de moi, EricD décèle, avec raison, le potentiel de ce vin que Marc a clairement identifié en testant par après les fonds de bouteille.
Le 1999 capte toute mon attention par son équilibre et sa longueur remarquables. Je l'adore, à l'instar du 1994.
Le 2001 est pour moi un vin énaauuuurme, même s'il est encore loin de son optimum. Le 1998 lui ressemble un peu, avec bien sûr une plus grande maturité mais un peu moins de tout.

En conclusion:
Mes préférés dans les vins agréables à boire: 1994 et 1999.
Mes préférés dans les vins en devenir: 2001 et 2003.

Ce qui me frappe aussi, au-delà des commentaires des autres amis participants sur la buvabilité et la fraîcheur des vins que je partage tout à fait, c'est la cohérence entre les Châteauneufs et les Côtes du Rhône. Ces derniers ne sont pas des faire-valoirs de leurs "grands frères". Une autre preuve du grand professionnalisme de Laurent Charvin qui a bien insisté sur le fait qu'il veut faire du vin pour tous les portefeuilles !

Amicalement,

Laurent Lab

"Je crois qu'il ne faut pas non plus oublier le rôle joué par l'oenologue remarquable et méconnu (je n'arrive hélas pourtant pas à acheter ses ouvrages tous épuisés) qu'est Jacques Néauport"

pas de "gros mots" J Néauport n'est pas un oenologue mais un vinificateur passionné, un marcheur auto-stoppeur impémitent, un vagabond du vin et surtout pas un chimiste !!

tu dois réussir à trouver qqs uns de ses ouvrages sur le ouèbe ou chez des bouquinistes.