Concernant le taux d'alcool, voici ce qu'il dit :

"I have never tasted such powerful and concentrated Médocs. This is where the Cabernet Sauvignons shine. Reports of excessive alcohol are, for the most part, absurd. Most of the Médocs are certainly higher in alcohol than the 2005s, 2003s, or 2000s, but the 2009s tend to range from 13.3% to 13.8%, with a few surpassing 14%. There were some lots of Merlot that exceeded 14%, but once the blend was done, virtually everything in the Médoc fell between 13% and 14% alcohol."

D'accord sur la fait qu'on sente peu l'alcool en Médoc. Même dans Cos d'Estournel qui est très chargé (14,5%), ce n'est pas l'alcool qui dérange. Plutôt le côté un peu bodybuildé et monolithique (ça manque de complexité et de finesse).

Claude "chibani" écrivait:

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> Cela serait intéressant de comparer dans les
> millésimes 1982, 1990, 1996, 2000, 2003, 2005,
> 2006,2009, les degrés d'alcools des différents
> vins
>
> Sans être sceptique, le fort degré d'alcool de
> certains vins me pose question .
>
> L'explication de l'enthousiasme de Bob est
> peut-être du au fait qu'il apprécie les vins
> charpentés . mais comme cela a été écrit, il est
> important de lire ses commentaires plutôt que des
> notes brutes (qui sont sans charme )
>
> Claude

Deux choses Claude
On a déjà, je crois, parlé, de ce phénomène lié à l'alcool. Je me souviens avoir vérifié en cave sur des vins des années 1982 à 2003 ou 2005. On a gagné, en moyenne, en Bordelais 1° à 1,5° d'alcool. (souvent 12° dans les années 80 et plutôt 13 - 13,5 ces derniers temps). Pour 2009 je ne sais pas…
Pour le vins bodybuildés préférés de Bob, assez d'accord, mais quand on a posé la question à Parker, il a dit et répété à plusieurs reprises, que son vin préféré est Haut-Brion (qui n'est pas réputé pour faire partie des vins poussés à la créatine). De la complexité du personnage… 

Hervé

Pour Bob la référence en rive droite reste toujours 2005.
2009 est une toute grande réussite pour lui concernant le Médoc et les Graves.
Mais il dit que, comme toujours, il y a des exceptions.

Jean-Philippe

Concernant l'intégrité de Bob:
J'ai conté cette anecdote car celà me paraissait...Etrange!
Je pense que l'on peut tout reprocher à cet homme, je veux dire que le soutenir ou le défaire est autant défendable. Encore que si Bob n'existait pas, un autre fairait de même. C'est plus le système qui est critiquable que l'homme en soit qui n'est qu 'un instrument de ceux qui veulent bien le voir en place.
Cependant je ne peux concevoir la remise en cause de son intégrité. L'honnêteté est une vertu qui m est chère et je trouve qu'elle définit assez bien le vin, avec l'humilité. En tout cas c'est MA conception du vin. Je ne peux donc une seule seconde imaginer qu'un homme est pu mener une carrière aussi brillante dans ce secteur sur un fond de corruption sans que quiconque ne se soit aperçu de la supercherie et sans aucune dénonciation. Et je pense que sans intégrité, la réussite et la reconnaissance de ses pairs ne peut exister dans le monde viti-vinicole.

Concernant les notes:
Je suis entierement d'accord une note c'est fade. M' importe plus le commentaire objectif, je ne veux pas qu'on me dise si c'est bon ou pas bon. Je veux savoir quels sont les arômes, l'harmonie du vin, sa longueur etc. Là oui ça m intéresse. Mais en réalité je pense que c'est très français, notre côté littéraire peut-être. En revanche le pragmatisme anglo saxon veut quantifier, systématiser à peu près tout, même le vin. Je pense que c'est une erreur. Mais mon avis importe peu, je ne changerais pas les faits et je ne le voudrais aucunement car chacun a le droit à sa vérité et je pense que les notes signifient beaucoup pour certain, pour d'autres ce sont les étiquettes, pour l'amateur ce sont les rencontres, les découvertes et avant tout le plaisir.

Concernant le taux d'alcool:
J ai un peu peur et là je demande les lumières de ceux qui ont eu la chance de déguster des primeurs 09.
Peut-on conserver un style bordelais avec des taux aussi élevés que ce qu j ai pu lire sur le forum?
Sans parler de la typicité des apellations, je parle au sens large.
Et à l'aveugle auriez vous pu dire s'il s'agissait réellement d'un vin issu de cette région?

Peut-on conserver un style bordelais avec des taux aussi élevés que ce qu j ai pu lire sur le forum?

Si pour toi, le style bordelais, ce n'est pas le poivron, oui Les vins n'ont rien de "sudiste", avec des notes de fruits compotés ou de cuir (trop courant en 2003)

Les vin surmûrs sont assez rares, en fait. On est dans plus sur les fruits noirs frais (mûre, myrtille, parfois cassis), voire la crème de fruits noirs pour d'autres, avec des épices (cannelle, girofle..), des notes toastées, parfois du cèdre ou du graphite.

Et à l'aveugle auriez vous pu dire s'il s'agissait réellement d'un vin issu de cette région?

Oui, d'un millésime parfaitement réussi. Ce qui surprend le dégustateur, c'est que beaucoup sont déjà très séducteurs, avec une grande buvabilité. En cela, c'est un grand changement, je pense, par rapport aux décennies précédentes.

Si pour toi, le style bordelais, ce n'est pas le poivron

Non, le poivron même rouge je ne supporte pas vraiment.

On est dans plus sur les fruits noirs frais

N est ce pas dû au fait que les vins sont encore jeunes et en cours d'élevage mais une fois sur le marché ne retrouver-t-on pas une compote de fruit rouge au fond de de la bouteille? Je n'ai jamais bu de primeurs, du coup je ne sais pas dans quel sens va l'évolution entre la dégustation du mois d'avril et la mise en vente sur le marché.

En Sauternes/Barsac, je ne trouve les notes de Parker, ni sur BordOverview, ni sur BordeauxIndex, ni sur LPV.
Vous savez où l'on peut les trouver?

Elles ne sont pas signées Parker, mais Neal Martin

Bertrand Le Guern

N est ce pas dû au fait que les vins sont encore jeunes et en cours d'élevage mais une fois sur le marché ne retrouver-t-on pas une compote de fruit rouge au fond de de la bouteille? Je n'ai jamais bu de primeurs, du coup je ne sais pas dans quel sens va l'évolution entre la dégustation du mois d'avril et la mise en vente sur le marché.

Il pourra y avoir un boisé plus présent, une structure plus marquée, mais il n'y a pas de raison que l'on passe à un fruit compoté dans un an et demi. Les bordelais ne font pas vraiment du sans soufre : il y a donc peu de risque d'oxydation.

Les arômes de jeunesse sont plus souvent des notes fermentaires, un peu lactiques. J'en ai très peu senti, pour tout dire.

Merci Eric

admin écrivait:

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> Elles ne sont pas signées Parker, mais Neal
> Martin
>
> Bertrand Le Guern

merci!!!

Deux/trois remarques sur cette discussion fort intéresante.

Il y a 15 ans, on apprenait en cours d'oenologie qu'un des aromes caractéristiques principal du cabernet sauvigon était le poivron vert (arôme variétal). Entre temps la molécule responsable de cet arôme a été identifiée (IBMP, je crois). L'arôme de poivron vert est aujourd'hui la marqueur reconnu de la sous-maturité, pas du style bordelais...

Les anciens disent que les grands millésimes à Bordeaux étaient bons à boire dès leur plus jeune âge, et qu'ils ont eu malgré tout un gros potentiel de garde.

On a gagné 1 à 2 %alc. à Bordeaux. Dans l'hypothèse où la tendance climatique actuelle y est pour beaucoup (il y a aussi le travail à la vigne et la prise de risque aux vendanges qui ont évolués). Il serait intéressant de voir ce qu'il en est pour les grands vins d'autres régions.

Certains préconisent qu'il vaut mieux lire les commetaires de Bob, plutôt que les notes. Je peux vous assurer que la note a encore beaucoup plus de poids que le commentaire sur le marché...

Certains préconisent qu'il vaut mieux lire les commetaires de Bob, plutôt que les notes. Je peux vous assurer que la note a encore beaucoup plus de poids que le commentaire sur le marché...

Personne n'a prétendu le contraire, juste que l'amateur se fiche de la note si un commentaire n'est aps adjoint à celle-ci. Et dans l'absolu seule sa propre dégustation ne peut avoir de valeur pour soi-même.

Plutôt d'accord avec la première partie de la réponse, moins avec la deuxième.
Pour ma part, je pense que la valeur d'une dégustation paut aussi se trouver dans l'échange et le partage, à moins de penser être détenteur de la science infuse.

Plutôt d'accord avec la première partie de la réponse, moins avec la deuxième.
Pour ma part, je pense que la valeur d'une dégustation paut aussi se trouver dans l'échange et le partage, à moins de penser être détenteur de la science infuse.

Non ce que je voulais exprimer : ce n´est pas parceque Parker ou autres sort un 94/ 100 ou un commentaire élogieux sur un vin que je vais me forcer à l´aimer lors de sa dégustation (voir même à l´acheter). Ce qui compte c´ est de répondre à ses propres goûts pour se faire plaisir. Même si d´autres éprouveraient peut être moins de plaisir â boire un vin qui m´ enchanterait. Je ne dis aucunement qu´ un vin que j ´aime est fabuleux, il l´est pour moi (et pour ceux qui pensent la meme chose).

Si j'ai bien compris, Parker a aussi réévalué les 2007, non?
Qu'est-ce que cela donne en général?
Merci pour vos infos.
Salutations!
Vince2