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[center]CR:[/center]
Bonjour,
Le mercredi 16 mai, nos agapes rituelles nous ont entrainé dans un petit panorama des vins de Loire.
Nous sommes 9, réunis autour de notre fameuse grande table du Charentonneau à Maisons-Alfort, à l'aveugle, sous la houlette de Philippe qui a concocté le programme selon les propositions de chacun.
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Une mise en bouche s'improvise avec un cidre fermier (sans étiquette) apporté par Benoit de sa Basse Normandie natale. Le nez n'est que de pommes. C'est très gourmand, on croque dans le fruit, ni acide ni âpre, vif et doux juste comme il faut, un très bon cidre fermier artisanal.
[b][u]LES BLANCS:[/u][/b]
[b]1/[/b] Curieuse couleur jaune clair matinée de rose. Un nez qui s'apparente presque à un rosé, de fleurs et de fruits, notamment de pêche, légèrement iodé. La bouche retrouve ce côté iodé et salin, des fruits généreux, une agréable acidité avec de beaux amers en finale.
Jolie découverte que ce pinot noir vendéen vinifié en blanc, frais et apéritif.
[b]Jean & Jérémie Mourat, Vin de Pays de Vendée "Mouratus" blanc 2010.[/b]
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2/ Jaune paille, brillant. Le nez est sur le miel, les agrumes, la pomme et le coing, une touche crayeuse, avec une impression sucrée. De fait le vin est sec, mais garde quelques sucres résiduels. Très belle acidité salivante, matière large et puissante, c'est vif, précis et généreux, plutôt long.
J'aime bien.
Béatrice & Pascal Lambert, Chinon blanc "Rochette" 2010.
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3/ Jaune clair aux légers reflets verts. Un peu froid au départ, le vin livrera en se réchauffant des notes florales, acacias et tilleul, caillouteuses et légèrement fumées, avec une très légère touche de feuilles de cassis. En bouche c'est grand, gras, fin et complexe, salin, le silex vient en rétro. La longueur est immense, soutenue par de légers amers.
Très beau voire grand vin, le meilleur Sancerre qu'il m'ait été donné de déguster.
François Cotat, Sancerre "Les Culs de Beaujeu" 2000.
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4/ Jaune plus soutenu, jolie brillance. L'élevage marque le nez, grillé et vanillé, devançant des notes d'anis, de miel, de fleurs blanches et de coing. Le vin est gras, large, plutôt complexe avec une acidité tranchante, l'élevage reprenant un peu le dessus en finale.
On sent un beau vin à revoir avec quelques années de plus.
Romain Guiberteau, Saumur "Brézé" 2008.
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LES ROUGES:
5/ Rouge dense, légers reflets violets. Nez sur les fruits murs, pruneau et cerise en particulier, une petite touche boisée. La bouche est agréable, fraîche et gourmande, assez puissante et généreuse, sans grande complexité mais bien fait.
Assemblage de pinot noir et de gamay, un vin de soif bien mené.
Famille Laurent, St Pourçain "Puy Réal" 2008.
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6/ Robe rouge présentant des signes d'évolution. Nez déconcertant sur la poussière et la pierre mouillée, laissant filtrer fraises et framboises, le lierre et le poivre arrivant ensuite. La bouche est curieuse, poivrée et végétale, très inhabituelle mais plaisante, évoluant constamment, offrant plein de facettes successives. Le vin est fondu, d'une grande finesse, un magnifique bouquet de pivoines signant une longue finale.
Un beau vin issu de pineau d'aunis, qui a grandement gagné après quelques années de cave.
Domaine de Bellivière, Coteaux du Loir "Rouge Gorge" 2004.
7/ La robe est plus dense et nettement violacée. Nez magnifique de purée de fruits noirs frais, de myrtilles en particulier avec une touche de tabac et d'épices. Le vin se donne généreusement, soyeux et onctueux, gras, avec des tanins souples et une très belle mâche, une petite touche de caramel en finale.
J'ai bien aimé ce vin rempli de fruits.
Sébastien David, St Nicolas de Bourgueil "Endémique" 2008.
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8/ La robe signe un vin évolué. Notes fines de poivron rouge cuit, de cerises et de cassis, de feuilles mortes, de cuir et de tabac. La bouche est plutôt élégante, fraîche et croquante, bien en place, pas une énorme matière mais un joli équilibre et une belle finale sur les épices douces.
Un vin à bonne maturité, c'est bon, mais il ne faudrait pas l'oublier trop longtemps je crois.
Domaine de la Chevalerie, Bourgueil "Chevalerie" 2001.
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9/ Robe d'un rouge très dense aux notes violacées. Passées quelques notes d'écurie, le nez se montre très marqué par le bois; suivent des fruits rouges et noirs, du cassis notamment, du poivron, du cuir et de la girofle dans un ensemble plutôt élégant si l'on fait abstraction de ce boisé imposant. Bouche puissante, grosse matière, de la mâche, de la tension, et une très longue finale sur les épices, mais encore très marquée par l'élevage, certes élégant, mais étouffant à mon goût.
Une relative déception pour ma part, alors que j'aime d'habitude les vins de son créateur, mais que de bois...
A attendre indubitablement quelques siècles...
Philippe Alliet, Chinon "Coteau de Noiré" 2007.
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LES SUSSUCRES:
10/ Teinte jaune d'or, brillante. Nez facile, un peu séducteur, miel, tilleul, avec des notes de mandarines. Je trouve la bouche trop douce, manquant un peu de tension, les sucres me semblent mal intégrés et trop présents, dans un ensemble un peu simpliste, avec une finale marquée par le caramel.
Globalement pas emballé par ce vin.
Domaine de Gagnebert, Coteaux de l'Aubance 2008.
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11/ Teinte jaune d'or plus claire, très brillante. Une légère touche de liège au départ disparait rapidement. Le vin s'ouvre alors sur des notes de fruits blancs, de poire williams et de coing, de malt, de fleurs, d'aubépine et d'acacias, de miel. En bouche c'est nettement plus fin et équilibré que le vin précédent, les sucres sont mieux intégrés, une certaine acidité maintient une agréable fraîcheur, une légèreté bienvenue. La finale n'est pas très longue mais pousse à y revenir.
Un moelleux plein de finesse et d'équilibre.
Vincent Carême, Vouvray Moelleux 2009.
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Une fort bonne soirée, pleine d'une diversité toute ligérienne, d'où ressortent particulièrement pour moi le magnifique Sancerre de François Cotat, le Rouge Gorge de Bellivère arrivé à maturité, le plaisir de table du Chinon de la Chevalerie également à point, et les découvertes de Béatrice & Pascal Lambert et de Sébastien David.
La recherche d'une prochaine thématique nous occupa un moment, une envie de changer d'axe, donc pas une région ni un millésime.... Un cépage? Les vieilleries que nous avons en cave? Des vins d'ailleurs? De prestige? Des bêtes curieuses? Finalement, ce sera un code chiffré: 8998.
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Représentation portaillo-oenobolique du code chiffré 8998
Et comme il ne faut pas oublier de remettre mes comptes rendus à leur juste place, celle issue de ma seule subjectivité, j'encourage fermement mes camarades à y ajouter les leurs.
Amitiés à mes camarades, salutations à tous,