C'est le savennières simple de Joly, spécial grande surface. Le 2001 était plaisant, un peu simple dans un millésime intéressant à Savennières (il a subi la comparaison avec les deux autres) loin cependant devant Clos de la Bergerie (plus racé) et la Coulée (très belle dans ce millésime) mais bon on change aussi de prix.
Il s'appelle juste comme ça, maintenant, le Savennières de la Coulée qui n'est pas la Coulée. De façon assez sobre, mais en mettant le nom du vigneron en avant. Il ne s'agit pas non plus du Clos Sacré mentionné plus haut et dont je ne connaissais pas l'existence.
Ce nez, je crois bien que je le reconnaitrais entre mille, maintenant. Intensément aromatique, sur l'acacia, l'encaustique, la cire d'abeille. Je ne sais s'il est typique d'un Savennières, d'un vin sans soufre, voire d'un Savennières sans soufre, mais à l'aération, ce côte cireux s'estompe un peu pour devenir plus acidulé et gagne en fraîcheur et en élégance.
Bien typé en bouche, porté par une belle acidité et de beaux amers bien marqués en finale.
C'est déjà bien bon mais ça devrait gagner à vieillir un peu.
Hier soir, au Vin sur Vin M. Vidal nous propose une boteille de sa sélection ce qui me permet de déguster à l'aveugle, lui faisant entièrement confiance.
Cette bouteille est passée en carafe et dégustée 10 mn après. robe brillante or, nez développé, expressif et élégant sur des notes de roche volcanique, minéral, je pense à un Riesling. En bouche, l'attaque est en rondeur, puis une superbe structure minérale donne une grande longueur à ce vin. M. Vidal me confirmant que ce n'est pas un Riesling, je me dis que j'ai déjà dégusté un vin comme cela. Un Savennières Couléé de Serrant chez Luc, qui était un pirate dans une série de Riesling. C'était bien cela! Merci Luc. Avec la prise de température, les arômes de Chenin prennent le dessus sur le terroir.
Une très belle bouteille et pas oxydée.
Didier