Vouvray sec 2013 : Robe claire et brillante, nez étonnamment ouvert. L’attaque en bouche est marquée par une acidité tranchante qui signe la race du cépage, il y a un côté sèveux très plaisant. Le milieu de bouche est un peu serré et la finale d’une longueur moyenne est marquée par une astringence salivante. Un vin sans concession, avec une nette austérité en bouche.
Bien +.
Vouvray sec 2014 : quelques reflets verdâtres distinguent la robe de ce 2014 de celle de son aîné d’un an. Le nez est beaucoup plus complexe sur les fruits blancs et le tilleul. En bouche le vin est large, avec un côté très salin marqué et des agrumes qui ressortent davantage qu’au nez. On retrouve ce côté astringent et surtout cette salinité qui étire le vin sur une belle finale.
Très Bien.
Vouvray sec 2015 : Nez d’une grande pureté aromatique, floral, avec d’étonnantes notes poivrées. La bouche est riche, encore serrée, avec une sensation de masse tannique, de pierre chaude (terroir), et une acidité bien présente qui contrebalance les 5g de SR. L’ensemble confère une sensation d’énergie au vin. La finale est très longue sur la minéralité et toujours ces notes de poivre blanc. On distingue une touche de mirabelle dans le verre vide.
Très Bien actuellement et potentiellement excellent d’ici une dizaine d’années.
Comme on évoque sur ce 2015 un équilibre et un potentiel qui évoque le 2005, notre hôte part nous chercher une bouteille de ce millésime.
Vouvray sec 2005 : Le premier nez jaillit du verre sur des notes fumées remarquables, et un côté floral, de l’amande, du miel, du camphre. On passe de longs instants dessus... Magnifique ! On retrouve ce fumé en bouche, et cette sensation de pierre chaude déjà présente sur le 2015. Seul un léger déficit en acidité fait que la bouche restera pour moi en deçà de ce très beau nez.
Très Bien + (Excellent si on ne retient que le nez).
Vouvray demi-sec 2015 : un profil presque alsacien : poire, une légère touche de litchi. En bouche le vin se démarque par son acidité qui équilibre parfaitement les 27g de SR et lui confère une astringence qui relance le vin en milieu de bouche. Beaucoup d’énergie là encore sur ce 2015.
Très Bien.
Vouvray demi-sec 2008 : Notes de truffe blanche, de coing, belle acidité : profil archétypal du millésime, bel équilibre, et longueur correcte. Côté exotique (coriandre) au réchauffement dans le verre. Longueur correcte, à point actuellement.
Très Bien.
Vouvray moelleux 2008 : robe soutenue, le nez présente quelques notes évoluées (champignon) et de camphre. Enorme acidité en bouche, et de beaux arômes d’abricot confit.
Très Bien +
Vouvray moelleux 2015 : Nez manquant de précision ou bien alors pas encore complètement en place. En bouche c’est bien mieux avec des arômes de poire, de prune, de figue fraîche. Cette bouche a gagné en tension et en précision par rapport à ma première dégustation mi-juillet. Il reste néanmoins pour moi le moins convaincant de la gamme des 2015.
Très Bien -.
Vouvray moelleux réserve 2015 : On retrouve la poire, la prune (mirabelle), mais avec des notes confites remarquables de précision. C’est à la fois digeste, sensuel, et en même temps possédant intrinsèquement un énorme dynamisme, une énergie là encore remarquables. Le camphre, les raisins de Corinthe, viennent complexifier l’ensemble sur la finale. Pour moi absolument irrésistible en l’état et avec un potentiel évident.
Grand Vin .
Vouvray « La Goutte d’Or » 2015 : Nez somptueux où l’on retrouve la gelée de coing, les petits fruits rouges, la poire. La bouche est d’une fraicheur incroyable, le sucre est parfaitement intégré. C’est sensuel, et le vin gagne en amplitude en milieu de bouche, là où l’acidité prend le relais pour étirer une finale interminable sur la fraise et la groseille. Le fonde de verre sur la confiture de fraise est un pur bonheur de précision.
Grand Vin .
Vouvray moelleux réserve 1989 : Robe ambrée, évoluée. La trame acide est très présente et le vin trace en bouche de façon remarquable. Grande précision aromatique, du coing, du safran, des raisins de Corinthe, de la date confite… Sensation de pierre chaude conférée par le terroir. J’y retrouve également des notes torréfiées. Bouteille encore très en forme aujourd’hui.
Excellent.
Une série une nouvelle fois très convaincante, et un millésime 2015 de tout premier plan.