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CR: Anjou sec 05 + "Clos de la Dioterie". CR CDR Picardie 5 ème rencontre

  • Gildas
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CR: Samedi dernier a eu lieu la 5 ème rencontre du CDR Picardie. En voisin de normand que je suis, j'ai fait le déplacement pour rejoindre une douzaine de LPViens au relais de Sains proche d'Amiens (très bonne cuisine en () pour le prix. Belle découverte).

Au programme : de la Loire, de la Loire et encore de la Loire :) Anjou sec 2005, mini verticale du domaine Charles Joguet "Clos de la Dioterie" et quelques sucreries à base de chenin de Loire.

Anjou blancs 2005
Les vins ont été dégustés par 2 à l'aveugle et dévoilés après chaque binôme. Bouteilles prises au hasard.

1 - Domaine Mosse : Le Rouchefer.
Nez aérien et floral sur les agrumes. Léger fumé. Bouche minérale et droite. Pas mal.

2 - Stéphan Przezdziecki : Un bout de Chenin.
Sensation de gras au nez avec des notes vanillées et exotiques. Bouche marquée par le bois à ce stade

3 - Richard Leroy : Le Clos des Rouliers.
Belle robe lumineuse paille. Très beau nez de fruits jaunes presque confits. Bouche tirant vers la pomme et le coing avec une belle longueur. Jolie acidité qui supporte le vin pendant toute la dégustation. Un très beau vin.

4 - Domaine Mosse : Domaine Mosse.
Nez paraissant à un moëlleux tel offrant de belles notes de fruits exotiques voir de raisins passerillés. La bouche offre un boisé élégant mais la finale est un peu sèche.

5 - Château de Suronde (tiré sur fût)
Nez légèrement fumé offrant des notes de poires appuyées et étrangement sucrées. Le vin s'ouvre ensuite sur des senteurs d'élevage plus marquées. La bouche révèle une légère minéralité, de poire et de coing mais manque de tension. Finale iodée.

6 - Domaine Jo Pithon : Les Pépinières
Le coing marque fortement ce nez qui est fermé. Bouche tendue comme un arc mais avec un beau potentiel à celui qui l'attendra sagement.

7 - Richard Leroy : Les Noëls de Montbenault.
Le nez est fin et tendu montrant un certain potentiel. Bouche vive et fumée avec une rétro de poire. Un joli vin encore. A revoir dans quelques années.

8 - Didier Chaffardon : Anjou
Nez un peu trop exhubérant de coing, de chèvrefeuille et de pierre mouillée. La bouche est bien mince après le vin n°7 de Richard Leroy. Finale chaude.

9 - Didier Chaffardon : Isidore.
Couleur jaune très soutenue. Nez confit avec un boisé travaillé. Bouche équilibrée avec beaucoup de gras. Finale longue réhaussée par le bois. Un peu too much pour le moment.

10 - Domaine Jo Pithon : Les Treilles.
Un fruit très pur pour ce nez (coing, ananas, poire). Une bouche minérale et équilibrée avec une finale fumée donne un superbe vin ! Mon préféré de la journée. Dire qu'il s'agit de vignes plantées en 2001.

11 - Domaine des Sablonnettes, Joël Ménard : Les Genêts.
Nez effacé et alcooleu. La bouche paraît très marquée par l'iode et le "brûlé". Bof bof

12 - Jean-Christophe Garnier : Bézigon.
Nez évoquant la boulangerie et le pain sortant du four, la pomme blette. Bouche ne possédant pas la tension attendue. Bof

13 - Benoît Courault : Gilbourg.
Nez super effacé, mais en fouinant bien, il y des notes végétales et de citron . La bouche offre ces mêmes notes végétales. Vin sans trop d'intérêts.

14 - Damien Laureau : Clos Frémur.
Nez très oriental marqué par le pain d'épice et les épices, l'orange confite et anisée. Bouche minérale mais un peu mince.

15 - Cyrille Le Moing : Les Grains de Maligné.
Couleur jaune trouble. Forte minéralité mêlée de fruits blancs et secs. Pas mal, presque oxydé. Bouche tendue comme un arc offrant une acidité omniprésente pendant la dégustation.

Voici donc la fin de cette dégustation à l'aveugle pour les Anjou blancs 05. Beaucoup de belles choses, bien travaillées, mais certaines un peu trop marquées par le bois.
Mon top 3 et pas vraiment de surprises : Les Treilles de Jo Pithon, Les Noëls de Montbenault de Richard Leroy et enfin encore Richard Leroy avec son Clos des Rouliers.

L'ami Charles avait apporté un chenin pâtiné par l'âge, un Marc Angeli, Anjou blanc 1995, cuvée Christine. Nez présentant des arômes de pâtes de coing. La bouche est légèrement oxydée et fluide. C'est parfaitement buvable.

Passons maintenant aux rouges, avec les Chinons de Charles Joguet. Petit tour du domaine sur plusieurs millésimes avec la cuvée Clos de la Dioterie.

2005 (échantillon tiré sur fût) : nez élégant de rose avec des notes végétales. Bouche tanique mais élégante. Pas mal
2004 : vin fermé à double tour et dur en bouche
2003 : la moitié de la table pour, l'autre pas convaincue. Nez plus avenant sur les fruits rouges murs. Bouche pas mure du tout pour le millésime, pas très agréable.
2002 : nez poussiéreux, pas osé le reste...
2001 : échantillon défectueux.

Perso, pas vraiment convaincu par ce domaine. Pourquoi faire un vin avec un fruit si peu mur caractérisé par le poivron vert ? Mais le domaine vient de changer de direction en ce début 2007. Un renouveau prochain ?

2 autres vins

Bernard Baudry, "Le clos Guillot", 2001, Chinon.
Un nez séducteur aux belles notes de cerises griottes. Une matière dense mais avec un fruit qui manque de maturité.

Mark Angeli, cuvée "Martial" 1995, Anjou rouge
Nez un peu poussiéreux, de terre humide avec encore quelques fruits rouges. Tanins parfaitement intégrés. Une bouteille qui a supporté le poids des années.

Pour terminer, encore quelques chenins, mais cette fois-ci liquoreux.

Mark Angeli, moût de raisin partiellement fermenté, issu de raisins passerillés, cuvée "Mathilde" 1995. Un vin qui n'a pas obtenu l'AOC Bonnezeaux. Nez serré et confit d'abricot sec. Bouche parfaitement digeste et peu chargée en sucre. Bel équilibre avec encore une certaine acidité malgrés ses 12 ans.

Claude Papin, Coteaux du Layon Beaulieu 2001. Un nez très riche, floral et botrytisé. Une bouche large et massive. Un peu trop peut-être.

Richard Leroy, Coteaux du Layon Faye d'Anjou, Les Noëls de Montbenault 2001. Un nez plus en retrait que son le Layon de Papin, mais plus élégant et plus "naturel". La bouche est superbement équilibrée et s'étire tout en longueur grace à une acidité sur le fils du rasoir. Finale fraîche. Bravo

Merci pour l'invitation messieurs (et madame). Je ferai bien le match retour dès la finalisation du CDR Normandie (que les volontaires se fassent entendre :))
09 Juil 2007 21:10 #1

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Gildas, merci pour ces commentaires, content de voir que cela t'a plu.

Je posterai mes commentaires certainement mercredi, dès le retour à la maison.

Laurent L
09 Juil 2007 23:01 #2

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Félicitations à tous pour cette belle dégustation, à laquelle Laurent m'avait gentillement convié, ce qui n'a malheureusement pas été possible...
Une autre fois j'espère!

Laurent
10 Juil 2007 08:50 #3

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Bonjour,

Ci-joint mon modeste compte rendu (avec mes sensations à cet instant précis) :

Cyrille Le Moing : Schistes (sauvignon) bouchonné
RAS

Stéphan Przezdziecki : Un bout de Chenin.
Un nez de fleurs blanches (acacia) sur une bouche bien ronde, finale légèrement boisée sur le coing.
Un joli bout de Chemin.

Agnès et René Mosse : Domaine Mosse.
Un petit nez sur les fruits blancs (poire), épice en bouche mais je n'ai pas trop aimé la finale

Didier Chaffardon : Anjou.
Nez sur la pomme trop mure , lourd en alcool en bouche.

Damien Laureau : Clos Frémur.
De la fleur blanche au nez (acacia), une bouche ronde mais sur une finale trop courte.
Une petite déception à ce jour.

Domaine des Sablonnettes, Joël Ménard : Les Genêts.
Fermé à double tour au nez et en bouche. Je préfère ce domaine sur ces liquoreux.

Benoît Courault : Gilbourg.
Petit nez sur les agrumes, petite bouche avec une petite finale, un petit souvenir donc.

Jean-Christophe Garnier : Bézigon.
Levure au nez, un peu de caramel en bouche, un "vin de boulanger" me suggère mon voisin. A revoir.

Richard Leroy : Le Clos des Rouliers
Des fruits bien murs au nez (coing) qui ouvrent sur une belle longueur en bouche sur la pomme et la poire. C'est long et toujours sur l'acidité, belle finale.
Mon préféré de la dégustation.

Domaine Jo Pithon : Les Pépinières.
Un beau nez sur les fruits frais qui monte crescendo avec à l'aération (coing dominant avec la poire).
Une bouche bien ample sur une finale équilibrée. Un très beau vin.

Cyrille Le Moing : Les Grains de Maligné.
Ni collé, ni filtré...cela se voie mais ne dérange pas.
Fruits croquants et gouleyants en bouche. L'acidité est parfaite pour les poissons crus.
Belle découverte.

Château de Suronde : Anjou (tiré sur fût).
Beaucoup de coing et de poire au nez, on entend vite fuser "coteaux du layon" dans la salle , puis 1/4 de Chaume.
Belle fraîcheur en bouche. Trés joli.

Agnès et René Mosse : Le Rouchefer.
Un nez très floral et un peu oxydatif, belle minéralité en bouche.

Didier Chaffardon : Isidore.
Un nez sur la graine de sésame (?), un boisé un peu trop présent en bouche pour être apprécié à ce stade de l'évolution.
A revoir dans le temps.

Domaine Jo Pithon : Les Treilles.
Un très joli nez de fruits frais (poires en majorité pour mon nez) , belle richesse en bouche sur une finale très minérale.
J'achète.

Richard Leroy : Les Noëls de Montbenault
Nez un peu fermé, une bouche offrant un bel équilibre sur des notes de poire et une belle acidité en finale.
Aurait mérité un carrafage.

Anjou cuvée "Christine" 1995 Mark Angéli
Un beau nez sur le coing et un peu de caoutchouc en bouche (oxydation ?)-

La dégustation des vins 2 par 2 par un tirage aléatoire est une très bonne formule pour ce type de vin, laissant sa chance à chaque bouteille.
Bien vue Laurent (tu).

J'ai beaucoup aimé :
Richard Leroy : Le Clos des Rouliers
Domaine Jo Pithon : Les Pépinières et Les Treilles
Stéphan Przezdziecki : Un bout de Chenin
Château de Suronde


Sur le repas (un régal comme d'habitude, remerciement au Le Relais de Sains, (à Sains en Amièmois) X(
Chinon, Clos de la Dioterie, C Joguet
2005 ( sur fût) Un beau nez plein de fruits rouges et beaucoup de richesse en bouche soutenue par des tanins fins. De toute évidence, une bien belle bouteille pour nos vieux jours.
2004 Fruits rouges biens murs, beaucoup plus "chinon" que ses 2 soeurs (notes de végétales en milieu de bouche).
2003 Toujours sur les fruits murs mais un velouté et un soyeux en bouche qui donne envie de se resservir un autre verre. J'ai bien aimé.
2002 bouchonné / 2001 bouchonné Tient, 2 sur 5 ? mauvais score, dommage :S.

Chinon, Clos Guillot 2001 B Baudry.
Bu pour le plaisir (je l'ai donc bien apprécié)., pas de notes.

Anjou cuvée "Martial" 1995 Mark Angéli
Elle ne fait pas ses 17 ans dans sa belle robe d'un rouge encore soutenu. Des beaux aromes tertiaires en bouche (musc, notes terreuses),

En dessert :
Cuvée Mathilde 1995, moût de raisins partiellement fermenté issu de raisins passerillés , Mark Angéli
Ha, ça c’est bon ! du miel au nez et du coing en bouche sur une belle longueur en finale, on en redemande Charles ! Merci du cadeau :)-D.

Les Rouannières 2001 de C Papin
Les Noëls de Montbenault 2001 de R Leroy.
Deux jolis nez très riche (botrytisé) pour 2 jolies robes jaunes,
Les deux font la paire? Et bien non (en tout cas pour moi )
La différence se fait en bouche, exubérant, une (trop) grande richesse qui fatigue les papilles pour Les rouannières :
c'est bon mais cela sature vite.
De l'autre coté, la finesse et l'équilibre des Noëls de Montbenault fait très rapidement regretter la fin du verre.
La Vérité est au fond du verre, vivement Noël tous les jours !

Encore merci à tous, les anciens et les nouveaux, merci aussi à Charles pour ses Angéli 95.
A bientôt pour de nouvelles aventures,
Bruno le chtibb

BrunoB
11 Juil 2007 19:18 #4

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CR:A mon tour, je dépose mes impressions sur la dégustation des Anjou blanc sec 2005.
Les vins sont dégustés à l'aveugle, par série de 2 vins, dans un ordre aléatoire.
Après chaque série, nous découvrons les bouteilles.
Les vins du domaine Charles Joguet sont dégustés bouteilles découvertes.
Idem pour les autres vins.

Domaine Cyrille Le Moing, Schistes (sauvignon)
L'échantillon est bouchonné.

1. Domaine Mosse, Le Rouchefer *
Le nez évoque d'emblée une note oxydative, une timide note fruitée et minérale.
Après une entrée correcte, le vin s'allonge sur son acidité.
Longueur moyenne et finale marquée par la mirabelle.

2. Domaine Stéphan Przezdziecki, Un bout de Chenin **(*)
Le nez est ici peu disert avec une touche fumée et de fruit mûr.
La bouche propose un vin élégant, corpulent dans des notes de fruits mûrs. Un vin à revoir pour son potentiel.

3. Domaine Richard Leroy, Clos des Rouliers ***(*)
Le nez n'est pas davantage expressif. Quelques notes de miel et de fruits blancs émanent du verre à l'aération.
Après une belle entrée, le corps du vin s'étire longuement dans une finale élégante caractérisée par une très belle acidité.
Déjà gourmand.

4. Domaine Mosse *(*)
A nouveau un nez fermé.
Le corps semble marqué par les épices mais la finale est dérangeante car marquée par une note de fruits blets.

5. Château de Suronde **(*)
Le nez est ici assez mûr.
Le corps du vin apparaît avec une belle maturité couplée à une belle tension.
La longueur est moyenne mais le vin devrait bien évoluer.

6. Domaine Jo Pithon, Les Pépinières ***
Le nez est très flatteur sur des parfums de miel, de coing et de fruit blanc.
La bouche est très corpulente, rafraîchie par une touche de gaz carbonique.
La finale se ressère mais la longueur est belle.

7.Domaine Richard Leroy, Les Noëls de Montbenault *****
Un nez peu développé, touche fumée légère et fruits blancs.
Par contre, la bouche donne le ton par son élégance, son mariage idéal entre suavité et acidité.
La longueur est très belle et l'élevage est quasi imperceptible.
Superbe rétrolfacton sur de belle notes de fruits blancs.
Assurément, la barre est placée très haut.

8. Domaine Chaffardon (*)
Le nez est très (trop ?) mûr.
En bouche, le vin apparaît curieusement léger dans un corps mince et une finale alcooleuse.

9. Domaine Chaffardon, Isidore *(*)
Le nez est, comme le vin n°1, à tendance oxydative, avec des accents de fruits blets.
La bouche est très mûre sur des notes de mirabelle.
Longueur moyenne et finale tendue.

10. Domaine Jo Pithon, Les Treilles ****
Un nez mûr, sur le coing.
Après une belle entrée, le corps se livre très moyennement mais, contre toute attente, la finale, magnifique et longue, apporte un coup de fouet.
Un vin actuellement un peu diffus mais les jeunes vignes expliquent sans doute cette impression.
Ce sera intéressant de le comparer aux Noëls de Montbenault dans quelques années même si ce dernier est actuellement plus complet.

11. Domaine des Sablonettes, Les Genêts (*)
Le nez est peu expressif sur les fruits blancs.
Après une entrée convaincante, le vin est rapidement submergé par l'acidité dans une finale courte.
Bof.

12. Domaine Jean-Christophe Garnier, Bézigon *
Un nez à la fois crémé, vanillé et levuré.
En bouche un cocktail écoeurant mêle des notes de caramel, un côté sucrailleux et une acidité manifestement dominante.
Re bof.

13. Domaine Benoît Courault, Gilbourg *(*)
Le nez se caractérise par une touche fumée et un côté fruits blancs qui apporte de la fraîcheur.
L'entame est marquée par la minéralité et la bouche est assez tendue.
Si le vin propose une certaine fraîcheur, la finale est courte.

14. Domaine Damien Laureau, Clos Frémur *
Le nez est mûr.
La bouche est clairement une déception : acidité dominante et finale très courte.
Je n'ai pas reconnu le vin dégusté en cuve au domaine en compagnie de Laurent.

15. Domaine Cyrille Le Moing, Les Grains de Maligné ***
Un vin sans collage ni filtration qui présente une robe trouble.
Le nez propose un fruit alléchant.
Un vin dont le but est de désaltérer et je trouve que cela est assez réussi.
Il est frais, croquant sur des notes fruitées qui en font un vin assez gourmand à la belle acidité.
A l'apéro et/ou à table, il ne devrait pas décevoir.

A l'issue de la dégustation, 2 domaines se mettent en évidence, et assez loin devant les autres : Richard Leroy et Jo Pithon.
Tous deux proposent des vins mûrs et équilibrés, au potentiel indéniable mais qui se laissent apprivoiser aujourd'hui.
Je ne connaissais les vins de pas Jo Pithon mais je ne vais pas tarder à approfondir la gamme.
Une belle découverte que le dernier vin aussi .
Une grande déception en revanche pour le vin de Damien Laureau.

Domaine Mark Angéli, Anjou blanc cuvée Christine 1995
La robe est évoluée.
Le nez évoque l'abricot, l'écorce d'orange et une touche de miel.
Après une belle entrée, j'ai un peu plus de mal avec la suite dans laquelle l'acidité est encore très présente malgré ses 12 ans.
Pas mon style.

Vient ensuite la série du Clos de la Dioterie du domaine Charles Joguet.

Chinon Clos de la Dioterie 2005
Echantillon tiré du fût.
La robe est dense.
Du nez émanent des notes végétales et une touche fruitée que je trouve bien faible en regard du millésime.
La bouche est encore très tannique même si on sent une belle matière.
Un vin qui doit obligatoirement être regoûté. L'échantillon a-t-il supporté le voyage ?

En comparaison avec les Chinon 2005 de Bernard Baudry dégustés avec Laurent au domaine en septembre dernier, cette cuvée apparaît moins élégante, moins mûre et les tanins plus grossiers.

Chinon Clos de la Dioterie 2004
Un vin peu causant mais suffisamment pour y déceler à nouveau ces mêmes notes végétales.
La bouche ne me convainc pas du tout.

Chinon Clos de la Dioterie 2003
Le nez est ici plus ouvert mais le mélange notes végétales/fruits fait à nouveau son apparition.
Et, comble pour le millésime, la bouche manque de maturité. La robe paraît même quelque peu évoluée.

De retour à la maison le lendemain, je ne voulais pas mourir idiot.
J'ai donc ouvert une bouteille de ma cave.
La robe est dense et le nez muet.
Je le carafe.
Dégusté à midi, le vin propose quelques notes d'élevage sur un côté fruit sec.
Bouche beaucoup plus avenante. Belle longueur.
Terminé le soir, le nez consent à livrer quelques notes de fruits en plus.
Ici en revanche, aucune trace de notes végétales.

Je suis dubitatif sur la différence entre les 2 bouteilles.

Chinon Clos de la Dioterie 2002
Bouchonné.

Chinon Clos de la Dioterie 2001
Rebelotte et dix de der ...

Une verticale peu convaincante en ce qui me concerne.
Je suis assez perturbé par ces accents végétaux, surtout dans des millésimes comme 2003 et 2005.
De plus, les 2 échantillons bouchonnés n'arrangent rien à l'affaire.

Domaine Bernard Baudry, Le Clos Guillot 2001
Un vin léger, fruité qui a bien évolué. Un vin de plaisir.

Domaine Mark Angéli, Anjou cuvée Martial 1995
Vin qui accuse son âge avec des arômes évolués mais a gardé la forme ! J'aime mieux la version en rouge.

Ensuite, et pour la gourmandise, 2 liquoreux.

Domaine Claude Papin, Les Rouannières 2001
Le nez est très riche et annonce un vin massif.
La bouche le confirme et l'amplifie avec un corps dominé par la liqueur et manquant totalement de fraîcheur.
On sature très vite.

Domaine Richard Leroy, Coteaux du Layon-Fayé Les Noëls de Montbenault 2001
Attention, grand vin !
Un nez riche mais emminement plus frais que le vin de Claude Papin.
En bouche, le corps apparaît riche mais élégant, équilibré et très long.
Il domine son congénère sans contestation possible grâce à une superbe acidité parfaitement intégrée qui apporte une fraîcheur inattendue.
Un très très beau vin qui se boit sans soif et qui ne fatigue absolument pas la bouche.

Olivier
13 Juil 2007 18:34 #5

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