Mangé et bu ce midi :

- Oeufs brouillés aux truffes (Melano)
- Filet de boeuf, Pdt grenaille
- Ananas roti aux truffes (Melano)

Meursault "Clos de la Barre" 2003 comtes Lafon :
Nez dicret, fermé. Bouche dense, grasse, fruits confits, amandes, vanille. L'effet millésime est trés notable mais le vin n'en souffre pas : les arômes floraux habituels sont remplacés par des notes plus confites et exotiques mais la densité est impressionnante et la fraicheur bien présente en finale. J'ai bien aimé. Une préférence quand même pour le même en 2001. accord correct avec truffe. trés bel accord avec l'ananas roti.

La Gomerie 2001 St Emilion Grand Cru :
Nez fin et gourmand. Attaque vive et fraiche. Bouche dense, concentrée sur des arômes de fruits rouges, notes vanillées, grillées mais bien intégrées. Le vin se développe tout en longueur porté par une trés belle structure acide et doté d'une grande persistance. Long et gourmand bien qu'ayant clairement connu un élevage long et "luxueux". j'ai beaucoup aimé (décidément je me surprends!). accord parfait avec le filet.

Xtof

Joli ... Belle pause déjeuner, en effet !

IVV avait bien aimé ce clos de la barre 2003 également !

Le Clos de la Barre 2004 n'est pas mal non plus (16,5/20 au domaine) !

Demain, deux expériences sur la truffe :
une sur un Meursault Coche Dury 1990 et sur un Corton Charlemagne Bouchard 1997
une autre sur Pétrus 1934 et Margaux 1934.

Je suis à peu près sûr que le Pétrus va complètement capter le goût de truffe. j'en dirai un mot dans "arôme de truffe".

Bu il y a qq temps un bluffant Meursault Comtes Lafon 90, étonnamment jeune, superbe et même pas encore truffé !

Pas mal non plus cette dînette aux 1934 (il faudrait ajouter le sublime Chambolle de Grivelet du même millésime !).

François Audouze écrivait:

---

> Je suis à peu près sûr que le Pétrus va complètement capter le goût de truffe. j'en dirai un mot dans "arôme de truffe".

Moi j'aurai plutôt tendance à parier sur le Meursault 1990 pour l'accord ...
Tenez nous au courant.

LaurentG,

Etonnant pour le Lafon. Il y a eu beaucoup de cas d'oxydations prématurées et/ou de problèmes de bouchons sur ce millésime chez Lafon. On a parlé de surmaturité excessive. C'était quel terroir?

Xtof

Meursault – Domaine des Comtes Lafon 1990 : juin 2005
JP16 – PP16,5 - LG16,5
Odeurs assez grasses : fruits jaunes et blancs très mûrs, menthe, verveine, miel, anis. Matière équilibrée, fine, fraîche, opulente mais sans exagération, possédant des goûts distingués de noix et de réglisse. Qualité de longévité assez stupéfiante pour un Meursault sans pedigree.

Ni Rougeots, ni Perrières, donc !

laurentG écrivait:

---

> Ni Rougeots, ni Perrières, donc !

Les Rougeots c'est Coche Dury. Chez Lafon on dit "Désirée" ou "Clos de la Barre"

Belle note en effet.

Xtof

:)Merde, Ghislaine s'est trompée ...

Donc Meursault meursault (pas Goutte d'or non plus).

Laurent, Xtof,

Les appellations communales chez JFCD, c'est Rougeots, Chevalières (indiqués sur l'étiquette) ; Narvaux, Luchets, Vireuils, Chaumes etc (pas d'indication).

Arnaud, tu nous en dis un peu plus...

Quid de :

En la Barre ?
Vireuils Milieu ?
Vireuils Dessus ?
premier cru Caillerets ?

Ouah, prise de tête, chez Checo !

Laurent,

J'évoquais les appellations communales ! Effectivement En la Barre (pas d'indication). Je connais Vireuils Dessus, Vireuils Dessous mais Vireuils Milieu.

Aligoté et Bourgogne blanc.
Premier Cru : Perrières, Genevrières, Caillerets.
Grand Cru : Corton-Charlemagne.

Rien que pour les blancs...

Meursault - Domaine J-F. Coche-Dury 2005 ("Vireuils Milieu") :
LG(16) – PP?? - JP16
Malo non faite. Nez de poire et d’agrume. On trouve de la vivacité, de la minéralité et des agrumes, avec un bon élan final.

Indications données par Raphaël, retranscrites par Pascal Perez et validés par JP et ton serviteur !

Un glissement de terrain ?

J'ai le renseignement : Vireuils Milieu n'a pas d'existence légale. C'est une commodité de langage pour désigner une parcelle qui se situe entre Vireuils Dessus et Vireuils Dessous.

Un glissement de terrain ? Plutôt une faille sémantique !

Donc pas d'entité Vireuils Milieu.

J'oubliais totalement P-Mt Enseignères en appellation communale, sous Bâtard-Mt et B-B-Mt.

"Un glissement de terrain ? Plutôt une faille sémantique ! "

Charles,

Ou un tassement différentiel !...Pour désigner deux types de sols recevant la même charge. Ou le même type de sol avec une charge répartie différemment (de manière inégale).

Dans les couples modernes cela s'appelle faire ménage à trois.... Ça crée forcement de la jalousie...(tension !). Et là on parlera de deux type de sol recevant la même charge (qu'elle soit d’origine féminine ou masculine...la charge !)

A la vigne, c'est à peu près pareil ! lorsque un vigneron se met à bichonner une parcelle...un peu plus que les autres.

Charles,
Seuls Chevalières et Rougeots sont mentionnés sur l'étiquette mais les Meursault villages peuvent être issus des Vireuils (haut et bas), Narvaux, Luchets , La Barre, Les Pelles dessus, les Criots, les Peutes vignes, les Chaumes .
Pas de Vireuils du milieu . La présence d'un Vireuils du milieu est uniquement du au fait qu'il y a un pressoir fait sur les Vireuils du haut, et deux pressoirs faits sur les Vireuils du Dessous : un avec les vignes du haut(d'où la présence virtuelle d'un Vireuils du milieu) et un avec le bas des Vireuils du dessous .
Nous avons bu ensemble un Meursault 90 du domaine l'année dernière ... plus fringant que le 89 dégusté ensuite !

Arnaud,

Pour Vireuils, c'est exactement ce que me disait JFCD cet après-midi !

Charles,

Info à remonter à PP, pour consolidation du cr ...

Voici quelle fut l'expérience sur la truffe faite en deux fois.
Je suis assez content, car j'avais pressenti, sans connaître les vins puisqu'ils n'étaient pas ouverts, que c'est Pétrus qui capterait le mieux la truffe.

Voilà ce que j'ai écrit (extrait du récit d'un dîner) :
1- avec les blancs : Truffe en croque au sel, onctueuse quenelle de foie gras

Le nez du Meursault Jean François Coche-Dury 1990 devrait être archivé à la Bibliothèque Nationale, sous deux rubriques, Meursault d’une part, car c’est la plus belle pierre à fusil qui soit, et Coche-Dury d’autre part, car sa signature est là. Le Corton-Charlemagne Bouchard Père & Fils 1997 a des parfums plus exotiques où le litchi n’est pas absent. Le Meursault et la truffe, ça cause ! Notre table se divisera pour préférer l’un ou l’autre vin. Mon cœur balance vers le Meursault, même si le Corton-Charlemagne est d’une extraction plus noble, car le plus jeune fait vraiment très jeune, quand le 1990, d’un âge de gamin, fait déjà vin évolué, avec ce que cela implique de plénitude.

2 - avec les rouges : Feuilleté brioché de truffes noires en gros morceaux

La scène que nous allons vivre pourrait être une définition du luxe. Avoir dans le verre de droite Pétrus 1934, dans le verre de gauche Château Margaux 1934 et devant soi une truffe volumineuse sous une croûte qu’un maître d’hôtel vient découper pour laisser échapper des arômes diaboliques, c’est assez décadent, comme le suggère l’homonyme anglais qui indique une insolente expression de rareté. Et les trois acteurs jouent juste. Le Pétrus 1934 est un vrai Pétrus, dans sa ligne historique, dense, intense, d’une trame précise, et profond comme la truffe. Le Margaux 1934 joue sur son charme débordant. C’est curieux comme Pétrus joue Pétrus et Margaux joue Margaux. Et l’on est bien en peine de dire lequel l’on préfère, même si les votes iront vers Pétrus du fait de sa rareté. Le plus truffier des deux est le Pétrus et je suis assez fier, car avant le repas et avant le service du plat, j’avais annoncé que Pétrus capterait la personnalité de la truffe et deviendrait truffe. C’est ce qu’il a fait. On aimerait que de tels moments irréels ne s’arrêtent jamais. Le parfum de la truffe en croûte est dix fois plus imprégnant que celui de la truffe précédente goûtée sur les blancs. Il fallait qu’il y eût ces deux acceptions.

Voilà ce que ça a donné, sur la cuisine de Christian Le Squer, chef d'un talent rare chez Ledoyen.

11h00. Dans ce temps pré-prandial où les papilles s'ennuient, lecture de ce récit pittoresque et haut en saveurs. J'en salive de bonheur !

Jean-Philippe Durand

Je ne résiste pas : oeufs brouillés à la truffe ce soir

François, un Pomerol 1934 est il plutôt plus "truffier" q'un Pomerol de 10 ou 15 ans ?

A mon avis, beaucoup plus. Car tout s'est arrondi, alors, le "frottement" des saveurs se fait beaucoup mieux.
Mais je ne cracherais pas sur une truffe et un Pomerol 1990. Car on peut recommencer l'expérience plus souvent qu'avec 1934.

J'ouvre une parenthèse : il y a toute une page sur Ledoyen et Christian Le Squer dans le Figaro Magazine. Je viens de faire ce dîner à Ledoyen, et ce fut éblouissant. C'est une des plus grandes tables de Paris (attention, en prix, ça frôle l'apoplexie).
A noter que dans ce dîner, j'ai classé Pétrus 1934 seulement troisième !!!

bu un Clos de la Barre 1993 avec des tagliatelles + crème à la truffe
un pur bonheur:une minéralité et un gras énorme avec une finale interminable
un vrai petit coin de paradis, même vide le verre était irresitible!
96+...(POUR LE VIN ET LA TRUFFE...)