Au Salon des Saveurs, nous avons craqué ce matin pour une terrine d'anguille fumée au foie gras.
En bouche, la texture s'apparente plus au foie gras qu'à la chair du poisson. Le fois gras est dominant au début, avant que le fumé de l'anguille ne reprenne le dessus.
C'est un régal, mais je suis assez perplexe sur le vin à associer.
J'avais pensé à un pouilly fumé un peu gras, genre Chateau de Tracy, mais ne suis pas complètement convaincu.
Deuxième achat : un roti de canard à la poire et au roquefort.
En voyant le second plat proposé par Jean-Paul, j'ai tout de suite pensé à ton commentaire à propos d'un accord avec un vin blan moelleux ! c'était au restaurant "Terroirs":
Eric B écrit: "Nous attaquons le repas avec une corne d'abondance au magret de canard fumé, cuisses confites et poires pochées. Je n'ai jamais cuisiné le canard avec la poire, mais je crois que je vais m'y mettre car le mariage est intéressant. Sans parler du côté sucré/salé qui sied bien au canard, le côté moelleux de la poire compense agréablement le filandreux du confit. Le contrepoint acide et poivré de la roquette et croutillant du brick sont également bienvenus. Un plat intéressant à tout point de vue!
Et le vin dans tout ça? Alors là, on tombe dans de l'inconnu total: c'est un eau bénite de cave - terme de Rabelais désignant le vin - 1ères côtes de Bordeaux moelleux des Ets Janoueix. la robe est dorée, le nez est sur les fruits jaunes ( et la rillette selon Laurent). La bouche est pleine, ronde, très douce avec des arômes et un velouté de pêche. Seule la finale un peu courte trahit la limite de ce vin très agréable.
Le mariage avec le plat est intéressant. Je n'aurais osé servir un blanc moelleux avec du confit de canard, et ça fonctionne très bien. C'est ici que l'on voit que l'expérience d'un grand sommelier est incomparable.
Je la verrais bien, dans un registre original (et congruent si l'on est à Cordeillan-Bages), avec un saké japonais ...
Je sais que dire cela reviendrait à conseiller à un japonais de boire un sancerre (sans en dire plus).
Mais ma culture du saké est très faible, retreinte aux qq rasades appréciées à Kyoto.
Saumon fumé
Nous avons aussi eu la chance de déguster un saké de haute volée, ramené par Fabrice du Japon, dont la douceur et l’équilibre ont enthousiasmé l’assemblée.
Après un faux départ au réveillon, où nous étions trop imbibés de médicaments pour apprécier quoi que ce soit, deuxième tentative samedi soir.
Terres Salées 2004, Vin de Pays des Côtes de Pérignan,de Christophe Barbier.
Belle robe dorée, et grandes larmes sur le verre.
Nez sur les fleurs blanches, la pêche, le miel, un zeste de citron confit.
Belle bouche ample, longue, avec une finale iodée, qui se marie parfaitement avec le fumé de l'anguille et la texture du foie gras.
Superbe accord.
Merci Eric.