La Jasse Castel - Languedoc-Montpeyroux - La Pimpanela 2017
Cuvée conservée quelques années dans ma cave, je suis tombée dessus en la rangeant (y'a du boulot...), aussi je décide de la ramener pour l'ouvrir prestement.
Surprise, la bouteille s'est évaporée en remontant pour rendre les clés de la cave...
C'est devenu une petite tradition, depuis que j'ai vu des ami(e)s le faire (avant, j'osais pas. Merci Thien et Gilles) : "Pascal, tu veux goûter un truc que j'aimerai te faire découvrir, avant que je rentre dans mes pénates ?"
Cette fois, je le sens prêt pour l'aventure, contrairement à la semaine dernière. Zou, c'est parti pour jouer du titre-bouchon.
Bouchon de taille moyenne, de belle qualité.
Robe grenat, robe brillante, légère, comme une infusion.
Infusion que l'on retrouve au nez et en bouche : "on dirait du Reynaud'. C'est fruitée sur la fraise, corbeille de fruits rouges, épicé. Le nez est changeant, complexe, délicieux.
La bouche n'est pas en reste, en harmonie, harmonieuse, tout en élégance. Très belle longueur.
Même si le nom "pimpanela" signifie (selon le site du domaine) en occitan, la pivoine, je n'en ai pas spécialement senti. On est peut-être plus proche de l'autre sens, à savoir "la femme dégourdie". En tout cas, chapeau bas à Pascal Rivière pour proposer un tel plaisir à 15€, qui vieillit à merveille.
Deux locataires passent, je les invite évidemment à se joindre à Pascal et au jeune stagiaire, le vin c'est du partage et la découverte, c'est le plus excitant et à quoi bon être passionné par la chose bacchique si on ne la partage pas.
D'autant, qu'aucun des dégustateurs ne connaît le domaine ni Pascale Rivière. Une révélation pour tous, car le vin est vraiment délicieux, que ce soit fraîchement ouvert en direct de la cave, qu'une demie-heure plus tard dans le fond de verre et réchauffé. La bouche s'est donc évaporée d'un trait. Si c'est pas un signe ça !?
Plaisir de faire découvrir une cuvée (15 € au domaine, franchement, rien à dire tant le plaisir est là) et un domaine qui m'apparaît trop peu connu des amateurs qui aiment le vin pour le partager et le boire.
Immense bonheur de croiser la route deux passionnés très sympathiques, Emmanuel et Hakim, qu'il me tarde de revoir, chez Bourdin ou ailleurs (à la télé ou au 24 à Paris).
Finalement, les deux locataires sont allés ouvrir chacun une bouteille (magnifique Sylvaner VV 2005 d'Ostertag, d'une jeunesse confondante et un Clos Lalfert 2017 aux accents "barraliens", très long et marquant). Du bonheur imprévu, aussi délicieux que ce vin. J'adore les samedis midis chez Bourdin, je commence à devenir accro.