[size=x-large] Visite au Domaine Nicolas Gonin, VDP des Balmes Dauphinoises, mars 2013[/size]
J’avais bu un vin du domaine il y a maintenant trois ans à l’Auberge du Ru à Frontonas. C’était un blanc et mes notes de l’époque ayant disparu, ma mémoire me fait supposer qu’il s’agissait d’un Chardonnay. Me sont restées en tête une jolie construction vive et une aromatique très exotique sur le litchi.
Saint Chef ne se trouvant pas très loin de chez moi, j’avais depuis longtemps envie d’aller rendre visite à Nicolas Gonin. Le Cercle LPV Lyon 2 tout juste créé, je me suis dit que ça pourrait être l’occasion de regrouper l’équipe ailleurs qu’à l’Âme Sœur.
Mes week-ends étant bien chargés, je n’avais que cette date à proposer en ce début d’année. L’invitation lancée au cercle de dégustation et à quelques autres LPViens croisés à l’occasion sur le forum ou ailleurs n’ayant pas reçu beaucoup de réponses positives, la sortie LPV Lyon 2 se transforme en simple visite à 4 pelés, et encore, deux non LPViens tondus dans le tas !
Une bonne occasion en tout cas pour croiser Raphaël-Rabosodelpiave en vrai après pas mal de recoupements sur le forum. C’est lui d’ailleurs qui a lancé la rubrique du Domaine sur LPV il y a maintenant trois ans !
Rendez-vous pris avec M Gonin par mail puis par téléphone, il est un peu froid au début, mais quand je lui propose d’avancer le rendez-vous puisqu’il semble en avoir d’autres plus tard dans la journée, je le sens se détendre.
Sur place, à l’arrivée c’est tout de suite très chaleureux. Nicolas est passionné par son travail et ses recherches de vieux cépages et on sent qu’il aime partager cette passion.
Voilà ce que j’ai pu noter au cours de cette visite, complété par les informations de son site très complet.
Après quelques expériences en Sauternes, dans le Sud-Ouest et en Californie, Nicolas Gonin a eu l’occasion de reprendre les vignes de son oncle, Gaston Gonin, en 2005.
Il n’y avait alors que 1.5 ha de vignes qu’il a réussi à étendre aux 3 ha nécessaires à l’époque pour obtenir des droits de plantation.
Entre suppression d’anciennes parcelles et replantations, le Domaine compte aujourd’hui 4,5 ha productifs et il souhaite se stabiliser autour de 5 ha.
La gamme de vin n'est pas encore vraiment finalisée, puisque depuis son installation en 2005 il remodèle le Domaine en surgreffant, arrachant, replantant les cépages qu'il souhaite, ce qui fait que d'une année sur l'autre les vins et assemblages ne sont pas forcément les mêmes. Cela devrait se stabiliser dans les années à venir.
Le Mècle de Bourgoin sera planté le mois prochain (après 300 pieds l'année dernière) et d'autres nouveaux cépages se révéleront sans doute dans les prochaines années : bia et verdesse (plantée en 2012).
Il replante en forte densité pour gagner de la place, un peu de rendement et de la qualité.
La conversion en bio a démarré en 2009 et
2012 est le premier millésime certifié Agriculture Biologique.
Cépages blancs actuellement cultivés : Chardonnay, Altesse (planté en 2006), Jacquère (planté en 2009), Viognier (planté en 2009), le Pinot Gris va être arraché.
Cépages rouges actuellement cultivés : Mondeuse, Persan (planté en 2005), Mècle (plantée en 2013).
Nicolas Gonin porte beaucoup d’intérêt aux
cépages Anciens : il est le vice-président du Centre d'Ampélographie Alpine Pierre Galet à Montmélian, en Savoie créé en 2007.
Extrait du site :
"L'Isère, malgré l'éradication presque totale de son vignoble, conserve une des ampélographies les plus riches de France avec une quinzaines de cépages autochtones. Certains d'entre eux sont encore cultivés tel que le persan, le Verdesse, l'Etraire de l'Adui, le Servanin. D'autres sont en collection au domaine de Vassal à Marseillan-Plage tel que la Sérènèze, la Mècle, le Bia, le Salagnin, le Joubertin, l'Onchette... Ces derniers n'ont pas été conservés dans la liste nationale des cépages cultivés et ont donc été interdits à la plantation pour des raisons qui restent encore obscures..." (…) "Une vague de reclassements administratifs a commencé en 2009 concernant le Bia, la Mècle, la Sérènèze et a permis de réintégrer ces cépages dans la liste nationale française. Elle se poursuit encore pour l'Onchette."
Suite à des prospections dans de vieilles vignes de la région, il a retrouvé 150 pieds de Mècle et 14 de Bia et est toujours à la recherche de Sérènèze et d'Onchette.
Une visite bien sympathique mais malheureusement un peu écourtée…
Un Domaine à suivre dès aujourd'hui et encore plus quand il sera stabilisé et que les vignes auront un peu vieilli.
Domaine Nicolas GONIN
945 route des Vignes 38890 SAINT CHEF
Téléphone : +33 (0)4 74 18 74 81
Mobile : +33 (0)6 10 39 25 15
www.vins-nicolas-gon...