Merci pour ce superbe CR. Malheureusement, comme beaucoup, je n'ai jamais réussi à garder quelques bouteilles pour vérifier leur comportement après 10 ans

Et merci pour les coquilles qui font bien rire ... [size=x-small]Encore un conseil: si vous voulez vous régaler, carafer les vins jeunes longtemps d'avance. Voir la vieille pour le lendemain![/size]

Chers amis,

J'ai eu la chance de participer à cette belle dégustation qui a, àmha, prouvé 3 choses:

- que les vins de Robert sont bâtis pour durer,

- que, pour ces vins, les millésimes que je préfère sont les plus "frais"

et

- que Marc est un homme généreux que j'ai la grande chance de connaître !

Carpe Diem 2005:
Le vin s'exprime des fruits noirs mais aussi rouges. Je le trouve plus évolué que lorsque je l'avais fait goûter à Luc il y a environ 3-4 mois (le fruit était alors explosif). Très gourmand et bien typé grenache. Un vin de plaisir !

Les Bruyères 2005:
Belle structure et acidité; avec des notes de réduction (ou animales, je ne sais pas bien faire la distinction ....) et bien minéral (la faute aux escargots qui envahissent cette parcelle). Un vin très droit, encore sur la réserve et avec un potentiel certain. A attendre, à moins de le carafer longuement.

Exultet 2004:
Vin très équilibré aromatiquement et avec une belle longueur. On sent qu'il a aussi encore du potentiel car il est un peu sur la retenue. Bien plus équilibré que le 2005 bu récemment avec Marc, justement (ce dernier millésime n'était pas encore en place, dissocié, alcooleux et surtout trop boisé).

Grandgousier 2004:
Très bel équilibre et très belle structure, J'aime beaucoup le bois finement intégré. Il est presque prêt mais on sent qu'il sera encore meilleur d'ici deux ans.

Los Abuelos 2004:
Complexe, avec une acidité et un volatile "à la Rayas" (mais je n'ai pas encore goûté le 2004). De belles notes d'agrumes. Très belle longueur. On en redemande !
Il se mariait très bien avec le curry d'agneau !

Los Abuelos 2003:
Sur le sureau, avec une acidité très belle pour 2003. Un peu d'alcool ressort en finale, cependant. C'est cependant très bon.

Los Abuelos 2002:
Fraîcheur et minéralité. Belle longueur. L'amertume en fin de bouche ne me gêne pas car elle donne une certaine tension. A encore du potentiel.

Jus Soli 2002:
Très belle structure (il dépasse son prédecesseur). Un beau vin avec une certaine profondeur mais surtout avec beaucoup de finesse. On sent le potentiel, lié à cette belle acidité.

Jus Soli 2001 - Elisabeth:
Bouteille défectueuse ? Le nez n'est pas net et la bouche sans finesse.

Los Abuelos 2001:
Un vrai porto vintage sec. A attendre afin qu'il "mange son sucre" et s'affine. Je suis heureux d'en avoir en cave.

Léonie 2000:
Animal (réduction?) et épicé. On sent qu'il a de la réserve et qu'il faut encore l'attendre 2-3 ans afin qu'il livre toute sa complexité et sa puissance.

Léonie 1997:
Complexe, minéral, tannins soyeux et profonds. Grandes longueur et structure. Il me semble à point mais il devrait être encore excellent pendant plusieurs années.
Merci à Robert pour le meilleur vin de la soirée, àmha.

Sylvie 2004:
Une excllente Côte rôtie... Minérale et sur les fruits noirs et les épices. Potentiel énorme... J'adore mais je suis encore plus subjectif avec ce type de vin... Merci Robert (bis)...()

Espectacle 2005:
Très discret mais je crois ressentir le potentiel de ce vin qui en est au tout début de sa vie. Il me semble très équilibré, en tout cas. A attendre au moins 10 ans...

Merci à Marc pour cette soirée exceptionelle ! Merci à Eric pour son accueil et sa gentillesse habituels !
Amicalement,

Laurent Lab

PS: en prélude, nous avons aussi dégusté le Roc d'anglade 2004 (VdP du Gard): un vin 100% chenin très riche, avec un léger côté anisé et bien gras. Merci Eric et slurp !
En conlusion, Marc avait amené la cuvée En Barberon de Stéphane Tissot sur 2003: très typé Jura (savagnin) mais tout en finesse; le millésime ne ressort pas du tout. Encore du potentiel. Reslurp !

Les Bruyères 2006

Bu en 2 fois entre hier soir et ce midi.

Il se goute mieux le 2eme jour, le carrafage lui a fait du bien.

C'est un "OVNI" atypique qui se rapproche de rien de ce que j'ai pu déguster jusqu'ici.

Et c'est superbe !

Il y a pas mal de reduction à l'ouverture mais après agitation, tres beau nez sur les petits fruit rouge, notes animales.

En bouche c'est fin, avec un equilibre parfait entre les acides et les amers.

Retro épicée, un peu courte mais très agréable.

Je me retrouve dans les commentaires précédents, c'est vrai que ce n'est pas "lisse et parfait" (non filtré par exemple et pas mal de dépôt).

Mais justement ça lui donne un caractère unique.

Le passionnant reportage "amateur" sur ce Domaine (dont LPV s'est fait l'écho) m'avait vraiment donné envie de le découvrir et je ne suis pas déçu.

Bruyeres etant l'entrée de gamme, j'espère avoir l'occasion de goûter les autres cuvées du Domaine.

Bonjour, j'ai entendu parler de ce film sur ce domaine des terres inconnues mais je n'arrive pas à retrouver plus d'informations dessus. Il paraît qu'il est fabuleux, j'aimerais beaucoup pouvoir le voir... quelqu'un aurait-il des indices pour moi ?

merci d'avance,
Fabienne

www.viddler.com/expl...

en fait je n'ai trouvé que ça.. video.google.com/vid...
la qualité n'est pas terrible... n'est-ce pas comme essayer de déguster un bon vin dans un gobelet en plastic ???

Merci Abuelos !!

en goutant rayas dernierement j ai compris ce qui rapprochais Los Abuelos de ce grand vin : cette finesse et ce toucher de bouche, cette longueur en bouche et aussi ce que je n avais pas décelé au début , des notes d'agrumes qui en font un vin " rafraichissant "

pour info pour ceux qui, comme moi, ne peuvent pas aller au domaine, j'en ai acheté ici
thierry connait bien (), très sérieux, très rapide, bref, que du bonheur !!!

Bonsoir,

Une fois de plus vendanger en Terre Inconnue est une aventure entre passionnés. On a bossé avec le papet et Robert. Et on a bu autour de la table de très beaux vins. J'espère que Didier mettras quelques photos dans cette rubrique. A la prochaine?

Et pour ceux qui sont dans la région de Montpellier, il y en a aux Pensées du Vin près des Halles Laissac.

D'ailleurs faut que je retourne prendre des Bruyères, ce vin m'avait enchanté !

Si je peut me permettre il y en a aussi a la cave des Arceaux toujours a Montpellier Juste pour info...

Quelques photos d'ambiance ...








Didier

Extrait du journal que tient Robert :

Didier

quand on sait la qualité des vins sur la table de Robert et de son papa....on as vraiment envie d'accompagner tous ses joyeux vendangeurs....()
François

quand on voit la dernière photo, on comprend l'ambiance
faire les vendanges, mon rêve...

Bonjour,

Je me demande comment on a pu boire tout ces vins. C'est vrai. Le météo était idéal pour boire des rouges, des blancs et des doux.

un nouveau mystere en terre inconnue.........
aucun commentaire dans aucune revue soit disant "professionelle " sur ce domaine qui nous fait voyager à chaque flacon ouvert !
comment expliquer cette ignorance???
François aprés ouverture de Léonie 2002 ><

l'étiquette mentionne 16.5 ° : ça fait réfléchir ...

la robe commence à évoluer, bien limpide, de profondeur moyenne, quelques tons oranger, mais le rose violine tient encore le coup.
Le nez est d'abord fumé, viande fumée, puis s'ouvre sur l'olive et le pamplemousse. Impressionnant.
Certes la bouche est chaleureuse, mais bien moins fatigante que beaucoup de vins moins alcooleux. ça se boit bigrement bien, très gourmand avec ces saveurs fumées et l'olive qui domine. Finale très longue sur quelques notes d'agrumes, soyeux exemplaire. Ça tient la route. Beau vin avec encore de l'avenir, assurément.

LPV actuellement est le témoin (en direct live) que les vins du sud peuvent vieillir avec charme. L'histoire s'écrit chaque jour.

Une robe très dense, quasi opaque. Beau nez très fruité, sorte de bombe ultra sexy. En bouche le gaz gêne d'abord la dégustation et une longue agitation laisse apparaître un vin très concentré, pulpeux, gorgé de saveur. Beaucoup de plaisir une fois les bulles évanouies, mais la longueur est relative.
Le lendemain, la bouteille laissée en vidange n'est toujours pas dégazée et l'agitation n'y fait rien. Le vin est moins gracieux, avec une amertume marquée.
Je suis dubitatif devant cette bouteille.

Patience Jérôme. Patience. Enocre trop jeune... c'est le carignan de Lucien et Robert.

Tu vois Marc, il se trouve que je pense assez bien connaître le domaine et les vins pour en avoir beaucoup parlé et ne pas cacher que je les aime.
Voilà une réponse type guidée à l'aune d'une affection / aficion. Aurais-tu la même indulgence face un tel vin d'un domaine que tu découvres pour la première fois ?

Pour moi, il y a un problème et mon goût pour les vins de Robert et mon affection pour le personnage n'y changent rien. Ce millésime de Léonie ne m'a jamais emballé.

Jérôme,

Tu as certainement raison quand on a une affection pour un vin ou un domaine, on est plus indulgent. J'ai parfois le même sentiment comme tu décris envers certains Léonie.
Je reste quand même confiant parce qu'il reste encore un peu de gaz initial de la mise. En plus le vin, comme tu le décris, n'a presque pas évolué. Reste le problème du gaz qui ne s'en va pas, non? Ou est-ce que tu estimes que le vin a repris fermentation?

Personnellement, je ne touche pas aux carignans pur (pas en carbo) avant 10 ans de cave. Mais qui sait, j'ai tort. Only time will tell alors.

ce vin est énorme de bout en bout : une texture plus que moelleuse, vraiment très rare sur un vin rouge, suave, gorgé, plein, des saveurs fumées, fruitées, un boisé parfait, une finesse et une fraîcheur incroyable vu le gabarit. Gourmand, sans doute un peu trop. Vin hors norme.

si un jour il y a une cuvée Florence, je veux qu'elle ressemble à ce vin, peut être la sucrosité en moins.

Jérôme,

Blague à part mais... patience. 2001 est très riche chez les Creus. Et peut être trop sur Sylvie 2001. J'ai toujours eu un faible pour Abuelos en 2001. Dès le début. Mais en septembre on a goûté Sylvie 2005 en fin d'élevage. Ca c'était la surprise. Là j'ai craqué pour la première fois pour le syrah de Robert. Elle est une merveille.

Hier, de manière à satisfaire tous les gouts, j'ai voulu faire un exercice de style osé, en mettant face à face Sylvie 2004 avec un Savigny-les-Beaune 83 de la Maison Leroy ; 2 cépages que j’adore Syrah et Pinot Noir ou la puissance était oppose à la finesse.

Sylvie 04 n’a pas démérité, avec une robe noire dense, le nez est sur le goudron, le réglisse, la violette, les fruits noirs.
En bouche, c’est puissant, plutôt bien équilibré, grosse matière. Bien. La bouteille a été mise en carafe 2 heures avant la dégustation.

Cependant c’est ce soir, après 24 heures de carafe, que cette bouteille est à son summum, la on retrouve une grande Syrah, la réglisse, la violette et le clou de girofle dominent, la bouche est veloutée avec un bel équilibre. Tout est en harmonie. A l’aveugle, j’aurai dit une Cote Rôtie, voir Jamet c’est tout dire. J’adore cette bouteille maintenant. Bravo Robert.

Encore une fois, on voit la difficulté de juger une bouteille.
Didier

Chers amis,

Je rebondis sur Sylvie 2004; ce vin était fantastique en fût (même si le 2005 est encore un poil au dessus...); il s'est ensuite un peu refermé après la mise en bouteille.
Fin juin 2008, dans le cadre d'une dégustation centrée sur Terre inconnue, Marc Dewolf a ouvert une Sylvie 2004 et je rejoins totalement DidierT sur la comparaison avec un Côte-Rotie de Jamet. Même si les raisins de cette parcelle sont très riches (en 2008, nous sommes partis avant la vendange mais avons quand même goûté les raisins sur pied et le fruit était éclatant), cette dégustation démontre que ce vin peut aussi être sur le finesse.

Amicalement,

Laurent Lab

Domaine Terre Inconnue - Vin de Table (34) - rouge - Léonie 2003
(100 % carignan - 22,00 €)

Bouteille ouverte en décembre 2008
Bouchon : qualité moyenne, imbibé aux 2/3.

Robe : rubis sombre, dense, belles larmes lentes.
Nez : sur les fruits noirs acidulés, avec quelques notes de cuir et fourrure. Des notes d'agrumes se présentent aussi par vagues successives. Le nez développera encore d'autres fragrances en cours de soirée, comme la pâte d'amande.
Bouche : attaque intense - on sent la chaleur de l'alcool - et très aromatique. De beaux tanins et une matière dense et goûteuse équilibrent l'alcool. Jolie fin de bouche jouant entre l'amer et le sucré.

Une bouteille sudiste affirmée, qui reste très digeste, belle et franche expression du carignan, mais qu'il convient de prévoir d'accompagner de nourritures tout aussi robustes.
J+1 : toujours agréable, mais plus limité au nez comme en bouche.
J+3 : la bouche s'est sensiblement améliorée, on sent beaucoup moins la présence de l'alcool (sauf en finale) et on se retrouve devant une explosion de fruits, juteux et goûteux, sur une matière toujours dense. En bouche on est franchement devant un grand vin et on ne peut que regretter un nez devenu extrêmement discret.

15,5/20 (+)

Jean-Pierre

Domaine Terre Inconnue - Vin de Table (34) - rouge - Los Abuelos 2004
(100% grenache - 28,00 €)

Bouteille ouverte en décembre 2008
Bouchon : qualité médiocre, imbibé à 50% avec quelques infiltrations jusqu'au sommet du bouchon.

Robe : rubis dense, bord du disque très légèrement tuilé.
Nez : expressif et riche, sur les fruits très mûrs, rouges (fraise, cerise) et noirs (mûre), avec également quelques notes d'agrumes. Très rare pour moi de rencontrer une telle diversité de notes fruitées sur un vin.
Bouche : très aromatique dès l'attaque, on retrouve tout le fruit du nez sur une trame tannique soyeuse. C'est très savoureux. Seule la finale invite à regarder le degré d'alcool affiché (15°) qui n'est absolument pas gênant en bouche.

On n'est pas forcément sur des sommets de finesse mais sur un vin de plaisir, riche et savoureux, à partager avec de vrais amis.

J+1 : toujours bien avec en plus quelques notes cacaotées en bouche.

17/20

Jean-Pierre

Visite aujourd'hui à St Sériès et rencontre de Lucien Creus.

Accueil formidable, vins dégustés dans la cuisine, sans chichi.

Je ne connaissais que les Bruyères jusqu'ici. Impossible d'en acheter... le 2008 n'est pas encore en bouteille qu'il est déjà totalement vendu.

Nous commençons donc la dégustation avec Guilhem 2006, on entre dans une autre dimension.

Un touché de bouche incroyable, des arômes de cassis et de pruneau sublimes. Une concentration étonnante (env. 15 hl/ha), env. 15° - 16° mais c'est tellement bien fait qu'on ne sent pas l'alcool.

Bref, c'est tout simplement énorme.

La suite va crescendo avec Léonie, Los Abuelos et Sylvie.

Je me souviendrai longtemps de ces vins.