Justement, ce genre de "contamination" mêle une petite quantité de liquide avec du vin, qui lui même se trouve vérolé sur juste quelques litres ou dizaines de litres quand le flux liquide va vers la mise en bouteille. Je me rappelle d'un cas de ce genre, avec grosse dilution de quelques dizaines de bouteilles (les premières) lors d'une mise.

au chapitre déceptions

petite dégustation comprenant:
Daniel Rion Vosne Romanée village 1996
Rebourseau Les Charmes Chambertin 1998
Masse Givry Clos de la Brûlée 2005

J'ai acheté 12 bt du Charmes de Rebourseau il y a qqs temps, nous en avons déjà bus 8 ou 9 avec qqs LPViens bien connus. Ce vin a toujours été apprécié, il est même parfois sorti en tête de nos dégustations à l'aveugle (malgré la vendange mécanique) ... c'est un vin parfaitement expressif et à point à ce stade, raison pour laquelle j'ouvre les bt sans hésiter

eh bien surprise, ce soir-là un vin méconnaissable, pas de goût de bouchon mais un vin inexpressif marqué par une acidité trop prononcée (pas d'évolution intéressante après qqs heures passées en carafe) ...
de l'avis général la 1ère place revenait au Vosne Romanée village! ... très bon il est vrai et pas du tout "1996" ...

alors, un autre "avantage" ou effet collatéral du bouchon? je me pose la question ...

à quand enfin le bouchon en verre ou alors une fermeture de type ampoule de pharmacie?

tant que les amateurs se taisent, les producteurs ne bougeront pas

Faux problème : si les bouchons étaient réalisés avec le matériau avec lequel il faut le fabriquer, il n'y aurait pas de problème de bouchon.

Secondo, si la fabrication du bouchon n'induisait pas justement des défauts justement provoqués par des procédés censés les éviter, il n'y aurait pas de souci.

Troisio (!) il est nettement plus profitable aux sociétés de vendre les autres types de fermetures, en verre, en agglo, etc.. car ces procédés induisent tous des multiplications d'étapes de fabrication, des matières supplémentaires, et sont - pour l"instant - réalisés chez nous, et pas à l'étranger.

Alors tout ça est bien beau, mais attention au retour de bâton...

Enfin, il existe encore des bouchons, des vrais, mais il coutent non pas $$$ mais parfois 80 centimes d'euros pièce, autant dire une fortune.

Eric

Enfin, il existe encore des bouchons, des vrais, mais il coutent non pas $$$ mais parfois 80 centimes d'euros pièce, autant dire une fortune.

Jusqu'à 2€ pour les bouchons du DRC selon François Mauss.

gje.mabulle.com/inde...

Jerôme Bressy nous les a montrés ... 0,50 € pièce

mais cela ne change rien au problème de base, ce n'est pas parcequ'ils sont beaux qu'ils ne peuvent être atteints par le TCA

vendredi j''ai ouvert la cuvée haut de gamme des Kay Bothers, le fameux Block 6 ... avec un superbe bouchon à vis (tu)

en même temps au vu des prix des flacons vendus, ils peuvent le faire !

Je pense qu'il faut qu'un collège d'auditeurs de LPV aille analyser la cave de Claudius, qui doit avoir un vice caché (la cave bien sur ).
Prévoir notamment un chimiste, un magnétiseur, un exorciste et un raton-laveur...
C'est quand même pas humain d'avoir autant de problèmes de bouteilles !

riesling67 écrivait:

---

> .. car ces procédés
> induisent tous des multiplications d'étapes de
> fabrication, des matières supplémentaires, et sont
> - pour l"instant - réalisés chez nous, et pas à
> l'étranger.

La fameuse "mondialisation" n' a pasoublié le bouchon dit "technique". On peut trouver de synthétiques moulés, par exemple, ( NDLR: des "plastoc plein" ) fabriqués dans des pays hors frontières CEE. Le prix unitaire est farfois ridiculement bas, et la qualité...pas forcément si basses que le prix.

"Je pense qu'il faut qu'un collège d'auditeurs de LPV aille analyser la cave de Claudius, qui doit avoir un vice caché (la cave bien sur ).
Prévoir notamment un chimiste, un magnétiseur, un exorciste et un raton-laveur...
C'est quand même pas humain d'avoir autant de problèmes de bouteilles !"

Pas d'accord, je pense plutôt que Claudius a un seuil de perception aiguisé en la matière, je pense très honnêtement que ceux affirmant avoir moins de 5% de vins bouchonnés en cave ont juste le tort de ne pas tout détecter.

Le pourcentage réel doit se situer entre 5% et 10% de vins ayant un goût de bouchon (parfois faible il est vrai), si on compte les déviations aromatiques non identifiables comme goût de bouchon mais présentant un vin non conforme à ce qui a été mis en bouteille on peut facilement monter jusque 20% (mais là il faut bien connaître le vin en question pour cerner le problème et ... être en forme et précis).

A noter la remarque très pertinente de Claudius sur le non lien évident entre l'apparence du bouchon (beauté voire qualité du liège) et les problèmes de TCA, ceux-ci étant fortement liés aux traitements subis par le bouchon: or quasiment TOUS les bouchonniers font subir des traitements risqués à leurs bouchons (et de l'avis de certains viticulteurs même ceux disant s'en passer ne s'en passeraient pas: les procédés restent opaques).

Donc, à bas le bouchon et vive le verre!

thierryl écrivait:

---

> .................................................or quasiment
> TOUS les bouchonniers font subir des traitements
> risqués à leurs bouchons (et de l'avis de certains
> viticulteurs même ceux disant s'en passer ne s'en
> passeraient pas: les procédés restent opaques).

On peut spéculer sur les traitements des bouchons, et éventuellement les trouver opaques, question de point de vue (tout comme un bouchonnier trouvera opaque tout travail à la vigne et au chai, car celà échappe à se sphère de compétence). Mais faut pas pousser mémé dans les orties non plus: c'est pas ces traitements là qui font grimper le taux de bouchon à problème ! Alors les qualifier de risqués......
On pourra plutôt lorgner vers:
la demande croissante de liège par rapport à la disponibilité,
Et surtout la sensibilité à ces faux goûts que l'on cherche et détecte de plus en plus ! Comme pour les vins "phénolés": ça m'étonnerait fort qu'il le soient plus qu'il y a 20 ans. Par contre, notre seuil d'acceptabilité a fortement baissé (effet de mode, éducation, etc...)

Ce soir, Côte Rôtie 2001 de Jasmin... évier...

Louise Pommery 1980 bouchonnée pour le nouvel an, remplacée directement par la maison par un 1998.
Roses de Jeanne Inflorescence, bouchonnée remplacée par le caviste par le même vin.

Il faut toujours goûter avant de servir tous les verres, il faut toujours rendre la bouteille + le bouchon.
Pour les champagnes, n'hésitez pas à mettre un bouchon hermétique le temps d'aller chez le caviste. Même si 3-4 jours passent, le gaz reste ainsi que le goût de bouchon.

Bien sûr Agitateur: le consommateur est sans doute un peu plus "éduqué" et surtout les moyens de communication (web) permettent de se rendre compte de l'ampleur du problème et surtout la pression de la demande pour le liège a fait baisser la qualité proposée.

Ce n'est cependant pas la faute du consommateur s'il se rend (enfin) compte de ce qu'il boit!

Reste aussi le rôle des traitements du bouchon qui ne peut être nié, les études sur les TCA l'ont amplement prouvé il me semble.

ce soir, coup sur coup, Saumur-Champigny Villeneuve VV 2001 et Cornas Clape 03 (avec un très beau bouchon et une matière très prometteuse !) irrémédiablement bouchonnés ! 100 chfs à pertes et profits et bcp de frustration. J'en ai aussi marre !

Yves Zermatten

Salut Yves,

Une poupée vaudou faite à base des bouchons incriminés, tu crois que cela piquera les fesses des embouteilleurs ?
Il faudra essayer. J'apporterai les aiguilles .

Amitiés,
dfried

vu que c'est l'époque des manifs et qu'on en a tous marre, je propose qu'on se réunisse devant leur porte, faire un sit-in et empêcher les entrées des camions de liège
non, je déraille évidemment mais c'est gonflant.... on finit par le plus savoir si le vin est vraiment pas bon ou si c'est un problème de bouteille... à croire que c'est fait exprès

En jetant ce matin le bouchon du Domaine Milan 2004 bu cette semaine, je remarque pour la 1e fois l'inscription "bouchon naturel" sur le dit bouchon. Quel est le but sous-jacent de cette communication originale ?

C'est pas original: en liège, y'a du naturel et du colmaté.

vous arrive-t-il d'ouvrir 2 bt du même vin dans la même soirée et de trouver que le bouquet du 2ème n'est pas aussi net ou pur que celui du 1er ...

encore un méfait imputable au bouchon en liège?

Claude,

Cela m'est souvent arrivé.
Parmi les exemples qui m'ont marqué, les bouteilles d'une caisse de 12 Chasse-Spleen 1986.
Les unes étaient superbes et jeunes, les autres semblaient beaucoup plus vieilles et plates.

Ma dernière expérience bizarre:
J'ouvre un Pichon-Lalande 1986, je goûte: pas de fruit et un goût entre le vieux bois et le léger bouchon.
Je me dis que je ne peux pas servir cela...
J'ouvre une seconde bouteille de la même caisse: immédiatement du fruit dans un nez élégant.

Je sers la seconde à table et je propose de goûter par curiosité la première.
J'ai la surprise de constater qu'il n'y a presque plus de différences.
Mon beau-frère, professionnel invité dans de nombreuses manifestations comme Vinexpo ou les 150 de la Maison Bouchard et donc habitué à goûter, ne voit pas de différence non plus entre les deux vins...

Amitiés,
Thierry

cela m'arrive reguliérement aussi ,c'est flagrant quand on ouvre une serie de meme bouteille ( c'est pour ca que j'emet une petite reserve quand je deguste un vin qui ne sort pas bien) je ne sais pas ce que c'est peut etre qu'il y a different stade de "bouchonné". ca m'est arrivé derniérement a une degustation devant le producteur .
il termine la bouteille avec moi le ,le vin est expressif il sert ma femme avec l'autre radicalement different austére ,fermé. les bouteilles ouverte en meme temps

Je me trouvais relativement épargné jusque là. Or en une grosse semaine, un Rasteau 2004 du domaine du Trapadis, un château Meyney 2001, et un Thanisch Bernkasteler Badstube Spätlese 1988 bouchonnés. Soit un tiers des bouteilles ouvertes sur la période... Je vais finir par rejoindre la longue liste des énervés du bouchon...

Mathieu

J'ai trouvé dans ma boite aux lettres une publicité du Professeur BANNA

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L'orthographe est d'origine garantie.
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Les mousseux se mettent au screwcap: www.harpers.co.uk/ne...

La meilleure solution restant la capsule type bière... Mais l'image est trop mauvaise, dommage.

Gautier

Récemment, j'ai fait l'expérience, d'un Champagne bouché au liége sur lattes comparé au même vin bouché capsule, à l'aveugle bien entendu...
J'ai trouvé une plus belle évolution dans le bouché liége, le vigneron me disait tester toutes les bouteilles, lors du dégorgement, un travail monstrueux.

Je ne parle pas tant pour le travail artisanal de petits vignerons mais bien pour les grosses productions ou ce travail dantesque ne peut être réalisé.
Le bouchon liège un peu plus perméable donne une évolution plus rapide. D'où probablement la différence que tu as ressenti.

D'accord avec toi, cette méthode ne peut convenir aux grandes séries...

En jetant ce matin le bouchon du Domaine Milan 2004 bu cette semaine, je remarque pour la 1e fois l'inscription "bouchon naturel" sur le dit bouchon. Quel est le but sous-jacent de cette communication originale ?

Cheers, Anthony

pour ce qui est du "liége naturel", contrairement à ce que dit Agitateur (decidemment nous ne serons jamais en phase... ;-o))) je pense qu'il s'agit de liege non traité aux peroxydes, plutot ou en plus que le liege colmaté...

jull

Actuellement aux Antilles, j'ai eu un problème de bouchon sur une bouteille de Clicquot 96, petit mail à la Veuve, je récupèrerai une bouteille de 2002 lors de mon prochain passage à Reims. Ce n'est pas le même millésime mais c'est déjà ça et j'apprécie.

Stéphane