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longue série albigeoise ...

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longue série albigeoise ... a été créé par Guest

Dégust chez Bertrand le Guern le 31 octobre 2003 (extraits) :

Riesling Boxler Sommerberg 95 (lot L31D) : 15,5/16
Belle typicité minérale expressive : citron, fruits exotiques, rose, pétrole. Bouche fraîche, vive, grasse, typée, se déployant sur une bonne longueur.

Savennières Roche aux moines Clos de la bergerie (dom. de la Roche aux moines – Nicolas Joly) 97 : 14
Nez oxydatif, sur des notes de raisin sec, de miel de châtaignier, de pomme cuite, de citron confit, de fumé. Un côté excentrique et blet. Une pointe alliacée et des notes de croûte de fromage font penser à  de la truffe blanche également. Bouche dotée d'une bonne acidité (milieu de bouche gras), légèrement miellée, possédant du caractère. On y retrouve le citron et le fromage. Oxydée, peu minérale mais déficiente en longueur. Ce vin confirme la difficulté récurrente à  juger les vins de Nicolas Joly (des expressions connotées par une démarche atypique volontaire et au final cyclothymiques ?).

Alta Vista Grande Réserve 2000 (Argentine – Mendoza – Malbec) : 12
Expression globale crémeuse, brûlée, avec des notes un rien écoeurantes de yaourt et de bourbon, dans un style international, peu racé et peu frais. Cela dit, le vin est dégusté après plusieurs jours d'ouverture …

Côtes-du-Rhône Villages Domaine de la Réméjeanne Les Genévriers 2000 : 13
Robe intense. Nez profond, confit, sur le cassis, la mûre, la vanille, le pruneau. En bouche, on décode une trame serrée, fruitée, pour une finale un peu astringente et amère. Solaire de fait, ce vin encore sur la réserve reste un peu pataud, trop enrobé.

Cairanne Richaud Ebrescade 2000 : 14
Robe noire. Nez profond, notes prégnantes de cassis, cerise confite, fleurs, olive noire. Bouche fruitée, nette, mais restant un peu lourde, indolente. On aimerait un supplément de finesse (moins d'extraction ?) et de tonicité pour ce vin qui a de fait aussi subi les assauts du soleil, mais souffre moins d'indolence que le précédent.

St-Estèphe château de Pez 83 : 11,5/12
Nez évolué : champignon, sous-bois, tabac, rose fanée, nuoc-mam. Bouche décharnée, sèche, abrupte, acide, sans rémission.

St-Estèphe Haut-Marbuzet 82 : 14
Nez évolué, complexe. Le bouquet est de belle facture : fleurs séchées, tabac, menthol, viande rôtie, nuoc-mam, cèdre, girofle, herbacé, fruits à  l'alcool, réglisse. La bouche ne confirme malheureusement pas cette olfaction engageante. Non dénuée de fruit et de suavité en milieu de bouche, légèrement cacaotée, elle finit abruptement sur un peu de sécheresse. Moins cacochyme toutefois (millésime oblige ?) que le précédent.

Kanonkop Pinotage 97 : 13
Pinot noir-Cinsault. Nez intense, solaire, confit. Notes de poivre et d'orange sanguine. Bouche chaleureuse, un peu lourde (même si elle possède de l'acidité). Finale un peu amère et caractère banal, neutre, sans éclat.

St-Joseph Coursodon l'Olivaie 99 : 13
Nez intense, sur la mûre, le cacao, le cassis, le poivre, la violette. Bouche concentrée, un peu « passe-partout » et un peu exigeante, dure en fonction de son taux d'alcool élevé.

Hermitage J. L. Grippat 84 : 13
Nez fruité, dominé par le cassis. Bouche austère, austère (ingrate ?), fruitée et fraîche, réglissée, et en même temps manquant singulièrement de charme. Peu dense et peu longue. C'est un peu tard pour boire ce vin.

Châteauneuf-du-Pape Font de Michelle Etienne Gonnet 99 : 15
Joli nez typé, loquace, solaire, subtilement minéral : fruits à  l'alcool, cacao, poivre vert, fleurs. Bouche pleine, plaisante, sur des notes de figue, d'orange. Confite et fraîche à  la fois. Très légère sucrosité en finale.

Châteauneuf-du-Pape Bonneau 94 : 14,5
Nez bouqueté : fruits à  l'alcool, poivre vert, fourrure, rose fanée, tabac. Typé vieux châteauneuf. Proximité aromatique avec le vin précédent. Bouche solaire, sur des notes de figue, de tabac. Le fruit est cependant en retrait et la structure manque de plénitude, d'évidence. Bilan : 3 bouteilles bues durant l'été 2003 : 1 pas bonne, 1 moyenne (la présente) et une très bonne (16,5/17).

Nuits-St-Georges Henri Jayer 76 : 12,5/13
Bouquet de pinot : griotte, bouquet séché, cour de ferme, truffe. Pinote (pue ?) joliment, finalement. Dommage que la bouche ne réponde plus … elle s'avère décharnée, acidulée, sèche, ayant depuis longtemps tiré sa révérence. Le temps a fait ses ravages pour une bouteille issue d'un millésime difficile. Pour un premier contact dans ma vie de dégustateur avec un vin du « maître bourguignon», c'est raté. Il faudrait que je regoûte d'autres cuvées … (c'est un appel !)

Bandol Pibarnon 90 : 13,5
Robe trouble, évoluée. Nez peu intense, n'offrant qu'avec parcimonie des senteurs sanguines et d'eucalyptus. Peu d'éclat ! Bouche sur la menthe, le cacao, les fruits à  l'alcool. Bonne acidité mais peu de longueur et de plaisir. Pas plus aimé cette expression terrienne, ombrageuse (cafardeuse même), embrouillée qu'il y a quelques années (noté alors 14,5). En me relisant, je trouve d'ailleurs ma note un peu haute.

Jurançon Clos Guirouihl Petit Cuyalla 99 : 13,5/14
Nez sur les fruits exotiques (kumquat, mangue, passion), le pomelo. L'élevage ne se fait pas discret. La bouche confirme cette impression, le recours au bois ayant tendance à  oblitérer l'expression fruitée (manque) et vanillée, qui reste malgré tout assez croquante. Pensé aux vins de Ramonteu.

Domaine d'Oupia (minervois) vin blanc noble Emérantine 98 : 16,5/17
Nez superbe, direct, déployant des parfums de miel, d'anis. Bouche dotée d'une superbe liqueur, fine et fraîche, racée. Notes de raisin sec et d'orange amère prolongeant la finale. J'avais déjà  beaucoup apprécié le 97 (16,5/20).

Gaillac doux cave de Labastide de Lévis Le doux secret 2001 : 14,5/15
Nez constitué de notes de fleurs blanches, de poire tapée, de raisin frais. Bouche sérieuse, dotée d'une belle liqueur, non corrompue par un quelconque boisé superfétatoire. On n'atteint pas des sommets de classe et d'intégration du sucre mais le vin, bien plus que simple eau sucrée, se révèle bien supérieur à  ceux produits dans les autres couleurs. Pour le rapport Q/P.

Gaillac doux domaine d'Escausses vendanges dorées 2001 : 15,5
Nez plus simple en l'état, fruité (avec une dominante de poire). Boisé discret, notes certes assez simples de mirabelle, de raisin sec, de vanille mais plus de noblesse, de netteté que dans le vin produit par la cave coopérative. De la gourmandise, incontestablement, mais moins de fond cependant semble-t-il encore que dans les vins qui suivront.

Gaillac doux René Rieux Concerto 2001 : 16,5/17
Nez magnifique, très fruit (orange fraîche). Très belle liqueur tonique, équilibrée, vibrante, exprimant dans un bel ensemble des goûts de fruits confits, de miel, de safran. Difficile de recracher. Le millésime impose sa classe, sa richesse, sa générosité.

Gaillac doux château Palvié le secret de Palvié 2001 : 17
Très avenant, croquant nez alliant des senteurs de nèfle, safran, abricot, raisin sec, orange fraîche, orange amère. Un supplément de profondeur par rapport au vin précédent. Liqueur impériale, fruitée (fruits exotiques, coing), longue, fine, fraîche. Gaillac affirme, confirme ses potentialités dans ce type de vin.

Côteaux du Layon La Tomaze cuvée des Lys 96 : 16
Nez plus discret, sur le coing, qu'il faut aller débusquer. Bouche sur le citron, le citron vert, dotée d'un supplément de vivacité peut-être. La liqueur se déroule sereinement, avec une retenue moins joviale.

Pinot gris Barmes-Buecher Rosenberg SGN 94 : 17,5
Robe plus ambrée. Nez intense : coing, miel d'acacia. Bouche particulièrement dense. La liqueur, confiturée, est imposante (plus de 300g de sucre résiduel ?) mais une acidité conséquente salvatrice (rédemptrice vu le degré potentiel initial ?) équilibre l'ensemble. Difficile à  recracher, même après 35 vins goûtés dans la soirée. Mais il est vrai que l'on s'est installé tard dans la nuit dans un registre sucré, de grande qualité mais aussi gentiment régressif.

Lustau East India Sherry : 17,5/18
Nez clairement rancioté, pour des notes salines, de whisky, de cachou, de raisin sec, de fumé. Intensité et caractère andalou remarquables. La bouche développe longuement une liqueur typée, cacaotée complexe (notes du nez encore complétées par des notes de banane sèche, de figue, de café, …). Le vin présente de plus l'avantage à  mon goût d'être bâti sur une structure alcoolique totalement au service de l'expression aromatique et structurelle (ce qui à  mon avis est moins souvent vrai à  Porto, tant en vintage qu'en Tawny). J'adore ce mélange d'austérité et de gourmandise. On déguste et on voyage …

Laurent Gibet
14 Nov 2003 10:26 #1

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: longue série albigeoise ...

Certains des vins que tu as goûtés étaient ouverts depuis quelques jours. Je pense au Ht Marbuzet par exemple ou au Clos GUirouilh.
Déguster un Ht Marbuzet 82 sur deux jours, soit, mais je crois qu'il est difficile de le noter si longtemps après l'ouverture.

Jérôme Pérez
14 Nov 2003 12:16 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: longue série albigeoise ...

tu doit avoir une goule à  sucre, noter des vins comme celui de richaud 14 et une enfilade de gaillacs doux ou moelleux entre 14,5 et 17 cela relève de l'adoration des produits sucrés, vive les pâtes de fruits(ddd)
14 Nov 2003 20:45 #3

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: longue série albigeoise ...

(eee)

Jérôme Pérez
14 Nov 2003 22:05 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: longue série albigeoise ...

Cathalag

As tu déjà  goûté les gaillacs dont il est question?
15 Nov 2003 06:29 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: longue série albigeoise ...

Cathalag,

Un tel forum est un lieu d'échanges, pas d'invective ...
Je suis à  ta disposition pour échanger !

Laurent Gibet
17 Nov 2003 10:43 #6

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Réponse de Martin sur le sujet Re: longue série albigeoise ...

J'ai dégusté le Gaillac "Vendanges dorées" domaine des Escausses 2000 vendredi soir. A nouveau il a fait l'unanimité auprès de tout le monde (9 personnes) qui ont loué sa gourmandises, son fruité, son équilibre, son originalité, son fabuleux rapport qualité prix ... bref que des superlatifs enthousiastes. On était loin d'une simple pâte de fruit (aaa) !

Son succès a presque éclipsé celui des vedettes de la soirée (aaa)

Tout amateur de vins liquoreux doit connaître ce vin s'il ne souhaite pas passer à  côté de quelque chose.

Martin
17 Nov 2003 15:09 #7

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: longue série albigeoise ...

Martin, .... et je peux t'assurer que le 2001 est encore un cran au-dessus.

Ceci dit, si tu veux avoir le "trip" de ta vie albigeoise, casse la crousille et achete le Vent d'Autan 2001 de Plageolles ! Tu ne redescendras sur terre que quelques heurs plus tard(bbb) !

Anthony
17 Nov 2003 16:45 #8

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Réponse de Guest sur le sujet Re: longue série albigeoise ...

Au moins mon invective aura servie à  faire "causer" passioné par les vin moà«lleux et liquoreux j'admet que je ne connait pas toutes ces grandes cuvée de gaillac, toutefois je possède quelques coulées d'or certes déclassées en vin de table mais issues de Gaillac.
Ma réflexion était "exprimée sommairement" que les notes attribuées me senblaient execives, les vins moà«lleux ou liquoreux sont beaucoup plus expressifs en dégustation que les autres, d'ailleurs ce sont ceux qui apportent les plus grandes sensations, donc il me semble difficile de noter ce type de vin en comparaison d'autres(jjj)
21 Nov 2003 21:29 #9

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: longue série albigeoise ...

Je crois effectivement que les doux peuvent bénéficier d'avantages liés à  leur sucrosité qui provoque naturellement du plaisir.
Mais un grand vin doux, comme un autre est un vin qui possède de l'équilibre. Et quand celui ci est trouvé, sur une matière très importante avec une belle richesse, on atteint alors au plaisir que seuls ces vins peuvent procurer.
Ce Tokay de Barmès 94, de ce point de vue, touche au sublime.
Et si dans cette série les doux sont mieux notés, c'est aussi parce que l'hôte est grand amateur de liquoreux et qu'il sait particulièrement les choisir. Ils étaient, (j'ai goûté ces vins aussi,) d'un très haut niveau, bien plus transcendants que les secs et les rouges. (à  part peut-être le Ht Marbuzet 82 que j'ai eu l'occasion de boire avant que la longue aération ne l'abime).

Jérôme Pérez
21 Nov 2003 22:00 #10

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Réponse de Guest sur le sujet Re: longue série albigeoise ...

Tu noteras à  ce sujet l'expression choisie "gentiment régressif" que j'ai volontairement employée.
Bien sûr que le sucre aide, mais je fais remarquer qu'un dessert (sucré) doit être extraordinaire pour laisser une trace après un long repas, y compris dans un grand restaurant ...

Dans la série "épais", gouté samedi soir Le layon après-minuit 95 de Patrick Baudoin. Liqueur particulièrement imposante, notes de coing d'abricot.
Une partie des dégustateurs note assez bas (15) en raison précisément du manque (relatif) d'équilibre (et aussi de complexité) du vin. Ils ne succombent ainsi pas au chant sirupeux des sirènes (ma note est de 16, toutefois, saluant un vin de très bonne qualité, que je suis par ailleurs ravi de goûter pour la 1ère fois).

Il me semble pour finir que la complexité, l'équilibre et l'intensité restent des critères valables pour juger les liquoreux (ainsi que la finesse, la race, la typicité, ...)

Laurent Gibet
24 Nov 2003 16:39 #11

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck