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nouveau club hédoniste toulousain Ganesh

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Repas chez Pascal Perez
Samedi 25 octobre 2003

Une production Ganesh Club

Le contexte :
En ce soir d'automne, le Ganesh Club, ce nouvel avatar toulousain né de l'enthousiasme de Pierre Citerne, Laurent Gibet et Pascal Perez, pose sa première pierre sous la forme d'un repas baptême arrosé de quelques flacons choisis. Sont présents Marie Claire Delorme, Jocelyne Puibusque, Carole Valette, Thierry Klopp, Jacques Prandi et Jean Philippe Héaumé.
En plus des incontournables (apéritif, fromage, ..), le repas propose :
• velouté de topinambours au sabayon de tomme de Savoie,
• parmentier de queues de boeuf à  la truffe,
• tarte fine de poires au vin et crème de noix.

La présente synthèse est assurée par Laurent Gibet et Pascal Perez.

Les vins :
1. Champagne - De Sousa et fils - Blanc de blancs VV brut 1996 :
LG16 vers + ? - PC 15,5 - PP16,5
- Expression classique de blanc de blancs, encore sur la réserve pour ce dernier millésime sorti (noisette, grillé, agrumes). Bouche possédant une bonne acidité, élégante, à  la bulle fine, équilibrée, déterminée mais encore dans sa gangue (un peu simple aromatiquement), ne se montrant pas sous son meilleur jour et n'exprimant pas encore tout son potentiel.

2. Champagne - Jacquesson et fils - Signature brut 1990 (dégorgé en 2001) :
LG15,5 - PC16 - PP15,5
- Plus typé par des raisins rouges (50% de pinot noir), ce vin se présente sous un aspect plus vineux, plus évolué (morille, miel). Il est particulièrement dense, restant frais avec de belles notes d'orange fraîche (combinées à  des notes d'orange amère, de zeste en finale). L'appréciation de la finesse da la bulle (en comparaison du 1er vin et en fonction de leurs densités respectives) partage les dégustateurs. Le manque d'évidence aromatique peut amener à  penser à  un éventuel défaut de bouteille. Contrairement au vin précédent, celui-ci est à  boire.

3. Alsace – André Ostertag – Riesling Heissenberg 97 :
Bouchon (quel dommage !)

4. Montlouis - François Chidaine - Clos du Breuil 1995 :
LG14,5 - PC15 - PP15
- Nez délivrant des senteurs mûres de fruits blancs et exotiques, légèrement fumé. L'aération estompe rapidement une réduction légère. Bouche correcte, douce, un peu indolente mais avec un beau retour acide en finale, très chenin. Mais elle manque de complexité et de minéralité.

5. Corton-Charlemagne - Georges Roumier 2000 :
LG15,5 vers + - PC15,5 vers + - PP16,5
- Nez déployant essentiellement des notes d'élevage, sous forme de boisé brûlé. Bouche retenue, renfrognée, austère, ne condescendant à  livrer qu'une légère pointe d'agrumes. Ce vin rare produit par Christophe Roumier sera à  revoir, car on sent du potentiel dans cette profondeur et cette densité encore légitimement peu lisibles (une fois le vin révélé, devrions-nous souligner !). Beaucoup ont pensé à  un Puligny.

6. Anjou - Mark Angéli - Les Vieilles Vignes des Blanderies 1999 :
LG14,5/15 – PC14,5/15 – PP15
- Nez baroque, oxydé, pour des notes de raisin sec. Bouche à  l'avenant, excentrique, assez grasse. Un léger manque de densité toutefois pour convaincre plus largement. En fonction de ce profil aromatique atypique, on s'est ici baladé entre la coulée de Serrant, les vins de Courtois, ceux de Puzelat, voire, hors région ligérienne, ceux de l'aube des temps. De la personnalité.

7. Gevrey-Chambertin - Claude Dugat 1996 :
LG17/20 – PC17 – PP16,5/17
- Un vin vivant, fougueux, sanguin, très fruité (cerise), kirsché. Dense, plein, désaltérant, avec des notes complémentaires de terre humide (les vignes après la pluie, évoque un dégustateur), d'épices. Une certaine rusticité (terroir ?, vinification ? ) portée à  son paroxysme, vers une élégance sauvage folle, avec ce léger grain tannique conférant relief et profondeur. Du niveau d'un 1er cru, voire d'un grand cru, ce vin semble directement, naturellement connecté à  son terroir. Une spontanéité et un éclat confondants !

8. Châteauneuf-du-Pape - Henri Bonneau - Cuvée Marie Beurrier 97 :
LG16,5/17 – PC16,5 – PP16,5
- Olfaction composé de senteurs de laurier, d'épices (poivre, girofle), de cacao, d'eucalyptus. Bouche dense, fine, élégante, profonde, à  la trame serrée, solaire mais avec une certaine fermeté (cette fermeté relative ainsi que des notes d'amande fraîche ont pu initialement orienter vers la Toscane). Généreux et classieux, convaincant. Un pied de nez à  un millésime difficile !

9. Pauillac - Pichon-Comtesse 1985 :
LG16,5/17 – PC17/17,5 – PP17
- Un classique, avec ses notes de cèdre, de santal, de cassis. Minéral, frais, persistant, austère mais sans plus. Une certaine amabilité égare certains dégustateurs vers la rive droite. L'évolution peut ici être qualifiée de “ normale ”. Doté d'un port aristocratique, ce vin (comme déluré par un millésime généreux) semble toutefois s'en tenir à  remplir son rôle, sans ostentation (le vin n'atteint pas des sommets), mais avec beaucoup de détermination.

10. Barolo - Podere Rocche Dei Manzoni - Vigna Cappella di S. Stefano 97 :
LG15 - PC14 – PP14,5
- Expression très transalpine, un peu austère (l'austérité semble toutefois un peu gommée par la générosité du millésime - on pense alors plutôt à  Barbaresco), avec des notes très caractéristiques et intenses de fruits rouges, d'amande fraîche. Un vin droit, intransigeant qui semble posséder moins de classe, de race, que les vins précédents. L'acidité et le mordant potentiel des tanins paraissent également tempérés par la richesse du millésime (à  moins que ce ne soit par la “ modernité ” de l'élevage ?). Notre appréciation inclut-elle un “ biais culturel ” ?

11. Porto - Warre's - Vintage 83 :
LG16 – PC16 – PP14,5
- Encore juvénile, aromatiquement un peu simple, convenu (cerise, cacao, épices). Un vin de qualité, appliqué mais sans surprise, dense, signé (desservi ?) par un mutage alcoolique conséquent caractéristique (relativement bien intégré pour une partie des convives, beaucoup moins pour les autres). La jeunesse du vin étonne, pour ce vin bu après une semaine d'ouverture de la bouteille.

12. Côteaux du Layon St-Aubin - Jo Pithon - Clos des Bois 96 (50 cl) :
LG16 – PC16 – PP16
- Belle liqueur, dense mais fringante, safranée, marquée par des notes de coing, de pomme cuite. Le vin, un rien encore endormi mais solide, semble à  peine démarrer son long voyage.

13. Montilla Moriles - Toro Albala - Don PX Reserva Electrico double étiquette 1963 :
LG17 – PC16 – PP16,5
- Robe noire. Très caractéristique également avec ses notes andalouses intenses et marines (jambon gras, orange, cachou, iode, fumée) et sa liqueur imposante (mais pas impotente, acidité et fraîcheur aromatique aidant). Pas loin du niveau des meilleures cuvées de Lustau (avec une complexité, un naturel un peu moindres peut-être, mais les terroirs sont géographiquement distants). Accord sur des tapas (jambon, anchois) ou encore mieux (sucre oblige) en fin de repas sur une plombière.

Pour conclure :
- Voilà , le Ganesh Club est bel et bien né.
- D'autres moments sont à  venir placés sous la double exigence de l'amitié et de la convivialité.

Laurent Gibet
25 Nov 2003 18:03 #1

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