Coucou me revoilou.
Sorry pour le délai, mais je suis à la bourre.
Après les blancs, voici les rouges. Deux tables s'offrent à moi. La première propose 13 vins bons marchés, c-à -d d'un prix moyen de +/- 7€ (achat par 24 bouteilles), la seconde propose 5 vins dits "premiums". Comme je ne veux pas faire dans la délation, je ne vais pas faire un compte rendu détaillé des vins de la première table ni citer leur nom. D'ailleurs, le compte rendu est le même pour les 13 vins : fruité (macération carbonique), arômes artificiels, robes peu intenses, tout sur le fruit, sans aucune profondeur, sans aucune complexité, sucrés et acidifiés. Des Tannat, des Malbec, des Syrah, des Cabernet Sauvignons, des Merlot, des Tempranillo, des Bonarda, des Pinot Noir, mais dans le verre, l'impression d'avoir à chaque fois le même vin. Après avoir dégusté consciencieusement ces 13 vins, voilà qu'arrive l'importateur qui me demande mon avis. Comme je ne suis pas hypocrite, je lui dis que je reproche à ses vins d'être sans caractère, sans intérêt. Il fait gloups puis me dit que les gens aiment bien et que d'ailleurs, 90% des gens boivent des vins ne dépassant pas 3.50€ (bon, d'accord, mais ici, c'est déjà le double). Là -dessus, il m'invite à passer à la table suivante, celle des "grands" vins argentins.
Voici les 5 bêtes : Bressia Profundo 2001 (Malbec, Merlot, Cab. Sauvignon, Syrah) (20.24€), Dolium Malbec Gran Reserva 2000 (38.20€), X (c'est pas son vrai nom, mais j'ai pas noté), Achaval Ferrer Quimera 2001 (Malbec, Cab. Sauvignon et Franc, Merlot) (28.10€) et Achaval Ferrer Finca Altamira 2001 (Malbec) (56.54€).
Le premier que je goûte, c'est pas le X, parce qu'il y en a plus ! Ben ouais, ils on envoyé qu'une bouteille, parce que deux bouteilles, c'était plus cher pour les frais d'avion. (iii) Donc, c'est le Bressia Profundo, rubis violacé et peu profond de robe, au nez végétal, torréfié et chocolaté et à la bouche ample, souple, fruitée, chocolatée, de longueur correcte mais sans complexité. On progresse, mais c'est toujours pas transcendant ! Le suivant est le Dolium à la robe rubis foncé, au nez sur les fruits noirs, les épices, un peu animal, le fumé et le chocolat, assez complexe et à la bouche ample, intense, fruitée équilibrée et longue. Un beau vin, oui mais voilà , quel dommage cher monsieur, je me suis trompé, j'aurais dû vous servir l'assemblage Quimera avant celui-ci. Maintenant, c'est plus possible, il ne passera pas. (ben ouais, j'avais bien remarqué que la bouteille était vide et que ça te faisait mal d'ouvrir la deuxième pour moi).(iii)(iii) Donc, on passe au dernier vin, l'Altamira. Cela ressemble à un grand vin. Je ne suis pas plus sur que cela car j'ai eu droit à 2 millimètres dans mon verre ce qui m'a tout juste permis de humer et de mettre en bouche un quart de gorgée. Verdict : robe pourpre foncé, nez frais sur les fruits rouges, le café, l'animal et bouche puissante, équilibrées, avec de beaux tanins bien présents, du fruit concentré, même de l'abricot, de la minéralité, de la fraîcheur, des épices et une belle longueur avec un retour sur le fruit et le noyau. Mais un goût de trop peu.
La prochaine fois, je ne dirai plus que je suis un particulier, je me présenterai comme journaliste, na !
Didier