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Repas annuel accords mets-vins, édition 2023

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Cette année, pour notre traditionnel repas accords mets-vins, nous nous retrouvons au restaurant l’Arraditz à Lescar, comme il y a 2 ans.

Nous avons laissé le chef du restaurant proposer un menu, et l'un d'entre nous s'est chargé de trouver des vins pour accompagner ce menu.

Nous attaquons l’apéritif, au champagne, avec une pré-mise en bouche qui n’était pas prévue au menu :

 

Je n’ai pas noté les noms ou la description de ces amuses-bouches, mais à ma sauce ça donne : velouté de butternut, croustillant façon quiche lorraine et biscuit-coupelle de la mer

Le champagne est un :

 

Préambule sur mes notations : 0 = raté     1 = médiocre     2 = correct     3 = bon     4 = très bon     5 = excellent
avec des demi points, des + et des – qui permettent d’affiner le jugement et de classer les vins entre eux.

Champagne Agrapart, Avize grand cru, extra brut blanc de blancs, Minéral 2012
Le nez est élégant, entre brioche et pomme.
A l’attaque, la bulle n’est pas trop abondante, de taille moyenne.
La bouche est sapide et fraiche. On retrouve les aromes de pomme, fraiche en attaque puis façon tarte tatin en finale, avec aussi du citron confit et une note briochée.
L’ensemble est de belle longueur et très bon (Note : 4/5).

L’accord avec les amuses-bouches est très bon.

Pour finir le champagne arrive la mise en bouche : une déclinaison de fenouil, en crémeux, sorbet et compoté, accompagné de truite des Pyrénées marinée.

 

Je n’aime pas trop le fenouil habituellement, mais là c’est un régal. L’accord avec le champagne est bon ; un vin tranquille à base de rolle aurait probablement mieux répondu à cette mise en bouche, mais nous ne connaissions pas la nature de la mise en bouche avant le repas.


Entrée

Après cette belle « double mise en bouche », nous passons à l’entrée :
Chaud et froid de crevettes sauvages autour des mêmes saveurs (Crustacés, Chou-fleur, Noix de Coco, Curry vert):

 

Pour accompagner cette entrée, Francis a sélectionné 2 blancs originaux :
Un vin de France catalan à dominante maccabeu, et un Riesling nature d’Alsace.

 


VDF Face B Nous Deux 2022
Cuvée à base de maccabeu (60%) et Grenache blanc et gris (40%), sur schistes et calcaires argileux.
Le premier nez est réduit. Après une forte aération, on trouve du chèvrefeuille, de la pierre à fusil et de la mandarine
L’attaque est fraiche et souple. La bouche est très pomelo, à la fois dans les arômes et dans l’amertume bien présente sans être trop forte. On retrouve aussi le chèvrefeuille.
Longueur moyenne.
Conclusion : c’est bon à très bon, rond et salin.
Note : 3+/5

L’accord avec le plat est bon.

Voyons maintenant le riesling.

 

Alsace grand cru Hengst, Riesling 2018, domaine Denis Hebinger
Riesling du cru Hengst, terroir marno-calcaro-gréseux. Vin naturel, carafage conseillé.
La robe est couleur or.
Le nez est pétrolé, pas de doute, c’est bien un riesling.
L’attaque est très perlante. Une forte amertume s’impose dès le début. La retro est simple, dominée pamplemousse. En bouche, ça ne fait pas très riesling.
Longueur moyenne.
Conclusion : correct, mais pas du tout mon truc.
Note : 2/5

L’accord avec le plat est mauvais, ça réagit très mal avec la citronnelle de la mousse froide.


Poisson

Après cette belle entrée qui n’a pas trouvé son partenaire idéale dans les 2 vins proposés, nous passons au plat de poisson:
Noix de Saint Jacques de la Baie de Seine justes snackées, artichauts glacés et noisettes, nage de bardes émulsionnée au beurre d’Arnos, lard de porc noir 

Assiette avant de verser la nage, puis avec la nage
Pour ce plat, des accords classiques sont proposés : un chenin de Loire Anjou 2019 et un chardonnay de Bourgogne, Pouilly Fuissé 2018 :

 


Anjou blanc, Clos des Mailles 2019, domaine Pierre Ménard
Le nez est joli, sur le citron, un peu passion, avec un fin grillé.
La bouche est droite comme un i, avec des amers nobles. C’est tendu et salin, avec une rétro sur le citron vert, le fenouil, et la groseille. Belle longueur
Conclusion : très bon, belle découverte pour moi.
Note : 4/5

L’accord est les St jacques est correct, le vin domine le plat et rince la bouche trop vite à mon gôut.

Pouilly Fuissé, Ampelopsis 2018, domaine Saumaize Michelin
Le nez est bien ouvert ; on y décèle du beurre, des fleurs blanches et de l’ananas.
L’attaque est ample et ronde. La bouche manque un peu de peps au début, mais ça s’équilibre bien par la suite avec une fine amertume. Les aromes sont les mêmes qu’au nez, et en finale on sent un peu plus la vanille, le beurre et une touche exotique.
Belle longueur.
Conclusion : c’est bon à très bon, dans un style rond et élevé.
Note : 3,5/5

L’accord est très bon avec les St jacques ; le côté beurre du plat répond bien au côté beurre du plat. Je note quand même qu’à ma table les autres ont préféré l’Anjou au Pouilly pour la qualité de l’accord. Comme quoi, les goûts et les couleurs…


Nous sommes à mi-repas, il est temps de passer au plat de viande.


Viande

Le chef nous a concocté un alléchant « Demi-Pigeonneau de la Ferme au Grit rôti, les cuisses confites et les abats en Pastilla, pressé de légumes d’hiver, potimarron, coing, jus tranché à l’huile de courge ».

 

Pour accompagner ce plat, nous testons 2 accords avec des vins rouges : une jeune syrah du Rhône nord et un Médoc à maturité.

 


Cornas Pur granit 2019, domaine Lionnet
La robe est pourpre-noire.
Le nez est ouvert, épicé, floral, avec des notes de fruits noirs confiturés, avec un côté sombre sur le graphite. Au réchauffement, un côté herbacé peu gracieux apparait, entre foin et gazon en décomposition.
La bouche est ample, ronde, avec une sensation de sucrosité ; ça me fait penser à un vin du Roussillon. On retrouve les arômes de graphite, d’épices, de fruits noirs confiturés et de foin. La longue finale est un peu « sucrailleuse ».
Conclusion : bon à très bon, mais probablement rapidement fatiguant. Clairement trop jeune.
Note : 3,5/5

L’accord est moyen avec le filet de pigeonneau mais bon avec la boulette épicée.

St Estèphe, Château Haut Marbuzet 2006
La robe est pourpre-brun assez intense.
Le nez est superbe, sur les fruits mûrs, un peu comptés, le graphite, le tabac, un peu de cuir et d’humus.
L’attaque est souple et fraiche. La bouche est fraiche, assez puissante, avec des tanins encore bien présents, fins mais nombreux. Une légère amertume trame l’ensemble.
Belle longueur.
Conclusion : très bon, encore un peu jeune.
Note : 4/5

L’accord met-vin est très bon avec le filet de pigeonneau, mais moins bien avec la boulette épicée. Comme quoi, sur ce plat il fallait 2 vins différents et on a trouvé une belle paire.


1er Dessert

Dans ce festival des papilles, nous aurons 2 desserts. Le premier est une raviole d’ananas, crème légère aux fruits de la passion, soupe d’ananas au citron vert, sorbet pina colada.

Pour l’accord, la concordance des arômes a été choisie puisque nous partons sur un Jurançon (touche locale oblige ):

 


Jurançon Caubeigt 2021, domaine Castera
Le nez est riche, sur la passion, la mangue, l’ananas, le miel et une touche fumée
La bouche est vive (millésime 21 oblige), avec une liqueur très digeste grâce à la haute acidité de ce vin. Retro sur le citron givré, l’ananas, la mangue et le pain d’épices.
Très long en bouche
Conclusion : c’est très bon, un joli moelleux digeste.
Note : 4/5

L’accord avec le dessert est parfait ; il y avait un risque de saturation avec l’ajout de sucre au sucré, mais ici ce n’est pas le cas.


2e Dessert

Place au 2e dessert, à base chocolatée : sphère croquante au chocolat et cacahuètes de Soustons, mousse tiède au chocolat au chocolat caraïbe, streusel et sorbet au cacao amer.

Pour l’accord, on part de nouveau sur du classique avec un Porto tawny élevé 15 ans en fûts.

 

Porto Colheita 2007, domaine Niepoort
Millésime 2007 embouteillé en 2022.
La robe est légère, couleur brique.
Le nez est un peu volatile.
La bouche est puissante, fraiche, très expressive, avec de la figue, de la noix, du café et une touche de curry. C’est très puissant mais la liqueur est digeste. Je lui trouve un côté très salé qui diminue un peu le plaisir (après chaque gorgée j’ai envie de boire de l’eau).
On sent bien les 20° d’alcool, surtout dans la finale qui est d’une longueur superlative.
Conclusion : c’est très bon, très puissant.
Note : 4/5

L’accord avec le dessert est très bon, la douceur du met tempérant la puissance du vin, et les aromes du vin complétant la déjà fort belle palette aromatique du dessert.


Comme d’habitude, nous avons passé une excellente soirée, ce qui est toujours le principal. Nous finissons repus, souriants, voire comblés.

Bibi
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05 Déc 2023 22:04 #1

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