Laurent et Jean-Luc, je partage bien évidemment votre avis, mon seul regret et de n'avoir pas pu profiter plus de la carte (en deux repas à deux, pas l'occasion de tester toutes ces merveilles).

A+

Quentin

Ca n'est pas la porte à côté mais merci pour l'adresse Quentin !
Je n'irais pas jusqu'à dire que Monfortino est mon vin préféré mais il fait partie des vins qui ne laissent pas indifférent .

mgtusi écrivait:

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> Arnaud, un petit peu tôt pour ces trois immenses
> bourgognes blancs, non ?

Je vourais revenir sur cette question très intéressante , des très grands crus bus dans leur prime jeunesse : CM Leflaive 2008, CC de Coche-Dury 2008, Montrachet DRC 2008 dans cette dégustation . Il n'y a pas si longtemps BBM Carillon 2008
Il y a quelques années seulement jamais je n'aurais ouvert de telles bouteilles .

Eh bien je dois reconnaitre que c'est très instructif : ils sont beaucoup moins fermés qu'on veut bien le dire (à ce stade en tout cas ) .
Ils ont tous leur personnalité avec déjà leurs qualités et leurs défauts .Et surtout s'ils n'ont pas la complexité , ils ont une fraicheur , une légèreté malgré leur puissance , une buvabilité surprenantes .
C'est souvent vrai que les grands vins sont bons tout de suite .
Le plus irrésistible de tous étant , au moment ou nous les avons bus , le BBM de Carillon dont j'ai peur qu'il faille attendre de longues années avant qu'il nous entraine à nouveau dans un tel Nirvana .
Alors attendre les grands vins bien sûr , mais les boire jeunes aussi car c'est autre chose .Même si j'ai parfaitement conscience que c'est un grand luxe de pouvoir le faire .

Effectivement Raymond, il y a toujours souvent une période où le vin se montre aimable afin de sombrer dans un mutisme plus ou moins long.

Mais je me demande si, dans cette période, l'écart qualitatif avec ses collègues moins huppés n'est pas à son minimum.

Michel,

Je ne pense pas que les écarts qualitatifs soient vraiment réduits au minimum.

Expériences diverses et variées lors de dégustation en cave pour des vins en fûts et en cuve avant la mise. Les différences "hierarchiques" sur les différents climats (village, 1ers et grands crus) se ressentent assez bien....

Avant la mise - les vins offrent souvent une très belle palette aromatique et gustative !

Eric

Effectivement Raymond, il y a toujours souvent une période où le vin se montre aimable afin de sombrer dans un mutisme plus ou moins long.

Ca on le sait, ce n'est pas tout à fait ce que je veux dire .
On pourrait penser que plus les vins sont de grandes appellations plus ils sont "difficiles" dans leur jeunesse : très souvent ça n'est pas le cas .
Mes amis ont beau m'en faire goûter des "vertes et des pas mûres " depuis quelques années , c'est très bon, voire excellent ......et c'est ce qui m'intéresse avant tout .

Il n'existe aucun dogme en la matière ; le fond du problème c'est le millésime : il y a des millésimes flatteurs , précoces , d'autres fermés , en devenir , rustiques dans la jeunesse etc etc
Pour 2008 , les vins se dégustent bien et on en boit suffisamment pour le savoir . Les 2005 se sont toujours moyennement dégustés pour l'instant pour cause d'une matière débordante qui masque l'énorme acidité de ce millésime . Les 07 blancs se dégustent bien aujourd'hui alors qu'à leur début c'était déséquilibré sur l'acidité .
Le stéréotype c'est 99 : jeunes , les vins étaient sublimes ...pendant 3 ans . Ensuite , le fruit de la jeunesse a disparu mais les notes tertiaires de l'évolution ne sont venues que 6 ou 7 ans plus tard . Maintenant c'est grand à nouveau . Les 06 blancs se sont toujours bien dégustés : dans leur jeunesse sur le gras et l'alcool et maintenant sur une tension assez inespérée ......les 93 rouges étaient rustiques , les blancs sans matière . Aujourd'hui les deux sont superbes . Les 09 se dégustaient bien , flatteurs , gras .....aujourd'hui c'est en phase de fermeture avec une perte de complexité .
Chaque millésime est différent et certains se dégustent , et d'autres pas . C'est l'intérêt de lire LPV . Pour revenir aux 2008 ils sont immenses aujourd'hui ; pourquoi ne pas les boire . Je ne suis pas convaincu que se soit un grand millésime de garde en général (certains présentent des signes de faiblesse ) . Il y a des millésimes à boire pour en attendre d'autres . Sincèrement , boire des 05 aujourd'hui c'est une bêtise , en rouge comme en blanc .Les 2010 seront à oublier au fond de la cave . Il faut se tenir au courant au fur et à mesure , c'est tout . La base , en général , c'est boire les vins jeunes sur les deux ou trois premières années , et ensuite ne plus y toucher jusqu'à la dixième année .

Sincèrement, boire des 05 aujourd'hui c'est une bêtise , en rouge comme en blanc

J'ai en cave des Chassagne-Montrachet 1er Cru de plusieurs domaines dans ce millésime 2005: pas plus tard qu'il y a quelques semaines, j'ai contacté ces domaines quant à la buvabilité de ces vins dans ce millésime: tous ces quelques domaines m'ont conseillé de les boire en disant qu'ils étaient à point (Ca ne veut pas dire qu'ils ne pouvaient non plus pas encore attendre). Je me suis finalement décidé pour un Puligny-Montrachet de Hubert Lamy et je ne l'ai pas regretté: cf Ici
J'ai pour habitude de contacter les domaines, parce que je me dis qu'après tout celui qui connaît le mieux le vin, c'est celui qui l'a fait, sous tous ses aspects, y compris celui de la date de sa consommation.

Peut-être convient-il de ne pas systématiser (et je ne pense pas que c'était le but du message précédent).

Edit: je précise: en blanc

Luc

bulgalsa écrivait:

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> J'ai pour habitude de contacter les domaines,
> parce que je me dis qu'après tout celui qui
> connaît le mieux le vin, c'est celui qui l'a fait,
> sous tous ses aspects, y compris celui de la date
> de sa consommation.
>

Luc,

démarche logique et pourtant, ce n'est pas toujours vrai : combien de vignerons aiment leurs vins uniquement jeunes, sur le fruit et déconseillent de les garder... je crois que seule une minorité - plus grande en Côte d'Or certes - préconise et fait du vin pour la garde.
Sinon, concernant 2008, ce n'est pas le Puligny Perrières de Carillon qui contredira le fait que les beaux crus blancs de ce millésime se goûtent plutôt bien. Grande matière, mais offrant déjà bien du plaisir à table. Evidemment, hors accident, ce vin proposera un tout autre visage et une complexité bien plus aboutie.

En tout cas, bravo à Arnaud et aux autres participants de partager ces moments de jouissance et d'hédonisme avec les LPViens. Car, comme me l'a dit un de vos commensaux il y a quelques jours, il serait si aisé de garder ces moments entre vous, alors que les partager avec nous, voilà un vrai risque. Continuez ainsi, car même si parfois on s'accroche ou ne se comprend pas en virtuel, votre amitié et votre générosité devient réelle quand elle est partagée aussi généreusement
Merci.

Phil

J'ai l'impression que les 2005 blancs ( ne parlons pas des rouges ) ont une marge de progression énorme et termineront peut être plus grands que les 2008 si bons actuellement .

En tout cas, bravo à Arnaud et aux autres participants de partager ces moments de jouissance et d'hédonisme avec les LPViens.

Euh...c'est la post-jouissance qu'ils partagent

Phil , le domaine Carillon a sorti des 08 de folie ....et le mot est faible !

Bulgasa , les Tremblots 2005 d'olivier Lamy sont superbes et se goûtent bien parce que c'est un village , donc plus précoce , mais le potentiel est énorme et sans risque . Si tu es clients dans des domaines de la côte d'or qui te disent de boire leurs 2005 parce qu'ils sont à point alors je n'ai qu'un conseil à te donner ; change de domaine

P'titPhilou écrivait:

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> démarche logique et pourtant, ce n'est pas
> toujours vrai : combien de vignerons aiment leurs
> vins uniquement jeunes, sur le fruit et
> déconseillent de les garder...

En effet Phil. Le domaine Niellon, pour en citer un, est partisan d'une consommation précoce. Pas de garde recommandée au delà de 6/7 ans alors que les vins peuvent à mon sens aller bien plus loin (Chevalier 93 ou Maltroie 96 absolument superbes récemment..).

Denis

Niellon , c'est vrai recommande de boire ses vins assez rapidement ; mais quand on les boit au bout de 15 ans ...pfouuuu ; pour rester sur le millésime 96 en ce moment , le Chevalier est superbe , mais le Bâtard est encore au dessus : carrément immense .

Denis, je ne demande qu'à passer à la pratique

Amitiés
Phil

P'titPhilou écrivait:

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> Denis, je ne demande qu'à passer à la pratique
>
> Amitiés
> Phil

Phil , tu connais Xtof , et mon petit doigt me dit qu'il y en a dans sa cave ....

P'titPhilou écrivait:

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> Denis, je ne demande qu'à passer à la pratique
>
> Amitiés
> Phil

Je ne compte plus les vins que j'ai promis de partager avec toi -D...

Denis

Pour revenir sur les vins qu'on a dégusté , et en dehors du Montrachet du DRC qui fait honneur à son appellation , j'ai eu une véritable révélation ......le Clos Joliette 70 . Mais quel vin , puissant , net , sec , construit sur l'acidité ....
Je pense très sincèrement que le Clos Joliette dans un grand millesime c'est presque sans équivalent . Un sommet qui a permi , au moins une fois dans son histoire , de voir un Jurançon défier et vaincre l'élite mondiale de la production de vin blanc . CETTE bouteille , c 'était une tuerie , un monstre , un vin extraterrestre . Sans aucun doute une bouteille qui marquera mon expérience des grands vins .....

Les vieux clos Joliette en général sont des vins étonnants mais ce 70 sec est effectivement d'une tout autre dimension. Un nez de grand vin liquoreux et une bouche sèche et d'une densité incroyable. Je ne suis pas mécontent d'en avoir encore quelques unes en cave. Il semble increvable.

Denis

""Un nez de grand vin liquoreux et une bouche sèche et d'une densité incroyable. ""

Pas besoin de faire des pages ..en une phrase , tu as très bien analysé le vin !!

Arnaud ..ce soir , c'est pourtant un Bourgogne qui m'a fait oublier ce clos Joliette .....Meursault Perrières 97 de D Lafon et tu connais mes réserves sur l'évolution des vins du domaine .Magnifique vin , encore un cran au dessus du dernier Montrachet 86 du domaine .

Mention spéciale encore une une fois à un vin du domaine Hubert Lignier sur un petit millésime :
Morey V Vignes 72 nous a tout simplement épaté ....une fraicheur incroyable !!

Très grand vin que ce Clos joliette .

Cependant, pour ne pas induire nos lecteurs en erreur , je dirais plutôt : la bouche est sèche relativement .

Je ne connais pas précisément la teneur en sucre de ce clos Joliette mais le domaine produisait ausi des moëlleux et des demi secs. J'ai toujours goûté sec ce 70. L'acidité forte du petit manseng aide certainement à masquer les quelques grammes s'il y en a cependant. Le vieillissement aura peut être également arrondi la matière.
Pour reprendre les indices de chez Zind Humbrecht, je dirais que c'est un indice1, sans conteste :)o.

Denis

Je voulais simplement dire que ce Clos Joliette n'était tout de même pas un "Perrières" de Roulot

Je ne sais pas ce qu'était à l'origine ce vin . Mais il me faisait plus penser à un vin qui a mangé ses sucres .

RaymondM écrivait:

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> Je voulais simplement dire que ce Clos Joliette
> n'était tout de même pas un "Perrières" de Roulot

C'est une évidence. Pas besoin d'avoir bu clos Joliette pour le deviner...

Denis

Par contre on me donne le choix entre un clos Joliette 70 et un Perrières de Roulot , peu importe le millésime , je n'hésite pas une seconde ; c'est le Joliette , et dieu sait si j'aime les Perrières de Roulot . C'est pas forcément plus grand , mais c'est un vin qui fait passer de l'émotion tout en étant gourmand . En fait le genre de vin que tu rêves de boire au goulot ......
Juste une précision : le clos Joliette70 est un vin d'amateur parce que la puissance déborde , l'acidité est tranchante , la complexité pourrait presque faire "too much " et la pointe de sucre peut déranger au milieu de tout ça .....mais alors je vous laisse imaginer le tout fondu .....

Ceci dit Arnaud, un grand Perrières d'une trentaine d'années parfaitement conservé apportera aussi un grand plaisir. Je sais que tu le sais . L'avantage de Joliette, c'est d'être tellement unique dans son expression -D.

Denis

Hélas, je n'ai pas été tellement touché par la grâce d'un Clos Joliette 1974 pourtant sur la cuisine de Jean-Philippe :

Le Clos Joliette Jurançon sec 1974 se présente avec une couleur extrêmement foncée. Son nez évoque un liquoreux ou un Tokay. On pourrait s'attendre à un vin doux, mais la bouche est effectivement celle d'un vin sec. Légèrement oxydé, ce vin est pour moi extrêmement difficile à saisir, car on cherche en vain quelle direction il a voulu prendre. Veut-il aller vers les vins du Jura, vers les Château Grillet, vers certains fumés du Rhône, on ne sait pas bien. Mais la belle acidité de son abricot est remarquablement mise en valeur par le plat : filet de bar à l'unilatérale, avocat poêlé, jus d'abricot aux herbes diverses de la Provence. Il convient de remarquer que pour chaque plat, Jean-Philippe goûte le vin avant pour ajuster la force de ses sauces et la pesanteur de chaque épice. Et, chose incroyable, à chaque plat, nous avons l'impression que rien n'est prêt pour le suivant, alors qu'avec ses deux compères, il va exécuter les dressages et les sauces comme par magie. Le jus d'abricot a permis de donner au Clos Joliette un charme auquel je n'adhérais pas sans cela.

J'espère un jour avoir le déclic.

Ca doit être le 3ème Clos Joliette que je bois (me souviens plus des millésimes mais ils doivent être quelque part sur LPV ) : aucun n'avait la perfection et l'équilibre magistral de ce 1970 !
En outre , le fait qu'il soit pratiquement sec était un plus pour moi au milieu du repas .

François ,
Je ne suis pas un spécialiste du Clos Joliette , mais à ce que j'ai entendu il y a deux millésimes qu'il faut déguster : le 70 et le 71 principalement .....
Raymond ,
Je suis de ton avis ; le côté "sec" de ce 70 lui donne une autre dimension .......

Je suis de ton avis ; le côté "sec" de ce 70 lui donne une autre dimension .......

Arnaud ,quand l'ami Davidr va nous faire goûter les blancs secs qui se préparent dans les grands domaines allemands je crois bien qu'on va avoir le même genre de perles !