C' est un vin que l' on peut espérer payer combien aux enchères?? Une fortune?

En moyenne 100€ si tu sais le trouver. Sinon 150€ chez les cavistes . Pour les grands millésimes .
Sinon , pour des millésimes moins prestigieux , entre 40 et 65 € (pour 74 par exemple )

Merci arnaud, je parlais bien des 70 et 71. Ca reste abordable...

Il reste quelques flacons sur le site mesvendanges.com, je ne sais pas si c'est toujours d'actualité par contre. Sinon il y a aussi les caves Renaud à Paris (place de la Nation) qui appartiennent (appartenaient ?) au propriétaire du Clos Joliette, Michel Renaud.
Une bouteille de 70 et une autre de 74 à la cave, je ne vais pas tarder à craquer !

Cordialement,
Gael

Je ne connais pas l'analyse détaillée de ce Clos Joliette 1970, mais je le classe dans une catégorie que j'affectionne tout particulièrement : le demi-sec. Avec l'âge la sensation est celle d'un vin sec bien sûr, mais l'aromatique, ici due à la fois au petit manseng, au vieillissement mais à mon avis également à une touche de surmaturité, est riche et complexe.

Ce vin est également "hors catégorie" car l'appellation n'a jamais vraiment voulu reconnaître la catégorie de demi-sec. On parle soit de vins doux (souvent interprétés comme moelleux), soit de vins secs. Je fais le parallèle ici avec l'Allemagne car c'est un peu le même problème chez nos voisins. La catégorie demi-sec (halbtrocken et Feinherb) a tendance à être effacée des appellations, notamment sous le diktat du tout sec. Certains producteurs ont toutefois souhaité faire des vins gustativement secs (vins qui ne sont officiellement pas secs). Et il y a ici de merveilleux vins également, le Schlossberg 1999 du domaine Breuer (Rheingau) me vient à l'esprit par exemple.

Raymond, je prépare les munitions .

Cordialement.
David

Le clos Joliette existe pourtant en version demi sec... C'est même mentionné sur l'étiquette dans certains millésimes dont 79. L'AOC ne reconnait peut être pas cette mention mais le fait est que le domaine la pratiquait.
Clos Joliette fait donc des secs, demi-secs et moëlleux.
Denis

Denis, c'est effectivement le cas et c'est bien là tout son mérite!
Je pense que la mention "demi-sec" était autorisée en tant que complément. L'appellation Jurançon sec n'a toutefois été créée qu'en 1975. Avant cela l'appellation (Jurançon, créée en 1936) n'autorisait que des vins doux.

Si quelqu'un par ici à plus d'informations sur ce sujet, je suis preneur. Est-ce qu'un ou plusieurs autres domaines ont eu des pratiques identiques? Si quelqu'un a également les photos des différentes étiquettes (1970, 1971, 1973, etc.), il serait curieux de les comparer côte à côte.

D'avance merci.
David

Quelques pistes :

2.bp.blogspot.com/-1...
static.flickr.com/95...
www.20divin.com/wp-c...
a4.idata.over-blog.c...
Un moelleux 67 en couverture de www.artus-encheres.c...

Et à partir de 1989 : closjoliette.fr/mill...

www.hayakoo.com/wp/w...

[size=x-small]Source :
pinchosdelciego.blog...
www.pierrevin.com/fr...
www.20divin.com/degu...
escapades.over-blog....
www.hayakoo.com/mich...
[/size]

Oliv, tu sais que tu es un amour (j'espère que Brunette ne lis pas).

Plusieurs points intéressants :

- sur la 1944 l'inscription de "Premier Cru". Y avait-il alors un classement (je n'en ai pas connaissance)?
- le type de vin (ici sec ou moelleux) inscrit en (beaucoup) plus petit et pas de la même couleur que l'appellation (ce qui pourrait laisser supposer une certaine tolérance qui a permis à la propriété de glisser ces termes sur l'étiquette)
- les millésimes récents ont des degrés alcooliques (avec parfois en plus du résiduel) qui me font très peur (cela n'engage que moi)... Un vin "monumental" mais je ne suis pas sûr que nous finissions la bouteille. Il faut vraiment courir derrière les millésimes anciens. Allez les amis!

Cordialement.
David

les millésimes récents ont des degrés alcooliques (avec parfois en plus du résiduel) qui me font très peur (cela n'engage que moi)

Voilà ce que c'est de boire à longueur d'année des vins allemands à 7°. Petite nature

Je viens d'en recommander david .....on va pouvoir en boire encore un peu à nous tous

Eric, je sais, je sais, merci de me le rappeler . Le sujet de l'équilibre dans les vins est très intéressant, j'écoutais encore ce matin un podcast sur le pinot noir aux Etats-Unis (thème : alcool et équilibre). Bon, ce soir c'est un délicieux Riesling français que j'ai dans le verre, un 2010 du domaine Frédéric Mochel pris au domaine il y a quelques jours. 12° sur l'étiquette.

Arnaud, quelle excellente nouvelle!!! Tu es trop fort .

Salut à tous et à arnaud en particulier, grand amateur de cette convoitée joliette!

Entre ces millésimes, y en a t-il un qui sorte du lot, enfin lequel choisireriez vous?
Merci à celui qui prendra 2 minutes.

1968
1976
1978
1982
1983
1986

Si Julien Dubertret .....voulait bien te répondre !

En attendant , je te donne une petite idée ...d'une bouteille dégustée dernièrement chez lui lors du passage de Vincent Ravenne .

Re: Le Clos Joliette à Jurançon

par Vincent Ravenne » Dim 18 Mars 2012 11:55

Clos Joliette 1978 moelleux

mamma mia.... quelle bouteille!!!
Désolé d'annoncer de suite la couleur mais ce liquide jaune d'or m'a balayé de bonheur gustatif.
le nez est d'une ampleur rare, il empeste à plein nez la truffe...
Oh pas un peu, mais beaucoup, passionnément, à la folie ..............et de chute dans le temps, pas du tout!
Ce vin a mangé une parti de son sucre, ne gardant aujourd'hui d'une trame doucement sucrée sur une colonne acide qui construit ce vin à merveille. Des fruits exotiques, des notes d'écorce d'orange et ce sentiment en bouche que le vin en rajoute toujours, poussant et vissant, marquant l'esprit et le palais, allongeant le vin jusqu’à le rendre interminable une fois avalé.
Pfffff, quelle claque
Pour qui voudrait le noter, ce vin mérite un bon gros 18, voire mieux...
Vincent Ravenne

Merci jean-luc,

c' est aussi le plus cher, 100 euros!
Sinon 82 pour 35.

Je crois que je vais me laisser tenter:)

Je pense qu'il faut surtout différencier les vins à l'origine secs , des vins moelleux !
1978 était un moêlleux

Raymond,

les sauternes me laissent de glace 9 fois sur dix. Je trouve que les jurançon n' ont pas la gloire qu' ils méritent, en sec comme
en liquoreux. Cette acidité rafraichissante, et les notes de fruits exotiques et de truffe si irrésistibles! Bien plus original A MON GOUT qu' à sauternes.
Si les secs de joliette vieillissent de belle façon, je ne vais pas me faire prier. Des avis sur les "vieux" secs?

Les millésimes sités par oenopol sont tous moelleux. Les secs sont 1970, 1971, 1974, 1984, 1985. Pour ma part le moelleux 1978 est une des plus belles bouteilles que j'ai bue ses derniers temps, c'est d'ailleurs en compagnie de Vincent Ravenne que nous l'avons bue, à coté d'autres beaux flacons qu'elle a éclipsé d'un seul coup d'un seul (Rayas rouge 1992 et Clos St Hune 1997)

Concernant les secs, ce sont des vins remarquables d'une forte personnalité. c'est d'ailleurs un sec 1970 qui a été dégusté par les 6 mordus... Le 1974, issu d'un piètre millésime, est très intéressant, avec encore un énorme potentiel devant lui. C'est aussi cela la magie de Clos Joliette, cette sensation de vin indestructible. Les niveaux d'acidité et de maturité sont tellement élevés, que, combiné aux élevages longs (5 ans),les vins sont ainsi dotés d'une structure étonnante autour de laquelle s'articule selon le millésime le gras, le résiduel, les amers, et bien sur la truffe blanche ou noire.

Bonne journée
Julien

On peut aussi souligner le côté "dominateur " du cru ; il faut quand même voir ce qu'on avait ouvert avant , et c'est passé comme une lettre à la poste . La grosse acidité (bien équilibrée ) lui confère une colonne vertébrale qui emporte tout . Et quelle netteté ; la précision du vin est assez incroyable .

bravo pour ces dégustations et merci de les partager

je viens de tout lire et suis impressionné par votre recherche de l'excellence ... je me sens un peu honteux d'avoir ouvert hier soir avec mon ami Denis un Lafite 75 sur des spaghettis

encore un fois bravo !

Bravo pour ces repas extraordinaires. Je ne sais pas si j'aurais pu aller au bout du second.
Une question me taraude à chaque fois: Vous recrachez?

Nous ne recrachons rien et très peu de bouteilles ne sont pas terminées , sauf défectueuses
Il faut dire que les vins oscillent entre le très bon et l'irrésistible , alors.........

Curieusement le second repas avec cette succession de petits plats assez diététiques est presque mieux passé que le premier ou nous étions moins nombreux sur chaque bouteille .