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LPV TOMASI, le péril jeune et les pôpis

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Ayant participé à la première de LPV TOMASI, je me permets de replacer les commentaires de mes amis Pupi et Cheesecake dans la bonne rubrique.

Cheesecake écrivait :


LPV TOMASI, le péril jeune et les pôpi's.

Ne cherchez pas dans vos archives et rangez vos tablettes, ce groupe d’experts pochtrons vient de sortir.

Première dégustation, premiers tubes et salle chauffée à blanc.

Un groupe inclassable au caractère affirmé, à l’identité métissée, au style traditionnel revisité façon jambon d’York-pastrami, une originalité et de l’audace qui feraient rougir Catherine Ringer, toutes les ritas, comparses et mitsoukos du microcosme LPvien.
Même, Nina Hagen, la diva à la voix haut-perchée passerait dans cette micro société vinique pour une religieuse. Une sainte icône qui viendrait de découvrir la foi en rencontrant un petit homme vert déguisé, tel un jésus en culotte de velours perdu entre les barriques d’une cave à Calvados de la banlieue de Lisieux, un soir de mauvais réveillon familial.

La rencontre s’annonçait épique après les échanges hasardeux avec Pupi sur un fil consacré au domaine de Souch, avant une rencontre de hasard avec Rémi alias Renzo sur lequel s’est greffée une charmante âme en peine d’amour à la beauté ténébreuse. Elle s’appelle Claire. Cette douce adepte de Flaubert, Stendhal et d’Emma Peel perdra son prénom et son identité peu après le début de soirée. Elle verse alors du côté de la force obscure et des fleurs du mal.
« J’en veux » dirait Ganevat qui jamais ne donnerait sa langue au chat. Moi je dis, « A déguster sans modération ».

En parlant chat, la soirée commence sur un air de Klapisch. Premier arrivé et premier servi ,Phillipe Barr... Assoiffé, excité à l’idée de s’offrir une lichette de Bernaudeau, tel un pédophile compulsif livré à ses plus vils instincts et à lui même dans une maternité empli de nourrissons geignards.
Il en coince la clef dans la fente de sa grosse mobylette en 4 temps 2 mouvements et oublie de fermer la porte en bois massif à deux battants en déposant son destroyer chez le maréchal ferrant.

Bientôt arrive à la suite de Philippe Barr….Philippe Barr… et voici un nouveau couple recomposé sur le mode Dupont et Dupont.

Aussitôt, ma chatte aux allures de Prim'holstein s’échappe pour rejoindre le chat du rabbin. La féline est aussitôt suivie par un de ses tigrons qui n’avait encore jamais senti le souffle de l’air frais sous le grand chêne ou le grand châtaignier. La soirée commence par une bogue comme disent les web-addicts.

Et chacun cherche son chat.

Présentations faites un verre à la main, Pupi et Renzo, les deux jeunes sauvageons tels Eric et Ramzi sont déjà branchés sur le mode récepteur, à l’écoute aveugle du Dupont expert du Rouge et du Blanc.
Côté bulles , le grand maître repassera sa License en cession de rattrapage cet été autour d’un rosé des coteaux d’Aix qu’il affectionne tant.
Les autres initiés ne valent pas mieux que lui.
Aussi, La seule dégustation de vin à l’aveugle va calmer toute velléité de faire gonfler et mousser les Ego. Un vin de bulles déniché par votre serviteur et le genre de cadeau aimable de début de soirée que l’on vous sert dans des coins de terroir très reculés.

- Champagne ?

- C’est beurré, grillé, noisettes.
- Blanc de Blanc ?
Je vous dis pas la robe est jaune comme un prélèvement d’urine fait sur Indurain à l’arrivée du Tour Malet ou Janie Longo pour faire plus local et ne pas être traité de misogyne.

- Ah ben Loire, c’est le thème de la soirée ! Non, trop facile ?

- oh, la bulle est fine mais peu persistante
Ce sera le dernier éclat de génie de la soirée de notre expert en R&B qui s’éteindra définitivement sur le dernier rouge après l’extase et demi ressenti sur un quart de Chaume.

- Je sais dit TOMASI, un crémant de Bourgogne !!!
TOMASI descendant de trois générations d’X git sur le tapis par ko à la 1ère reprise.

- Ce n’est pas l’Alsace…
- Le sud ouest, non ?

- Ce n’est pas français ? Si ?

- On fait de la bulle dans le sud ouest ? Quand même pas.

- Dis tu n’oserais pas nous faire le coup de la blanquette de Limoux ?

On échappe au vignoble mosellan, auvergnat en insistant lourdement sur le Rhône. On survole le Jura en traineau malamutes, samoyèdes et huskys. On massacre à la tronçonneuse l’Ardèche et le Bugey pour finir sur les pentes enneigée de la haute Savoie.

C’est un vin de Savoie, ça ! Drôlement bon, combien ? 8euros ?
Une heure plus tard, le cépage Gringet et le domaine Belluard découverts dans la simple cuvée traditionnelle, nous pouvons commencer la dégustation d’autant que les trois chatons sont enfin au complet, de retour avec la Pomponnette. Un retard dans la soirée qui ne sera jamais rattrapé. Plus tard, je ne saurai plus compter jusqu’à trois chatons, il y avait des vins incrachables :
- Domaine Belluard, Ayse, Méthode traditionnelle, 100% Gringet
D. qu’il y a du vin quand le gaz part !

Suivent les Blancs :
1. Stéphane Bernaudeau, « Les Nourrissons », 2008
2. Domaine Richard Leroy, « Rouliers » 2008
3. Domaine Richard Leroy, « Noël de Montbenault », 2006
4. Vouvray, Domaine Huet, « Le Mont » 2006
5. Savennières, Damien Laureau, "Le Bel Ouvrage" 2008
6. Saumur-Champigny, Domaine Guiberteau, Brézé 2004
7. Domaine de Bellivière, Eric Nicolas, Vieilles Vignes éparses 2002
8. Stéphane Bernaudeau, « Les Nourrissons », 2001
9. Quart de Chaume, Château de Suronde, 2002

Les Rouges
1. « Verre des poètes » Emile Heredia, pineau d’Aunis, 2005
2. Domaine de Bellivière, « Rouge-gorge », pineau d’Aunis 2002
3. Saumur- Champigny, René Noël Legrand, « Les Terrages » 1997
4. Bourgueil, Yannick Amirault, « Petite cave », 2000
5. Saumur Champigny, Clos Rougeard, « Poyeux » 2002
6. Bourgueil, P. Breton, « Les Perrières », 2005
7. Bourgueil, P.J. Druet, « Cuvée Beauvais », 1995

Le Menu :

Verrine tomates séchées et mousse de jambon au pesto rouge (Claire)
Verrine de tartare de saumon, ail, gingembre et coriandre frais (Claire)

Risotto aux cèpes

Gratin de pieds de cochon, morceaux choisis et parties fines façon p’tit bouchon

Salade mélangée, vinaigrette de pinot noir, magret fumé des coteaux de Marly et foie gras au sel de Gérard Noblet (Supplément)

Fromages (supplément)
Ou
Dessert (Tarte aux pommes du chef Dupont sur le mode sortie de bureau à l’arrach’ c’pas à faire c’à cuire en supplément!)

Chaque supplément est fixé à 100 euros arrondi à la dizaine supérieure avec possibilité de régler en trois fois seulement pour les trois suppléments.
Droit de bouchon sur les bouteilles fixé au tarif du bouchon et de la consigne.
La maison ne fait pas de crédit et n’accepte pas les chèques.
Tout paiement en liquide est systématiquement bu.

En fin de soirée, à mi-nuit, 3heure et demi avant l’aube, TOMASI, toujours aussi humble et modeste a envie de « bouffer » du Gunthard’ et se prend pour un Carmet juvénile.

Il git sur la terre battue dans la cave, tout juste remontée de fond de cuve avant un réveil façon bad trip 2 pour ce jeune marié au Clos Vougeot. La dame est bourguignonne. Une pure opposition de style que l’on ose à peine imaginer. S’il a survécu à son retour et a pu rejoindre la couche de madame sans griefs, j’attends son compte rendu avec impatience.

Quant à Rémi- Renzo, je ne sais pas comment il va s’y prendre. Il a oublié ses notes rougies sur un coin de table.
Un acte manqué, ou un mouvement volontaire de conscience à la relecture de ses commentaires qui se délitent au fur et à mesure de la soirée, passant du descriptif, à des éléments de phrases dissociées puis à des mots et des signes sans titre, un peu dans le désordre.

Les CR pas encore rédigés, rendez-vous est pris aujourd’hui chez Dupont au plus tard en février. Dupont ou Dupont, ça ne pense qu’à boire !




Pupi écrivait :

Comme promis voici le compte rendu de la première dégustation de LPV Tomasi. Étant galant,je m'en tiendrai ici au compte rendu de nos jolies cuvées de chenin, les rouges viendront dans un second temps.

Pour cette première nous avions donc décidé de nous tourner vers la Loire.Pourquoi la Loire me direz vous...? Non pas dans un esprit bobo rejetant par principe les grandes régions et leurs riches propriétaires mais plus dans l'idée de démontrer que le chenin est bien le plus grand cépage blanc de France.

Tâche ardue ,surtout si nous n'amenons pas de contradicteur bourguignon ou alsacien à table mais la mémoire olfactive et gustative permet aisément de comparer deux impressions ressenties à intervalle très long.Vous l'aurez compris il ne s'agit pas ici de comparer le goût mais bien les sentiments.
Sachant que chacun des joyeux lurons autour de la table avait déjà rencontré quelques grands blancs de chaque région, il était possible de se lancer dans l'aventure.Une aventure qui, démarrée avec une seule femme à table,la jolie Claire,se termina avec 9 charmantes muses venues de nos contrées ligériennes.

- La fougueuse :

L'aventure débute avec la cuvée Nourrissons de Bernaudeau en 2008 : Celle-la n'a pas fini de faire parler d'elle....Notre jeune femme se présente sur une robe déjà évoluée pour son jeune âge.L'or déjà pointe son nez...Un nez de citron frais sur une pointe d'amandes grillées. Certains diraient que ça "Coche"...
La bouche est d'une tension impressionnante...Cette insolente fait vibrer,droit comme un I de cristal, elle vient fièrement vous faire saliver d'envie. Le citron se pose ici en gardien de la morale minérale et c'est tout un parfum d'agrumes qui nous enivre et nous invite à rejoindre sa grande sœur de 7 ans son ainée...

- La déesse:

Nourrissons 2001....Ayant déjà certainement connu beaucoup d'hommes, la grande sœur se fait moins inaccessible mais pas moins troublante tout au contraire.Toujours vêtue d'une jolie robe au reflet doré décidément signe distinctif de la famille, elle présente un nez hors norme...Jamais je n'ai senti une telle complexité dans un verre,le citron s'est muté et prend des allures pralines, tarte Tatin. L'ainée me trouble et m'invite à l'embrasser ce que je fais sans grande résistance...Et là, c'est la sagesse même, une fraîcheur toujours présente, ancrée dans les gênes familiaux, mais qui laisse place à un coté charmeur, réconfortant, les formes se font plus rondes et on ne demande qu'à s'y blottir...Magique, enchanteur...un flacon que tout amateur se doit d'avoir goûté au moins une fois sans sa vie....

Les autres dames de la soirée feront forcément plus pale figure face à ce duo envoutant mais elles méritent tout de même tout notre respect de Gentleman éméchés:

Ne prenant un ton romantique que lorsque je tombe amoureux (et Tomasi n'a pas le cœur léger), je resterai ici dans une démarche plus analytique.

- Les jeunes filles:

Anjou blanc Les Roulier 2008 de Richard Leroy: Profil beaucoup plus Angevin que Bernaudeau,le nez est clairement sur le miel d'acacia,c'est vraiment gourmand.En bouche ça se présente très bien,c'est très équilibré,belle fraicheur mais le fruit pointe son nez,on est sur les agrumes mais moins prononcés que pour nos deux Esmeraldas ,ici une note de poire vient assagir le tout.Un très beau vin qui mérite encore quelques années de repos.

Anjou blanc Noel de Montbenault 2006 de Richard Leroy:Nez sur le coing, les fleurs blanches, avec une perception boisée encore présente initialement. L’attaque est ample mais peine à se livrer,C'est très sage et manque légèrement de longueur. Un potentiel indéniable même si l'équilibre n'est pas idéal en l'état.
Les vins de Leroy sont décidément à attendre

- La superficielle:

Vouvray le Mont sec 2006 de Huet[/b]: Au nez on est sur la mèche,la mine de crayon (botrytis ?). A coté des autres cuvées, celle-ci semble présenter le plus haut taux de souffre. En bouche c'est bien fait mais trop boisé,on sent la vanille,note qui n'était ressortie sur aucune des autres bouteilles....je ne suis pas charmé.....Je vais de déception en déception avec le millésime 2006 et pas seulement en Loire...

- La douce:

Savennières, Damien Laureau, "Le Bel Ouvrage" 2008 :Très belle découverte que ce Savennières. Décidément après les vins du domaine du Closel, je commence à beaucoup apprécier ce terroir. La robe est peu évoluée, le nez très floral tout en délicatesse. En bouche c'est très doux, certains diraient onctueux mais non dénué de fraîcheur, une vraie gourmandise. Belle finale qui reste tendue, un vin très élégant. Cette cuvée fait partie selon moi des toutes meilleures de l'appellation, à encaver !

- La bonne élève

Saumur , Domaine Guiberteau, Brézé 2004 :Au nez j'aurais pu aisément partir sur un Jurançon.On est sur l'ananas avec une pointe de truffe blanche. Je m'attendais à moins d'intensité au nez sur ce millésime; l'élevage y est peut-être pour quelque chose, en tout cas il était très bien intégré. En bouche,c'est très gourmand .On retrouve ce coté fruité, j'ai ressenti plus de longueur que lors d'une précédente dégustation deux mois auparavant.
Une très bonne élève avec une tète de première de la classe mais un léger manque de fraîcheur...J'ai toujours été plus attiré par les insolentes...

- La nature

Domaine de Bellivière, Eric Nicolas, Vieilles Vignes éparses 2002:Couleur : Assez évoluée. Au nez j'ai noté de la gentiane, du miel mais aussi de la cire assez présente,un poil de résiduel. En bouche, belle matière avec une acidité dans le dedans mais tout de même présente donnant une bonne buvabilité au vin. Vin sur des notes de miel et d'orange amère. Je la trouve convenable mais un peu brouillonne.

- La berceuse

Quarts de Chaume, Château de Suronde, 2002:Vin bu au beau milieu de la nuit.Très beau Quarts de chaume,très digeste alliant tension, gourmandise et complexité. Aucune lourdeur, en dentelle. C'est très beau et invite lentement à quitter ces charmantes femmes de Loire pour les tromper avec Morphée le temps d'une courte nuit.

En résumé une magnifique soirée passée en compagnie de merveilleuses muses.Le chenin mérite nos éloges et tient la dragée haute à toutes nos aristocrates du grand Est. Jeunes comme matures elles nous enchantent par leurs caractères et leurs parfums.
Mais que ma merveilleuse femme bourguignonne ne les jalouse pas, j'ai comme un pressentiment que notre prochaine aventure nous conduira chez nos pieuses cuvée ducales.

A bientôt

Tomasi



De mon côté, peu de choses à rajouter si ce n'est la confirmation que les Nourrissons est une cuvée hors-norme. J'adorerais la faire figurer à l'aveugle contre des seigneurs...
Un grand merci à tous les membres du TOMASI, et tout particulièrement à Cheesecake, fin cuisinier, de nous avoir si gentiment reçus et à Philippe pour nos échanges passionnants.

Rémi
23 Déc 2011 22:34 #1

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: LPV TOMASI, le péril jeune et les pôpis

Superbe compte-rendu ! (tu)
Et quelle sélection. Bon, évidemment, 2006 fut une année très difficile à Vouvray et à Montlouis. Bassement alors que j'étais fidèle chaque année, j'ai zappé celle-ci car les vins étaient à boire jeunes - même chez Foreau, c'est dire - et je ne percevais pas la matière pour les laisser mûrir.
Dommage, car un Mont sec 2002 voire 2005 eûrent été de belles et nobles compagnes, élancées et charmantes en diable ;)

Bonnes fêtes de Noël
Phil
24 Déc 2011 09:55 #2

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Réponse de jpfre sur le sujet Re: LPV TOMASI, le péril jeune et les pôpis

Merci pour ce Compte-Rendu !
Bingo, un nouveau fan des vins de Stephane Bernaudeau !
Et il a bien raison.
Je n'ai pas encore attaqué mes 2008 et 2009 ... Tu me pousses à le faire plus rapidement qu'escompté !
Bon Noel !
Jp

Amicalement,
Jean-Pierre.
24 Déc 2011 10:01 #3

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet Re: LPV TOMASI, le péril jeune et les pôpis

Très brillants, ces petits jeunes, y'a pas à dire… Ils m'ont épaté, vraiment !

Une petite erreur quand même. Par exemple le Quarts-de-Chaume, c'était un 2001, pas un 2002. Il faut dire qu'en fin de soirée, après une discussion religieuse animée (si, si, le LPV Tomasi est un cercle spirituel…), il était humain de confondre un 2 avec un 1 ;)

Quelques petites divergences d'opinion également : à mon avis le Clos des Rouliers 2008 de Richard Leroy n'était pas net, net. J'ai ressenti, entre autre, une pointe d'oxydation (pomme légèrement blette) qui m'a empêché de totalement l'apprécier. J'ai également été plus séduit que les jeunots par les Vielles Vignes Eparses 2002 de Bellivière. Il y a une énergie et une puissance de matière dans ce vin qui peuvent passer pour “brouillonnes” pour un palais encore un peu tendre, mais qui réveillent les papilles qui pourraient être blasées par l'expérience… ;)

Pour le reste, 100% en phase, y compris sur le Damien Laureau, une bonne surprise pour moi, et le Brézé de Guiberteau, beau vin, mais trop “conduit”, manquant un chouïa de spontanéité. Match retour déjà programmé en février au plus tard !

Philippe

Philippe
24 Déc 2011 11:28 #4

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Réponse de Renzo sur le sujet Re: LPV TOMASI, le péril jeune et les pôpis

A Phil,
Entièrement d'accord avec toi...un clos du Bourg 2005 bu il y a qques mois au bon laboureur à Chenonceaux ne peut que confirmer ce que tu dis. Un beau vin de gastronomie.
Nous n'enterrons pas le domaine, loin de là...il fait partie des plus réguliers de la région. Le 2006 n'était pas un choix des plus judicieux...

A Jp,
Feu vert pour un premier 2008 !! Par contre, laisses-en qques-unes de côté...ça va faire très très mal !! :)o

Sur le Bellivière, je l'ai aussi bien goûté que toi Philippe. Après les Rosiers, la confirmation que ce domaine est un grand...je n'ai acheté mon premier Calligramme que ce matin !!! (et ce ne sera pas le dernier...)

Bonnes fêtes à tous

Rémi
24 Déc 2011 15:16 #5

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: LPV TOMASI, le péril jeune et les pôpis

Sur le VV Eparses 2002, la couleur est évoluée depuis fort longtemps. Dernière bouteille ouverte il y a environ deux ans, c'était déjà très évolué mais je crois que ça n'évoluera plus beaucoup. J'avais été très rassuré par la matière et la complexité du vin qui avait bien tenu à l'air.
La Calligramme 2002 était encore au dessus, et je l'attends encore... j'ai même encore une bouteille bien cachée de Jasnières Les Rosiers 2001, millésime ô combien compliqué mais j'aime les expériences ;)

Renzo, effectivement, il ne faut pas enterrer ce domaine, bien au contraire, qui a très nettement progressé depuis le début des années 90, à mon goût. Mais il y en a d'autres qui font bon, très bon même sur Vouvray et bien entendu aussi à Montlouis-sur-Loire. Deux appellations jouissant d'une saine émulation.

Bonnes fêtes de Noël.
Phil
24 Déc 2011 15:40 #6

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Réponse de Cheesecake sur le sujet Re: LPV TOMASI, le péril jeune et les pôpis

Anjou blanc « Les Roulier », Richard Leroy, 2008
Robe jaune or pâle.
1er Nez sur la pomme, la poire comice, le miel sec, avec quelques aromes lactés.
Attaque vive en bouche, le vin est structuré autour de l’acidité et développe des parfums de pommes au four, de poire en sur-maturité, on frôle le blet selon un dégustateur. Ici, le vin hésite entre un caractère oxydatif et le caractère fruité opulent d’un chenin de la Loire. Encore dominé par l’élevage et la confirmation des notes fermentaires présentes au nez, on sent poindre une franche minéralité. La finale est correcte, personnellement je la trouve courte mais le vin est très jeune.

Stéphane Bernaudeau, « Les Nourrissons », 2008
Belle robe jaune claire
Nez expressif et complexe sur les agrumes frais, les épices, les fruits secs oléagineux rapidement dominé par le pralin, l’orange amère et le citron. Je sens le rôti du raisin si ce n’est le début d’un beau botrytis.
La bouche est tranchante, le vin construit autour d’une franche acidité et d’une minéralité superlative. L’acidité transporte un bel arôme de citron baldi et la bouche riche et sèche se montre effilée comme une lame de rasoir. Un pur vin de roche, minéral, sapide, frais, digeste et très long.
Je connaissais le 2001, j’avoue que regoûté en fin de soirée la classe folle de ce vin et l’arôme très précis de sorbet au citron d’Italie sont autant d’invitations à ouvrir ce flacon à 3 ans avant de l’oublier pendant 5 à 7 ans. Avec L’expérience, je ne peux que m’incliner devant les grands Chenins et seuls les grands Riesling peuvent m’en détourner….J’attends toujours le choc sur un grand chardonnay.

Domaine Richard Leroy, « Noël de Montbenault », 2006
Joli robe jaune à reflets dorés
Nez élégant, sur la poire, le miel, les fruits à l’eau de vie. Une certaine acidité volatile est perceptible sans qu’elle ne me paraisse franchement dérangeante. Le vin évolue bien à l’oxydation et délivre des parfums de fruits confits, de fenouil et de cire d’abeilles.
La bouche est élégante, vive, fluide avec une acidité traçante et une belle minéralité. Légèrement chaud en fin de bouche, ce vin est comme le feu, puissant et légèrement penchant vers l’alcool, il lui faut de l’aération et du temps pour qu’il s’apaise. A carafer impérativement.

Vouvray, Domaine Huet, « Le Mont » 2006
Après les Nourrissons, voici « Rosemary’s baby ».
1er vin du domaine Huet dégusté pour ma part, je m’attends à un feu d’artifice. Ce sera un pétard mouillé.
Avec l’âge, plus je m’approche de Saint Pierre et du jugement dernier, plus je redoute l’odeur du souffre et les portes de l’enfer. Me voici comme saisi à l’intérieur de l’œuvre monumentale de Rodin, happé par des mains d’esclaves aux formes aguicheuses qui m’attirent vers le bas et les flammes. En bouche, un baiser rougi au fer rouge provoque douleur et répulsion. Entre le cri de Munch et le hurlement féminin qui achève la quête du héros de Blow out de Brian de Palma :
1er Nez soufré, allumette, poudre à pétard. Pierre à fusil, fruits secs très grillés, très empyreumatique pour les gentils.
En bouche, on sent une belle matière, un peu de rondeur et de gras mais pour moi le souffre est rédhibitoire comme l’amertume en fin de bouche, (100 mg total selon polo la science).

Savennières, Damien Laureau, "Le Bel Ouvrage" 2008
Robe jaune pâle
Nez expressif sur le citron, le limoncello, puis la poire William, les pommes fermières avec une petite pointe de volatile.
La bouche est soignée avec une très belle matière bien traitée. On croque à pleines dents le fruit, la pomme en particulier. La finale amère est de toute beauté. Un bien bel ouvrage ma foi

Saumur, Domaine Guiberteau, Brézé 2004
Belle robe jaune or pâle
Nez magnifique de pureté et de précision. Une pointe acide élancée vient vous exciter les muqueuses olfactives. On s’éloigne des arômes variétaux du chenin, pour se placer sur un registre floral, (fleurs blanches de vergers), d’agrumes (ananas victoria) et de fruits blancs à noyaux (mirabelles).
La bouche est équilibrée, doté d’un fruit magnifique, mirabelle, melon, ananas rôti, le citron avec une belle minéralité. Demeure un côté vanillé en note de fond qui nous rappelle l’élevage et signifie un autre style plus cadré. Cela pourrait être la limite de ce vin et une restriction mais j’adore.

Domaine de Bellivière, Eric Nicolas, Vieilles Vignes éparses 2002
Robe jaune or à reflets ambrés
Nez dense, riche et miellé. Puis apparaissent des notes de pommes au four, de vieux calvados, et de fumée. Une légère volatile là encore.
La bouche est pleine, grasse, riche, moelleuse mais sans sucre résiduel perceptible. L’acidité présente la rend encore très dynamique. C’est puissant et minéral.
Le vin se mange, quasi tannique il lui faut un met qui lui en imposera à son tour. Une volaille crémée, un risotto, une blanquette de veau à l’ancienne seront parfaits. Un chèvre crémeux, un fromage laitier puissant voire un puant normand demandent à être taster avec ce vin naturel et de terroir.

Stéphane Bernaudeau, « Les Nourrissons », 2001
Robe jaune or, vieil or
Nez miellé, sur un registre d’agrumes, (oranges sanguines, citron), le musc, les épices (safran)
En bouche c’est la texture qui me frappe d’emblée et l’impression de croquer un loukoum sec, j’entends par là sans sucre. Le vin est moelleux avec un équilibre et une densité superlative. C’est pur, minéral, nettement plus enrobé que le 2008. Les notes aromatiques convoquent l’ananas et le citron. C’est puissant, chaud et enveloppant.
Le plus grand vin blanc bu à ce jour….avec un nourrisson 2008 qui ravit par sa fraîcheur, sa fougue et sa classe.

Quart de Chaume, Château de Suronde, 2001
Je n’avais encore rien goûté jusque là. Le plus grand vin de botrytis dégusté à ce jour.
Magnifique robe ambrée
Nez complexe de miel, de cire et d’encaustique. Puis des notes de poires et de moka. Cela sent le safran, la cannelle, les gâteaux alsaciens de noël, le pain d’épice. Enfin la somptueuse note de truffe blanche qui annonce la minéralité.
En bouche le vin est d’un somptueux moelleux. Riche, étonnamment tonique et acide pour un vin de botrytis. C’est une délicate pâtisserie à base de figue, de datte et de noix. Splendides aromes lourds en fond de verre. Là encore, le vin devient aliment et un transport pour la méditation. Il accompagne fort bien une tarte aux pommes au délicat feuilleté encore chaude bien que ce soit un vin qui se suffit à lui-même. Un truc de vieux devant un feu de cheminée et une peau de bête à ses pieds.
Cliché !

Les Rouges

1. « Verre des poètes » Emile Heredia, pineau d’Aunis, 2005
Un vin encore jeune, sauvage, doté d’une trame tannique qui appelle le casse croute et les pâtés.

2. Domaine de Bellivière, « Rouge-gorge », pineau d’Aunis 2002
A l’ouverture le vin montrait un jus très naturel, sur la groseille à maquereau avec un beau végétal sauvage. Là matière est très pure.
Là, 3 heures après, il s’avère liégeux, légèrement bouchonné pour l’assemblée. Moi, je dis « Méfiate », c’est du pineau d’Aunis et c’est trompeur en terme de saveur.

3. Saumur- Champigny, René Noël Legrand, « Les Terrages » 1997
A l’ouverture, le nez révèle un pur arome de cerise. Le vin en bouche se montre très près du fruit, encore vivant, avec des tannins encore présents.
PB le trouve écœurant au nez et en bouche. Plus tard, le vin évolue sur des notes très organiques. Il "giboie". Cela sent les viscères et le sang qui n’est pas du jour.
Un vin pour gargantua amateur de gibier faisandé. Cela se confirme surtout le lendemain

4. Bourgueil, Yannick Amirault, « Petite cave », 2000
Un vin qui essaye de nous la faire !
Petit millésime, matière juste correcte et beau maquillage. PB ne se lasse pas tromper, les jeunes et moi-même non plus. On note aussi une déviation aromatique, cela sent un peu l’écurie. Un vin qui aurait du être bu jeune, sur le fruit et l’élevage.
Il était magnifique en fût si l’on accepte le bois neuf, avec un côté quasi bourguignon.

5. Saumur Champigny, Clos Rougeard, « Poyeux » 2002

Première fois comme on les rêve.
La robe est belle comme sortie du pressoir, c'est-à-dire emprunte de jeunesse et de pureté naturelle sur le ton groseille.
La bouche est un modèle d’équilibre. La encore un vin de texture, tout en dentelle. L’acidité présente est à peine perceptible et le vin construit sur une trame tannique sans aucune aspérité. Caressant, le vin délivre des notes de framboise et de groseille juteux cueillis dans les odeurs végétales et de chlorophylle.
Un vin qui mérite sa réputation, tout simplement classieux, il vous emmène sur la rive droite Bordelaise et se place à côté des grands Saint Emilion à dominante cabernet franc.
Le plus grand vin de Loire rouge dégusté à ce jour avec l’unique cuvée 1989 VV de Mr Alliet à Chinon.

6. Bourgueil, P. Breton, « Les Perrières », 2005
Enorme de matière et de présence et ouvert trop tôt. A ce stade, il est fermé à double tour, muet, un peu autiste. Attendre, Attendre, Attendre.

7. Bourgueil, P.J. Druet, « Cuvée Beauvais », 1995

En voila un qui aura été attendu.
Et bien moi qui pestais, il y a deux ans contre son auteur, affirmant haut et fort que ce type de vin ne se fait jamais, je m’incline.
Je m’incline d’autant plus que j’aime le vigneron dont l’expérience et le sens du climat sert beaucoup ses pairs. Seulement voila, les élevages longs sont sa marque de fabrique aussi.
Bu le lendemain, cette fois le vin se révèle grand. Il faut encore le carafer ou le chambrer la veille. L’élevage s’efface alors totalement pour libérer le fruit emprisonné. Cela embaume les fruits rouges. La framboise, puis la cerise à l’eau de vie. Des notes discrètes d’humus, de sous bois et de champignon apparaissent alors et enfin la truffe noire qui signe la minéralité et le terroir de Benais.

En persévérant, j'arrive à me persuader qu’en tout homme il y a du bon. Il suffit de s’inspirer de la nature et des éléments.
En dernier recours, l’homme peut encore s’élever en levant le coude et sortir ainsi des pires labyrinthes.
24 Déc 2011 17:53 #7

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