Nous avons 2537 invités et 61 inscrits en ligne

Montrose 1990 :Evocation du palais de l'Alhambra

  • Cheesecake
  • Portrait de Cheesecake Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Cet utilisateur est bloqué
  • Enregistré
  • Messages : 315
  • Remerciements reçus 2

Montrose 1990 :Evocation du palais de l'Alhambra a été créé par Cheesecake

Anjou, Stéphane Bernaudeau, Les sables 2008.
Le nez est encore discret à ce stade, mais fin sur des notes de Pommes et de poires mûres. C’est élégant, sans sensation de sur-maturité, c’est net et précis. Aucun caractère oxydatif.
La bouche se montre ample, avec une attaque vive, tonique mais sans acidité excessive. Equilibrée, elle est grasse et sapide, elle finit sur une très belle amertume qui prolonge et soutient le fruit, (poire, pomme, trévise, pamplemousse).
Un nourrisson qui accompagne fort bien des coquilles saint jacques aux cèpes et à la sauce safranée.

Château Montrose 1990 « The teen-age easy version »
Robe Bordeaux sombre soutenu à reflets tuilés rouille orange
Le 1er Nez est retenu sur le bois de santal, les épices douces (4épices) et la réglisse. Le nez se développe à l’aération, plus dense et compacte sur un registre plus floral d’un exotisme entêtant et des discrètes notes de graphite et de fumée. Puis le vin libère des arômes élégants de cuir, (sellerie, peaucerie) et de parquet ciré, (cire à bois, miel et encaustique). Les arômes lourds de fond de verre, une heure après évoquent le feu de cheminée, le cuir, le réglisse, le menthol, et le lys. Un parfum aux notes orientales, florales et épicées pour une dame dans la force de l’âge.
La première impression en bouche renvoie furtivement au bois et à la craie. Puis le touché de bouche devient velours et le vin s’épaissit en même temps qu’il se dynamise. En rétro-olfaction apparaissent des notes de menthol, de réglisse qui évolue sur le Zan italien (réglisse-fleur exotique-menthol). En AR fond des épices (Cannelle-Girofle), le cuir délicatement fumé et des notes de prunes en sur-maturité (quetsches cuites). Ce qui frappe c’est la densité du vin plein de sève, minéral et son équilibre parfait. La bouche se montre suave et sapide et invite à se resservir d’une boisson que l’on devrait ranger dans les produits illicites au risque d’une totale dépendance.
A table, la dame est de grande classe, présente, elle vous accompagne sans ostentation et participe avec intelligence à la conversation. Par endroit, elle prend des allures fières andalouses et si par mégarde on l’oublie, elle a vite fait de transformer les minotaures en petits taurillons pour régner en reine dans l’arène. Autant dire qu’à table, elle éclipse toute autre prétendante.

Agneau de lait des Pyrénées , écrasé de pomme de terre au poivre fou, fricassés de cèpes et embeurrée d’haricots verts

Pommard Rugiens 1990, Dominique Laurent.

Robe trouble mais beau jus épais d’une couleur rouge groseille et d’un naturel stupéfiant de jeunesse. On dirait comme un jus de presse.
Le 1er nez manque clairement d’élégance, sur la vieille planche et masque un joli nez de cerises griottes et de petits fruits rouges.
Cette sensation s’estompe un peu, on note alors un registre épicé, poivre et cannelle, et des notes fumées.
La bouche est massive, droite, austère, un rien dure. En rétro-olfaction, je suis encore gêné par les notes de bois.
L’équilibre ne se fera jamais. Le vin oscille entre l’opulence avec un côté sudiste dominé par l’alcool et une dimension verticale, minérale, sans jamais réussir à faire la synthèse des deux.
Surtout le fruit est comme resté en arrière scène, en coulisse.
Dommage, on sent un très beau jus, une matière pure. Pas si évident que cela ce millésime, faut-il encore l’attendre dans les grands 1ers crus et les grands crus ?

Cailles rôties

Saint Chinian, T. Navarre, Cuvée Olivier 1999

Le vin non préparé est muet.
Puis apparaissent des notes discrètes de garigue, de graphite et de fruits noirs.
La bouche est sévère, austère, avec des tannins secs. On sent la minéralité lié au terroir de schistes mais là encore ni le fruit ni la complexité ne s’expriment.
Le lendemain, le vin se goutte mieux mais il est tout en rectitude.
Pas franchement le genre grand séducteur. Les tannins secs se sont à peine adoucis. Des notes de prunes et de fruits noirs se ressentent.
Surprise, le vin s’arrondit, les tannins se lissent, il se marie divinement avec la crème légère d’une buche pâtissière à l’orange et à la clémentine (un élève de Michalak installé à la celle saint Cloud).

En persévérant, j'arrive à me persuader qu’en tout homme il y a du bon. Il suffit de s’inspirer de la nature et des éléments.
En dernier recours, l’homme peut encore s’élever en levant le coude et sortir ainsi des pires labyrinthes.
21 Déc 2011 00:33 #1

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck