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Eclectic Lady Land....

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Eclectic Lady Land.... a été créé par daniel popp

Eclectic Lady Land....

C'est une amie voyageuse, grande marcheuse du désert, qui aime le vin et Jimi Hendrix, un peu inquiète du sort de ses bouteilles d'âge mûr. Rien de tel pour organiser à l' occasion d' un de ses passages parisiens, un wine trek éclectique entre Grèce, Loire, Bourgogne et Côte-de-Gascogne, quelques jours avant la grand messe rhodanienne de Catherine et les garçooons !!!

[size=medium]Grèce ( blanc). Robola de Céphalonie 2007. Domaine Gentilini.13°[/size]
sur un assortiments de mézés d'inspiration grecque : blinis au tarama, tomates cerises marinées, crevettes, cubes de féta marinés dans l' huile d'olive, olives noires, mini artichauts, quartiers de pamplemousse.

J'ai gouté récemment ce vin sur un millésime différent ( 2008), mes impressions étant identiques, je n'ai rien à ajouter ou à retirer au cr rédigé en Juillet dernier [size=x-small] dégustation "On dirait le Sud")[/size] que je reproduis comme tel. Ce vin de Céphalonie, à base de Robola[size=x-small], un des cépages indigènes qui serait identique à la Ribola Giala italienne ou à la Rebula Slovène[/size], a un nez vif, intense, sur un profil droit trés pur où des arômes de citrus, des parfums de fleurs blanches et l' odeur de la pierre, se fondent en un bouquet complexe, singulier, vraiment captivant. En bouche, on retrouve cette vivacité, ce fil acide citronné si typique des blancs de Santorin et autres iles grecques, mais avec une ampleur, du gras, un bel amer rond en finale qui lui donnent du corps, une chair comme recouverte d' atours voluptueux. C' est vraiment trés bon, tout comme la cuvée Fumé du même domaine (chardonnay, sauvignon) dégustée sur place et tout aussi goûteuse.

[size=medium]Grèce ( blanc). Vin de Pays de Florida, région d'Amyndeon. Macédoine de l'Ouest. Domaine Kir Yianni. cuvée Samaropetra 2010 (roditis 65%, sauvignon 35%) 12,5°[/size]
idem

En suivant les conseils d' Olivier Poussier, comme pour le vin précédent, j'avais découvert ce domaine par leur Xinomavro rouge superbe, impatient de goûter enfin leur blanc de Macédoine.Le nez procure une impression de fraicheur caressante a laquelle des parfums de mangue, de pêche et de mandarine, mêlés au buis du sauvignon, donnent comme une rondeur, un vrai corps aromatique à la trame citronnée acide si caractéristique de l' équilibre des bons blancs de Grèce. Mais rien de mou, rien de flou dans cette impression de langueur caressante et dynamique à la fois. La texture goûteuse est merveilleusement fruitée, toujours équilibrée par cette tension toute en saveurs croisées, étayées par un bel amer goûteux. C' est délicieusement bon et çà laisse en bouche un goût de revenez-y pour des noces fatales avec des calamars à la plancha. Je ne cesse d' être bluffé par ces blancs de Grèce, importés souvent par Oenos Pierre et Lumière et que l'on peut trouver parfois dans les boutiqures Mavromatis, à Paris.

[size=medium]Bourgueil Vaumoreau 1988. 12,5°. Pierre-Jacques Druet.[/size]
entrecôte au feu de bois, (petite) béarnaise, pommes de terre sautées + salade + fromages divers à la fin du repas.

J'adore le nez de ces rouges de cabernet franc d' age mûr qui m' ont initié aux vins de Loire, il y' a une vingtaine d' année : Druet, Joguet, Legrand dont j' ai épuisé depuis longtemps mes 88, 89 ! Ils me font partir en voyage quand le fruité de leur jeunesse ( framboise, cerise, poivron plus rouge que vert sur cette bouteille avec sa note de paprika !) se pare avec l' age d' un bouquet de notes tertiaires que l' on hume par petites touches, comme un parfum aux fragrances de sous-bois, bois précieux, réglisse, mélés noblement au fruit légèrement cacaoté. C'est subtil, fin, profond, mais le vrai cadeau de ce nez vous est donné par l' éclosion inattendue d'un arôme de violette qui vous chavire. La bouche révèle un jus fondu, aux tannins fins, totalement pénétré des arômes faits saveurs, comme si sa structure dépouillée de toute puissance, mais tenue néanmoins par une acidité délicate au goût de groseille, n' était plus que persistance. Comme si la virilité un peu animale de ce vin dans sa jeunesse, dévoilait avec l'age, son coté féminin ! C' est trés bon mais j' ai suggéré à mon amie de ne pas trop tarder à ouvrir ses dernières bouteilles...

[size=medium]Pommard. Chateau de Pommard 1989.13°.Jean Louis Laplanche.[/size]
idem

les jeunes LPViens ignorent peut être que ce célèbre domaine a été dirigé jusqu' en 2003 par l' un de nos plus brillants psychanalystes théoriciens !
En comparaison du premier vin ( les deux ont été goûté en parallèle), le nez parait plus jeune, toujours imprégné d' arômes tertiaires sur le sous-bois (avec un côté plus racinaire), mais avec un fruit plus tonique, plus vif, plus complexe. C' est passionant de passer à l'aveugle d'un vin à l'autre, de sentir combien l' arôme de violette du premier est aussi innattendu que l' effluve d'encens du second, de voir combien la structure acide du Pommard lui procure plus de fraicheur, plus de tension. Le paysage aromatique de ce dernier parait plus clair, plus ouvert, plus masculin par son coté dynamique, celui du Bourgueil est plus secret, plus sensuel, plus féminin. Ce qu' ils ont en commun, c' est ce fruit fondu, caressant que le nez prend plaisir à goûter. C'est en bouche que le Pommard parait vraiment plus jeune, plus structuré par son élevage, avec un équilibre, une vibration plus dynamique. Comme si le fruit, dans un dernier sursaut de jeunesse, jouait à rouler ses saveurs sous la langue qui ne peut s' empêcher, une fois le vin avalé, de continuer à en mâcher longuement l'echo sur le palais fait nuage.

[size=medium]Vin de pays des Côtes de Gascogne."L'Escoubasso" petit manseng 12° Domaine de Pellehaut.[/size]
soufflé à la mangue.

On ne peut jurer de rien, mais à l' aveugle, j' ai l' impression que je pourrais reconnaitre cette caresse particulière du petit manseng qui, sur ce vin que je goûte pour la première fois, vous tapisse le nez d' un mélange singulier d' agrumes, de fruits tropicaux (mangue, surtout), d' herbes à tisane (verveine citronée), avec une touche florale tirant vers le miel, le tout comme tissé par un fil acide très fin vous donnant l' impression que les ailes de votre nez s' ouvrent comme deux pans de fenêtres sur un verger baigné de soleil, d' ombre et de fraicheur. Ce n' est pas très complexe, cela manque un peu de corps en comparaison des seigneurs dui petit manseng, ronchonne votre mémoire...mais ce nez, ce soir, me laisse une impression délicieusement rafraichissante qui se suffit à elle même, un peu dans l' esprit des Premières Grives du Tariquet. La bouche a du corps, du fruit, de la fraicheur, une mâche gourmande sur un jus imbibé de saveurs que l' acide, l' amer et le sucre que la vivacité rend si léger, semblent faire danser. Il y' a quelque chose de gai dans ce vin qui s' inscrit dans la franchise d' expression des autres vins de ce domaine phare des Côtes de Gascogne, du moins quand ils ne succombent pas aux sirènes surboisées moins convaincantes à mon goût sur leurs cuvées Family Réserve....

Bon, je retourne à mes fourneaux, Catherine X( [size=x-small]autre eclectic lady[/size] X( et les garçons débarquent demain à la maison avec une cargaison de sacrées étiquettes, une fois n' est pas coutume, Eric ! ;)

Daniel
16 Déc 2011 00:55 #1

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Réponse de daniel popp sur le sujet Re: Eclectic Lady Land....

avec la préparation des agapes rhodanienes de Catherine et ses boys à étiquettes ::o ( à suivre trés bientôt dans la rubrique idoine), je n' avais pas eu le temps de rendre compte du dernier vin apporté par ma camarade éclectique qui évidemment, à l' aveugle, m' a gentiment mené en bateau à propos du domaine des Escaravailles dont j' adore les Rasteau secs ( cuvée La Ponce, notamment) mais dont je ne connaissais pas le vin doux naturel dont mon expérience sur Rasteau se limite au domaine de la Soumade dont j' avoue n' avoir aucun souvenir autre que c' était bon...8-)

[size=medium]Vin doux naturel Rasteau 2004. 16,5°. Domaine des Escaravailles.[/size]

Ce nez fascinant m' évoque une liqueur d' orange ( presque de mandarine par son fil acide) dans laquelle le cédrat, le pruneau, la figue, auraient mariné avec quelques grains de poivre et feuilles de menthe qui donnent du relief. Le tout s' intègre dans une caresse aromatique singulière dont le grain de l' étoffe dense et fraiche à la fois, laisse déjà pressentir le gras de la texture. La bouche a effectivement une texture grasse et volupteuse, assez puissante par ses 16,5° d' alcool, mais gorgée d' un beau fruit auquel la trame acide amère au goût de quinquina donne une sacrée assise, prolongée d' une finale mentholée du plus bel effet. Un trés beau VDN ! Gauthier (GO6S), tu connais ? Allez, pour conclure, un petit extrait d' eclectic d' Electric Lady Land , séquence nostalgie....

Daniel
20 Déc 2011 00:52 #2

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