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LPV Londres - LE Diner de Noel

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LPV Londres - LE Diner de Noel a été créé par seb4474

Dîner LPV Londres de Noël – 17 Décembre 2009

Rendez vous était pris pour le 17 Décembre a 19h45 au restaurant “Pied a Terre” (2 Etoiles Michelin dans Soho a Londres) pour notre premier dîner de Noël. 5 personnes étaient inscrites pour ce dîner : Sébastien A(Seb4474), Florent (flc), Sébastien J (Millesime78), Marc F et Olivier (Pididi).

Nous avions sélectionné la liste suivante qui provenait de nos caves respectives :
- Krug 1985
- Krug 1990
- Musigny 1987 Compte Georges de Vogue
- Château Margaux 1975
- Château Leoville Las Cases 1989
- Cote Rôtie La Landonne 1992
- Château Beau Site 1949

Ont été également dégustés les vins suivants bien que non sélectionnés a l’origine ou prévus uniquement en back up :

- Chambolle Musigny les Amoureuses 1986 Comte Georges de Vogue
- Clos des Papes 1985 (Rouge)
- Rioja Vina Tondonia Reserva 1989 (Blanc)

Très grande soirée donc, ne serait ce que par le nombre et la qualité des bouteilles, d’un age moyen de plus de 29 ans !!

Le menu de notre dîner avait été préparé par Matthieu (le Chef sommelier du restaurant) qui a par ailleurs animé notre soirée par ses conseils et son omniprésence durant le dîner. Il est pour beaucoup dans la réussite de cette soirée et son talent n’a d’égal que sa gentillesse.

Florent et Sébastien A arrivent a 19h30, Matthieu a déjà ouvert les Bordeaux, La Cote Rôtie et le Musigny. Mauvaise nouvelle de sa part : le Musigny semble mal en point, le vin est potentiellement passe. A part ça tout semble bien, Florent décide de laisser une demi heure de plus au Musigny, si il ne s’améliore pas, le back up (Les Amoureuses 1986) sera ouvert. Olivier, Marc puis Sébastien J arrivent et nous commençons le dîner.

1/ Mises en Bouche et Krug 1985 :

Seb A : Le Krug 1985 est superbe, le nez est évolué, vineux a souhait et très complexe, le chardonnay est bien présent, notes de toaste de brioche et de noisette. En bouche c'est superbe, les bulles sont encore bien présentes, le vin est d'une grande fraîcheur, encore tendu et ciselé, belle acidité. On a l'impression de le cueillir en vol tant il semble taille pour supporter encore de nombreuses années de garde. Très belle longueur, il rappelle certains grands blancs de Bourgogne avec une large palette aromatique, toute en nuances, cette largeur est peut être le cote le plus marquant de ce vin. Ca commence très fort.

Olivier: je suis agréablement surpris par l'acidité du vin, sur un millésime qui ne m'avait par le passe pas spécialement impressionne. Vineux, sûrement entre deux ages. Bouteille sûrement remarquablement conservée car la robe est plutôt pâle, la bulle est bien présente et l'on n'est pas encore dans les notes plus marquées des vieux champagne. Le deuxième verre se marie bien avec le chorizo qui adoucit le vin. Le nez évolue vers la noisette puis la prune et finit sur la guimauve.

Le Krug s'associe parfaitement aux mises en bouche : Une polenta au Parmesan, une bouchée au Chorizo et une feuille de brick au foie gras.

2/ Thon Rouge en croute de poivre – Krug 1990

Le Krug 1990 a un nez beaucoup plus évolué, sur la noisette torréfié, la brioche toastée, il impressionne plus par sa longueur et semble dans la force de l'age, prêt a être bu. C'est un vin gourmand, qui s'accorde parfaitement avec le thon et sa croûte de poivre, celui ci est comme emballe par le champagne. Ce premier accord est sublime et emballe l'ensemble de la table, Sébastien J ajoutera même "Qu'est ce que c'est bon bordel". On est oblige de comparer ces 2 Krugs, curieusement le 1985 semble plus jeune mais très tendu alors que le 1990 semble plus a maturité, en rondeur et en gourmandise. 2 superbes vins.

Olivier: la robe est plus évoluée que celle du 85, ce qui m'inquiète légèrement. C'est l'acidité qui est marquante au début. Surtout en fin de bouche ou on pourrait presque sentir une goutte de citron sur la langue. Le vin est en effet plus évolué que le 85, moins nuancé. L'acidité tend maintenant vers celle de la pomme verte. Quelques notes oxydatives que je qualifierais de communes chez Krug. Un très beau champagne mais que j'ai plus apprécié il y a deux ans.

3/ Dos de Cabillaud poele, Champignons Sauvages, Crosnes sautes et sauce au vin Rouge –
Chambolle Musigny Les Amoureuses Comte Georges de Vogue 1986.


Le Musigny 1987 est malheureusement passe et Florent décide d’ouvrir le back up qui s’avère être magnifique.

Marc F : Ouvert et carafe 30min avant de le servir. Couleur encore intense. Nez magnifique typiquement bourguignon tout en finesse et évocation : cerise, menthol/chlorophylle, grande fraîcheur. Déjà un peu évolué et légèrement poivre. On retrouve encore davantage cette finesse en bouche (velours, soie). Finale très fraîche sur la fraise. Et un très bel accord avec le cabillaud et les champignons qui rehaussent encore le vin.

Seb A: Nez tout en finesse et très délicat, celui ci est bien évolué avec des débuts de notes tertiaires. Superbe finesse en bouche c'est un grand bourgogne avec une belle trame aromatique, des parfums délicats et des tannins tout en finesse, le fruit est aussi présent, mais tout en équilibre sans écraser l'ensemble. C'est de la dentelle et ca s'accorde particulièrement bien sur le poisson et ses champignons poêlés. Un beau moment qui aide a faire passer la déception du Musigny.

Olivier: nez évanescent de poivron vert. Impression de sucré. Notes vanillées et mentholées.

4/ Filet de Pintade Poche et Grillé, salsifis truffes, mousserons, ail confit et sauce au fois gras. Château Margaux 1975

Olivier: Cire et miel au nez, vernis, laque. Très vite, ça devient fumier, marécage. En bouche, pareil...

Seb A : je ne serais pas aussi catégorique qu’Olivier. Le nez n’est pas très opulent, la robe est tuilée, Le vin est très abrupt au premier abord, on a l’impression d’un certain manque de matière en milieu de bouche. Il n’en en est pas désagréable pour autant mais il ne laisse pas une impression formidable. Clairement cela reste une deception, je pense que tout le monde attendais plus de cette bouteille !

5/ Filet de Chevreuil, betterave confite, noix fraîches, pomme soufflée, Dattes et Sauce au Porto – Château Leoville Las Cases 1989

Seb A :Ce vin était magnifique, un des grands moments de la soirée. La robe est tres sombre et ne semble pas avoir tant évolué que cela. Le nez est très intense. En bouche l’attaque est superbe, tres franche avec des tannins ronds et évolués, il fait penser a des fruits rouges un peu compotes tout en ayant des debuts de notes tertiaires. La longueur et l’amplitude sont superbes. L’accord avec le plat est par ailleurs parfait. Une des plus belles bouteilles de la soirée en ce qui me concerne.

6/ Cote Rotie La Landonne 1992

Le vin est ouvert et carafe 2h00 avant service et servi pour lui meme, sur la fin du plat precedent. Le vin est légèrement bouchonne, ce qui amène un cote asséchant en finale. La présence du bouchon se renforcera avec le temps passe en carafe et deviendra même franchement gênant sur la fin de la carafe. Ceci étant dit, le vin est d'une incroyable fraîcheur, la robe est grenat, au nez la minéralité et le cote iodé explosent immédiatement et le bouchon n'est que légèrement détectable au nez. Belle fraîcheur et curieusement un certain cousinage avec les Amoureuses dégustées précédemment. Ce cote un peu "pinot noir" est confirme par les impressions de Mathieu. Ce vin semble encore bien jeune dans sa fraîcheur, mais en parallèle il s'en dégage un cote animal, des notes tertiaires sur la poitrine de porc ,le fume. Pas de présence d'épices. Très belle longueur et puissance. Finale sur le fumé mais légèrement asséchante, certainement lie au bouchon d'après Mathieu.

Olivier: Rugueux, puis salin et poivré. Je ne lui trouve pas le peps et le charme évident et accessible de sa soeur La Mouline sur la même année.

Chateauneuf du Pape Clos des Papes 1985

Le vin est ouvert et carafé 1h avant le service. Il avait initiallement ete prevu pour le fromage, mais a finalement ete servi pour lui meme. La bouteille est parfaite (un grand merci au fournisseur de cette bouteille qui se reconnaîtra et qui a contribue a un grand moment de cette soirée). Nez superbe sur les fruits a noyaux a l'alcool, le confit et le réduit. En bouche le vin est d'une ampleur et d'une longueur toutes deux incroyables. Les tannins sont parfaitement intégrés. Je n'ai jamais bu un vin du Rhône de cette qualité. Ce qui impressionne le plus c'est l'équilibre parfait de ce vin. Malgré les vins précédemment dégustés, ce vin se fait velours, soie, toute en délicatesse malgré sa puissance et sa longueur. Un vin d'une perfection magnifique et qui sera un des très gros plaisirs de la soirée. Mathieu lui même confirme cela, un Chateauneuf du Pape qui n'est pas reconnaissable a l'aveugle, qui fait penser a un vieux Bourgogne de De Montille fait a l'ancienne tout en étant d'un équilibre et d'une finesse parfaite.

Olivier: Notes de café, moka. Il évolue ensuite sur des aromes d'infusion que j'avais découvert avant sur des blancs et que je n'aurais pas imagine sur un rouge. Plus tard, je trouve des aromes de fruits rouges: cassis et myrtille. Il se finit sur le coing.

7/ Fromages - Rioja Vina Tondonia Reserva 1989 (Blanc)

Superbe bouteille qui fait penser a un vieux sauternes dans ses aromes mais qui est bien sur sec, donc sans le cote sucre. Il s'accorde donc particulerement bien avec les fromages a pate persille mais egalement avec les pates dur type comte. A ce stade nous avons ete moins rigoureux dans la prise de notes, quelques souvenirs d'Olivier cependant: Juste des notes: sapin, noix, menthe, mine de crayon puis poire.

8/ Ananas Presse, Terrine de Pain d’Epice, Mascarpone et Crème Glacée au Poivre de Sarawak – Château Beau Site 1949

Marc F : robe très ambrée, énorme amplitude en bouche, caramel/orange, accord parfait avec l'ananas...

Olivier: Waouh. Equilibre parfait. J'adore les vieux liquoreux quand ils ont encore leur sucre et que la balance acidité et sucre est aussi bien gérée. Notes de café.

Une magifique soiree donc, des accords plats - vins somptueux et malgre les deux deceptions du Musigny et du Margaux, de tres belles surprises avec le Clos des Papes, Le Las Cases et le Beau-site. J'ai egalement des photos que je vais essayer d'incorporer par la suite.

Seb4474
13 Jan 2010 19:05 #1

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

un grand merci au fournisseur de cette bouteille

J'ai bu pas mal de Clos des Papes 1985 sortis de la cave de mon ami Daniel Bécu: tous parfaits.
Tu confirmes la qualité de conservation de ses bouteilles ;)

Je suis heureux que vous ayez passé un bon moment.

Amicalement,
Thierry
13 Jan 2010 19:14 #2

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Fouilla j'en suis tout gaga comme on dit à St Etienne !:D
On ne s'ennuie pas à Londres ! Bravo !

Je connais bien Margaux 1975 et, si ce n'est pas un grand millésime, je n'ai jamais eu ces notes de fumier ou de marécage. Problème de bouteille ?
13 Jan 2010 20:00 #3

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Bravo à vous et au chef : une magnifique soirée (et un très bon compte-rendu) !

J'attends les photos des plats avec impatience...

Eric
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13 Jan 2010 20:02 #4

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

pour avoir bu récement le rioja 90 de lopez de heredia 'vina tondonia", la comparaison aromatique du 89 avec un vieux sauterne est surprenante! par contre, je me retrouve bien dans la description aromatique d'olivier. Un blanc singulier et original.
13 Jan 2010 20:03 #5

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Réponse de Julien Ko sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Pareil que les autres, super CR et que dire des plats, totalement appétissant ::o
13 Jan 2010 20:25 #6

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Réponse de KarlM sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Beau diner et belle dégustation !

Ouvert l'été dernier un Margaux 75, très décevant... sans être néanmoins marécageux !

KarlM
13 Jan 2010 23:30 #7

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Réponse de Xtof sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Très belle dégustation. Merci pour le CR.

Musigny 1987 de Vogüe déjà passé?

Je suis assez dubitatif, connaissant l'aptitude des vins de ce domaine à la garde, y compris dans des millésimes un peu plus légers. Je penche plutôt pour une bouteille défectueuse, probablement mal conservée.

Je partage votre goût pour Léoville Las Cases 1989.

Bravo pour ce repas.

Christophe
14 Jan 2010 00:07 #8

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Réponse de Pididi sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Seb, tu as zappé mon commentaire (petit, je l'avoue) sur Las Cases 89. Un tres bel accord qui adoucit le vin qui se montre puissant. Je le trouve tres subtil avec des aromes de resine. Il devient suave mais toujours concentré.

Une tres belle soiree ou la compagnie importe tout autant que les mets et les vins. Service excellent et echanges interessants notamment avec Matthieu (surtout quand on n'est pas totalement d'accord avec lui). Il faut en effet insister sur le niveau des plats qui est, selon moi, monté crescendo jusqu'au remarquable dessert. Tout etait excellent.


They call me Didi :o
14 Jan 2010 01:36 #9

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Réponse de seb4474 sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Reponses a tous en desordre :

Thierry, effectivement Daniel m'a confirme que tu avais bu pas mal de ses Clos des Papes 85 ! Je ne peut que reconfirmer ce que tu dis, la qualite de conservation des vins de Daniel Becue est superbe. On est donc en toute confiance pour acheter des vieux vins (et il y en a une belle collection notamment en Bordeaux).

Raymond P disait "Je connais bien Margaux 1975 et, si ce n'est pas un grand millésime, je n'ai jamais eu ces notes de fumier ou de marécage. Problème de bouteille ?"

Raymond, en effet c'est une possibilite, clairement la bouteille n'etais pas au niveau espere !!

Eric, Je te promets les photos des plats, mais je n'ai pas ete tres assidu, et j'en ai rate un ou deux. (la qualite des photos (eclairage principalement) n'est pas excellente par ailleurs).
Pour le compte rendu, j;ai fait de mon mieux, mais ce n'est pas un exercice facile !!!

enzo d'aviolo disait "pour avoir bu récement le rioja 90 de lopez de heredia 'vina tondonia", la comparaison aromatique du 89 avec un vieux sauterne est surprenante! par contre, je me retrouve bien dans la description aromatique d'olivier. Un blanc singulier et original."

Je me suis sans doute mal exprime, mais j'ai vraiment trouve ce vin interessant, je l'ai trouve particulierement parfait et "passe partout " sur les fromages. Ses aromes m'ont surpris pour un blanc !

Christophe, sur le Musigny 1987 c'est aussi probablement un probleme de bouteille mais je laisserai Florent nous donner son avis. Nous avions bu un Musigny 1984 au diner precedent et il etait superbe et de la meme origine.
14 Jan 2010 12:35 #10

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Réponse de mgtusi sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Belle soirée !

Quelle est l'appellation du Beau Site liquoreux ? :S

Je ne connais que le Saint Estèphe (héritiers Borie-Manoux)

Michel
14 Jan 2010 13:58 #11

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Réponse de seb4474 sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Les Mises en bouche:

[IMG=http://img23.imageshack.us/img23/2204/miseenbouche.jpg]Mises en bouche

Le Thon rouge cru:

img20.imageshack.us/...

Les Krug:

img690.imageshack.us...

La biche:

img63.imageshack.us/...

Le dessert:

img20.imageshack.us/...

Le Verre de Beau Site:

img20.imageshack.us/...

Les mignardises:

img689.imageshack.us...

La serie:

img690.imageshack.us...

Et voila, desole je n'ai pas plus de photos des plats !
14 Jan 2010 14:08 #12

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Réponse de seb4474 sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

mgtusi écrivait:
> Belle soirée !
>
> Quelle est l'appellation du Beau Site liquoreux ?
> :S
>
> Je ne connais que le Saint Estèphe (héritiers
> Borie-Manoux)

Alors c'est un Premiere Cotes de Bordeaux (photo de la bt ci dessous). Ce chateau n'existe plus d'apres Florent.

14 Jan 2010 14:11 #13

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Le château de Beau-Site est dans les Graves, à Portet : ICI . Ca doit être du Côtes de Bordeaux.

Eric
Mon blog
14 Jan 2010 14:13 #14

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Réponse de stein sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

bravo a vous tous, les bouteilles et les plats sont superbes!!!
cordialement, steeve
16 Jan 2010 08:37 #15

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Réponse de seb4474 sur le sujet LPV Londres - Le Diner de Noel 2eme !

Bonsoir a tous,

Bien que silencieux, le groupe LPV Londres est toujours tres actif, avec demain soir notre desormais traditionnel diner de Noel au Restaurant Pied a Terre (toujours 2 etoiles michelin et toujours dans Soho !) avec quelques belles bouteilles en perspective !

Nous ne manqueront pas de poster un compte rendu et les photos du diner de Noel dans quelques temps.

Par ailleurs, notre prochaine reunion aura donc lieu le 19 janvier, avis aux amateurs LPViens Londoniens ou de passage !

En attendant, LPV Londres souhaite a tous de tres bonnes fetes de fin d'annee !

Sebastien
22 Déc 2010 01:42 #16

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Réponse de theqg84 sur le sujet Re: LPV Londres - Le Diner de Noel 2eme !

LPV Londres fêtait Noël le mercredi 22 décembre au soir avec un repas au Pied à Terre.

Tout d’abord un immense merci à Mathieu, le manager du Pied à Terre qui nous a concocté un menu spécialement pour nos vins. La nourriture fut parfaite et a aidé à mettre les vins en valeur.
Nous avions tous amené pour l’occasion nos plus belles bouteilles. Le résultat fut à la hauteur des espérances, c'est-à-dire exceptionnel. Je me souviendrai longtemps de cette superbe soirée.
Il s’agissait pour moi d’une première sur quasiment tous les vins.
Nous avons dégusté l’ensemble de ces vins étiquettes découvertes.
La fine équipe était quasiment au complet avec les deux Sébastien, Florent, Olivier, Marc, Mathieu et moi. Nous sommes arrivés à 19h tout excité. Comme des gamins, nous nous sommes préparés mentalement à cet évènement dans les jours précédents. Nous avons même fait attention de ne pas tomber malade les jours précédents afin de pouvoir profiter pleinement de ce moment. :)

Nous avons tout d’abord commencé par deux champagnes sur les amuses-bouches.
Dom Perignon 1982 : la robe tire vers le jaune or. Le nez est assez puissant et est évolué sur des arômes de cire, de fleurs blanches. Mathieu trouve que cela ressemble à un nez de vieux bourgogne. En bouche l’attaque est bonne, la matière un peu fluette. Bonne longueur. Au réchauffement ce vin devient plus champagne que grand vin blanc. Le vin est agréable mais a sans doute passé son apogée. Très bien
Krug 89 : La robe est évoluée aussi mais plus claire que le Dom Perignon. Le nez est puissant, oxydé, fleur blanche. La bouche est vraiment superbe avec une attaque ample et un vin qui monte en puissance seconde après seconde pour devenir presque violent. La finale redescend doucement et s’étire longuement. J’aime ces vins qui évoluent dans la bouche et qui racontent une histoire. J’en garde un peu dans mon verre pour le plat suivant. Sa puissance lui permettra de tenir la comparaison avec le Coche ce qui n’est pas peut dire. Excellent

On nous sert ensuite de la Raie et de la poitrine de Porc avec une sauce au concombre et à la moutarde.
Avec cela nous est servi un Meursault les Rougeots 1993 de Coche Dury: la robe est évoluée. Le nez est d’une puissance hallucinante : on sent les fleurs blanches, un côté sauvage accompagné par un très beau gras. La bouche est exceptionnelle de puissance, elle monte par palier mais reste en contrôle, garde une élégance superbe et ne tombe jamais dans la violence du Krug. On retrouve le gras en bouche. C’est pour moi les Meursault que j’ai bus puissance 1000. La finale est rectiligne et infinie. C’était mon premier Coche et je comprends pourquoi tout le monde cherche ses bouteilles. Exceptionnel

On nous sert ensuite un filet de barbue avec deux vins.
Meursault 1er cru Charmes 1966 de Potinet Ampeau : un nez très puissant sur des arômes de chocolat, café, on sent le gras du vin. Au fur et à mesure des arômes d’huitre, d’iode apparaissent. La bouche est puissante, soutenue par une très belle acidité. Le vin fait certes âgé mais n’a pas perdu de sa vigueur. A l’aveugle, jamais on ne lui donnerait cet âge là. La finale est très longue. C’est un très beau vin auquel on peut peut-être reprocher un petit manque de complexité. En comparaison des deux autres, on sent que le terroir est un peu moins bon. Excellent
Chevalier Montrachet domaine Leflaive 2000 : le vin commence un peu timidement mais va se révéler au fur et à mesure. Le nez est très puissant, cristallin, complexe avec le côté sauvage des beaux Puligny et les fleurs blanches, on ne sent pas le gras des deux Meursault. La bouche est d’une élégance folle à la fois légère et puissante (ce qui peut paraitre contradictoire mais c’est vraiment ça). La finale est sur le sauvage et s’étend de façon infinie. Pour pinailler je ne retrouve juste pas dans la finale une intensité qui monte même après que l’on a bu le vin. Mais ce n’est vraiment que du détail car il s’agit d’un vin gigantesque, élégant et puissant, le rêve quoi. Au bout de deux heures dans le verre le vin a progressé et est devenu plus posé. Exceptionnel

C’est fabuleux de voir à quel point ces trois vins sont grands et différents les uns des autres. Il est impossible pour moi de faire un classement (ce qui n’est pas le but mais quand on les a cote à cote on compare forcément). Il s’agit juste de trois bouteilles gigantesques.

Le plat suivant est du filet de perdrix avec des lentilles. Nous avons deux vins sur ce plat.
La Mouline 1984 de Guigal : La bouteille a été ouverte juste avant d’être servie. La robe est évoluée mais le cœur reste encore très noir. Le nez est très puissant, sur l’encre, les épices douces, le sous bois va apparaitre petit à petit. Mathieu y sent de la lentille. L’attaque est douce, le milieu de bouche est puissant. C’est un vin qui vous tapisse la bouche. Cette puissance est rectiligne, elle nous porte jusqu’à une finale très bonne mais pas infinie. Au bout de 45 min le vin retombe un petit peu. Encore une fois un grand vin que cette bouteille de Guigal alors que nous ne sommes que sur un petit millésime. Excellent
Clos de Vougeot de Meo-Camuzet 1988 : Florent qui est un amoureux de la Bourgogne a mené de longues recherches avant de trouver ce vin qui fut vinifié par Henri Jayer. Quand on nous sert le vin, c’est bien évidemment le respect qui domine à la table. Le nez est très élégant, sur la cerise, le cuir doux, de légères notes mentholées. En bouche l’attaque est douce, les tannins sont d’une finesse extrême, c’est vraiment du satin. C’est un vin d’une élégance folle. L’acidité est parfaitement intégrée pour bien soutenir le vin. Le volume en bouche n’est pas énorme. La longueur est moyenne. Il s’agit d’un très beau vin mais il lui manque un tout petit quelque chose (un petit peu de puissance ?) pour être un grand vin. Excellent

On nous sert ensuite du Chevreuil saignant puis un pigeon pour la bataille des Bordeaux. Il s’agissait pour moi d’une première sur les trois premiers. C’est bien évidemment une chance unique d’avoir un seul de ces vins à table mais pouvoir comparer et suivre leur évolution sur près de deux heures aura été un privilège fantastique.
Ausone 1985 : très joli nez sur le sous bois, un peu de truffe et un côté réglissé. La bouche est celle d’un Bordeaux évolué. C’est très rond, le volume est bon, par contre la finale est un peu courte. Un très joli vin tout de même. Très Bien +
Petrus 1983
: A l’ouverture, le nez est un peu timide. Il va se révéler au fur et à mesure. L’arôme principal voire quasi unique est la truffe (l’eucalyptus apparaitra sur la fin). L’attaque est très bonne, le volume est excellent. L’arôme de la truffe ne nous quitte pas du début à la fin. C’est un vin fabuleux car il va passer par plusieurs phases et ce à tout les niveaux. Le nez va devenir plus puissant au bout d’1/2 heure, la bouche va elle aussi gagner en puissance, les tannins se renforcer et la finale s’allonger. Puis au bout de deux heures le vin va se refaire plus timide. Je n’ai jamais expérimenté de tels changements sur un même vin en si peu de temps. Ce fut pour moi très émouvant que mon premier Petrus soit un tel grand vin. Je m’attendais presque à être déçu et ce ne fut pas du tout le cas. Exceptionnel
Haut Brion 1985
: Le nez est jeune, sur le fruit, les épices douces. C’est un nez d’une précision absolue. Il n’explose pas du verre mais est tout aussi expressif. La bouche est à la fois puissante et douce. Tout est à sa place, fondu parfaitement. J’avais entendu parler de l’harmonie de Haut Brion et l’ai sans doute un peu cherché. Mais c’est vraiment ce qui m’a frappé. La première gorgée m’a ému comme rarement un vin l’avait fait. Je n’ai pas parlé pendant quelques minutes pour profiter. La longueur était excellente. Exceptionnel

Entre ces deux bouteilles ce fut une lutte de haute volée. Le Haut Brion qui avait été ouvert plus de deux heures à l’avance s’est tout de suite présenté sous son meilleur jour. Comme nous avions des inquiétudes sur le Petrus, nous l’avons ouvert juste avant le repas. Il lui aura fallu donc plus de temps pour se développer et atteindre son optimum. Au bout d’une heure le Haut Brion va baisser un peu de régime et Petrus va lui passer devant. Puis après deux heures Haut Brion va se réveiller quand Petrus va se calmer. Une expérience passionnante.

Leoville Las Cases 1947 : le niveau de la bouteille était à mi épaule. Le nez est assez puissant et ressemble à celui d’un Porto, un peu madérisé. Il va retrouver par moments un peu de fruit. La bouche est marquée par l’acidité. Un vin très intéressant à boire mais malheureusement un peu passé. Intéressant
Pontet Canet 1954
: Mathieu remonte cette bouteille de sa cave. L’étiquette est déchirée et le millésime ne se lit plus que sur le bouchon. Il ne s’agit à priori pas d’un grand millésime mais quel vin. Le nez est puissant, dominé par l’eucalyptus avec des arômes de champignon, de cuir et encore un petit peu de fruit. La bouche est encore puissante, équilibrée, marquée encore par ce coté mentholé mais aussi de la mine de crayon. La finale est plus que correcte. Ce fut une énorme surprise. A l’aveugle j’aurais placé ce vin dans les années 80 ou 70 grand max. Excellent pour la qualité du vin, exceptionnel pour son état au vue de son âge

Nous passons ensuite au fromage avec deux vins.
Hermitage 1998 de Chave : La bouteille est malheureusement déviante. Le vin est mou.
Auslese 1988 de Egon Muller 1988 : Robe très claire, jeune. Je n’ai que peu d’expérience sur les Rieslings. Le nez est puissant, très Riesling pour moi, très précis et sucré. La bouche est droite, très élégante. Longueur moyenne. Je suis personnellement un peu passé à côté mais mes compagnons l’ont beaucoup aimé. Très bien pour moi, excellent pour les autres

Enfin le dessert avec deux vins.
Un Rabaud Promis 1918 : mon plus vieux vin. C’est une vraie émotion de se dire que ce vin à été vinifié juste à la fin de la Grande Guerre. La couleur est d’un superbe ambre. Le nez est moyennement puissant, encore assez jeune, sur la crème brulée, le safran, la camomille, une petite pointe de sel ; En bouche les sucres ont été un peu mangés. Une bonne acidité porte le tout. Ce vin n’est pas près de mourir. La longueur est bonne. Excellent
Un Maury 1928 : un joli vin muté. C’est tout ce que mes notes disent. Faut dire que je commençais à fatiguer à ce moment là (:P)

A la fin de ce diner nous étions comme des gosses. Juste heureux d’avoir pu partager un moment si unique. Nous avons en effet eu une chance folle car quasiment tous les vins se sont montrés au moins au niveau où on les attendait.
Merci à tous

Nous avons choisi à la fin nos 5 vins préférés sans classement. Intéressant de voire qu’aucun ne sont cités par tout le monde. Les 5 de devant sont dans l’ordre Leflaive et Haut Brion à égalité, puis Petrus et Coche et enfin la Mouline.

Quentin
24 Déc 2010 13:48 #17

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Réponse de oliv sur le sujet Re: LPV Londres - Le Diner de Noel 2eme !

Fantastique repas parfaitement retranscrit !

J'ai eu la chance de pouvoir goûter deux des vins de votre série lors d'un repas exceptionnel à Roanne .
Le Petrus 83 partagé ce jour là semblait moins tonitruant que votre bouteille, sauvé qu'il fut par le talent au piano de Jean Philippe.
En revanche, le Chevalier Montrachet du Domaine Leflaive reste un souvenir absolument mémorable !

Bravo à tous ! (tu)

Oliv

[size=x-small]PS: ne pas hésiter à alimenter cette rubrique ! ;)[/size]
24 Déc 2010 14:32 #18

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Réponse de Go6s sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Beau-Site est devenu ensuite Beau-Site Monprimblanc, incluant le nom de la localité dans son intitulé.
Il a disparu fin des années 70, et jouissait d'une grande réputation autrefois.
Les 1955 et 1967 en "crème de tête" sont fabuleux, à l'image de ce 1949.

Et bravo pour ces 2 réunions, notamment celle du 22 avec une sélection de "haut-vol"

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
24 Déc 2010 16:28 #19

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Réponse de Tinome sur le sujet Re: LPV Londres - Le Diner de Noel 2eme !

Quelle repas Quentin ::o. Pas étonnant que tu aies un peu fatigué sur le Maury ;).

Serge
24 Déc 2010 16:34 #20

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Deux très beaux comptes-rendus.
Je suis content que vous ayez aimé un 1ères Côtes de Bordeaux 1949. J'ai bluffé des tonnes d'amis avec ces vins renversants.
Ce sont surtout le Langoiran 1949 qui m'ont conquis.

Je suis aussi content pour le Rabaud Promis 1918 qui corrobore mon amour pour ces liquoreux très anciens.

Le Pontet Canet 1954 montre que les petites années peuvent elles aussi briller.

Les vins de Paul Avril vieillissent remarquablement.

j'ai bu à Noël une Mouline 1981 qui évoque ce que tu évoques pour le 1984.

Bravo pour vos choix de vins extrêmement pertinents.

Chapeau LPV Londres.


Cordialement,
François Audouze
27 Déc 2010 13:29 #21

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Réponse de theqg84 sur le sujet LPV Londres - Le 3eme Diner de Noel

Bonjour à tous,

Même si LPV Londres est discret au niveau des comptes rendus, nous continuons de nous voir régulièrement pour des soirées (plus ou moins) organisées. Le groupe de dégustation étant devenu un groupe d’amis, nous sommes malheureusement devenus assez paresseux au niveau des comptes-rendus.
Mais pour Noel, on a décidé de faire un effort particulier. Voici donc le compte rendu de notre diner de Noel.

Pour la troisième année consécutive, nous avons fêté Noel au Pied à Terre, restaurant étoilé de Londres (et récemment le théâtre d’un épisode de la version anglaise de Masterchef !). Une fois encore, l’accueil de Mathieu a été fantastique et la nourriture d’un très haut niveau.

Nous commençons par un Mumm 1955. La couleur est ambre, le nez discret trahit une certaine fatigue, avec des notes de miel, de cire et de noix. La bouche est étonnante avec une attaque douce, une acidité faible, plus aucune bulle, un faible volume en bouche. Cependant la finale est extrêmement longue, sur des notes de noix. Un vin très intéressant, clairement fatigué qui a sans aucun doute été un très grand vin il y a des années. Après quelques gorgées, nous décidons de garder la fin de la bouteille pour le fromage. L’accord fut très bon. Intéressant

Nous enchainons avec un Krug 1995. La robe est jeune, la bulle très fine. Le nez est assez discret, sur des arômes des noisettes, une impression de jeunesse et de légèreté. En bouche l’attaque est vive, le milieu de bouche manque sans doute un tout petit peu de matière ce qui fait que l’acidité est légèrement trop présente. La finale est longue, délicate, légèrement salivante, sur la noisette. Très Bien +

Nous entamons la première entrée (Seb a passé sa journée pour traduire les plats donc je vous mets la totale :) – « Huitre « Maldon » pochée au lard de Colonnata, Emulsion à la pomme Granny Smith et huile d’Olive fumée ») avec un Batard Montrachet 99 de chez Pierre Morey. La robe est étonnement évoluée pour son âge. Le nez présente des notes de cire, de tabac. En bouche l’attaque est douce, la légère sucrosité en milieu de bouche trahit un manque d’acidité, la finale est courte. Un vin clairement décevant au vue du pedigree. A noter que l’accord avec l’huitre sera très bon. Bien

Arrivent ensuite des « Coquilles Saint Jacques Ecossaises marinées, Noisettes torréfiés, Céleri caramélisé et crème de Foie Gras glacée » accompagnées d’un Corton Charlemagne 1990 de Bonneau du Martray. La robe est jeune, le nez puissant, dégageant des arômes de fleurs blanches, citron. L’attaque est douce, le volume en bouche est bon mais ce qui frappe surtout c’est le côté pur et droit de ce vin. La finale est longue, légèrement salivante. Autant le vin précédent faisait âgé, autant celui-ci est encore jeune. Grand Vin

Le plat suivant est un « Turbot Roti, purée de Trompettes de la Mort et Courge aromatisée à la Vanille, Fondue au Parmesan » parfaitement cuit, très ferme, légèrement viandé. Pour faire face à ce plat étonnement puissant nous avons un Meursault Perrière 94 de Lafon. Ce vin est d’un contraste saisissant par rapport au vin précédent. Le CC était tout en droiture avec qu’ici c’est le gras qui domine. La robe est évoluée. Le nez est puissant, gras, sur des arômes de fleurs blanches. La bouche est puissante, avec un très beau volume. La finale est moyenne. C’est vraiment un vin très agréable à boire, le plaisir est plus charnel qu’intellectuel. C’est «juste» très bon. Manque sans doute un tout petit peu de complexité pour être grand. Excellent

Nous attaquons ensuite les rouges par les Bourgognes et tout d’abord par la revanche de l’année dernière. Florent avait en effet déjà apporté un Clos Vougeot 1988 Meo Camuzet (vinifié par Henri Jayer) qui ne s’était pas particulièrement bien montré. Et là il faut bien avouer qu’il a été vengé. Le nez est d’abord dominé par la cerise, on distingue aussi de la rose séchée, des épices douces, tous ces arômes sont fondus ensemble. Extrêmement classe. La bouche est un modèle d’élégance, de légèreté. Le vin est consistant sans être particulièrement puissant. La finale est assez longue. Grand Vin

Nous buvons en parallèle un Nuit Saint Georges 1er Cru les Vignerondes 1988 du domaine Leroy. Ce vin est très différent du précédent. Le nez est puissant, sauvage, viandée (certains parlent de bassecour), grillée avec un peu de fruit et une jolie minéralité en fond. La bouche est puissante, sauvage, légèrement sucrée. Finale moyenne. Un très bon vin mais presque trop jeune et qui souffre un peu de la comparaison avec le Clos Vougeot. Très Bien +
Ces deux vins ont accompagné avec bonheur un « Magret et Cuisse d’Oie Rôtie, Orge perlé braisé, Salsifis sautés et Velouté de Ceps » .

Les deux Bordeaux sont servis sur un « Filet de Chevreuil du Berkshire, Chou-fleur râpé, Escargots du Hertfordshire glacés et jus au vin rouge ».
Latour 1976 : Le nez est assez puissant, sur le fruit confit, poivron, cuir. La bouche est sympathique mais trop légère. Agréable mais un vin clairement en fin de vie. Bien.
Il s’est alors passé quelque chose d’étonnant. Sébastien s’est servi la fin de la bouteille et le vin qu’il avait dans le verre était beaucoup plus vivant et puissant Nous n’avions jamais rencontré ce phénomène (c’est décidemment compliqué le vin :) ) : Le nez est sur l’encre, le poivron et la boite à cigares. La robe est sombre, le bord du disque est tuile mais reste encore bien sombre. En bouche le vin est joli, il reste concentre, sur des notes tertiaires dominées par le poivron et l’encre. Encore du fruit et une certaine acidité maintiennent le vin en vie. La finale n’est pas très longue mais cela reste une belle rencontre. Bien +.

Le deuxième Bordeaux est un Cheval Blanc 1971. La robe est évoluée sur les bords mais encore bien foncée en son cœur. Le nez est puissant, encore assez jeune, très concentré, légèrement sucré. Des aromes d’encre, d’épices et d’eucalyptus. Superbe. La bouche est puissante, une sensation impressionnante de concentration et d’équilibre combinée. Raffiné et violent à la fois. Très grande longueur. Très Grand Vin.
Certains lui ont reproché de manquer un peu de complexité aromatique en bouche alors que j’ai ressenti cette caractéristique comme une preuve de l’équilibre suprême de ce vin. Il est toujours étonnant de constater à quelle point deux personnes buvant la même bouteille peuvent avoir des impressions différentes.

Nous finissons les viandes par une « Déclinaison autour du Lièvre, Courge « Jack Be Little » rôtie, chocolat amer et jus en réduction de gibier » et deux Rhônes.
Rayas 1993 : La robe est claire, le nez élégant, sur la fraise, les épices douces, orange, un peu de garrigue, tout en délicatesse. La bouche est élancée ; légère et concentrée à la fois. Un vin frais et très élégant voire aérien. La bouche est très ciselée. Le vin semble absolument intemporel et on sent qu’il est encore légèrement sur la réserve et devrait rester très beau pour de nombreuses années. Bonne longueur. Superbe. Grand vin

Cote Brune 1991 de Jamet : la robe est encore très sombre. Le nez dégage des senteurs d’eucalyptus, de cuir doux, un coté floral (violette), fumé et ferreux. La bouche est encore très jeune, pleine, puissante tout en conservant une belle maitrise. Un vin franc. Bonne longueur. Grand vin

Pas le temps de faire de pause car nous entamons déjà les fromages avec la fin du Mumm 1955 et un Hermitage Chave 1999. La robe est encore très claire. Le nez assez puissant, frais, anisé, légèrement oxydé. En bouche nous avons un vin droit, élégant et présentant un jolie volume. On ne peut que lui reprocher de ne pas dégager d’émotions particulières. Très Bien +

Nous finissons ensuite le repas avec deux Sauternes et deux desserts : une « Crème Brulée au Chocolat Blanc, Mures et sorbet a la feuille de Citron » (succulente) et une « Tarte fine Chocolat-Caramel, compote de pruneaux, Glace a la Fève de Tonka et rayon de miel croustillant ».
Rieussec 1976 : La robe est ambrée. Le nez évolué, sur l’abricot sec, la crème brulé. On sent le vin qui a mangé une partie de ses sucres. Cette impression se confirme en bouche avec un sucre léger. Le volume est bon et bien contrebalancé par une bonne acidité. Bonne longueur. Très bien +

Et on finit par le roi, Yquem 1970 : la robe est aussi ambrée même si légèrement moins brillante que le Rieussec. Le nez est discret, frais, sur les fruits secs. La bouche est fantastique. A la fois légère élégante et puissante, d’une concentration extrême. Tout est parfaitement maitrisé. Le sucre est présent mais doux. Le gout de douce crème brulée domine. La longueur dépasse la minute. Grosse émotion personnelle. Toute la table est sous le choc. En plus, réussir à nous transporter comme ça à la fin d’un diner déjà bien arrosé, c’est encore plus fort. Très Grand Vin

Nous finissons ce repas heureux et fatigués. Malgré quelques déceptions, le niveau général a été très haut. Merci à tous pour cette belle année.

Nous avons procédé au classement des vins du diner :
- 1er Yquem 1970
- 2ème Cote Brune 1991
- 3ème : Rayas 1993
- 4ème Clos de Vougeot 1988
- 5ème Cheval Blanc 1971
- 6ème Corton Charlemagne 1990

img502.imageshack.us...

Quentin
12 Déc 2011 20:47 #22

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: LPV Londres - Le 3eme Diner de Noel

Bravo pour cette série aussi belle qu' éclectique !
Quel dommage pour le BM Pierre Morey : nous venons de boire un 2002 superbe !

D'accord pour Cheval Blanc 1971 magnifique que nous venons de boire également. Effectivement peut sembler trop facile car tellement bon .
12 Déc 2011 21:00 #23

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: LPV Londres - Le 3eme Diner de Noel

Autant le repas que les vins font envie X(

Y a des photos ?

Eric
Mon blog
12 Déc 2011 21:04 #24

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Réponse de theqg84 sur le sujet Re: LPV Londres - Le 3eme Diner de Noel

On a juste pris une photo des bouteilles (voir ci dessus) mais pas des plats malheureusement.
Ce sera pour l'année prochaine :)

Quentin
12 Déc 2011 21:56 #25

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Réponse de o_g sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Mazette, où mets-je les pieds en janvier, moi ! ;)

Superbe CR pour un repas de haute volée.

O.
12 Déc 2011 21:59 #26

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Réponse de oliv sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Superbe série et compte rendu ! (tu)

Merci d'avoir pris le temps de le relayer sur LPV.

Oliv
12 Déc 2011 22:12 #27

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Corton Charlemagne 1990 de Bonneau du Martray. La robe est jeune, le nez puissant, dégageant des arômes de fleurs blanches, citron. L’attaque est douce, le volume en bouche est bon mais ce qui frappe surtout c’est le côté pur et droit de ce vin. La finale est longue, légèrement salivante. Autant le vin précédent faisait âgé, autant celui-ci est encore jeune. Grand Vin

beaucoup apprécié ce vin aussi récemment, le 92 étant encore un poil au dessus à mon sens.
12 Déc 2011 22:27 #28

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Réponse de Xtof sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Bravo pour cette magnifique sélection et ce beau compte-rendu.

A l'exception du Mumm 1955, j'ai eu la chance de goûter au moins une fois les vins qui ont été servis et je dois dire que je me retrouve très bien dans vos commentaires.

Si je devais moduler légèrement, je "boosterais" un peu le Clos Vougeot 1988 de Méo que j'ai toujours excellemment goûté et j'accorderais toute confiance à l'Hermitage 1999 de Chave (goûté il y a 1 mois à peine en compagnie d'un Cornas de Clape du même millésime) qui est certes un peu fermé mais recèle une matière formidable.

A l'inverse, j'ai eu moins de chance que vous avec le Perrières 1994 de Lafon.

Merci pour votre CR.
Christophe
12 Déc 2011 23:31 #29

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: LPV Londres - LE Diner de Noel

Hermitage Chave 1999. La robe est encore très claire. Le nez assez puissant, frais, anisé, légèrement oxydé. En bouche nous avons un vin droit, élégant et présentant un jolie volume. On ne peut que lui reprocher de ne pas dégager d’émotions particulières. Très Bien +

A lire ce commentaire, je penche plus vers un blanc que vers un rouge. D'ailleurs le chave blanc 99 bu avec paca avait aussi tourné du côté obscur oxydatif de la force Hermitagienne. :)
13 Déc 2011 08:27 #30

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