fait très curieux, l'excellence du millésime 2003, toutes appellations confondues, semble déjà  un fait certain dans le subconscient collectif de la population.

Ne vous arrive-t-il pas tout le temps de devoir entendre ce genre de déclaration dans votre entourage: " ah il paraît que 2003 est un millésime exceptionnel"

(jjj)

Dans un entourage formé de personnes qui ne s'intéressent pas plus que ça au vin oui , car : très beau et très chaud = forcément bonne année*.
Les autres savent que ce sera une année difficile, à  prendre au cas par cas, avec de bonnes et de mauvaises surprises (je me demande si je ne vais pas changer d'entourage, car je ne crois pas avoir entendu parler de ça! autour de moi).

* mais d'où vient donc cette idée, puisqu'elle n'est pas diffusée et rapportée par le monde du vin (et les nombreux reportages tv ou radio diffusés à  l'occasion des vendanges 2003, ont bien fait le point sur les problèmes rencontrés par les vinificateurs). Est-ce simplement l'antithèse (le bon sens général) de "oh là , il a plu tout le temps, c'est une année (millésime) pourrie!"?

Je confirme et reconfirme.....j'entends fréquemment des amis (qui effectivement, n'y connaissent pas grand chose) me dire avec une assurance déconcertante que 2003 va être un millésime exceptionnel.......pffffff, ça en devient presque pénible.......

Strategie: les laisser acheter en primeur, placer son argent et attendre 5-6 ans que les premiers bouchons sautent et que tous ces personnes s'empressent de revendre leurs bouteilles aux encheres a moindre prix.

Je sais .... on peut toujours rever.(bbb)

Il ne faut pas rever: Tres chaud, tres beau, forte chaleur= Stress hydrique, maturation (voire surmaturation )des baies, mais maturation des pellicules incomplete et surtout acidité...basse, basse, basse. Des vins énormes, puissants, alcooleux, gras mais capacité de vieillissement ??? et finesse!!! Dixit les vignerons ...honnetes que je connais en Bourgogne
Cordialement JPG

Des généralités...

Message edité (17-02-2005 12:02)

Hamitan,

je suis d'accord avec toi sur le principe mais combien de nous achetons 12 caisses de 12 bouteilles de Bordeaux par annee ? Si c'etait mon cas, je garderais surement 3 ou 4 domaines auxquels j'acheterais chaque annee (Sociando, Barton, Poyferre, Faugeres, etc) et pour le reste je chercherais des nouveautes, des confirmations, des revelations.

Mais vu que mes achats sont plus a l'unite et/ou diversifies que cela, je prefere sortir des chemins battus et ne pas repeter d'achats d'un meme domaine trop souvent.

Question de choix car le choix, on en a l'embarras (bbb)

Message edité (17-02-2005 12:03)

Comme je fréquente qqs vignerons , le son de cloche n'est pas le même !
On ne prétend pas être face à  un grand millésime.

Echo très semblable en Bgne et Alsace : les terroirs médiocres où le raisin ne murit pas toujours bien s'en sortent admirablement.
Les grands terroisr, bien exposés et donc adaptés au climat "habituel" de ces régions pour en tirer le meilleur, ne peuvent pas en dire autant (riesling atteignant péniblement les 11% pot. sur le Pfersigberg et même pas 11% sur le muenchberg… à  cause de blocages de maturité)

Alors une grande année pour les Alsace de plaine et les Bourgognes génériques et ceux des Hautes Côtes… est-ce un GRAND millésime ?

Très intéressante remarque, Vincent.
J'ai cru comprendre que Parker disait la même chose à  Bdx (plusieurs "Grands" se seraient plantés et il y aurait de merveilleuses surprises parmi des terroirs plus obscurs..)

Alain

Pour ce qui est de Bordeaux, voici un petit résumé de ce qui se dit sur les réussites et les échecs (relatifs) :

Rive droite : très simple, les châteaux situés sur des argiles, dont le sous-sol est composé d'une bonne assise calcaire avaient tout pour réussir (il faut relativiser, bien sur!...). La vigne va chercher la fraîcheur dans la roche du sous-sol, ce qui est le cas de la Côte, à  St Emilion. En revanche, les vignes situées sur des terres drainantes (le plateau à  St Em et Pomerol, par exemple) avaient tout (ou presque!) pour se planter!... La vigilence était de rigueur, ceux qui ont effeuillé (par exemple) en ont subit les conséquences. Il fallait souvent être patient et c'était plutôt difficile!... Bien sur, il y a des nuances, selon les secteurs...

Rive gauche : on retrouve le même phénomème. St Estèphe était à  la fête! Pour Margaux, c'était moins évident... D'autres AOC, comme Listrac par exemple, pas souvent gâtée, semble proposer des réussites (pas confirmé par la dégustation d'échantillons). Il se dit aussi dans le Médoc, que les vins de pallus sont souvent au-dessus de la moyenne habituelle. (C'est peut-être aussi le cas à  St Emilion, à  confirmer...). Pour Pessac-Léognan, on imagine assez que l'AOC est proche du cas de Margaux, or, certains annoncent de belles réussites... A suivre!

Pour le Sauternais, toute la gamme des fruits confits semble voisiner avec une très grande liqueur généralisée!... A confirmer par la dégustation.

Quelques CR des LPViens bordelais devraient suivre...

PhR

On entend aussi souvent dire que les vins de la vallée du rhône ont beaucoup pour faire un grand millésime (sous-sol argileux, vieilles vignes largement majoritaires, et cépages résistant en général très bien à  de fortes chaleurs)...

Avez-vous des infos ou un avis à  ce sujet?...

j'ai eu l'occasion de déguster le v.v. 2003 chez les soeurs Marcoux (CDP)...j'en suis presque tombé à  la renverse!

impressionnant(hhh)

La ferveur des degustations de primeurs a Bordeaux (4500 personnes attendues) a deja fait une victime: le salon "Rendez-Vous Beaujolais" qui s'est tenu il y a une semaine et qui a vu un nombre nettement inferieur de visiteurs par rapport a ce qui etait prevu.

Goûté ce week-en un petit Chablis 2003.
Le vin était mou, sans acidité avec une bizarre sensation de sucre résiduel.
Etait-ce l'effet millésime ?

4503 très exactement !

Il ne faut pas oublier JeanClaude, Alex et PhR. (aaa)

Amitiés,
M@nuel.

Que pensez-vous de la campagne de vente des Bordeaux primeurs 2003 en cours ?
Personnellemnt,elle me laisse rêveur...Alors que tout le monde s'accordait il y a seulement 2 ou 3 mois à  parler d'un millésime très irrégulier, voire médiocre sur la rive droite, voilà  que les prix s'envolent, dans un climat de frénésie spéculative : qui aurait prédit des prix des 1ers GCC à  près de 200 euros HT ( même pour les moins réussis ) , Cheval Blanc au-dessus de 200 euros, LLC à  130 euros...??? Pourtant 2003 n'est pas une "année mythique" comme 2000, que je sache?
Allons-nous assister pour les plus grands vins à  la même envolée des prix que l'on constate sur les actifs immobiliers,et récemment sur le marché de l'art ?
Espérons que non, pour nous simples amateurs de vins...pour boire ( et non pour collectionner ou spéculer ) . De toute façon,je pense qu'il restera, même à  Bordeaux beaucoup d'excellents vins à  des prix abordables , pour nous cosoler agréablement de ne plus pouvoir acheter les "stars". En 2003 primeurs, les Duhart Milon, Pontet Canet, GPL, Aiguilhe,
voire Calon Ségur, Haut-Marbuzet ou Leoville Barton, paraissent très prometteurs à  des prix raisonnables.

Claude,

Il y a une rubrique Primeur qui compte déjà  près de 2000 messages...
Bonne lecture...(bbb)

Luc

Claude,
une affaire à  faire : une caisse de Montrose au Leclerc de Roques...vite, vite, vite....

Amicalement

Pourtant 2003 n'est pas une "année mythique" comme 2000, que je sache?

ClaudeP,

Merci de me fournir le certificat qui atteste que le millésime 2000 est bien une année mythique. (aaa)

Amitiés,
M@nuel.

Manuel, en parlant de " mythique", je pensais au millénarisme plus qu' à  la qualité du vin, bien que tous les gourous, et même pas mal d'intervenants sur LPV, en aient dit grand bien!.
...et , Luc, excusez-moi pour avoir choisi la mauvaise rubrique ( ma réflexion n'était pas spécifique des primeurs 2003 ).