De l'AOC et l'AOCE
Effort personnel de compréhension.
Si j'ai bien compris les AOC découlent d'une lente observation de moines du moyen-âge broutant patiemment la terre pour en définir les caractéristiques et de la pratique des bourgeois de Bordeaux qualifiant le terroir à la valeur de la bouteille (il va sans dire que honnêtement avec ce mode de qualification Valandraud serait classé PGC E).
Ainsi les AOC sont le reflet du terroir et des usages loyaux et constant, très bien. Malheureusement depuis le consommateur (qui fait toujours des erreurs on le sait bien) y a accolé une notion de qualité. Effectivement, comment le blâmer puisque tout a été mis en Å“uvre pour lui faire croire que Terroir = Qualité.
Si le terroir est aussi puissant que ça il devrait se surimposer sur le travail de l'homme.
Or, quel est le constat : la création des AOCE est faîte pour démarquer les meilleurs vignerons (aller, admettons dans les meilleurs terroirs).
C'est de là que vient l'imposture, les responsables de l'INAO ont trop longtemps laissés circuler cette erreur d'appréciation et maintenant elle se retourne contre eux.
Car en effet l'AOC comme les normes ISO ne garantissent pas de la qualité d'un produit, mais juste de sa traçabilité (les fameux usages loyaux et constant).
Ainsi le maître mot est qualité, or, pour cela il faut un homme pour retranscrire le Terroir et ceci de façon qualitative.
Et on nous donne pour exemple les Vino de tavola et autres IGP de toscanes comme moteur de la reconnaissance des vins Italiens. Si vous avez bien suivi ces vins de table étaient élaborés avec des raisins issus de mauvais terroirs ou avec des cépages inadaptés (non classés par les tenants du terroir). Ironie de l'histoire.
Le fait de créer des AOCE est-ce le constat de faillite des terroirs ?
Ou se cache t-il autre chose en dessous ?
Pourquoi faire des AOCE alors qu'il existe de CB,CBE , des 1er GCC, des GCC ?
Est ce dû à un manque de courage pour faire rimer AOC et qualité ? (auquel cas le même problème risque de produire les mêmes effets).
N'est ce pas juste une manifestation d'une volonté des « Terroirs anciens » de se démarquer par un subtil subterfuge de la glèbe des nouveaux venus qui leurs taillent des croupières, alors qu'un peu de courage suffit en accolant le mot qualité a AOC, juste en étant un peu plus drastique dans les cahiers des charges.
Deuxième réflexion.
Hier chez le Notaire pour une transaction celui-ci m'a attiré l'attention sur un document provenant d'une commune que je devais signer. Celui-ci stipule que je n'ai le droit de rien faire sur la vigne, je parle en terme de construction, même pas un poteau en bois pour m'y appuyer quand je suis fatigué (dans le midi c'est fréquent).
Cela de prime abord ne m'a pas choqué. Puis je me suis dis et j'ai demandé au Notaire « mettons nous dans le cas d'un jeune vigneron il ne peut pas y construire un chai et une maison vigneronne », non fut la réponse.
Et je lui ai dit « et alors le touriste de passage il viendra ou pour acheter le vin ? »
Eh ben un lotissement est à l'étude ou il pourra faire un hangar agricole (mais pas d'habitation).Me répondit-il.
Mais alors ou sera le charme des villages viticoles que les amateurs aiment tant, parce que vous imaginez bien qu'une zone d'activité il y a mieux …J'essayais de toucher sa fibre patriotique.
Oui mais, c'est fait pour favoriser la coopérative. Fut sa réponse.
Très bien messieurs assassinez les initiatives et ne vous plaignez pas si les viticulteurs passent a côté des marchés.
C'est pas des centres des impôts ou des préfectures qu'il faut brûler mais c'est votre immobilisme et protectionisme.