passage au domaine Georges et Pascale Chicotot à nuits-saint-georges
ou comment résumer au plus simple apareil un pélerinage prévu de très courte durée au pays du pinot noir et du chardonnay...
il est clair que d'habitude, ça ne se résume pas à un domaine, mais l'année qui vient de s'écouler a été très compliquée et celle à venir risque de ne pas être mieux donc j'ai choisi, après moultes discussions avec la maitresse des lieux, d'y aller tout de même...
à nuits-saint-georges, inutile de chercher midi à quatorze heures, c'est juste à l'entrée de la petite ville, à droite
entrée dans une petite cour même si ce n'est pas là que se passe l'essentiel de la bagarre...
le maitre des lieux nous accueille, orné d'un couvre-chef, il faut dire qu'il fait 35 degrés à l'ombre et que dans les vignes, de l'ombre...
nous descendons rapidement se mettre au frais à la cave en compagnie de dame pascale et du gardien du temple qui nous aura gardé au garde à vous du début à la fin...
à noter que les vins de 2015 sont en pleine malo ce qui a pas mal dérangé le nez, mais on s'en fout car je bois par la bouche, ce qui tombe bien, n'est-il pas ?
on commence par ce bourgogne issu de pommard avec un nez sur la fraise des bois, floral à souhaits, belle profondeur, la bouche est à l'avenant, avec des tanins "pommardiens" qui méritent quelques mois d'assagissement (ça tombe bien l'élevage n'est pas fini) mais le volume et le plaisir sont déja présents, déja difficile à cracher, bonne petite longueur
bien
un joli vin, bien ciselé et en dentelles, une poigne de fer dans un gant de velours, pour un vin d'un joli volume, des tanins fins, et belle longueur, qui m'a eu l'air limite plus "prêt" que le bourgogne "passe velours", mais qui serait idiot de le boire de suite, déja parce qu'il n'est pas en bouteille (raison intéressante, n'est-il pas ?) et ensuite car il n'est pas en bouteilles...
bien+
s'il en est un qui se livre sympatiquement, c'est bien lui, la bouche est très légèrement terreuse au départ puis le fruit ensuite vient booster une matière ample, riche et dotée de tanins d'une belle finesse, ce que j'ai rarement ressenti sur cette appellation, un vin dont les tanins mûrs et amples occuppe bien l'espace buccal et qui s'écoule directement dans l'égout-plaisir du milieu, la petite acidité et les superbes amers-nobles continuent de prolonger le plaisir dans une finale longue et jouissive, putain que ça se goute bien !
très bien+ en l'état et achat obligatoire !
pommard pomardien, mais dont la qualité de tanins est dantesque tellement leur finesse et ampleur (maturité...) est sensationnelle, le millésime est beau et ce vin l'incarne à merveille ! ce vin est pur, doté de légers amers nobles qui vont bien, il fait saliver (comme toute la gamme devrais-je dire) comme tout vin qui appelle à se resservir jusqu'à pu-soif ! quelle longueur ! ce vin fût sur 2014 mon coup de coeur, pareil cette année,
excellent !
bourgogne issu des côtes de nuits, les tanins sont plus fondus que son compagnon de cave de pommard, plus rond et facile d'accès là ou son collègue se "mérite", le vin semble issu de bien belles maturités d'après la qualité de ses tanins, d'acidité plutot basse, de biens beaux amers nobles, vin ample, large et riche, belle longueur, que demande le peuple ?
bien !
nez chahuté par des notes renardantes, ce qui est normal à ce stade, j'avoue que c'est ce vin qui m'a le moins marqué (je n'ai pris aucune note mis à part les photos) et mon grand âge commence à de toute évidence, rendre ma mémoire friable, souvenir d'une belle longueur, d'un vin ample...
aux allots... ou l'une des parcelles de nuits qui rappelle ... un joli vosne-romanée ! je fais souvent le parrallèle entre cette parcelle, le premier cru aux boudots qui ont je trouve ce même caractère vosnien, du moins dans l'idée que l'on s'en fait, là le nez est floral à souhaits (violette, pivoine) puis un panier somptueux de fruits rouges, un vin d'une fantastique pureté.
en bouche les tanins sont encore un chouille présents, amples larges et mûrs, avec un toucher de bouche d'un caressant terrible, tel un baiser volé à une femme longuement désirée, dire que j'adore cette cuvée est un doux euphémisme, tellement ce vin possède tout pour me plaire : largeur, richesse, extrême finesse des tanins, superbe longueur... c'est toujours un grand moment, et ce 2015 ne déroge pas du tout à cette règle établie de père en fille depuis... 2013
excellent !
nez juteux sur un panier de fruits rouges et noirs, la bouche est à l'avenant, juteuse et concentrée, un "sirop" de vieilles vignes, qui se partage entre plaisir épicurien et plaisir tout court... le vin est ample et se resserre très légèrement en finale pour le rendre plus "droit" et précis, grosse longueur, malheureusement pu dispo tellement il y en a peu...
très bien++
on est plus sur un caractère "traditionnel" des vins de nuits, profond, juteux, avec des tanins mûrs et légèrement terreux (crayeux devrais-je dire et pourtant...) le vin est ample et droit à la fois, précis avec des tanins un peu moins fins que les autres vins, mais un vin qui gagne à vieillir et n'oubluions pas que l'élevage n'est pas fini, loin de là...très belle longueur,
très bien
là on franchit clairement un palier, vin concentré, salivant, salin, juteux, avec des tanins d'une qualité superlative, le vin est ample, puissant et très fin à la fois, très riche, doté d'une acidité assez basse tout en possédant des amers superbes, la longueur est proverbiale, mais il sera éclipsé par des monstres à venir, qui seront parmi ce que j'ai gouté de meilleur dans cete belle région,
très bien+/excellent et bien plus dans 15 ans !
le gardien du temple (etna de son doux prénom) continue de veiller au grain (si je puis dire) et pas de danger qu'un des gosses puisse s'échapper !
j'ai trouvé ce vin plus "rond" que les précédents et suivants, les tanins sont beaux, fins, ciselés, le vin s'élargit pour prendre de la place en bouche, avec du caractère et un air de "aux allots" ce qui n'est pas anormal, les parcelles étant distantes de quelques dizaines de mètres,très belle longueur,
très bien en l'état car le temps fera son oeuvre...
le roulement de tambour se fait pour une cuvée que j'ai rarement bien gouté, le nez est fantastique tellement il y a tout ce qu'on désire y trouver, profondeur, pureté, complexité, panier de fruits rouges et noirs, aspect floral++, un gouffre d'arômes.
la bouche est d'une grande concentration, pureté et longueur, le milieu de bouche s'évase très rapidement et laisse transparaitre des tanins d'une qualité extrême, mûrs, denses et salivants à la fois, en bouche c'est jouissif et d'une très grande longueur, remettre son nez dessus est un devoir, recracher totalement impossible, un
grand vin, qui sera exceptionnel dans 15/20 ans, quel pied !
pour toute personne un tant soit peu sensée, évitez ce vin, franchement et sans détour... comme dit la pub "drink coca-cola" !
3 barriques maxi par an, et franchement à oublier... 25 ans en cave !
ça n'a pas marché ? bon d'accord j'arrête...
nez fantastique sur des fruits de toutes couleurs, petite note d'agrumes, des fleurs plus que dans mon jardin, profondeur et complexité, tout en étant d'une évidente jeunesse...
imaginez la bouche la plus pulpeuse que vous connaissiez et que vous ayiez envie d'embrasser, ou ce cou nu dans un ascenseur qui vous donne subitement envie de le caresser d'un de vos plus chaleureux baiser ? ce vin à côté est le grââl, une quête sans fin, millésime après millésime, le summum d'une cave, la fierté absolue de ses géniteurs qui en parlent avec une fierté et une humilité à la fois !
imaginez les tanins mûrs, d'une finesse plus que superlative, le vin s'évase en milieu de bouche tout en gardant un caractère de tous les diables, de ceux qui s'habillent en prada ou pas... le vin fait saliver, donne envie de mettre le nez et plus encore dans la barrique et... tout boire... comment qualifier un tel vin, les mots m'échappent, même à un bavard comme moi... grandissime, non c'est commun et surfait... jouissif ? oui mais jusqu'à quel point ? orgasmique ! serait le terme le plus adéquat même si parfois les mots ne peuvent décrire une telle merveille dotée d'un équilibre parfait, d'amers nobles d'une facture exceptionnelle et surtout d'une longueur à faire pâlir d'envie les mâles les plus virils ! bon j'arrête... un
très grand vin est en train de naître et nul doute qu'il me survivra
avant de claquer plusieurs centaines d'euros voire plus sur des vins dont seule la spéculation a fait le prix, goutez ce vin avant et demandez vous si à 62 euros ce vin est trop cher...
petit moment câlin...
beaune "lulunne" 2014 :
difficile de passer après le saint-georges 2015, mais le côté plus acidulé et caractère fort de ce vin le permet, les tanins sont là, larges et fins à la fois, le vin est riche et doté d'une acidité bienvenue, il mérite à mon sens de la cave, mais déja belle longueur,
très bien
NSG "aux allots" 2014 :
nez conforme et semblable au 2015, la bouche est plus marquée par une acidité plus élevée que les 2015 (ce qui semble être une généralité) mais toujours un vin de fort caractère, floral, des tanins fins, élégants et fous-fous à la fois, vin riche et grosse longueur et toujours ce jus superbe,
excellent !
NSG 1er cru "les vaucrains" 2014 :
toujours cette petite acidité soutenant une structure de "cathédrale" les tanins sont amples, mûrs et super-fins, le vin fait saliver la bouche et possède une superbe concentration et que dire de cette longueur superlative, superbe, déja...
excellent
NSG 1er cru "les saint-georges" 2013 :
ce vin est tellement réussi que je découvre à l'instant qu'il s'agit d'un 2013 et non d'un 14 comment je le pensais ! tanins d'une très grande finesse, constitution magnifique, grande élégance, grande longueur et petite acidité soutenant tout ce petit monde, que dire à part magnifique en l'état et grandiose dans 20 ans,
excellent +
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domaine georges Chicotot 1997 nuits-saint-georges 1er cru "les saint-georges" :
il y a quelques semaines je suis tombé sur un flacon affreusement bouchonné de ce vin, donc pascale à eu l'idée de voir ou en était ce millésime et je peux dire que en différé j'en ai salivé...
nez sur les fruits rouges (framboise +++) beaucoup de fleurs et de finesse, nez profond et complexe invitant à replonger son orofice nasal encore et encore dans le verre...
la bouche est ciselée, les tanins pas encore totalement fondus, mais d'une finesse superlative, le vin est ample, très riche, mais salivant à souhaits, le milieu de bouche est sphérique, alliant puissance des arômes et un gout de reviens-zy du tonnerre, la longueur est superbe malgré les 19 ans au compteur de ce vin, un grand moment
excellent+
madame et monsieur un verre à la main en train de trinquer sur un saint-georges 1997, on a fait photo plus pourrie, non ?
si je devais tirer des conclusions, ce serait :
un accueil superbe et même bien plus tellement les zygomatiques ont fait leur quota, journalier voire hebdomadaire de fonctionnement
des acidité des 2015 à mon sens plus basses que sur les 14 et les 13.
regouté récemment des 2013 d'un très haut niveau (et encore en vente si ça vous dit) et confirmation du niveau superbe des 2014 même si je n'en doutais pas.
il est très agréable de déguster tranquillement à 11/12 degrés quand il fait 35 dehors.
je reviendrai, c'est certain !
pour 2016 et pour le blanc 9 grappes ont été comptées à ce jour.... peu de rendements sur les rouges mais qualité à venir si tout va bien d'ici la vendange magnifique
pour 2015 mauvaise surprise pour les rendements, les peaux étaient épaisses, mais peu de jus, mais grosse qualité, j'espère en avoir été un témoin fidèle.
contrairement à d'autres domaines dont mes achats seront en "one-shot
pour info les tarifs des vins encore en vente :
ladoix : 18
beaune "lulunne" : 22
pommard "les tavannes" : 30
NSG "les charmottes" : 30
NSG "aux allots" : 30
NSG "les plantes au baron" : 32
aloxe-corton 1er cru "la coutière" : 36
NSG 1er cru "les rues de chaux" : 40
NSG 1er cru "les pruliers" : 44
NSG 1er cru "aux toreys" : 44
NSG 1er cru " les vaucrains" : 56
NSG 1er cru " les saint-georges" : 62
bonne future visite en prenant rendez-vous