Je tiens juste à signaler au passage que notre ami a dépassé depuis peu la barre des 200 messages.

Il va enfin pouvoir libérer sa cave à prix domaine des bouteilles de chez Rousseau dans la rubrique "échange et vente entre amateurs".

S'il est vrai que du Charmes Chambertin de chez Rousseau est très efficace pour enlever la poussière résiduelle des verres avant de déguster une bouteille du DRC, la même bouteille pourra faire office de sommet du repas chez un amateur à la cave moins bien garnie.

Le vin doit rester un plaisir, il est vraiment dommage de se forcer à boire des vins que l'on n'apprécie pas

Jérôme Pérez écrivait:

---

> ça fait un petit moment que je vous lis sans rien
> dire mais bon ...
> Chris vous dit depuis le début qu'il se fout de
> savoir si c'est bon grand ou très grand : le
> simple fait que ce soit DRC sur la bouteille le
> fait frémir. Pourquoi donc se priverait-il de ce
> plaisir ?
> Il a le talent et le courage d'admettre qu'il est
> un buveur d'étiquettes. Personnellement ça ne me
> dérange pas quand c'est affirmé. Que d'autres
> trouvent ça con ne me dérange pas non plus le
> moins du monde.
>
> En tout cas, étiquette cachée ou affirmée, les
> vins de la DRC sont bien parmi ceux qui font
> parler le plus sans qu'on les boive souvent.
> Finalement, cela prouve que cette étiquette
> procure même de l'intérêt à ceux qui veulent la
> cacher.
> Ne me remerciez pas François de cette
> intervention, je suis parmi ceux qui trouvent ça
> con.

Merci Jérôme;)

Tout cet argent dans autant de bouteilles prestigieuses, à 29 ans... Ce sera plus dur pour toi que pour nous de ne pas tomber
dans les travers qui te tendent les bras...
On ne se connait pas mais j' espère pour toi que le vin ne se résume pas qu' aux flacons à 5 chiffres, un couple formidable de caviste à réussi en douceur
à me remettre les pieds sur terre.
Je m' exprime mal comme d' hab, tout ça pour te dire que le cheminement d' un passionné est ce qu' il y a de plus beau dans cette passion il me semble. Quand tu attaques avec le Graal
à 20 balais, tu passes, j' imagine, à côté du trésor que nous offre le vin, toute la recherche, les doute et surtout petit à petit, la découverte de ses goûts.

Pour tout t' avouer, impensable il y a peu, je suis heureux à présent d' avoir un budjet vin restreint...

Qu' en penses tu?

On me colle souvent l'étiquette de buveur d'étiquettes parce que je bois des vins célèbres et on oublie souvent que j'en bois beaucoup d'autres.
Et des gens sur LPV (enzo si tu m'entends ) essaient de faire croire que je serais aveugle, puisque je ne bois pas à l'aveugle.

j'ai ressorti ce texte que j'avais d'ailleurs publié sur LPV :

Une collection de vins ne vaut que si elle vit. Et mes enfants sont évidemment sa destination idéale. Je descends à la cave ouvrir les bouteilles le matin, puisque nous nous réunissons pour déjeuner. La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1943 a un niveau assez bas, mais possible. J’ouvre la capsule et le haut du bouchon sent comme un vilain vinaigre. Le bouchon est noir, sale, gras. Les traces sur le goulot sont graisseuses. Le vin sent très mauvais. S’il doit revivre, il part vraiment de très bas.
J’ouvre la Romanée Conti, Domaine de la Romanée Conti 1954 dont la capsule m’étonne car je n’avais pas remarqué : c’est une capsule de négoce, avec un numéro dans le département 21 qui finit par 66. Or l’étiquette indique Monopole et Leroy. Que s’est-il passé ? Est-ce la capsule de Leroy ? La capsule est éclatée par un vice pervers, comme les bouteilles qui vont mourir, le bouchon est encore plus noir et plus gras que celui de La Tâche. L’odeur est aussi mauvaise, à peine un peu moins. Voilà deux bouteilles qu’un sommelier consciencieux éliminerait immédiatement, dans cet état de senteurs insupportables. Je suis assez agacé, car je trouve dans les vins de la Romanée Conti une plus grande vulnérabilité que celle que je trouve ailleurs. N’en tirons pas de conclusions hâtives, car je suis évidemment plus exigeant pour de tels vins. Il a dû m’arriver aussi, en salles des ventes, d’accepter d’acheter des bouteilles à risque, plus pour le Domaine de la Romanée Conti que pour tout autre domaine. Quand même, ça ne me plait pas.

J’ai déjà bu deux fois La Tâche 1943, et les deux précédentes sont à cent coudées au dessus de celle-ci, et en Romanée Conti de l’après-guerre, si j’exclue la divine 1945, les 1952 et 1956 que j’ai bues ne figurent pas vraiment dans mon Panthéon. Aussi, voir ces bouteilles qui ont survécu, mais ne peuvent pas cacher leurs blessures, ça m’irrite. Je suis un peu excédé.

ça n'empêchera pas qu'on dise que je ne suis pas lucide. Mais c'est ainsi.

DRC est un domaine que j'ai cherché à explorer, et contrairement à ce que dit oliv, je le fais parce que j'ai envie, et pas pour sortir des tableaux de chasse.
C'est mon désir, Aubert de Villaine m'encourage dans cette voie parce qu'il aime mon approche. Et le reste, je n'en ai rien à faire, parce que certains commentaires manquent de lucidité.

Admettez une fois pour toutes qu'on ait envie de connaître ce domaine, qu'on est lucide, car il n'a pas un monopole de la perfection. Mais si on s'y intéresse, il y a parfois, souvent peut-être, des vins de forte émotion. Il y a des vins moins chers qui seront très bons, jugés à l'aveugle meilleurs, mais qui seront dans d'autres directions de goût.

Prenons un exemple : j'ai bu avec Jean-Louis Chave l'Ermitage Cathelin Chave 1991 : monumental. Si on le met face à de très grands vins du DRC, à l'aveugle, il est hautement probable que Cathelin 1991 battra beaucoup de vins du DRC. car il a une lisibilité tellement directe, qu'il dominera les subtilités des vins du DRC.
Je parie que Cathelin contre dix belles La Tâche arrivera premier à l'aveugle.

Mais c'est une comparaison qui n'a pas franchement de sens, car les vins du domaine sont beaucoup plus romantiques et cherchent le registre des subtilités.
On peut aimer les vins du DRC, reconnaître leurs faiblesses quand il y en a, et estimer que les comparaisons sont parfois sans intérêt si les directions prises par les vins sont différentes.
Dans le dîner de vignerons que j'ai fait, Cathelin 91 est pour moi le plus grand vin. Mais La Chapelle 1978 est un grand vin, Clos de Tart 1988 a un romantisme qui m'a ému et le Musigny 1993 de Vogüé est subtil sans atteindre le niveau des autres.

Quand on parle des Duvault Blochet et des Echézeaux, voire Grands Echézeaux, le concept de RQP joue pleinement son rôle, et préférer un autre producteur de l'un de ces vins, ça fait partie du jeu normal de la comparaison. Après, les vins du DRC souffrent du handicap de prix élevés qui sont sans rapport avec leur qualité, qui est grande, mais sont plus en rapport avec la réputation du domaine. C'est triste et c'est comme ça. On l'accepte ou on ne l'accepte pas.

Mais si on a envie un jour de goûter une Romanée Conti, la barrière de prix est là, complètement décourageante pour 99,9% de la population des amateurs.
Rien ne justifie d'essayer de dégoûter ou dénigrer ceux qui en boivent... La preuve, vous avez tous applaudi oliv lorsqu'il les a bues à la Villa d'Este et racontées.

pas pour sortir des tableaux de chasse. écrit:

puisque tu le dis...

On a surtout applaudit ses comptes rendus précis.
Comme ceux d'ailleurs qu'il peux faire lorsque fait des CR dans ses dégustations éclectiques

Il aurai fait les mêmes CR sur du Beaujolais, les réactions auraient été les mêmes.
Certes moins nombreuses car le titre "Domaine de la Romanée Conti" donne plus d'envies frénétiques de cliquer

Autre exemple, Iceteayer fait souvent des CR en degustations éclectiques .... Le seul ou il a fait 3 pages (ou 4) c'est celui ou il a bu le Richebourg 2005 et toute la série de vin avec des étiquettes prestigieuses ...
Dommage car ses descriptions sont précises et utiles (comme certains autres intervenants d'ailleurs)

Apres ce fil dérive .... Dommage car ce qui est intéressant se sont les CR.
Le reste RAF. Si certains existent parcequ'ils ressentent le besoin d'étaler et bien soit ... Mais qu'ils sachent qu'ils sont bien seuls et que l'intérêt que tout le monde leur portent ne fait que les réconforter dans leur bêtise.

La meilleure chose à faire c'est simplement d'ignorer leurs commentaires inutiles à la communauté (passionnés) d'LPV

le buveur d'etiquette n'est pas celui qui en consomme beaucoup, c'est celui qui croit que l'etiquette est une garantie absolue de la qualité et que son jugement peut rester impartial face au prestige du nom.
peu l'assument, la majorité s'en défends.

Dégustation horizontale des 6 crus du Domaine de la Romanée Conti 1990

Une amie me contacte l’an dernier pour me dire que son père avait acquis au début 1990 (au moment de leur sortie sur le marché) un assortiment de vins du DRC sur le millésime 1990. Ce lot ne correspondait pas à une caisse d’origine, mais le négociant allocataire en direct du Domaine avait reconstitué des lots à l’aide de plusieurs caisses panachées et non panachées. Son père étant décédé, la famille souhaitait vendre ce lot pour des raisons qui leur étaient propres et me demandait conseil pour la vente et la marche à suivre pour un lot aussi particulier.

N’ayant pas dormi de la nuit au sujet de ces vins, je décide de contacter dès le lendemain un de mes amis, grand amateur et très grand connaisseur des vins du domaine. Il confirme tout l’intérêt de garder ce lot pour d’une part la traçabilité et la qualité de conservation exceptionnelle des bouteilles et d’autre part car selon lui, c’est un millésime mythique du domaine et le seul qui soit à notre portée (par opposition au 1959 et 1945). Je décide d’essayer de convaincre 9 amis à participer à l’acquisition de ce lot afin de pouvoir faire une offre descente. Assez facilement, j’arrive à convaincre des amis grands amateurs pour se joindre à moi. Il réalise très bien que c’est un budget, mais une occasion pareille ne se présente qu’une fois

Je reprends contact avec mon amie pour lui expliquer que je peux lui faire une offre descente mais, sans commune mesure avec le fruit de ce que pourrait rapporter ce lot sur une vente aux enchères. Je lui suggère même de prendre contact avec mon ami qui a été pendant plusieurs années commissaire priseur chez Christies et qui m’avait donné des précisions claires sur la valeur du lot. Elle me répond qu’elle me donnera réponse rapidement.

Très rapidement, je reçois un téléphone et mon amie m’annonce que la famille est d’accord après réflexion en me précisant que malgré un montant significatif en moins par rapport au prix qu’ils pourraient en tirer, ils préfèrent voir ces bouteilles êtres dégustées et appréciées par des vrais amateurs plutôt que par des buveurs d’étiquettes. Cela correspond à la philosophie de la personne ayant acquis les bouteilles. Je salue le geste.

Au moment d’instrumenter la dégustation se pose le problème de l’ouverture des bouteilles, chacun y va de son commentaire et la prudence nous souffle de simplement ouvrir les bouteilles quelques heures avant la dégustation. Fort heureusement, un participant est un très grand habitué des vins du Domaine et après avoir eu des résultats peu concluants sur une verticale de Romanée Conti il y a quelques temps, il me suggère d’ouvrir les bouteilles beaucoup plus tôt. Je me concerte avec mon excellent ami qui a l’habitude d’organiser ce genre de soirée et j’arrive à le convaincre d’ouvrir les bouteilles la veille soit 26 heures avant la dégustation. Avec un millésime aussi solide et la qualité de garde irréprochable de ces bouteilles, le seul danger pour nous serait d’avoir un bouchon indépendant de l’ouverture en elle-même mais je suis certain que cette ouverture sera au combien bénéfique.

Nous décidons donc d’ouvrir les bouteilles la veille, le 11 juin en fin d’après-midi. Le moment est religieux. C’est mon ami expert de ce genre de bouteille qui les ouvre. Tous les bouchons sont parfaits et aucune bouteille ne présente le moindre défaut. Je peux dormir tranquille !

Arrive le 12 juin et le grand moment de dégustation. Nous aurons chacun 6 verres et dégusterons les vins pour eux-mêmes.

Echezeaux 1990

Le nez est sur les petits fruits rouges et la finesse des grands Bourgognes. On sent le côté mûr et riche de la récolte mais en même temps l’ensemble est tenu par une acidité qui soutient l’ensemble. C’est un grand vin. On perçoit également une vinification peut-être à l’ancienne avec ce petit côté moins charmeur, est-ce les fûts utilisés ? Peu importe, en revanche ce style « austère » pourrait être mal compris par des personnes non habituées à ces vinifications traditionnelles. Le vin est dans une très belle phase mais sa vie sera encore longue !

Grands Echezeaux 1990

Nous montons d’un rang sur le nez avec ce dernier qui est beaucoup plus fin et complexe mais qui reste toujours sur les fruits rouges. Ce vin est plus dans le registre des arômes automnaux, de boite à cigare et doté d’une grosse mâche. La belle acidité est toujours présente. Un des convives soulève le fait que les tannins sont encore très (trop) présents pour que l’équilibre soit absolument parfait, ce qui est très pertinent. Je préfère l’Echezeaux pour son équilibre magistral.

Romanée-Saint-Vivant 1990

La Romanée-Saint-Vivant est un vin que je trouve toujours charmeur, il a ce petit quelque chose qui plait en plus que les autres, je ne sais dire exactement pourquoi. Le nez nous annonce un vin encore plus mûr (un des convives habitué des vins de 1947 nous dit que ce nez lui rappelle ce millésime). Le vin est plus dense et rond que les précédents. C’est un vin d’un plaisir fou, c’est un grand moment pour le palais car le volume en bouche atténue énormément cette heureuse acidité toujours présente (acidité positive bien entendu).

Richebourg 1990

Une petite distorsion au sein des convives sur la table. Certains dont je fais partie, pensent que le nez semble beaucoup plus évolué que sur les trois vins précédents, comme si cette bouteille avait quelques années plus sans pour autant que ce soit un défaut provenant de la qualité de la bouteille. Les autres convives ne sont pas gênés par cette différence car il est vrai que nous restons dans le registre aromatique du fruit rouge. Le vin est en revanche surdimensionné en bouche, c’est littéralement une bombe atomique qui explose dans la bouche, ce Richebourg est impressionnant !

La Tâche 1990

Le nez est une perfection de non seulement de fruits rouges, mais également cette fois de fruits noirs, (les convives sortent ces arômes de manière très juste : le terre humide, l’orange sanguine). Le vin est d’une solidité en bouche, c’est magistral. Mais le plus grand c’est que malgré cette puissance, cela reste délicat, il est difficile d’exprimer cela par des mots ! l’acidité est parfaite et intégrée à l’ensemble et les tannins sont magiques. Le vin a une longueur en bouche qui est tout simplement phénoménale. Vraiment une très très grande bouteille.

Romanée Conti 1990

Le nez est fantastique avec les mêmes arômes que la Tâche, s’y rajoute des notes de roses (eh oui, ce n’est pas un mythe !). En revanche nous sentons des notes fumées (est-ce un fût plus toasté ?). En revanche, c’est le vin qui semble le moins ouvert, comme si la bouteille était beaucoup plus jeune que les précédentes et encore sur la retenue. La bouche est impressionnante d’équilibre mais le vin reste campé quelque peu comme si il était dans une phase quelque peu fermée.

A l’issue de cette dégustation, ce que l’on peut retenir, c’est la difficulté de déguster de pareils vins. La dégustation a duré 3h30 environ et le niveau de concentration exigé est élevé. Concernant l’ouverture des bouteilles, fort heureusement que les vins ont été ouverts la veille, car ils commençaient tout juste à se délivrer quand nous les avons dégusté.

Pour ce qui est des vins en eux-mêmes, je les classerai comme suit :

1. La Tâche
2. La Romanée Conti
3. Romanée Saint Vivant
4. Richebourg
5. Echezeaux
6. Grands Echezeaux

La Tâche possède une puissance supplémentaire. On sent que la Romanée Conti est plus grande mais à l’heure actuelle, la bouteille (en tout cas celle dégustée) est sur la retenue et va certainement exploser dans quelques années et surpassera certainement la Tâche par sa complexité.

Un moment d’éternité !

Cordialement.

Belle histoire

Qu'est-ce qui explique ce choix de ne pas avoir accompagné les bouteilles avec des mets spécifiques ?

C'est sympa de nous faire partager la genèse de cette dégustation.

Par contre, il y a une chose en vous lisant que j'ai du mal à saisir...vous classez la Romanée Conti 2ème de votre dégustation, alors quà la lecture de votre commentaire il apparait que ce vin était "le vin qui semblait le moins ouvert".
Vous semblez quand même avoir du mal à vous détacher d'un classement pré-établi...c'est un peu dommage.

Mais restons positif...merci de nous avoir fait partager, par écrit, votre dégustation, car tout amateur de vin aurait aimé y être.

christr écrit: Le moment est religieux.

Voilà, tout est dit.

Luc

En ce qui concerne la dégustation, je bois toujours les grandes bouteilles pour elles-mêmes, je trouve que la nourriture change la perception que l'on pourrait avoir sur ces vins.
Pour ce qui est du classement, je place la Romanée Conti en second non pas par ce que c'est la Romanée Conti mais parce que même si le vin était moins ouvert, le vin avait tout de même une grâce et une finesse supplémentaire par rapport aux autres.

Quant à Oenopol, cher Monsieur, vous disiez ceci :

"Tout cet argent dans autant de bouteilles prestigieuses, à 29 ans... Ce sera plus dur pour toi que pour nous de ne pas tomber
dans les travers qui te tendent les bras... "

Sur plus de 1'000 vins que je déguste chaque année, il y a beaucoup de découvertes et de vins à prix doux. Par exemple, hier soir nous nous régalés avec 2 amis sur 3 terroirs de chambolle Musigny de Ghislaine Barthod (les fuées, les charmes et les cras) sur le millésime 1999. très intéressant de voir l'identité de chacun.

Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fait qu'à 29 ans, j'ai déjà placé la barre haute mais dans une vie, il y aura toujours des vins à découvrir et à apprécier. A titre d'exemple, j'organise l'an prochain une verticale complète du vin de Constance. Après cela n'empêche en rien de temps en temps de déguster des grandes choses. Dans cette idée, avec quelques amis, nous posons chaque année un objectif à atteindre pour l'année suivante. Sur 2015, nous avons décidé de déguster un Latour 1961, chose que nous allons faire au mois de décembre. Déguster un grand vin ne s'oublie pas dans une vie !

Cordialement.

Cordialement.

Merci pour le compte-rendu, il ne manque que la présentation et un prénom en signature !

La présentation, c'est ICI

nous avons décidé de déguster un Latour 1961, chose que nous allons faire au mois de décembre. Déguster un grand vin ne s'oublie pas dans une vie !

c'est ça un buveur d'etiquette. pas encore bu, mais déjà grand.

Bon, on se calme !

Christophe, après une journée d'échanges tendus, n'est pas allé rejoindre le camp des susceptibles pleurnichards et a posté un CR remarquable, tel que nous aimons les lire ici.
Qu'il vive sa passion du vin comme il l'entend pour peu qu'il continue à nous faire profiter de ses compte-rendus.

Le prestige des bouteilles chroniquées ne fait pas le crédit du dégustateur pour autant, c'est votre liberté de lecteur au final d'en décider.
Laissez-lui, svp, la possibilité d'écrire librement, sans a priori ni étiquettes placardées au seul motif qu'il rêve de vins rares et a les moyens de se les offrir.
Pour peu qu'il partage son ressenti avec nous, le reste ne nous regarde pas.

Bonne journée à tous,
Oliv

Encore une fois, vous comprenez mal mes dires !

Si je dis que c'est grand, c'est simplement par ce que c'est un vin considéré par la planète entière comme étant un des plus grands vins jamais produit. Et pour s'en convaincre vous n'avez qu'à vous référer aux multiples commentaires relatifs à ce dernier rédigés par des grands connaisseurs, donc modestement on peut considérer que ce sera grand par avance, après je me ferai un plaisir de vous en faire un retour.
A titre informatif, on m'a fait déguster à l'aveugle un Latour 1955 au mois de septembre, la table n'a eu aucun problème à déceler que c'était une grande bouteille. Nous étions partis sur un grand Bordeaux de Pauillac par contre nous le placions plutôt dans les années 60.

Cordialement.

christr écrivait:

---

>
> Sur plus de 1'000 vins que je déguste chaque
> année, il y a beaucoup de découvertes et de vins à
> prix doux. Par exemple, hier soir nous nous
> régalés avec 2 amis sur 3 terroirs de chambolle
> Musigny de Ghislaine Barthod (les fuées, les
> charmes et les cras) sur le millésime 1999.

Les premiers crus de Chambolle de Ghislaine Barthod, on a vu mieux dans la catégorie "découvertes et vins à prix doux" ....

Pour ce qui est des vins en eux-mêmes, je les classerai comme suit :

1. La Tâche
2. La Romanée Conti
3. Romanée Saint Vivant
4. Richebourg
5. Echezeaux
6. Grands Echezeaux

D'après mes quelques bouteilles du domaine bues dans d'autres millésimes que 1990 (entre 2 et 4 par cru , 0 pour Romanée Conti seulement dégustée ) ce classement me convient assez .
Tout au plus pourrais je mettre Richebourg avant Romanée St Vivant , question de préférence personnelle

Puisqu'il est question du millésime 1990, voici le tarif datant de 1994.
N'oubliez pas de prendre un paquet de mouchoirs avant de cliquer pour agrandir.
C'est un ami qui me l'a sortie de ses archives.

nsa38.casimages.com/...

Ben oui ; j'ai eu à peu près à cette époque une proposition pour un jéroboam de Romanée Conti 1979 à 13.000 FR...que j'ai décliné car ça faisait quand même une somme.

mgtusi écrivait:

---

" ça faisait quand même une somme".

Mon premier vrai salaire, en tant qu'animateur de centre de vacances : 1836 f pour 3 semaines de boulot.
C'était en 1988. Cela explique pourquoi je n'ai aucune bouteille du DRC dans ma cave.

Une 2cv6 special valait 39800 f, à l'époque. Et ça aussi, c'était cher...

Vincent

Zut c'était pas cher, j'aurai du en prendre.
Stephane

Mon premier vrai salaire, en tant qu'animateur de centre de vacances : 1836 f pour 3 semaines de boulot. C'était en 1988.

Tu te faisais exploiter ! Le smic était à 4800 FR !

La caisse du DRC valait donc 3/4 smic en 1988 ; aujourd'hui, le smic est à 1500 € ; et une caisse coûte 17000 € soit une douzaine de smic.

et une caisse coûte 17000 € soit une douzaine de smic.

Tu t'emballes, Michel.
Ce prix n'est sûrement pas en première main comme l'est le tarif annoncé par Sylvain.

Heu, le SMIC net est à 1140 €, pas à 1500. C'est pas une petite différence (ça te paie le loyer).

Le SMIC était en 1990 a 5400 Frs brut, il fallait donc 3 fois cette somme pour avoir une caisse du DRC annoncée a 15,000Frs (en tenant compte l offre privilégiée)
Le SMIC actuel est a 1457 € brut soit 9700 Frs
Combien faut il de smic brut en € pour se payer la même caisse aujourd'hui ?

C'est la comparaison qui compte, les 4800 FR sont brut également.

Oliv, le Domaine était déjà en allocation en 1988 mais il y avait beaucoup moins de spéculation ; on trouvait la bouteille de Conti aux alentours de 3000 FR

Quand tu dois acheter quelque chose, je ne vois pas l'intérêt de se baser sur le brut...

mgtusi écrivait:

---

> C'est la comparaison qui compte, les 4800 FR sont
> brut également.
>
> Oliv, le Domaine était déjà en allocation en 1988
> mais il y avait beaucoup moins de spéculation ; on
> trouvait la bouteille de Conti aux alentours de
> 3000 FR

Tu te trompe, la spéculation sur la caisse du DRC est ce qui est a l origine de la séparation de Lalou Bize Leroy et Aubert de Vilaine et c était sur le millésime 1988 !

Eric B écrivait:

---

> Quand tu dois acheter quelque chose, je ne vois
> pas l'intérêt de se baser sur le brut...

C est juste, mais comme je ne suis pas certain du taux de charges a déduire en 1990 inhérent au salarié, je préfère mettre le brut ! De toute façon ça ne change rien au calcul qui est de savoir combien de smic brut actuel il faut pour se payer une caisse.