Pour ne pas etre en reste alors que l'équipe de LPV33 se trouvait dans l'adversite face aux exotiques pinots noirs bourguignons, j'ai emmene mon épouse a un diner organisé de ce coté-ci du monde par Berry Bros, et en présence de Jasper Morris, Master of Wine de son état mais résident bourguignon. Voici quelques notes prises pendant le diner et entre les conversations avec nos voisins de tablée.
Puligny-Montrachet 1er Cru Sous les Puits 2005 Jean-Claude Bachelet
Un vin déjà très agréable et rond. Robe claire, nez très intense de fleurs et beurre frais (je vois des boutons d’or…). La bouche est grasse, pas très loin de la limite de la lourdeur, mais très longue. Un peu dans le style bimbo, franchement avenant
Corton-Charlemagne Bonneau Du Martray 2004
Difficile de faire plus différent du précédent. Le nez a un coté végétal marqué, de piquillos, de câpres éclatés et de graines de sésame fraiches. En bouche, un vin tendu, porte par une acidité solide. Un vin de gastronome, avec un certain magnétisme – impossible de le déguster sans y prêter attention. Le bois n’apparaît qu’au fond du verre. A attendre, sans aucun doute. Le commentaire a l'air plus sévere que l'impression générale laissée par ce vin.
Clos de Vougeot Nicolas Potel 2003
Un nez bien mur, avec des notes mentholées, presque viandées, limite nouveau monde. La bouche est élégante quoiqu’un peu décevante en épaisseur eu égard au nez. Très plaisant globalement et plutôt mieux apprécié que la même bouteille ouverte il y a 2 semaines.
Clos des Lambrays 2003
Nez mur et minéral, bouche très équilibrée. Beaucoup de plaisir (trop charmé par mes voisines et le vin pour avoir pris plus de notes).
Chapelle Chambertin Domaine Robert Arnoux 2002
Un nez a nouveau très mur, légèrement chocolaté. La bouche est très complète, on sent on bon degré d’alcool, une belle acidité, et en même temps de la finesse. Ce vin a tout, sans etre ennuyeux.
Pommard Epenots Camille Giroud 1990
Robe encore très sombre. Nez domine par le vieux cuir voire l’écurie – l’assemblée adore, pas moi. Dommage car la bouche est majestueuse, très ample et portée par une belle acidité.
J'ai le vague sentiment d'avoir pris plus de plaisir que les comperes de LPV33 mais il est vrai que les vins etaient sans doute un bon cran au-dessus (mais toujours pas de Clos de Tart
)
Notre Jasper Morris accusait le coup de son emploi du temps de star et du decallage horaire; il n'a ni bu ni mangé!
Amicalement,
Benji