Il y a une différence supplémentaire et de taille, entre VT et SGN.
Je crois que les SGN sont atteints de la pourriture noble (le champignon est le botritis cinerea, le même qu'à Sauterne, entre autre), et non le VT. (mais c'est peut-être un corrolaire de la concentration en sucre...).
Je partage l'avis d'Eric en ce qui concerne la degustation des SGN et le fait que le Riesling est magnifique dans les deux mentions.
Personnellement, j'ai testé l'an dernier un SGN Riesling, GC Pfingstberg 1989 du domaine Camille Braun et un plateau de chèvres crèmeux (en texture) mais au goût assez prononcé : un miracle c'est produit.
J'en garde un souvenir qui n'est pas prêt de s'effacer.
J'ai goûté une VT Riesling 2001 du même domaine, même GC, magnifique également, et je pense vraiment qu'on est face à un vin magnifique de gastronomie. Je l'aurais volontier imaginer conversant avec une poularde aux morilles, un homard simplement grillé au four (la SGN aurait aussi été magnifique), un St-Pierre au beurre d'agrume, un faisan en cocotte, un ris de veau, des quenelles de brochet sauce nantua,... bref, c'est pas le choix qui manque !
Pour les SGN Pinot gris ou Gewurtz, effectivement qu'est-ce qui pourrait encore embellir ces vins qui sont des oeuvres d'art qui imposent le silence.
Les VT seront très agréable avec un foie gras truffé, par exemple ou un dessert (personnellement, je ne suis pas très adepte du vin avec le dessert). On m'a parlé d'une combinaison que je n'ai pas encore testé, mais je pense que la surprise pourrait être de taille : en accompagnement de gibier à poil ou de fromages forts (munster, époisse,citeaux).
Quoiqu'il en soit, il faut avoir la patience d'attendre ces vins. 10 me parait un minimum.