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Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

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Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings a été créé par Jean-Pierre

Ce soir, nous allons nous retrouver pour découvrir quelques Rieslings Français, Allemands et Autrichiens...

Les Compte-rendus suivront....
30 Avr 2007 19:10 #1

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet CR: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

On a eu droit ce lundi 30 avril à une très belle dégustation de riesling, quasi mondiale ! Merci à Jean-Pierre d’avoir assumé cette organisation et de nous avoir trouvé un point d’accueil très sympa (L'Alchimiste, 181 rue de Charenton Paris 12e) et merci à Frank de l’avoir animé, façon Monsieur Loyal, malgré une indiscipline chronique ;) des participants (surtout au fond, près du radiateur !).

Pour commencer, je n’ai pas été très convaincu par les trois vins autrichiens de Schloss Gobelburg 2004. Le Tradition était assez floral mais très simple et très court. Le vieille vignes avait pour moi un défaut de bouteille (très asperge) qui ne m’a pas donné envie de le goûter et le troisième, la cuvée Gaisberg possédait la plus belle matière mais était très dissocié avec des moments parfois très acides, d’autres très mous, d’autres très alcooleux.

Le Mosel Saar Ruver de Heinz Schmitt est un net cran au-dessus. Le nez est très fruité, presque trop à mon goût (il peut faire penser à un viognier). La bouche est ample mais bien équilibrée, la finale reste correctement tendue mais l’ensemble du vin est quand même un chouïa mollasson. Assez beau végétal en finale.

Le second Mosel Saar Ruver, celui de Heyman-Löwenstein Schieferterrassen 2004) est nettement au-dessus du précédent. Le nez et profond et donne une impression de puissance tout en restant délicat, floral. La bouche possède une très belle texture, fine, délicate, avec une grosse puissance qui monte progressivement en finale, finale qui reste fraîche et tendue. Belle persistance de goût de raisin croquant en finale.

On passe en France pour le Hugel Jubilée 2004. Le nez est minéral avec de belles touches d’épices. La bouche est très puissante mais équilibrée. Le vin est encore très jeune, comme enfermé dans une gangue (mais pas fermé). On sent un beau potentiel d’évolution sur des notes un peu exotiques.

On pénètre dans un monde qui divise avec le vin suivant, le Muenchberg 2002 de Patrick Meyer. Michel Bettane et Bertrand le Guern, vous pouvez passer au vin suivant ;) . Le nez est assez marqué par des notes de pommes blettes ou de crumble aux pommes (selon la chapelle à laquelle on appartient ;) ). A l’aération ces notes s’estompent et je ne serais pas surpris qu’elles disparaissent au vieillissement. Ces vins sans soufre ont souvent besoin d’une belle aération pour s’exprimer clairement. N’écoutez pas toujours ceux qui vous balancent un dédaigneux « C’est oxydé ». Il faut savoir aller au-delà des dogmes péremptoires de l’œnologie dite moderne. Les vins de Patrick Meyer sont vinifiés avec cette intention, ce n’est pas un accident et le vin ne noircit pas du tout dans le verre, il reste parfaitement stable. La bouche est riche, tendue, fine, très nette (mais oui, parfaitement, Monsieur Le Guern ! ;) ). Un très beau vin de repas qui évoluera sur des notes d’orange confite. J’ouvrirai les miennes en 2012.

On continue dans la même école “naturelle” avec le Pfersigberg H 2001 de Gérard et Bruno Schueller. Le nez est terreux, très minéral et élégant. La bouche est magnifiquement fine mais la finale est puissante avec une très belle acidité, très équilibrée. Une bouche vibrante, très élégante. Le plus beau vin à mon avis jusque là.

Le Somerberg 1998 d’Albert Boxler ne m’a pas du tout convaincu. J’ai trouvé le nez gênant avec des touches de rillettes (bonne suggestion de Vetshow !) et même d’oignon. La bouche est un peu plus pure. Elle possède une belle tension mais il y a des notes de céleri ou de bouillon de légumes (pot au feu) qui ne me plaisent pas du tout. Sans doute un problème de bouteille.

On attaque un “vin de mégères” (les hautaines femmes Faller ;) ) avec le Weinbach Sainte Catherine 2 1993. Il faut quand même reconnaître que c’est pas mal. On a d’agréables notes d’évolution sur un nez très minéral. La bouche est riche mais sait rester très élégante avec une belle persistance. Ce n’est pas immense (je ne trouve pas qu’on ressente une forte empreinte de terroir) mais on en boit quand même volontiers ;) .

Retour en Allemagne avec un nouveau Mosel Saar Ruver 1998 de Fritz Haag (Ausläse Trocken Branneberger). Le nez est magnifique, très délicat, avec des notes de cannelle, de cire, de menthe. La bouche est très fine, en dentelle, pas très puissante (10°5) mais complexe (menthe, pain d’épice, gingembre). Seul petit défaut : le vin reste court, cette complexité s’évanouit un peu trop vite à mon goût.

L’Ostertag Muenchberg 1998 m’a laissé un poil perplexe. Je m’attendais à un vin très sec, très tendu, très minéral. C’est en fait un vin très riche, avec pas mal de résiduel, un peu lourdeaud, même si la finale reste fraîche et tendue. Ça reste un assez beau vin, je le juge sans doute un peu sévèrement en fonction de ma surprise.

On a beau dire, le Schoenenboug 1998 de Deiss reste un sacré monument ! Et surtout, c’est un vin qu’il faut impérativement carafer une bonne heure. On s’en est rendu compte (enfin tout ceux qui en en gardé dans un coin de verre…) que ce vin évoluait remarquablement bien à l’aération. On a affaire aussi, il faut le préciser, à un niveau de maturité proche d’une vendange tardive. Mais il n’y a rien de mollasson dans ce vin qui reste vibrant, très équilibré et très long, associant élégance et puissance. On peut y trouver des notes florales ou épicées, très complexes. Un vin que je m’imagine bien boire pour lui même, sur une terrasse, à l’ombre d’un arbre, face à un beau paysage ou, à une autre saison, au coin du feu en lisant un bon livre. C’est aussi un vin encore très (trop) jeune. On aurait jamais dit qu’il avait à peine moins de dix ans. Il faut attendre encore au moins cinq ans pour déguster ce grand cru.

On a eu droit ensuite à une belle série de Trimbach. Trois Frédéric-Emile (1990, 1989 et 1983) puis un Clos Ste Hune 2001. Je vais snas doute être un peu iconoclaste, mais je n’ai pas été complètement séduit par ce style qui est pourtant porté aux nues sur LPV (et ailleurs). Je ne remets évidemment pas en cause la qualité de ces vins extrêmement bien faits, conçus avec une grande rigueur (très secs), une superbe trame acide et une élégance sans faille (quoique le 1989…). Non, ce qui me gêne, c’est que je ne suis pas du tout ému, je n’ai pas les orteils qui frétillent, je reste froid. Froid comme ces vins très “protestants”, très austères, comme si ils avaient un “balais dans le c…”. j’ai envie de dire aux Trimbach : « Mais lâchez vous un peu nom d’une pipe, n’ayez pas l’air de Ségolène Royal s’adressant à ses fans le dimanche soir du premier tour avec le charisme d’une huître ! ». Dans ce style, le pire (pour moi) était le 1990 que j’ai ressenti comme totalement étriqué, fin certes, mais d’une étroitesse rebutante. A côté, le 1989 paraît presque putassier ! ;) A mon avis ils ne doivent pas trop l’aimer leur 1989 chez Trimbach. Il est peut-être un peu moins élégant et “classe” que le 90, mais je ressens quand même plus de vibrations. Mais, même si le style maison ne m’enthousiasme pas, je suis forcé de reconnaître que le 1983 est un sacré vin ! C’est en quelque sorte la synthèse entre le 90 et le 89. Le nez est discret, réservé, délicat. Personnellement je lui trouve de belles notes de caillou. La bouche est ample, mais retenue, merveilleusement équilibrée, fine et tendue. Un vin de repas qui fait saliver, assez salin et qui fait surtout étonnamment jeune, bien plus que le 1989 par exemple. Le splendide millésime 83 en Alsace a parlé ! Enfin, le Clos Ste Hune 2001 est tout à fait dans le même registre hyper austère du Frédéric-Emile 1990. Un vin cristallin, doté d’une belle puissance discrète, floral et ciselé, mais ne donnant en l’état aucune émotion. C’est évidemment bien trop jeune pour avoir un avis définitif, mais je serais surpris qu’il me fasse vibrer fort, même dans dix ans…

Ceux que j'achète volontiers : Deiss, Schueller et Meyer (ça tombe bien, ils sont déjà dans ma cave ;) )

Pardon d'avoir été aussi long, mais il y avait beaucoup de vins intéressants ;)
Merci à tous pour ces belles bouteilles et les échanges à table, bruyants mais fort sympathiques. Et vivement la prochaine !

Philippe

Philippe
01 Mai 2007 11:57 #2

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Merci pour cet exellent CR qui, je pense, sera migre vers des degustations plus eclectiques prochainement.

je suis forcé de reconnaître que le 1883 est un sacré vin !. On croirait entendre Francois 8-)

Anthony
01 Mai 2007 12:06 #3

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Ça y est, j'ai corrigé ce changement de siècle intempestif !

Philippe

Philippe
01 Mai 2007 12:13 #4

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Réponse de francois67 sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Concernant la cuvée Frédéric-Emile de Trimbach, une bouteille millésime 1979 goûtée en 2002 m'avait vraiment fait vibrer et j'en encore aujourd'hui un souvenir ému. Pourtant 1979 ne fait pas partie des millésimes d'anthologie en Alsace.
Par contre le millésime 1988, dont il me reste encore deux bouteilles, n'arrive pas à m'émouvoir, j'en ai déjà ouvert quatre et à chaque fois, je suis resté sur ma faim.
02 Mai 2007 12:46 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Philippe,

Quel millésime pour le vin de Schueller ? (le 2001 est très bon, à 16/20 fin 2003, au domaine).

Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 1998 (L31E).
Notes : DS16,5 - PC15,5 - PP16,5 - LG15,5. Au domaine fin 2003

Nez ouvert, intense, encore juvénile : fruits blancs, menthol, citron, minéral (craie), melon. Il semble actuellement ressortir des limbes, plein de fraîcheur et bannit toute note d’évolution. Bouche volontaire, nette, impétueuse, dotée d’une fringance acide citronnée.

Quel millésime pour Deiss ? (très beau Schoenenbourg 1999, chez lui, fin 2003, à 16/20).


Moi, je n'apprécie guère les vins jansénistes mais j'aime bien le balai dans le c... du Ste-Hune 1981 (19,5/20) !
02 Mai 2007 12:51 #6

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Réponse de 20sang sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

L"e nez est assez marqué par des notes de pommes blettes ou de crumble aux pommes (selon la chapelle à laquelle on appartient ). A l’aération ces notes s’estompent et je ne serais pas surpris qu’elles disparaissent au vieillissement."
en effet les Muenchberg de PAtrick évoluent ainsi. PAr exemple 2000 qui à ses dires était particulièrement sur ces notes hativement jugés oxydatives a totalement évolué en bouteille et ne présente plus du tout ces notes. Quant à BLG il a apprécié récemment les vins de ce domaine et l'a écrit ici même.

Enfin je ne suis pas étonné par ta déception vis à vis du M. d'OStertag. Il y a eu un virage perceptible au milieu des années 90 et les vins ne présentent plus le même profil qu'avant.

Et souhaiter un peu de "folie" dans les vins de Trimbach ça tient de l'utopie (:P)

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
02 Mai 2007 15:42 #7

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Réponse de francois67 sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Pour ce qui est des vins du domaine Trimbach, je dois quand même ajouter qu'ils comptent parmi les meilleurs et également les plus authentiques d'Alsace, de plus leurs vins génériques méritent aussi d'être cités. J'aime en particulier le Pinot Gris Réserve Personnelle.
02 Mai 2007 17:10 #8

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

J'avais en effet oublié de mettre deux millésimes dans mon CR…

Le Schueller est un 2001 (excellent effectivement Laurent !)
Le Deiss est un 1998.

C'est corrigé dans le CR ci-dessus.

Philippe

Philippe
02 Mai 2007 19:43 #9

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet CR: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Les vins ne furent pas dégustés à l’aveugle. On a commencé par une série de 3 vins autrichiens puis 2 riesling allemands. Puis 13 riesling (presque) alsaciens, cocorico oblige.

Schloss Gobelsburg tradition 2004 du Weingut des Stiftes Zwettl
NB : région de production : le Kamptal, une vallée le long de la rivière Kamp, à l'est de la Wachau.
Robe jaune or.
Nez soufré, végétal, sur les agrumes. Bouche perlante, avec des sr. Un vin simple et court.

Même producteur : Alte Reben 2004 (VV)
Nez sur le pamplemousse, mais avec un côté poussiéreux qui peut évoquer un problème de bouchon.
Plus dense en bouche, plus long, mais pas l’éclate. Difficile de se prononcer sachant que le nez comme la bouche ne sont pas nets.

Idem en version (Kammerner) Gaisberg 2004 (13%)
Nez poussiéreux , gagnant en précision à l’aération.
Perlant, acidité et alcool dissociés. Peu de plaisir en l’état.

Bref, une gamme pas convaincante, à revoir dans un autre contexte.
On poursuit avec deux vins de la Moselle

Köwericher Laurenti… Spätlese 2005 de Heinz Schmitt (13%)
Nez marqué par des notes de roses, soufre, abricot, violette. Végétal et floral.
Bouche riche, manquant de fraîcheur, chaleur alcoolique en finale. Peut-être servi trop chaud.

Schiefferterrassen 2004 de Heymann Löwenstein (12,5 %)
Robe or doré.
Nez puissant, notes terpéniques, de la finesse.
Gras, fin, possédant quelques sr, l’acidité rappelle le pamplemousse rose mûre avec une légère amertume apportant de la saveur au vin. Joli vin.

C’est parti pour la série des riesling alsaciens avec un intrus.

Jubilée 2004 de Hugel (issu du Schoenenbourg)
Nez épicé, sur la citronnelle, le pain d’épices. Abricot, kumquat. J’aime sa finesse.
Belle acidité, s’exprimant par une attaque en dentelle. Notes d’agrumes (citron, ananas, pamplemousse) du plus bel effet. Un vin complet, probablement promis à un bel avenir.

Muenchberg 2002 dom. Julien Meyer
Robe dorée.
Nez sur le calva, le rhum, la pomme tatin. Oxydation que je qualifie de ménagée, car elle est fine et surtout pas lourde. Le vin s’épure à l’aération ce qui est bon signe.
Attaque acidulée, sur l’orange très mûre, l’ananas. Belle finale, à l’amertume maîtrisée. Un très beau vin, dont j’aime la personnalité et dont le potentiel au vieillissement me paraît intéressant. Bien sûr, on peut lui reprocher de n’être pas « typique » d’un riesling. Pour moi, c’est un beau Muenchberg ! :)

Pfersigberg H 2001 du dom. Gérard Schueller
Robe dorée (un peu moins que le précédent, ce me semble)
Nez fruité, sur le litchi, l’abricot, l’anis étoilé. Belle finesse.
Bouche bien sèche, acidité et finesse d’école. Note fumée en finale, qui conclut par une fine amertume. Un vin qui fait saliver. Ce vin représente pour moi un modèle de ce que j’attends d’un beau riesling : de la finesse, de la complexité, de la tension et de la longueur en bouche qui en fait un grand vin de gastronomie. Bravo !

Altenberg de Bergbieten cuvée Henriette 2000 de Frédéric Mochel
Vin légèrement bouchonné dont le nez et la bouche sont parasités. Dommage, la matière semblait de premier ordre (jolie texture, acidité mûre).

Sommerberg L31D 1998 d’Albert Boxler
Nez réduit, la notion de “rillettes“ me paraît très juste. Bravo « Vetshow »
Bouche riche (s.r.), citronnée, poudre de riz. Paraît mollasson par rapport aux précédents. Cela m’étonne de la part de cette cuvée dont je garde un souvenir de grande tension.

Schlossberg cuvée Sainte Catherine II 1993 du dom. Weinbach
Nez sucré sur le safran, notes terpéniques (pour ne pas dire hydrocarbures ;)) Très intéressant
Belle allonge, grande finesse de l’acidité et des saveurs. Note de violette du plus bel effet. Grande longueur et de la jeunesse à revendre. Ce vin a gagné en précision à l’aération. Grand.

Voici l’intrus :

Brauneberger Juffer Riesling Trocken Auslese 1988 de Fritz Haag (10,5%)
Robe or doré
Nez sur la cire, la cannelle, fraîcheur sur la menthe, le gingembre confit.
Bouche complexe, fine, très élégante. Long sans être énorme. Je retrouve la grande classe des crus de Haag (souvenir émus d’un 92 bouleversant de complexité en bouche). J’adore.

Schoenenbourg 1998 de Deiss (env. 60% riesling)
Carafé avant service.
Nez énorme, sur les fruits mûrs, l’abricot, le kumquat
On monte nettement en s.r. Perlant, vin riche, fermé à l’ouverture, mais gagne beaucoup au fil de la dégustation. Très beau en bouche. A garder encore de nombreuses années pour un énaurme plaisir !

Muenchberg 1998 d’Ostertag
Ce cru (version 95 je crois) avait brillé il y a quelques années, comme me l’a rappelé Frank, lors d'une dégustation consacrée aux riesling alsaciens (avec Weinbach et d'autres pointures). C’est pour cela que j’ai amené cette bouteille, pour la tester en grandeur "réelle".
Très belles notes de mirabelle et de framboise au nez. Charmeur.
Belle attaque où je retrouve la mirabelle, pas très long malheureusement et manque de densité en bouche. Décevant en finale, qui retombe trop vite. Grande déception.

On enchaîne sur la série des Frédéric-Emile de Trimbach (Geisberg & Osterberg) en finissant sur le fameux CSH (Rosacker)

FE 1990
Robe dorée légèrement cuivrée.
A l’ouverture, fine réduction, sur le pain grillé, les terpènes. Austère.
Longueur intéressante, belle fraîcheur, vin sur la réserve qui gagne en précision et en largeur. Je fais partie de ceux qui considèrent ce vin trop jeune.

FE 1989
Robe jaune, paraît plus jeune.
Au départ, je préférais nettement ce vin, qui me paraissait plus frais, plus profond, plus ample. En fait, plus charmeur, plus prêt à boire. Très joli vin, mais durera-t-il aussi longtemps que le 90 ?

FE 1983
Robe or.
Nez complexe sur les fruits secs et les fleurs.
Finesse, longueur, complexité en bouche, tout est rassemblé pour en faire une très grande bouteille !

Clos Saint Hune 2001
Nez sur la peau d’orange, les agrumes. Frais et fin. Très réservé, mais est-ce étonnant ?
Grande acidité, qui tend le vin comme un arc. Fines notes de cire et de terpènes. Cristallin est bien le terme qui convient. Vin élégant, sur la réserve. J’aimerais bien goûter un Clos Saint Hune d’une vingtaine d’années pour savoir si ce vin mérite sa réputation de superstar des riesling d’Alsace.

J’ai dû partir précipitamment pour ne pas râter mon train (ce fut d’ailleurs assez compliqué, étant parti un peu tard… mais j’y suis arrivé). Juste le temps de goûter à l’excellente entrée préparée par le cuisinier de l’Alchimiste accompagnée d’un Clos Windsbuhl 2003 de Zind-Humbrecht, profond, riche, pas super complexe et plutôt accessible. Je suis peut-être passé à côté de ce vin, pressé que j’étais. Pour anecdote, le Rangen 2003 de ZH me semblait d’un tout autre niveau, bien plus personnel, à l’amertume incommensurable. Le contexte, certes, était très différent.

Merci aux Gentils Organisateurs pour cette soirée mémorable et aux généreux donateurs (je pense en particulier à un LPVien absent de cette soirée, mais présent par sa générosité). J'ai pris beaucoup de plaisir à participer à ma première soirée LPV : rencontrer de nouveaux LPViens, tous aussi passionnés et sympathiques, et retrouver de "vieilles" connaissances est des plus agréables. Que ceux qui hésitent à franchir le pas soient rassurés : on s'amuse beaucoup, pas de prise de tête et on partage notre passion en toute simplicité. Bravo !

Phil:)
02 Mai 2007 23:13 #10

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Réponse de frank sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Phil,

Je crois bien qu'il s'agissait du même Muenchberg 98 qui c'était goûté effectivement complètement différement : plus tendu, plus "pur" même si une certaine richesse était présente.

A+
Frank

"c'est en sciant que Leonard De Vinci"
03 Mai 2007 08:50 #11

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Frank,

Astrance, mars 2005 :
Alsace Gd Cru Muenchberg – Domaine Ostertag – Riesling 2002 :

- Un vin opulent, beurré et fumé, doté de fruits jaunes mûrs qui, après quelques digressions angevines, nous entraîne vers un pinot gris alsacien !? Le léger sucre résiduel assoit cette hypothèse.
Il est de plus pur, dense et gourmand mais sa nature débonnaire ne colle pas vraiment avec le profil habituellement tranchant des riesling du domaine (et du millésime).


P'titPhilou

Auslese trocken pour Haag ? Oui d'après le taux d'alccol ...
03 Mai 2007 10:07 #12

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Réponse de maclo sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Bonjour à tous,

acceuil très sympathique à l'alchimiste, recommandable tant au niveau de son service, beau ;) et efficace, que de sa cuisine, simple et recherchée.
Il faisait assez chaud ce soir là mais nous étions à l'aise dans la salle de ce bistrot parisien spécialement ouvert pour nous (sous la pression de JP) et aéré par sa double-porte donnant sur la rue.

La qualité globale de cette dégustation fut élevée, une des plus belles que j'ai pu faire.
Moi qui ne connait pas bien ce cépage, j'ai pris beaucoup de plaisir à y tremper mes lèvres et j'ai réalisé que ce sont de vrais vins de gastronomie, à marier avec un poisson, de la volaille, des plats à base de pomme, et certainement plus encore.
Certains peuvent même être servis à l'apéro, sur des rilletes de saumon ou des crevettes roses, plutôt ceux un peu sucrés, miel, que ceux plus minéraux et pétroleux. AMHA B)-

Les 3 premiers vins sont des autrichiens, merci DFried, dont je n'ai pas noté les références, Frank devant nous les envoyer 8-).
Malheureusement pas de grande sensation, les 3 notés AB.

Les 2 allemands qui suivent ma parlent plus.
Le 2005 a un nez floral, sur la verdure, la bouche est pleine, ronde et assez pure. Malheureusement, elle est également un peu chaude et manque de tension ou de complexité pour me séduire. Noté B
Le 2004 a un nez plus discret, sur la fleur et la feuille verte. Léger perlant à l'attaque, puis une bonne minéralité, qui m'est agréable, assez tendu sur des parfum d'agrumes. Un léger sucre résiduel lui donne un coté flatteur qui me fait l'apprécier. Noté B+

6 - Jubilé 2004 Hugel : B+ : Nez sur le miel, au départ assez doux puis l'acidité et l'épice le relèvent et lui conférent une impression plus puissante. La bouche est vive et tendre à la fois, poivrée, possédant une belle matière avec des parfums de mirabelle puis exotique.

7 - Muenchberg 2002 Julien Meyer : AB : Peut être suis-je passé à coté de ce vin mais, qui sans être mauvais, me donna l'impression de boire du cidre, les bulles en moins.

8 - Pfersigberg H 2001 Bruno Schueller : TB : lui aussi à des notes de pommes, mais beaucoup mieux intégré, note de pétrole et de cointreau, également une finesse, une pureté, une tension, une matière qui donne beaucoup de complexité et de plaisir (encore contenu) au vin. on a envie qu'il explose alors qu'il est encore sur la retenue. Un très bon potentiel.

9 - Altenberg 2000 Frédéric Mochel : bouchonné

10 - Sommerberg L31D 1998 Boxler : B+ : Nez fumé, même impression de rillette que les autres, pas engageant. Par contre il faut lui laisser sa chance car la bouche est riche, avec un léger SR, mais une attaque assez vive et un perlant pas trop désagréable (habituellement je n'aime pas ça) lui donnent un coté léger et aérien. En définitive il se boit (hruum, déguste) très bien et je m'en reservirait bien une petite goutte...

11 - Schlossberg cuvée Sainte Catherine 1993 Weinbach : B : Nez discret, bouche avec une belle matière, un goût de pétrole et une impression terreuse en finale (artichaud me souffle mon voisin).

12 - Allemagne 1988 Frits Haag : AB+ : pas de grande sensation, nez évolué, pomme, gigembre, 1 peu creux, bouche portée par acidité et pétrole mais sans grande matière.

13 - Schoenenbourg 1998 Deiss : TB+ : mon top de la soirée, même si je le répète, je suis peut être trop sensible (positivement) au coté sucré. Nez fruité, bouche pleine, grasse et dense avec SR. J'ai noté une touche de chocolat et de parfum exotique. Quel plaisir de le garder en bouche pour chercher à comprendre toute la complexité d'un tel vin. C'est gouleyant, c'est rond, c'est vif, c'est large, ça vous enrobe la bouche :)o Ahhhrrrrg y'en a déjà plus !!!!

14 - Muenchberg 1998 Ostertag : TB : je trouve le nez assez discret, la bouche sur le tilleul, le miel est assez riche. L'attaque est superbe, elle envahit la bouche dans toutes ses dimensions, la plus belle attaque de la soirée, par contre elle retombe trop vite et la finale courte nous laisse sur notre fin.

15/16/17 - Trilogie des FE 90/89/83 de Trimbach : B+/TB/B+ : J'ai préféré le 89, avec son nez un peu exotique, café. La bouche est grasse et complexe. Comme le faisait remarquer NYGiant (I believe) elle part étriquée pour finir large. Très beau vin. Très grand plaisir.

18 - Clos St Hune 2001 : B+ : la bouche est tendue, puissante, sur l'acidité, une impression florale et de minéralité mais manque cruellement de complexité à ce stade. Pas d'émotion, espérons que le temps lui donne une autre dimension.

J'avoue que pour le reste je n'ai pas noté. Le Z-H m'a déçu.
L'arbois 1959 était passé, et l'icewine 2004 trop sucré à mon goût.

Mon tiercé :
Schoenenbourg 1998 Deiss
FE 1989 Trimbach
Pfersigberg H 2001 Bruno Schueller
Muenchberg 1998 Ostertag ex-aequo

Merci à Jean Pierre et Frank,


Mais déguster cet hymen/sous l'arbre d'un paradis chantant
c'est boire de la santé, c'est fortifier ses veines/et rester debout parmi les vivants.
03 Mai 2007 13:38 #13

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Réponse de satristim sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Belle série! Beaux comptes-rendus...
Par solidarité, j'ai bu en famille un Muenchberg d'Ostertag 2004 que j'ai trouvé équilibré, tendu, fruité (juste ce qu'il faut de SR) et un finale de bon aloi (qui me semble plus longue que celle du 98).
A la prochaine rencontre.
Cordialement
Frédéric
03 Mai 2007 17:22 #14

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

frank écrivait:
> Je crois bien qu'il s'agissait du même Muenchberg
> 98 qui c'était goûté effectivement complètement
> différement : plus tendu, plus "pur" même si une
> certaine richesse était présente.
>

Frank, nous avions en fait goûté Muenchberg 97 et Heissenberg 98. J'ai retrouvé mes notes (soirée du 7 mars 2003) :

Riesling GC "Muenchberg" 1997 d'OSTERTAG
terroir 3 gréso-volcanique - 8 gr SR –

On passe à un niveau nettement supérieur avec ce vin, qui fut le préféré de la soirée. Nez complexe, pur ; bouche vive dotée d’une matière superlative, très fine. Longue finale subtile et aérienne. Excellent rapport Q/P à 20 € (prop.)

Riesling "Heissenberg" 1998 OSTERTAG
- 13 gr SR –

Ce n’est pas un grand cru, mais ce vin nous a permis d’étudier l’influence de l’élevage sur le riesling : léger alcool au nez, avec des notes boisées, belles mais pas encore intégrées. Robe plus dorée que le précédent. Beau potentiel, encore légèrement dissocié, le vin se démarque des autres par son élevage. Perso, je me suis laissé séduire.


Phil
03 Mai 2007 18:42 #15

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Réponse de frank sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Effectivement, Phil, joli souvenir

Mes notes mentionnent néanmoins le millésime 98 pour les 2 cuvées. Je n'ai jamais eu de Muenchberg 97 sec du domaine. Par contre il y avait Geiberg 97 de Kienstler et Pfersigberg 97 de Schueller.

A+
Frank

"c'est en sciant que Leonard De Vinci"
03 Mai 2007 19:00 #16

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Faudra demander à notre monsieur loyal à nous ;) (Didier, si tu nous lis)

Y'avait aussi Frédéric-Emile 97 (légèrement bouchonné), un Kitterlé 1995 de Schlumberger (acidité prononcée), le Bruderthal 97 de Neumeyer (pas mal quoique un peu lourd en finale), l'Altenberg 99 de Mochel qui n'était pas trop à son avantage, un Schlossberg 2000 de Weinbach (acidité magistrale, mais vin assez compliqué à cerner et un peu étriqué) et Brand 88 de ZH (bon, mais manquant de complexité et surtout une finale étonnament fuyante). Bref, une belle soirée où les vins d'Ostertag avaient brillé.

Le riesling est décidément un bien joli cépage et l'Alasce une bien belle région quand les vignerons sont bons.(tu)
Comme avec le chenin kwoua ! ;)

Phil
03 Mai 2007 19:50 #17

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Pas beaucoup le temps de poster des CR actuellement .Juste quelques impressions:

1)Un vin au dessus des autres dans l'état actuel des choses:Bruno Schuller 2001.
Agréable au nez comme en bouche: finesse, élégance,fraicheur, équilibre, typicité, longueur......et d'une buvabilité extrême !

2)Quelques très beaux vins:
FE Trimbach 1983 d'une jeunesse étonnante
Deiss 1998 riche ample,complexe
Muenchberg 2002 Julien Meyer atypique,mais superbe matière en bouche et grande longueur

3)Un tout petit cran au dessous:
FE Trimbach 1989
Weinbach Schlossberg 1993
Hugel Jubilée 2004

4)Un vin aux abonnés absents,ni bon ni mauvais, neutre, transparent:
Clos Ste Hune 2001 : méconnaissable par rapport à un 2000, guère plus vieux mais autrement impressionnant, bu il y a quelques mois.
On pourrait en dire presque autant pour FE 1990
04 Mai 2007 17:49 #18

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Réponse de pep sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

Vu le prix, je n'oserais ouvrir un CSH si jeune. Pour avoir bu 2 fois le 1990 depuis 2005, je puis attester que l'attente en vaut largement la peine!

Cordialement,

Philippe
04 Mai 2007 22:29 #19

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Réponse de 20sang sur le sujet Re: Le Cercle LPV PARIS : Les Rieslings

ravi de voir que le riesling vous a emballé, que mes "chouchous" s'en sortent plus que bien, et que les variations d'appréciation montrent bien la plasticité extrême de ce cépage et sa grande variété d'expressions (et donc forcément on apprécie plus un style ou un autre)

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
09 Mai 2007 18:26 #20

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