Comme tous les ans, la RVF nous sort son guide des millésimes en format poche.
Je me permets de souligner ici quelques points qui ne manqueront sans doute pas de provoquer la discussion au sujet de la qualité des millésimes en Alsace.
En effet, on constate que 2000(****) est considéré comme supérieur à 2001 (***/*), même si on souligne la "grande densité des rieslings" en 2001 ; 1996(****) est considéré comme un millésime à "belle structure acide" et de très grande garde ; 2002 (**) est considéré comme inférieur à 2003 (***), même s'il y a "de beaux rieslings". 2004 (***) est quant à lui au niveau de 2003. A mon avis, Vincent ne va pas être d'accord...
Pour être honnête, il faut cependant signaler qu'en 2003, on signale comme points forts le pinot noir, le gewurztraminer et le muscat, tandis qu'en 2001, 2002 et 2004, c'est le riesling qui est à la fête. Il ne serait donc pas étonnant que les buveurs quasi exclusifs de riesling optent pour une autre hiérarchie des millésimes.
la mienne et qui n'engage que moi (et évidemment "mon" Alsace c'est riesling ... et les autres. Et Sylvaner aussi, l'autre grand cépage Rhénan)
2001 (riesling d'abord)
1995 (riesling d'abord)
2004 (sauf gew le plus souvent dilué), 1998 (riesling d'abord et SGN) et 2002 (presque exclusivement riesling et sylvaner, les autres ont trinqué)
2000
1999 et 1996 (PG)
2003 (+ en PN) et 1997 (+ en Gew)
mais évidemment c'est beaucoup trop schématique et c'est d'ailleurs illusoire de vouloir noter les millésimes avec 7 cépages différents et la plus grande diversité de terroirs unique au monde sur une si petite surface). Je suis certain qu'à Bordeaux il y a au moins quatre classements différents : Sauternes et liquoruex, rive droite, rive gauche et blancs secs.
Donc il faudrait noter les années en Alsace avec une note riesling et Sylvaner (souvent proches), autres cépages blancs, Pinot noirs et les liquoreux. Vraiment le minimum pour être sérieux.
2005 il est encore un peu tôt, les meilleurs fermentent encore ou s'affinent par l'élevage.
pour 1996 la RVF a du mal à admettre ses erreurs, et continuera par exemple à dire que les blancs 1996 en Bourgogne sont géniaux quand nombre d'autres medias sont d'un autre avis.
Si pour eux l'acide malique des rieslings 1996 qui ravage gentiment l'oesophage et l'estomac est "belle" tant mieux. Les pinots gris sont superbes.
«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
Pour l'instant je crois que 2005 est une réussite "universelle" (ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps).
Si les vignerons sont contents de leurs Gew 2005 c'est parce que ce cépage était "la victime" de 2004. Donc après une année médiocre on etst content de retrouver un haut niveau.
Les pinots noirs sont très réussis (presque la "concentration" de 2003 mais avec la finesse et l'élégance quimanquait en 2003), les rieslings, sylvaners et tutti quanti... 2005 c'est comme dans le cochon, tout est bon.
«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»