j = (bbb)

Jmm

Luc,

J'ai remarqué, non seulement dans l'interview de Mark Squires, que les critiques américains mettaient systématiquement en retrait la notion de terroir, ce n'est pas mon avis . Je pense avoir le droit de m'exprimer sans me faire taxer d'antiaméricanisme ( ce que je ne pratique pas).

Quant aux propos provocateurs de Michel Bettane que vous citez; il dit exactement le contraire dans le n°4 hors série " les 1000 plus grands vins ",paragraphe: " quels sont les vignobles qui ont le mieux réussi en 2002.

Pour terminer sachez que le manichéisme n'est pas ma tasse de thé.

Ma phrase

Le pragmatisme ou l'étroitesse d'esprit des Américains.

Etait une boutade en réponse à  Daniel S " On reconnaît bien dans cette interview le réalisme "

Je vois que mon humour n'est compris par presque personne. Et que vous ne voyez pas l'étroitesse dans ce qu'on appelle communément le réalisme américain.

Je constate que martinezjmm est du même avis que moi et l'exprime d'une façon plus développée et plus soft, mais chacun son style.

J'aime bien vos interviews mais je ne vois pas l'intérêt de tenir uniquement des propos consensuels.

Ma phrase

Gonfler le mec de nier l'existence des terroirs. Dans autres disciplines, on appelle cela du révisionnisme.

marque mon désaccord total avec sa position. Et que pour moi, nier l'influence du sol sur la plante est une ineptie.

Je ne comprends pas pourquoi certains extrapolent mes propos et se sentent agresser.

Robby,

absolument pas. La discussion est ouverte. Tout le monde peut s'exprimer. Je n'interviens qu'en simple utilisateur de ce forum. Mon avis ne vaut pas plus que celui d'un autre. Je trouve au contraire ce débat et son ton plutôt pas mal. Attention à  ne pas voir de l'agression là  où il n'y en a pas.

Ceux qui font du terroir une religion sont trop réducteurs et ne comprennent pas un certain nombre de choses de base (je ne vise personne en particulier ici, mais pense plutôt à  des poujadistes du vin qui ne connaissent pas d'autres pays).

OUI La vérité, c'est dans le verre.

La formule est bien trouvée.

Le terroir est un élement parmi d'autres.

Ce qui compte, c'est avant tout la qualité.
Le sol, je m'en fous quand je bois un bon verre de vin.

Meilleures salutations,
Alex R.

A tous,

quand on en vient à  parler du ton des uns et des autres, c'est que déjà  ça a dérapé. Il faut que nous soyons capables d'entendre les arguments sans se sentir agressés. Il faut que nous soyons capable de donner des arguments sans blesser.
Je sais bien que c'est la passion qui anime chacun d'entre nous et qui finalement nous unit. Donc je crois que nous pouvons recenter ce débat. Si nous ne le pouvons pas, nous y mettrons fin puisqu'il n'aura pas atteint son but.

Bonjour,

je voudrais savoir si certains d'entre vous ont déjà  goûté à  des vins produits à  partir de vignes hors sol. Si oui, qu'en pensez-vous?

Cordialement,

Message edité (11-12-2003 19:09)

Est-ce que la qualité du sol détermine votre choix de pommes de terre et de carottes ?

Alex R.
(terroir, d'accord, mais ce n'est qu'une partie de l'ensemble)

Et les huîtres ? (aaa)

Amitiés,
M@nuel.

A la question d'Alex, je répondrais : oui, car les pommes de terre de Noirmoutier comptent parmi les meilleures qui soient. Et je ne parle même pas de celles de Haute-Saône! Peut-être que cela ne vient pas de la terre mais du savoir-faire du vigneron...euh pardon, du patateron, voire les deux si le producteur a favorisé le développement d'un certain sous-sol en adéquation avec son tubercule.(bbb)

A la question de Manuel, je ne répondrai pas, il serait bien trop content! Et pourtant il y en aurait à  dire, sur les différents terroirs (merroirs?) à  huîtres!

Olif

A la question de Manuel, je ne répondrai pas ...

Oooooh .....(ccc)(jjj)

Amitiés,
M@nuel. (aaa)

Olif,

Vous écrivez:

>A la question d'Alex, je répondrais : oui, car les pommes de terre de >Noirmoutier comptent parmi les meilleures qui soient

D'accord, mais cela me semble un faux bon exemple puisque les pommes de terre de Noirmoutier représentent un pourcentage infime de la production nationale...

Combien de personnes achètent leur pommes de terre selon l'origine ?

Comparez:

- le coût de 5 kilos de pommes de terre lambda et 5 kilos de pommes de terre Noirmoutier
- le coût d'un Bordeaux ou un Bordeaux Supérieur et le coût d'un Château Latour.

On se rend vite compte que les achats de grands vins sont sur un registre autre que la logique.
Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, SVP.
Car j'en ai des grands vins dans ma cave !
Mais, je sais fort bien que je ne suis pas raisonnable quand je les achète (bbb). Il ne sont certainement pas d'un bon rapport qualité/prix. On achète un rêve. C'est le vin maîtresse à  ce moment là . On va vers sa perdition...

Terroir, terroir, terroir, combien de bêtises ont été dites en ton nom ?!
Parler terroir quand on évoque Cheval Blanc me semble nécessaire.
Mais se cacher derrière cette idée pour dire que les vins français sont uniques et meilleures que les autres (je ne pense à  personne sur LPDV en disant cela !) me rappelle le Général Custer... et la ligne Maginot.
Ah, j'ai failli oublier l'autruche !!!

Le marché est bien évidemment mondial.
Et les mauvais vins AOC (car Dieu c'est, ce n'est pas ce qui manque !!!) ainsi qu'un système de noms impossible a appréhender par le consommateur moyen sont un lourd boulet à  traîner.

Terroir ? Oui ça compte. Mais c'est un cadeau empoisonné aussi...

Meilleures salutations,
Alex R.

Décidément, cette définition du terroir n'a pas fini de faire couler beaucoup d'encre! On m'a reproché ma légèreté à  évoquer les patates et les huîtres, mais ce n'est finalement pas aussi anodin que ça!

Alex, loin de moi l'idée de vous faire dire des choses que vous ne pensez pas ou n'avez pas envie de dire! On peut être aussi exigeant sur le choix de ses pommes de terre que sur celle de son vin, même si la comparaison peut paraître osée, et je fais partie de ces gens-là  car il n'y a rien de pire qu'une mauvaise pomme de terre si ce n'est un mauvais vin.

Le terroir, c'est un peu comme une charade à  tiroirs, il y a plein d'entrées et on peut voir les choses de multiples façons, je suis de plus en plus convaincu qu'il n'y a pas de vérité unique. Que l'on inclue dans cette notion le travail de l'homme à  la vigne, qui va modifier les rapports de cette vigne avec son sous-sol géologique, ou pas, on ne peut nier l'existence de cette entité en temps qu'élément nourricier de la vigne et du raisin, qui va permettre l'expression optimale de tel ou tel cépage à  tel ou tel endroit! En France comme en Australie ou en Californie!

Le terroir est donc une nécessité pour tous.
La force de la France, c'est d'avoir des terroirs "historiques", sa faiblesse, c'est de vivre sur ses acquis.
La faiblesse du Nouveau-Monde, c'est son complexe par rapport à  l'histoire, sa force, c'est de regarder devant sans autre préoccupation.

On peut écrire de nouvelles pages du livre sans forcément déchirer les autres!

Olif

Comme tu le soulignes si bien Olif, la discussion sur le terroir me parait sans fin, bien qu'interessante.

Mais n'y a-t-il pas d'autres parties de l'interview qui vous fassent reagir ?

Je trouve personnellement que la difference entre un amateur pointu (style Luc ou Olif (bbb)) et un critique professionel n'est pas aussi grande que veut le croire Mark Squires. A en lire les CR, nous prenons tout autant de soin a creer un environnment propice a une degustation objective. Et LPV doit rassembler autant de souvenirs de degustations que la memoire de beaucoup de critiques ....

Cela m'a aussi surpris en lisant qu'il etait rare que des vignerons "maquillent" leur vin pour plaire aux critiques (RP en tete). Politique de l'autruche ou sommes-nous, amateurs tres critiques a ce sujet, trop influences par le desir du scandale ou de l'incroyable ?

Oui...
Concernant son opinion sur l'ajout éventuel d'acide tartrique sur le millésime 2003, j'ai réagi (comme jmm, je crois) à  la phrase :
"...Pouvez-vous le différencier à  d'autres (ndt: vins) dans une dégustation à  l'aveugle ? Si ce n'est pas le cas, qui se soucie de savoir comment nous sommes arrivés de la terre au verre? " m'a un peu étonné de la part d'un critique pro.

Que ma femme ne se soucie pas des détails techniques de sa 205, je peux l'admettre et le comprendre. Mais je serai fort surpris qu'on mette une voiture de collection entre les mains d'un garagiste, sans qu'il aille soulever le capot par curiosité..!

Les ricains ont d'ailleurs un peu la même approche avec les OGM, vous trouvez pas ?

Vroum..
Alain

Ah!!!! Parce que la 205 est une voiture de collection?

Je file d'un pas alerte chez Christies faire expertiser la mienne!

(aaa)

Vroum... again

euh...
(aaa)

ouis, pas terrible la tournure de phrase... Mais je voulais pas citer de marque sans être sponsorisé !

Allez, enlève ton masque Jacques Calvet, on t'a reconnu!

(aaa)

Puis-je revenir sur la notion de terroir ? Certains se font sentir, et bien sentir dans le verre...
Lors de l'examen de fin d'année, je me suis "plantée" en beauté, mais j'ai quand même déterminé qu'un des vins (servis 100% à  l'aveugle, pas la moindre information) avait "un goût de crasse de fer". Bingo ! C'était bien le cas, ça m'a rapporté un point...
Je crois aussi que ce sont les marnes bleues qui donnent leur goût particulier aux vins du Jura, et un riesling de terroir schisteux est différent d'un riesling poussé sur sol calcaire ou volcanique, tout le monde sait ça...
alors pourquoi vouloir à  tout prix nier l'influence du sol et du sous-sol dans lequel pousse la vigne ?
En fait, dans le résultat (le vin dans mon verre) tout le monde a sa part : le sol, le sous-sol, l'adéquation du cépage et du terroir, la vigne, celui qui la cultive et celui qui élève le vin (c'est parfois le même). Jusqu'aux levures, qui varient d'une cave à  l'autre... et qui apportent leur "grain de sel"!(aaa)

Bonnes fêtes à  tous.
Eliane

Eliane,

Personne ici ne niera l'importance du terroir.

Mais, dans bien des cas, c'est l'arbre qui cache la forêt.

Pour commencer, il y a les bons terroirs... et les autres.
Dire "Un vin de terroir" n'est donc pas, en soi, un éloge.

Une appréciation qu'on entend fréquemment c'est "il est très typé".
Mais, ce n'est pas, non plus, à  mon avis, une remarque qualitative.

Car, je préfère de loin boire un vin délicieux à  un vin typé.

Meilleures salutations,
Alex R.

Alex,

Vous écrivez : "il y a les bons terroirs... et les autres."

Entendons-nous : qu'est-ce pour vous qu'un "bon terroir" ? Et un mauvais ? Le goût de crasse de fer que j'avais décelé a déplu à  certains, cela fait-il du sol sur lequel a poussé la vigne un "mauvais terroir" ?

Je sais que ce terme est souvent employé à  tort et à  travers par des gens qui n'y connaissent pas grand'chose; cependant cette notion garde pour moi toute son importance.

Amicalement,
Eliane

Eliane,

Dire qu'un vin a "un goût de terroir" est, à  mon sens, relativement péjoratif.
Les professionnels font la moue en disant "ça terroite" quand un mauvais goût est donné par le sol.

Vous dites que le "terroir garde toute son importance".
Pour moi, c'est un facteur parmi d'autres.

Faisons la part des choses: le terroir de Château Cheval Blanc est béni des dieux. Mais la notion perd beaucoup de sa valeur dans l'assemblage qu'achète la plupart des gens.

La carte "terroir" n'est pas forcément la bonne à  jouer pour les appellations françaises de base, et elle rebute plus d'un consommateur.

Meilleures salutations,
Alex R.

Alex tu dis : " je préfère de loin boire un vin délicieux à  un vin typé."

Et un vin délicieux et typé , des fois non ça te tente pas...

(bbb)

Bon mais le problème n'est pas là , le problème , comme la recentrer Winemega-Alain est le suivant: tu trouves le vin délicieux, typé ou pas d'ailleurs, et après, est ce que tu te moques de savoir d'où il vient , comment il a été conçu, pourquoi celui- là  est délicieux ? Te poses-tu ce genre de questions parfois?Ou qu'importe ce qui compte c'est le verre et uniquement le verre.

Comme je l'avais dit sur MV il y a bien longtemps, si jamais un jour quelqu'un se retrouve sur une île déserte et qu'il trouve une vieille bouteille sans étiquette. Qu'il la déguste et qu'elle se révèle être une fantastique bouteille, ne manquera-t-il pas quelque chose au dégustateur? Oui, je sais mais je parle pas de ça.....
Oui, à  coup sûr, il lui manquera quand même le manque d'information sur les origines de la bouteilles. L'envie d'en savir plus sera présente, à  moins d'être revenu à  l'état primitif plus vite que prévu, mais à  ce compte là , boirait-il du vin?
Je persiste à  dire que certains points de Mark Squires sont de ce point de vu un peu inquiétant.
Ces points d'ailleurs sont peut-être grossis par certains d'entre nous dont moi, il y a un effet loupe mais dans sa fonction , il doit s'y attendre.

Jmm

Comme disent les anglo-saxons; My 02 cents!

Saviez-vous que les 1,5 hectares de Valandraud (à  l'origine, avant que Thunevin n'aggrandisse sa propriété) étaient situés sur un terroir plus que moyen, médiocre même, sablonneux? Aujourd'hui, c'est peut être le seul garagiste auquel les experts prédisent un potentiel au vieillissement.

Le post de Jmm m'a rappelé un souvenir datant d'il y a quelques années. Nous avons dégusté avec un ami une bouteille qu'il avait récupéré dans un lot d'une vente aux enchères. C'était un liquoreux. L'étiquette avait disparu. Il n'y avait aucune inscription particulière sur le bouchon, si ce n'est le millésime - 1955. Nous l'avons ouvert. De l'or liquide coule dans les verres. Le nez était un mélange de mangue, de poire avec de la cannelle. La bouche était bien équilibrée, le doux étant contrebalancé par une légère acidité qui conférait au final une délicieuse fraîcheur. Longue bouche d'où se dégageait une merveilleuse impression confite en rétro-olfaction.

Nous n'avons jamais su ce que c'était. Peut-être un Sauternes - ou un Montbazillac d'après la forme de la bouteille.. Aujoud'hui, j'en reste frustré, un peu comme la présence d'une femme superbe, croisée dans une allée, qu'on admire et suit quelques secondes, enivré par son parfum, mais qu'on n'ose aborder avant qu'elle disparaisse furtivement dans un taxi au coin de la rue... frustré car je sais que je ne le reverrai jamais!

A.

Alain,

L'effet "Impulse"!!!! J'en ai les larmes aux yeux!!!!

...(snif)...je peux pas signer...(snif)...

(aaa)

...depuis mon retrait de PSA, je m'essaie au genre littéraire.

On m'a dit que mon style ressemblait à  une 306 TDi...(?)
Je considère donc "l'effet impulse" comme une promotion!

J. Calvet.

Jmm,

>Alex tu dis : " je préfère de loin boire un vin délicieux à  un vin typé."
>
>Et un vin délicieux et typé , des fois non ça te tente pas...

Si, si, et je ne crache pas dessus !!!

>Comme je l'avais dit sur MV il y a bien longtemps, si jamais un jour >quelqu'un se retrouve sur une île déserte et qu'il trouve une vieille >bouteille sans étiquette. Qu'il la déguste et qu'elle se révèle être une >fantastique bouteille, ne manquera-t-il pas quelque chose au >dégustateur? Oui, je sais mais je parle pas de ça.....

;-))))))))))

>Oui, à  coup sûr, il lui manquera quand même le manque d'information sur >les origines de la bouteilles. L'envie d'en savir plus sera présente, à  >moins d'être revenu à  l'état primitif plus vite que prévu, mais à  ce compte >là , boirait-il du vin?

De toute évidence, Alain partage votre point de vue.

Plus je veillis (j'ai 50 ans), curieusement, plus je "vis pour l'instant".
C'est à  dire, un bon dîner avec une table bien mise et de belles femmes, des disucssions spirituelles et/ou marrantes, de bons vins... j'arrive au stade ou j'apprécie plus que je n'analyse.
Je suis capable de boire un grand vin en me disant- "je ne goûterai plus jamais ce vin, mais je m'en fous. C'est diablement bon maintenant, et je saisis ce moment de plaisir intensément".

La bouteille avec l'étiquette manquante, ne serait-ce que comme une belle femme dont on ignore le nom, avec qui on fait l'amour, et qu'on ne revois plus jamais après, mais dont on garde un souvenir délicieux ?

De plus, je ne compte pas renouveler mes achats de chaque bonne bouteille que je bois - et les paramètres du vin changent, bien entendu, avec chaque millésime...

Le vin (même fin), c'est de l'éphémère.

Oui, Jmm et Alain, j'aime, j'adore les "vins de terroir".
Mais ce mot a aussi des connotations achaàŽques qui me dérangent.

Meilleures salutations,
Alex R.

Alex...bonne réponse (bbb)

Au fait, est-ce que c'est parce que tu ne la reverras plus que tu en garderas un bon souvenir? (aaa)

Des fois il m'arrive d'imaginer que toutes les étiquettes de ma cave soient pourries et iliisibles.
Quelle grande dégustation semi-aveugle, je ne pourrais pas m'empêcher d'essayer de deviner de quel vin il s'agit, ce serait un drôle de jeu!

Jmm