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Révolution ?

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Révolution ? a été créé par Guest

Je reprends la conclusion de Thierry Debaisieux :

'J'ai bu ce soir un Talbot 94.

Franchement, j'ai plus de plaisir avec une cuvée réservée de La Voulte - Gasparets à  6,90 E qu'avec ce Talbot 94... Mais cet avis n'engage que moi.'

Je vois cette conclusion sonne comme un coup de coeur induit par une ' déception' (anticipée) , un pavé dans la marre à  bien y réfléchir!

Moi et autour de moi ( j'habite dans le sud ) , et de plus en plus, on se persuade du peu d'intérêt des grands bordeaux dont la noblesse n'aboutit jamais, des bouteilles qui stagnent dans une qualité qui reste virtuelle.
Force est de constater que la mauvaise qualité de pas mal de millésimes bordelais y est pour beaucoup.
Force est de constater que la qualité des vins du sud y est pour beaucoup.

Alors je me pose simplement cette question:

Une fois que la qualité des vins du sud sera bien intégrée dans l'esprit des gens ( en masse ) .
Une fois que l'on aura compris que l'intellectualisation des mauvais millésimes dans le bordelais , qui amène à  l'acceptation de ces mêmes millésimes, est loin d'être la meilleure réponse.
Alors là , quel sera l'avenir de ces grands bordeaux dans ce contexte?

Quand on voit la comparaison effectuée entre les bordeaux et les bourgognes , aujourd'hui: peu de bonne bouteille en bourgogne avec des bouteilles souvent trop acides.

Verra-t-on un jour une comparaison entre les languedocs ( par exemple ) et les bordeaux : trop peu de bonnes années dans le bordelais avec des bouteilles souvent trop portée sur une verdeur dérangeante?

Une des premières grandes réponses, de la part des producteurs bordelais, est à  mon avis une sélection parfois draconienne.
Une autre réponse sera peut-être le réchauffement de la planète.

Bref Bordeaux peut-il perdre sa suprématie en France et dans le monde relativement rapidement.
Statistiquement, est-ce que les grandes bouteilles des grandes millésimes peuvent - elles rattraper l'image désatreuse ( vu les prix ) des mauvaises bouteilles
Cela va t-il suffire ?

Je précise que je m'interroge car j'entends de plus en plus de personnes qui aussi s'interrogent.

Jmm
10 Nov 2003 22:51 #1

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Révolution ?

La question mérite d'être posée. En tout cas, ce qui est certain, c'est que l'écart qualitatif diminue entre Bordeaux / Bourgogne et les autres régions dites périphériques - mais le sont-elles encore? - Languedoc et CDR en tête.

Cependant, je relativiserai tes propos: "..trop peu de bonnes années dans le bordelais avec des bouteilles souvent trop portées sur une verdeur dérangeante?".
Je pense que ça fait presque 10 ans qu'on a des vins à  Bordeaux qui s'échelonnent entre le très bon et le somptueux. En fait, la paire 91-92 constitue les derniers millésimes détestables à  Bordeaux. 93-94 n'atteignent pas des sommêts, mais on peut y trouver son beurre. Depuis lors, pour autant qu'on ait pris le temps de faire correctement son marché, on prend vraiment beaucoup de plaisir avec les derniers millésimes Bordelais! Egalement à  Bordeaux, et bien qu'il y ait encore quelques montons noirs, je pense qu'un gros effort qualitatif a pu être constaté sur une grande partie des appellations d'Aquitaine.

Enfin, s'il est indéniable que les régions dites périphériques sont en progrès, ses dignes représentants ont malheureusement encore tendance à  se limiter à  quelques poignées d'excellents producteurs, souvent très novateurs, mais dont la qualité et la notoriété naissante se paie de plus en plus cher en magasin. En dehors de ces stars montantes, il y a encore beaucoup trop de "pinardiers" pour mon goût... Mais bon... Rome ne s'est pas faite en 3 jours!

Périphériquement vôtre,
Alain
11 Nov 2003 08:57 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Révolution ?

Quelle différence qualitative qui s'amenuise entre Bordeaux et Bourgogne ?

La Bourgogne reste toujours en tête je ne vois pas la qualité (la sincérité surtout) des Bordeaux augmenter pour les rattraper… pour concurrencer le Nouveau Monde avec des osmoseurs et Cie : oui ! (bbb)(bbb)(bbb)
11 Nov 2003 11:27 #3

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Révolution ?

Jmm,

Je viens de boire ce midi un Léoville - Barton 94.
Ce qui est vrai avec Talbot 94, ne l'est pas pour cette bouteille:
je la préfère à  la Cuvée réservée de La Voulte-Gasparets (bbb)

Cependant, je te rejoins en grande partie dans ta démarche.
Dans des années comme 87, 91, 92, 93, 94 et 97, faut-il acheter du Bordeaux ou se tourner vers d'autres vignobles?

Il y a bien quelques bonnes exceptions, comme Cos d'Estournel 91, qui est pour moi, le plus bel exemple de réussite en petite année, mais les déceptions sont nombreuses.

Dans ces années dites "moyennes" ou "bonnes" à  Bordeaux et que je qualifie de "petites" ou "mauvaises", j'achète ailleurs: Rhône, Languedoc...

Cela a fini par modifier mes habitudes de consommation:
- mes goûts ont changé et mon vin du soir est devenu le Corbières ou le Costières de Nîmes.
-je fais plus facilement des folies pour une cuvée rare du Rhône que pour un grand Bordeaux.

Mais je suis toujours ému face à  un Grand Bordeaux ( Grande Réussite d'une Grande Année...)

Amitiés,
Thierry
11 Nov 2003 15:38 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Révolution ?

Et les CDP en 2002 y'aura pas de quoi dépenser des fortunes pour en mettre en cave… le phénomène n'est pas que bordelais !

Des petites années il y'en a partout… il en faut même, pour se rendre compte de la valeur des autres !!

En alsace c'est différent c'est bien tous les ans depuis au moins 15 ans… toujours un cépage réussi … une année à  "secs" … ou une année à  passerillage … ou une année à  botrytis etc (aaa)(aaa)(aaa)
11 Nov 2003 16:00 #5

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Révolution ?

Vincent,

La petite différence tient, à  mon avis, au fait que le négoce bordelais ne parle jamais de "mauvaises années".
Elles sont, au minimum, "bonnes" ou "moyennes"...

Cordialement,
Thierry
11 Nov 2003 16:06 #6

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Révolution ?

vincent,
ma ponctuation était peut-être mal placée.
Je mettais ensemble Bourgogne et Bordeaux comme les références historiques, bien que très différentes l'une de l'autre, par rapport aux régions dites périphériques comme Languedoc, Minervois, Rhône etc... Il y a encore 10 ans, la vue même d'un vin du Minervois me donnait mal à  la tête..!

Bien sûr qu'il faut essayer de diversifier ses achats, surtout si la région que l'on préfère connaît une "petite" année! D'ailleurs, c'est toujours quelque part dans le monde, une grande année. 1997 par exemple était extraordinaire en Australie ou en Californie. Pourquoi alors ne pas s'intéresser à  ces vins en délaissant (momentanément?) les Girondains ou les Bourguignons? Il ne faut pas être sectaire...

La cave de mon père tournait avec 5 vins qu'il appréciait et dont il renouvelait les achats chaque année (1 Bourgogne, 1 Bordeaux, 1 rosé de Provence, 1 Entre-deux-Mers et un blanc sec suisse). Le problème est qu'il finissait par avoir autant de bouteilles qui finissaient à  l'évier, que de bouteilles dont le souvenir ému du repas dominical me font encore rêver aujourd'hui. Pourquoi? parce qu'à  l'époque, il n'existait que très peu d'informations (journaux, guides, forums etc..) qui permettaient d'ouvrir son esprit à  la découverte d'horizons nouveaux. Par conséquent, mon père achetait le vin, indistinctement de la qualité du millésime (dont il n'était que rarement mis au courant). C'était devenu comme de payer chaque année la facture du fioul pour le chauffage... une habitude pour laquelle on ne se posait plus de questions.

La large diffusion de l'information ainsi que la démythification du vin lui a certainement rendu le meilleur des services, en forcant le plus grand nombre à  améliorer sensiblement la qualité, sous peine de disparaître.

Bon, j'arrête là  car j'ai un peu l'impression d'enfoncer des portes ouvertes...

Alain
11 Nov 2003 17:24 #7

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