Un CR de vins qu'on ne pourra jamais se payer vous intéresse-t-il ?
On a a chaque fois le droit dans les revues spécialisées à des CR de verticales de Lafite et autres Romanée Conti ou horizontales d'Hermitage 61 et je n'arrive pas à m'y intéresser. Docteur... suis-je normal ??
Tout à fait d'accord avec M@nuel ! C'est ce qu'on appelle "boire par procuration" (aaa) !
Je lis avec plaisir les CR des pros sur les grands vins mais avec encore plus de plaisir les impressions des passionnés. Ces derniers, en plus de la description "technique" du vin, nous font souvent part de l'émotion qui a accompagné cette dégustation. C'est à chaque fois un beau moment de partage, un peu comme si on y était nous aussi !
Je sais que dans ma vie j'aurais l'occasion de boire quelques grands vins alors lire de tels récits me mettent en condition !
Eric Reppert After me. Ne pas pouvoir "se payer" de grands vins est une illusion.
Se payer. Le champ sémantique de l'expression va jusqu'à "se faire"; l'élément économique disparait.
Pourquoi penser qu'il y a des vins que l'on ne peux se payer. Je me suis lancé dans la dégustation de grands vins il y a moins de dix ans,et vous assure qu'un panaché de bon vouloir et d'occasions saisies m'a permis de tester nombre de grands vins et de millésimes anciens. Certes je consacre beaucoup d'argent à l'achat, mais la plupart des grands vins que j'ai bu je ne les ai pas payés. Tout amateur de vin, s'il a la volonté de progresser, peut accéder aux plus grands vins, même s'il n'est pas Rothschild.
Le capitalisme a de nombreux avantages à vous de savoir les exploiter.
J'ai dégusté à deux occasions des Petrus. Je n'ai jamais acheté de Petrus... La plà¼part des "grands" vins que j'ai dégusté, l'ont été lors de dégustations du club énophile dont je suis membre depuis qq. 20 ans, lors de visites chez le vigneron. C'est tout à fait vrai que mes achats en vin sont dominés par un souci de recherche du bon rapport qualité/prix, et rarement je paie plus de 20 euros (ma fourchette, c'est plûtot les 10-15!). Et quand je suis en possession, en ma cave, de grands vins, il m'est arrivé (une seule fois!) de les mettre aux enchères à Munich (€350 la bouteille pour 4 bouteilles de Hermitage La Chapelle 1978 Jaboulet, acheté 11-12 euros...)
Je ne suis pas assez grand "fanatique" amateur de vin pour activement aller en chasse des grandes dégustations: c'est assez occasionnel, de déguster un "grand" vin, mais je ne doute pas un instant qu'il y a moyen de boire les meilleurs vins au monde en étant vraiment actif dans les cercles de dégustateurs amateur!
Une chose est fondamentale: Se dire que que le plus beau souvenir que l'on est vécu en dégustant un vin ne se situe pas tout en haut de l'échelle du possible.
Se dire qu'il y a toujours mieux constitue un moteur. La variété est intéressante mais il y a aussi la quête du grand frisson qui nous pousse à y croire.
Les lectures des comptes rendus de grands vins alimentent sans cesse l'envie d'aller chercher tout en haut. Cela donne de l'épaisseur à cette quête.
Et, je pense qu'il s'agit moins de moyen que de patience!