Bonjour,
Ma première grande émotion gustative, je la dois à mon père, grand amateur de bourgogne, notamment de Meursault et de Volnay, qui un printemps alors que j'avais 15 ans, m'a fait découvrir in situ les vins du truculent François Gaunoux dans ses caves à Meursault.
J'ai le souvenir éblouissant du Meursault Goutte d'Or, à la robe qui portait bien son nom, ses arômes intenses de beurre frais et de noisette et ce gras incomparable. Depuis, cela a toujours été pour moi un critère gustatif de qualité, ce qui fait que je recherche souvent l'ampleur et le gras dans les blancs de bourgogne...de ce fait le Meursault reste mon blanc bourguignon de prédilection.
J'ai aussi le souvenir des arômes de cassis des Pommard Grands Epenots et Rugiens, et ce velouté magique associé à un corps parfait... j'ai eu beaucoup de mal depuis à retrouver pareilles émotions avec les rouges de Bourgogne, sauf sur un Clos de La Roche du domaine Amiot.
Plus tard, j'ai eu la chance, grace à un oncle qui connaissait un collectionneur de grands Bordeaux, de déguster, à l'improviste d'une visite d'amitié, un Château Certan de May 1981, comme ça sur le comptoir, sans accompagnement, pour le plaisir. J'avais alors dix huit ans, et ce vin merveilleux restera pour moi comme le plus grand Pomerol (et vin rouge) dégusté.
Encore plus tard, sur mes vingt ans, j'ai eu la chance d'être reçu par Monsieur Mellier régisseur du château d'Yquem, dans sa propriété du château Raymond Lafon. il n'avait, bin entendu, rien à vendre, mais a débouché pour nous une bouteille de Raymond Lafon 1979, ce qui m'a permi de savoir ce que perfection signifiait: un nectar très proche de ce qu'est Yquem (d'après le propriétaire).
De toute façon, le souvenir de ces émotions me fait penser que bien d'autres m'attendent, car quand on est amoureux du vin, la passion ne s'éteint jamais et la plus grande émotion est toujours devant soi.
Cordialement.
CD