Très bonne question, et sujet passionnnant.
On ne discerne ni ne reconnaît que ce que l'on a pu ressentir dans notre existence, ces impressions olfactives, comme tu le précises Thierry doivent reposer sur un support, si différent soit-il, qu'il fût présent dans un vin et ou recherchant à isoler une odeur, une personne voisine vous précise celle qu'elle est et tout d'un coup elle vous revient, c'était la marmelade de votre grand mère, l'odeur des chaumes après la pluie, le goût et odeur du sang qui avait rougit votre mouchoir après une querelle mal terminée avec votre cousin, l'amertume de l'olive croquée sur l'arbre et qui avait tant faire rire vos parents...au début guidé dans la recherche d'odeurs, leur donner un nom ensuite transporté par ses émotions et souvenirs.
Emotions positives ou négatives (satisfaction ou frustation cf Thierry) ce sont elles qui nous guident en dégustation, le "bon" dégustateur doit avoir une bonne mémoire olfactive, doit être AMHA sensible, car il doit justement se laisser guider par ses émotions, travailler cette sensibilité au monde extérieur.
Pour répondre à Pierre, pour ma part je pense que les émotions se développent avec l'âge, ou en tout cas la mémorisation car j'essaie de m'appuyer sur les odeurs, de les "capter" et mémoriser, et pense que la base d'informations se crée dès le départ et que la "banque de données" se remplit au fur et à mesure de l'existence, l'enfance restant peut être la période la plus importante car elle reste celle de l'insouciance, de la découverte du monde, de ses images et odeurs, sans objectivité ni grande réflexion, peut être la naà¯veté enfantine....alors que plus tard il y a moins de hasard, plus de calcul, dommage...
Fabien