Dans le débat finesse/gourmandise/vieillissement
une nouvelle ère est entrain de naître
voici ce que j'ai piqué sur le site de JM Quarin

vincent excuse moi mais ici on parle de tunes et de vins

Alors ce Valandraud 93, comment est-il ?
Bon et surtout pas du tout sec comme de nombreux oiseaux de mauvais augure le pronostiquaient dès après sa naissance. Voilà  donc le grand enseignement du résultat de cette dégustation qui opposait à  l'aveugle et dans cet ordre : Margaux, Pétrus, Mouton Rothschild, Lafite Rothschild, Le Tertre Roteboeuf, Cheval Blanc, Ausone, Monbousquet, Angélus, Latour, Le Pin, Haut-Brion, Valandraud, Pavie Macquin, tous en 93.

Pourquoi a-t-on dit de ce vin qu'il ne vieillirait pas et qu'il s'effondrerait ? On a parlé de jalousie, de concurrence, d'expérience qui dérangeait. Aujourd'hui, il faut parler de méconnaissance. Non seulement ce vin tient au vieillissement en bouteille, mais il obtient la 4ème place au milieu des crus modèles du Bordelais.
Ayons le courage d'admettre que lorsqu'un vin commence sa vie en bouteille avec des sensations de consistance charnue et pulpeuse, il a toutes les chances de les garder (je dis bien en bouteille et pas avant ou pendant l'élevage, voir la chronique de la semaine dernière). Ces sensations nobles restent un privilège induit par les petits rendements.

L'intérêt des dégustations à  l'aveugle, c'est qu'elles sont implacables.
Peut-on savoir le classement complet?

là  il faut s'inscrire sur le site ou s'abonner et ça doit coûter des sous.

L'abonnement à  la lettre hebdo de JM Quarin est gratuite (pour l'instant?) J'ai personellement reçu les 2 derniers numéros dont celui cité plus haut.

Les notes de dég. sont payantes…
Je n'ai jamais pensé que ce vin (que je n'ai évidemment jamais goûté…) ou bcp d'autres ne vieilliraient pas harmonieusement ! Je pense juste que ce sont des vins faits par des gens qui aiment le vin mais qui aiment encore plus le pognon et la gloriole.
Il arrive 4eme mais il est sans doute 1er au niveau du prix…

Par ce courrier, Robert ne cherchait-il pas aussi à  plaider pour ses propres vins ?
Me pose la question.

DLice

Première intervention dans ce forum, première attaque personnelle contre un vigneron participant (fait suffisamment rare pour être souligné...), vigneron contre lequel je n'ai personnellement qu'un seul grief, celui de n'avoir jamais eu l'occasion de goûter ses vins. Vous commencez fort DLice... Pouvez-vous apporter votre pierre à  la réflexion sur ce sujet, cela me semble plus intéressant que de petites remarques perfides.

Luc

C'est pas une attaque, juste une question. Je respecte trop les vignerons pour les emm. et chercher à  les agresser.
Ferait mieux pour la forme une prochaine fois, promis.

DLice

Cher DLice,

quelles ont été vos expériences avec les vins de robert et qu'est ce qui vous pousse a poser cette question surement moins innocente qu'elle ne paraît ?

Cela nous permettre de cerner le conexte et d'en débattre en connaissance de cause.

Salutations et au plaisir de vous lire,
Anthony

Non c'était plus pour débattre.
j'entends tellement deci delà  que les vins "muûrs" ne vieillissent pas.
Alors que le risque prix par le vigneron est supérieur à  ceux qui ne récoltent pas mûr.
alors s'ils vieillissent bien ...
effectivement je continuerais dans ce sens.
En fait, la question est la suivante comment se fait-il que des dégustateurs chevronnées (qui écrivent dans des revues) n'arrivent pas à  déterminer si un vin va vieillir ou pas ?.
that is the question.
Boivent-ils leurs habitudes... ou se cache t-il quelque chose en dessous.

Perso, je ne vois pas pourquoi un vin mur ne pourrait pas vieillir. Un autre debat sur la qualite des vins de garde avait montre l'heterogeneite des avis quant aux conditions requises pour y arriver, mais un fruit mur et un equilibre des le depart en etaient les points de ralliement.

Sur ce, je suis d'accord avec robert quant a l'incapacite des degustateurs pro a s'accorder sur la periode de maturite d'un vin. Alors que certains guides me disaient de boire mon Clos du Marquis 95 avant 2005, d'autres me recommendaient de ne pas le toucher avant 2008 .... et si possible avant 2015.

Salutations,
Anthony

ne trouve-t-on pas la réponse en analysant les millésimes légendaires tels que 47 et 61 à  Bordeaux par ex...

si qqn peut nous dire quel type de récolte est à  la base de ces réussites exceptionnelles d'une longevité hors du commun (certains pensent que Latour 61 n'est même pas encore prêt), nous aurons un début de réponse

le beau temps donc la maturité, pour ceux qui ont su attendre.

1947: Année très chaude et très sèche. L'eau est rationnée à  Bordeaux.
Des chaleurs " sénégalienes " grillent la vigne en juillet.
Les vendanges se passent sous un climat tropical.
Beaucoup de vins démontrent une richesse somptueuse.
L'onctuosité masque l'excès tanique et l'acidité bien présente.

1961 : A partir du 23 juin , des hautes pressions s'installent jusqu'à  la fin des vendages. La vigne souffre en août et en septembre, il ne tombe pas une goutte d'eau.On vendange dans la fournaise. On cueille des raisins desséchés.

Extrait de " Les grands bordeaux " de Franck Dubourdieu.

'L'onctuosité masque l'excès tannique et l'acidité bien présente'...n'est ce pas la clé du problème.
Peut-être qu'il est difficle de déceler les caractéristiques d'un bon équilibre à  partir d'une vendange très mûre. Ceci faisant dire à  certains que les vins ne vieilliront pas longtemps.
peut-être que des vins récoltés à  partir de faible rendement et de raisins surmûris laisse une sensation trompeuse de mollesse.

C'est exactement ce débat qui a eu lieu, et qui existe toujours , entre les languedocs 98 et 99.
Beaucoup de dégustateurs prédisent un meilleur avenir aux 99 car soit disant mieux équilibrés.
Ne disent-ils pas cela juste à  partir d'une perception plus évidente de l'acidité pour les 99?

Jmm

Merci pour votre réponse Robert,

DLice

Un autre point qu'il ne faut pas oublier: pendant ttes les annees de guerre les vignes n'ont pas vu un grain d'engrais. Je ne dis pas que c'est le facteur decisif bien sur, mais cela a du certainement aussi y contribuer.

En lisant le post intéressant de martinez jmm, je me demande si des conditions de sècheresse "extrêmes" ne contribuent finalement pas à  l'élaboration de millésimes d'exception. Dernier exemple en date: 1990 dont on a dit qu'il avait presque égalé 1947 en chaleur et en sècheresse.

Un lien de cause à  effet?

Une solution: re-planter les vignobles bordelais dans le Sahara! ;-)

Alain

Pour allimenter le débat.
Je crois que la perception d'un dégustateur européen et qui plus est français se doit d'être intelectuelle (hé oui culture oblige).
Il faut qu'il y trouve quelque chose d'intelligent à  dire et même si on lui prouve par a + b que le vin qui lui procure du plaisir a une très belle acidité (mesurée à  l'analyse) il ne l'aimera pas parce qu'il n'aura rien d'intelligent à  dire si ce n'est qu'il a eu du plaisir et ça chez nous c'est comme l'argent c'est douteux.
Ce que vous ne percevrez pas chez Parker qui en tant que bon américain est pragmatique.
Pour répondre a Dlice en ce qui concerne mes vins je suis quotidiennement confronté à  cette différence d'appréciation entre les amateurs d'ici et de là  bas.Et moi ce que j'aime c'est me faire plaisir.