Profitant du weekend de l’ascension, nous quittons pour 2 jours notre camp avancé du Périgord vert pour aller découvrir la région de Cahors. L’objet premier étant une petite escapade en couple et la découverte du paysage viticole, je me décide à contacter des vignobles seulement la veille du voyage.
Contact est pris par email avec le Château de Chambert, où Philippe Lejeune me répond qu’il y aura quelqu’un vendredi et qu’il suffit de sonner. Je précise que je suis « passionné » (le terme me semble prétentieux ou vague, mais y en a-t-il un qui traduit mieux ma curiosité et le type de question que je risque de poser ?) et suggère que l’on convienne d’un RV.
A 15h, l’heure annoncée, et entre 2 averses, nous arrivons au château. Le coin est fort joli. Lorsque nous sonnons, quelqu’un vient à qui j’explique que nous avons échangé des emails et souhaitons découvrir un peu mieux la propriété et l’appellation. Le monsieur sans doute un peu timide nous répond un peu abruptement que Mr Lejeune est parti faire des courses, qu’il peut nous faire goûter, mais nous expliquer les vignoble, les parcelles, etc., ça non, il n’en est pas capable. Goûtons donc en silence les 3 vins en 2008, ainsi que « rogomme » en 10mn chrono.(commentaires à venir dans la rubrique de la propriété). Je vois en partant que le Grand Vin 2007 est en carafe à côté mais il ne nous a pas été proposé.
J’avais, également, envoyé un mail (de même teneur) au Clos Triguedina. Ce mail était resté sans réponse (et il l'est toujours). Comme la propriété est très proche de Chambert, nous passons tout de même à tout hasard. C’est ouvert et il y a des visiteurs dans la salle de dégustation, ainsi que du monde dans les bureaux. J’ignore si quelqu’un a reçu mon mail. Une stagiaire, fort jolie et fort gentille, nous fait goûter les vins à doses micrométriques (commentaires également à venir). Mais elle n’avait hélas pas grande connaissance (ce qu’elle nous a expliqué très spontanément). Pas moyen, par exemple, de savoir où finit la Syrah issue de l’hectare qui apparaît sur le plan de la propriété derrière le comptoir.
L’impression donnée par notre passage dans ces 2 propriétés, c’est que les caveaux et l’organisation (horaires d'ouverture fixes, ce qui est tout de même remarquable) sont plutôt conçus pour recevoir les visiteurs de passage non passionnés (on peut comprendre, d’autant qu’avec des propriétés de 60 ha il y a du vin à vendre) et que nous n’avons pas su trouver le nom de code permettant de bénéficier de 30mn d’un spécialiste. Nous nous y sommes pris très tard mais rien n’indique qu’il en aurait été autrement en prévenant plus à l’avance. Probablement un vrai « passionné » s’y serait pris plus tôt. Au finale, nous avons rarement aussi peu pris notre pied intellectuellement en visitant un vignoble. On apprend bien plus à lire LPV que dans le petit tour que nous avons fait !
Enfin, parmi les vins que nous avons goûtés, 2 (Chambert Gourmand 2008, Probus 2005) étaient oxydés, vraisemblablement ouverts depuis un peu longtemps.
Ceci étant dit, allez-y… ne serait-ce que pour les magnifiques paysages et découvrir ce vignoble si particulier, changeant de rive à chaque méandre dans une infinie (ou presque...) alternance de boucles. Les fameuses terrasses m’ont semblé bien plus visible vers Vire-Sur-Lot (proche de Le Cèdre, Triguedina… ) que plus à l’est, mais je n’ai peut-être pas bien regardé. Il y a manifestement un grand nombre d’adresses gastronomiques attractives ; avons acquis sur le marché de cahors d’excellentes asperges et mara des bois.
Le soir, bu le Sid 2002 de Mathieu Cosse, bien équilibré, commençait à se fondre, une touche de cuir mais aucune déviance, finale fraiche sur le menthol, bonne longueur.
Benji