Je vais jouer verre sur table : je ne suis pas vraiment Rhône du tout dans l'ensemble... Mon palais a des difficultés d'adaptation. Néanmoins j'apprécie de nombreux grands vins de cette région (le VV 2008 de Voge m'avait beaucoup plu par exemple), mais j'ai du mal à y prendre un véritable plaisir.

Présent également à cette dégustation, je me retrouve bien dans les commentaires de Jean-Loup.
Pas trop eu le temps (et la place sur ma feuille) de prendre des notes
Mais, pour résumer, de mémoire :

Côteaux 2004 : un côté sauvage, au nez, avec un mélange fruits/garrigue. En bouche les tannins sont présents mais fins, avec un belle fraîcheur, quelques petites épices. C'est vrai que le qualificatif de "rustique" m'est venu à l'esprit (la petite accroche légèrement tannique en bouche et le côté frais, les légers amers en fin de bouche), mais ce n'est en rien péjoratif. B+
Geynale 2006 : Nez envoûtant, sur les fruits mûrs et comme de la réglisse vanillée. On pourra toujours dire que certains arômes boisés sont présents, mais perso j'aime beaucoup la complexité des arômes de ce 2006 : classieux. En bouche, la matière est là, mais dans un écrin de velours : c'est beaucoup plus soyeux que les Côteaux. Et toujours cette fraîcheur en fin de bouche. Certes un peu jeune (le léger boisé devra se fondre) mais j'aime beaucoup déjà en l'état. TB+
Geynale 2003 : Toujours sur de la réglisse, des fruits, mais plus "compoté" que le précédent. En bouche, c'est également un peu plus massif, la mâche est assez impressionnante (ça me rappelle un peu la poudre de cacao sucrée...). Je ne retrouve pas le croquant évoqué par Vivien. Mais pas d'alcool ou de chaleur excessive non plus. C'est juste un peu moins fin à mon goût. Mais plaisant tout de même. B+
Geynale 1996 : La robe est effectivement un peu trouble. On retrouve un nez assez plaisant sur des fruits cuits, du fûmé, mais aussi quelques notes tertiaires (sous bois, mousse). En bouche le vin est beaucoup plus délicat, quelques notes métaliques/sanguines, et une fine acidité qui confirme l'âge de ce Geynale : en dentelle. Je ne pense pas qu'il gagnera à être gardé plus longtemps. Sur un registre complètement différent des précédents, mais j'aime bien également, même si, sur ces notes évoluées, j'aurai plus de mal à identifier la région/le cépage à l'aveugle. Il ravira les amateurs de vins déjà un brin évolués, que d'autres qualifieraient simplement de "à maturité". B

Tuukka

Domaine Robert Michel, Cornas La Geynale 2004

Sortie de cave (10°) vers 18h30, à l'ouverture, ça "cause" déja malgrès la température.
La robe donne l'impression d'un vin très jeune, je le goute aussitôt.
Malgrès la fraîcheur les arômes sont déja là, l'oeil est confirmé c'est encore jeune, avec une pointe d'amertume... Donc passage en carafe pour aération et réchauffage.
Nous l'avons donc bue autour de 15° (un peu trop frais je pense) et de 21H.
Le touché de bouche est superbe, très soyeux, très fin, les tannins superbement intégrés.
L'amertume s'est estompée jusqu'a devenir agréable et participer à l'équilibre de ce flacon. Les petits fruits noirs, les épices et une tension végétale (sèveuse) s'allient à une structure et un équilibre de haut vol.
L'aération en bouche (vous savez le truc pas très élégant que tout amateur de vin fait à table ) démontre un peu plus la puissance et la jeunesse de cette bouteille.

Ce qui m'a le plus étonné, c'est que ce vin reste gourmand (Je rejoins FGSuperfred) , oserai je dire friand, d'une grande buvabilité, fraicheur, tout en restant profond ET intense. Avis aux amateurs d'équilibristes, celui ci est haut perché!
Nous nous sommes régalés! (Merci Enzo) Je pense que l'apogée est pour dans 2 ans....au moins.

Je vais jouer verre sur table : je ne suis pas vraiment Rhône du tout dans l'ensemble... Mon palais a des difficultés d'adaptation. Néanmoins j'apprécie de nombreux grands vins de cette région (le VV 2008 de Voge m'avait beaucoup plu par exemple), mais j'ai du mal à y prendre un véritable plaisir.

pour cela que je m’étonnais que tu ais apprécié le 03 que tu décris comme "cette grande matière, ce côté riche et mûr, ce côté à la fois massif mais qui sait se laisser dompter" qui ressemble à ce qu'on trouve dans le rhone sud, d'où ma question sur ce que je lisais comme contradictoire.
Voge VV 08 c'est très différent en effet, rien à voir avec cette geynale 03.

Tiens, c'est intéressant cette difficulté avec le Rhône. Oserais-je avancer que ton palais est plus Bordeaux ou Loire ?

Entre autres, mais en termes de vins "sudistes" je suis particulièrement friand du Languedoc-Roussillon. Contrairement au Rhône Nord, c'est peut-être aussi parce que la syrah n'est pas prescrite exclusivement en monothérapie mais plutôt en association...
Tout comme mon palais est favorable aux vins germaniques et plus rigide à ceux d'Alsace...

A chacun sa particularité : si tout un chacun était stéréotypé, où serait le plaisir d'échanger???

Amicalement

Vivien

PS : bon je stoppe là parce que je vais me faire tirer les oreilles parce que je m'égare du sens premier auquel ce post est voué, à savoir porter les vins de Robert Michel au panthéon des Cornas.

Vivien, heureusement que chacun peut s'exprimer du moment que c'est argumenté. Je pense que tu as parfaitement décrit tes sensations. En tous cas tu les as suffisamment explicité.
J'ai l'impression que tu penses que laurent "t'attaque", je ne crois pas que ce soit le cas.. On sait tous que c'est un fervent défenseur des vins de Robert Michel, et il souligne que 2003 n'est pas forcément typique des vins du domaine, (j'imagine l'effet millésime). Tu as préféré celui ci, tu l'exprimes, je pense que c'est positif.

Ceux qui aiment les vins de ce type sauront qu'ils peuvent choisir ce millésime.

Arnaud

Non, non, pas du tout!!!

Justement j'apprécie Laurent et je l'aime bien car c'est un redoutable ferrailleur!!! Donc je cherche à bien argumenter ce que je ressens ou ai ressenti et tu l'as bien souligné!!!

Point d'offense dans le cas présent...

Ma conclusion générale :
J'ai beaucoup aimé le 2003, peut-être justement parce qu'il m'était plus facilement accessible. Le 2006 plus typique du terroir et du vigneron, eh bien je suis peut-être passé à côté et j'y vois trois raisons principales : je n'ai pas une grande connaissance des grands vins du Rhône Nord & Sud, je ne suis pas un inconditionnel de la syrah, mon palais n'est pas habitué à ce type de vins.

Vivien

merci de tes précisions Vivien.

Intéressantes ces différences de perception, moi c'est tout l'inverse, je n'ai pas aimé le 2003, contrairement à tout le reste ()

Cordialement,

Laurent

Bonjour à tous.

Rhône - Cornas - Domaine Michel Robert – «Cuvée des Coteaux 2004» - 13,5%.

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Bouteille carafée à 16 heures 30 pour être consommée lors d'un repas, entre collègues, vendredi soir sur une superbe truffade et bue vers 21 heures.

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Le bouchon, de belle qualité est nickel. Il est seulement imbibé sur le disque. Il n'y a aucun dépôt dans la bouteille.

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Œil : Le vin se présente sous une belle couleur rouge, assez claire, tirant vers la couleur cerise. La couleur est vive, limpide, lumineuse, intense et brillante. Elle régulière sur tout le disque malgré quelques signes d'évolution sur les pourtours de celui-ci. De belles larmes, assez épaisses, coulent le long des parois du verre.

Nez : Il est assez discret d'entrée mais s'ouvrira progressivement sur des arômes de fruits rouges (cerise notamment), avec des notes mentholées et une légère pointe épicée. Belle fraîcheur. Les mots finesse et élégance me viennent à l'esprit pour caractériser ce nez.

Bouche : On retrouve une belle matière qui, sans être un monstre de puissance et d'ampleur, présente une belle fraîcheur et un bel équilibre. On retrouve les fruits rouges et un beau côté mentholé qui donne cette belle fraîcheur. Les tanins sont fondus, enrobant et soyeux donnant un vin qui se boit tout seul. La finale, sur les fruits rouges, est de bonne facture. Un beau vin qui m'a séduit par sa belle finesse.

C'était ma première bouteille ce domaine (que je découvrais grâce à mon ami Yann (Ziboss), merci à lui) mais j'ai préféré le Cornas «Chante Perdrix 2007» de Delas bu le midi.

Bonne journée à tous.

@ bientôt.

Nathenri.

domaine Robert Michel 2002 cornas "la geynale"

il va sans dire que quand je me trompe, je l'admet et là je mérite des claques

en effet le dernier flacon ouvert ne l'a pas été suffisamment !

je précise : ce flacon a été ouvert vendredi soir ou je l'ai trouvé assez moyen comme la dernière fois et je m'étais dit "je verrai ça demain" or hier fait du hasard j'ai été malade

donc en regoutant le vin ce matin, je pensais trouver un liquide mort voire en fin de vie, espèce de c...

le nez est super-complexe avec des notes d'olive noire, de poivre de garrigue ou de l'idée qu'on s'en fait, de piment et de clous de girofle

ça envoie dur de chez dur ! la profondeur donne l'impression de tomber dans le trou après avoir tiré la chasse !

la bouche présente une attaque avec un toucher de bouche d'un soyeux que je n'aurais imaginé presque pinotant !

ensuite reprennent dur les labeurs du milieu de bouche avec sa richesse tant qu'il est franchement impossible d'imaginer que le millésime a été si difficile les tanins sont fondus et bien précis et une belle acidité et de l'amertume qui réhaussent de fort belle manière ce vin lui donnant du peps

ce vin représente un top model avec un caractère de tous les diables, l'archétype même de la femme fatale que l'on rêve d'avoir dans son lit, bah je l'ai dans le verre c'est d'ja pas mal !

de plus la longueur ne dépareille pas car elle est longue++ donnant un peu d'adriana Karembeu (pour la longueur des jambes)

pour résumer un vin qui donne envie de faire l'amour, sans avoir besoin de petites pilules bleues pour se motiver !

très bien+/excellent-

va falloir que j'en retrouve car du coup le stock diminue dangereusement aalors que je pensais en avoir trop !

en effet le dernier flacon ouvert ne l'a pas été suffisamment !
je précise : ce flacon a été ouvert vendredi soir ou je l'ai trouvé assez moyen comme la dernière fois et je m'étais dit "je verrai ça demain" or hier fait du hasard j'ai été malade
donc en regoutant le vin ce matin, je pensais trouver un liquide mort voire en fin de vie, espèce de c...

ça sert à quoi que le daviolo se décarcasse?

ça sert à quoi que le daviolo se décarcasse?

ça sert à ce que certains écoutent et tirent profit des bons conseils lorsqu'ils s'en souviennent ...
Mais il ne faut pas espérer 100 % de réussite ...

Jean-Loup

c'est vrai que la dernière fois je ne l'avais regouté qu'après 24 heures et je ne suis pas du tout de la carafe
ouvrir un vin 40 heures avant et surtout n'en laisser que la moitié de la bouteille, faut quand même sacrément anticiper, pas le genre de flacon que l'on ouvre quand un pote est de passage à l'improviste

Bonsoir,

d'où l'utilité de la carafe... Perso, je l'avais goûté après 4h de carafe et c'était vraiment parfait !

j'ai eu trop de déceptions suite à des carafages pour tenter le diable, surtout quand je ne suis pas sûr du résultat
mais la prochaine fois sera peut-être différente

J'ai pour ma part le plus souvent l'inquiétude de passer à côté à cause d'un manque d'aération. Concernant ce type de vins (grandes syrah du Nord), je ne vois pas bien où est le danger à part de sous aérer.
Il me semble que la Syrah est un cépage qui se comporte très bien en carafage, il est vrai que certaines bouteilles d'origines différentes ont tendance à beaucoup moins bien s'adapter au carafage.
Est-ce du au cépage, à la vinification, au millésime, ...? Peut-on le généraliser ?
Si un expert pouvait nous éclairer...

la syrah est un cépage réducteur donc effectivement, une forte aération lui est très souvent bénéfique.
Dans le cas de la geynale 02, vu la réputation du millésime, je comprends qu'on hésite à trop aérer et il faut bien connaitre cette bouteille pour le faire sans inquiétude, Fred l'a appris à ses dépends, il ne l'y reprendra plus.

Dans un sens vin trop aéré ne peut plus être rattrapé, l'inverse n'est pas vrai. Moralité en cas de doute vaut mieux pas trop en faire sur la carafe..

Maintenant la Syrah se comporte bien à l'aération mais sur le coup avec 2002, j'aurais été comme Fred assez prudent. L a solution à mon avis H-6, un tout petit épaulage et en fonction du résultat dans le verre et éventuellement son évolution, on décide de la carafe. Sinon lire LPV et demander en MP à ceux qui ont tenté la même bouteille comment il s'est comporté.

Un autre critère à prendre en compte c'est comment la bouteille va être bu...si ton vin tu le bois à 2 en 3H de temps ce n'est pas la même chose qu'en degust à 6/8 en 20 minutes. Dans le premier vaut mieux finir avec quelque chose qui est meilleur que le début en laissant faire dans la bouteille et les verres, dans le second cas un chti coup de carafe est peut-être plus nécessaire pour boire le vin dans une bonne phase.

domaine robert Michel 1996 cornas "la geynale"

autant le 2002 la semaine dernière m'avait tout bonnement bluffé, autant là je reste clairement sur ma soif !

en effet l'acidité est restée trop présente tout le long de la dégustation (28 heures) et les amers se sont transformés en âpreté

le nez est resté sur des notes giboyeuses au départ puis carrément de boyaux de porc

longueur sur l'acidité et d'une maigreur squelettique qui me rappelle un vin fortement sur le déclin (enfin ce flacon-ci toujours)

j'espère que ce flacon a été défectueux car à 39 boules j'ai [size=x-large]UN PEU[/size] les boules !

à revoir car BOF en l'état
qui a du 2002 à me revendre ?

Domaine Robert Michel - Cornas Cuvée des Côteaux 1996

Le nez paraît surprend par sa vivacité et sa jeunesse. On aurait dit un vin d'un millésime récent, dont les notes giboyeuses et terreuses passeraient pour de la réduction ou une marque de appellation. En bouche en revanche, c'est peu intéressant. C'est loin d'être mort, mais avec assez peu de complexité. L'acidité portant la finale est presque ennuyeuse. A déguster ce vin je n'ai pas de déplaisir mais me demande ``tout de même, attendre 16 ans pour ça, est-ce que cela en vaut la peine ?''

A comparaison en termes de plaisir, un Côtes du Rhône 09 de Charvin bien aéré me plaît beaucoup plus.

Olivier

pourtant j'espérais plus de ce vin que de 2002, mal m'en a pris
doit m'en rester une quelque part, pour confirmer ou infirmer !

A noter que boules pour boules, les tiennes sont certainement plus grosses, pour ma part je n'ai dégusté ``que'' les coteaux, et ma déception est toute relative.

Olivier

sans parler de boules la déception concerne un flacon de 75 cl donc elle est la même
le prix payé n'est qu'un vecteur de plus, aggravant forcément

Coteaux est faible, pas très mûr et la geynale juste correcte mais dans les deux cas pour amateurs d'acidités très élevées.
C'est le seul millésime bu où à mon sens les vins sont en dessous du niveau moyen du domaine, millésime difficile s'il en est.
pour la geynale 96, on peut garder espoir sur une longue garde, mais je ne prendrais pas les paris.

Merci Enzo, ce que tu dis peut expliquer nos expériences peu heureuses sur ce millésime. A l'occasion, je tenterai ma chance sur une autre année !

Olivier

PS : A vendre, 1 bouteille restante de Coteaux 1996 de R.M. Echange contre autres millésimes possible.

Olivier: A déguster ce vin je n'ai pas de déplaisir mais me demande ``tout de même, attendre 16 ans pour ça, est-ce que cela en vaut la peine ?''

Il faut peut-être éviter d'attendre 16 ans pour se faire un premier avis sur un vin?

tout dépend combien tu en as et surtout quand tu as eu l'occasion d'en acheter ...
et surtout le fruit d'un achat récent sur CP

Salut,

par hasard, j'ai choisi d'ouvrir une Geynale 1996 hier soir à un couple d'amis - également LPVien - en accompagnement d'un boeuf bourguignon. A côté, il y avait un Pommard Pézerolles 91 de Voillot et j'avoue que je n'ai pas été déçu par le vin, certes doté d'une franche acidité en bouche mais également d'un nez complexe & classique sur l'olive et le poivre (ce midi, un peu plus de pivoine). Bouche plutôt équilibrée pour mon palais, mais bien entendu avec une acidité qui est un tantinet hors norme [size=small]- enfin, c'est du velours en comparaison de mes bouteilles de Reynards 1997 d'Allemand[/size]. Je n'ai pas perçu de notes giboyeuses.
Evidemment, en face du Pommard tous charmes dehors, le Cornas fit "rustique". Le vin dans cette bouteille est toutefois bon.

Phil