Bonjour,

Je trouve enfin (!) le temps de vous faire partager les photos que j'ai prises cet hiver (février 2011) lors d'une visite au Clos Apalta, propriété des vignobles Casa Lapostolle. J'ai repris les quelques notes que j'avais prise lors de la visite, malheureusement je me rends compte qu'elles ne sont pas très fournies (je suis plus touriste que reporter :-) ) De plus, la visite étant en anglais et n'étant pas à l'aise avec les termes viticoles dans cette langue, il se peut que j'ai commis quelques erreurs de transcription. Bref, soyez indulgent :-)



Le domaine Clos Apalta se situe dans la vallée de Colchagua, à environ 1h30 de route de Santiago, près de Santa Cruz.
La propriété est entièrement consacrée à la production de la cuvée éponyme, le fleuron de Casa Lapostolle. Cette cuvée est vignifiée par Michel Rolland et est composée d'un assemblage de Carmenere, Cabernet Sauvignon, Merlot et Petit Verdot (pas de Petit Verdot en 2008).

Après avoir montré patte blanche au vigil au portail d'entrée du domaine, nous rejoignons le bâtiment principal en suivant une piste de terre traversant les vignes.



Puis le bâtiment est enfin en vue:

Les nouveaux bâtiments datent de 2006, avec une architecture très moderne qui se fond plutôt très bien dans le paysage. Le bâtiment est conçu comme un énorme cylindre vertical enterré, où chaque étage correspond à une étape de la vinification, du haut vers le bas, le principe étant d'utiliser la graviter pour transporter le vin au cours des différentes étapes.

La visite suivant la même logique, vous commençons donc par le hall d'accueil qui durant les vendanges (manuelles) accueille les installations de tri des raisins. Cette opération est effectuée manuellement et pour la majorité des trieurs, par les femmes des ouvriers de la propriété.


Lors du tri, les raisins retenus sont mis dans des "bacs" en inox qui seront utilisés ensuite pour transvaser le raisin dans les cuves via une ouverture sous le bac:


On descend d'un étage.
Une fois les raisins triés, ils sont donc transvasés en "cuve bois" où les grains sont écrasés manuellement. Il s'en suit une fermentation pendant 15j (contrôle de la temperature) puis macération pendant 15j. A la fin de ces 4 semaines, ces cuves sont reliées à des tuyaux connectés à des cuves inox situées à l'étage inférieur et le vin de goutte y est transféré (encore) par gravitation. Le restant (marc) est récupéré à la main, pressé, et le vin de presse qui en résulte est utilisé dans les vins de la cuvée Alexandre.

Gallerie donnant accés aux cuves pour les bacs:

Trappe par laquelle transitent les raisins (le bac est placé au dessus de l'ouverture et on ouvre le bac par le dessous pour vider les raisins)



On descend à nouveau d'un étage, pour arriver dans la salle d'élevage. A ce niveau, le vin a été transféré des cuves bois en cuve inox et mis en barrique pour 1an d’élevage (toujours pas d’assemblage). Au moment de la visite, les barriques avaient été descendues au niveau inférieur pour l'assemblage.

gros plan sur une barrique:

Au fond de la salle, une barrique de collection: fabriquée à partir d'un chêne de la forêt de Tronçais planté en 1656 et coupé en 2006, dont 56 barriques ont été tirées.




Enfin, dernière descente vers la salle d'élevage une fois l'assemblage effectué. Il se trouve que c'est aussi la salle de dégustation ;-)
Sur le chemin, petit aperçu du sous-sol où le bâtiment a été creusé:


Salle d'élevage où les vins sont élevés pendant un an:

Notre guide, prêt pour nous faire déguster:

Sous le comptoir de dégustation (cf image précédente), un escalier descend vers la cave du domaine, reserve privée de bouteilles du monde entier:

Lors du dernier tremblement de terre, ils n'ont eu qu'une seule bouteille cassée...

Petit passage devant le labo avant la sortie:


Quelques photos des vignes:
Propriété Lapostolle : à droite du ruisseau (qui serpente et bordé de bosquets) central :










Au final, une visite très intéressante, dans une région magnifique, à faire sans hésiter. Les guides sont compétents et maîtrisent leur sujet. Pour avoir fait la visite de Concha y Toro, çà n'a rien à voir. Au moins à Clos Apalta, on y parle vin ! (Le seule intérêt de la visite à CyT est la possibilité de déguster leurs premiums, notamment les premiers millésimes de la cuvée Don Melchior).

Patrick

Sympa, ça me rappelle mon tour de Colchagua voilà déjà 10 ans ...

Superbe CR. C'est vraiment une région magnifique mais les vins ne me font pas vraiment vibrer.

Le pays, du nord au sud, est merveilleux et il se pourrait bien que je continue à le visiter cet hiver. Dans le grand sud !

Merci pour ce reportage en pays lointain

Pour un touriste, c'est pas si mal que ça

Juste quelques corrections

A la fin de ces 4 semaines, ces cuves sont reliées à des tuyaux connectés à des cuves inox situées à l'étage inférieur et le jus le vin de goutte y est transféré (encore) par gravitation. Le restant (mousmarc) est récupéré à la main, pressé, et le vin de presse qui en résulte est utilisé dans les vins de la cuvée Alexandre.

Troplong Mondot, suivi aussi par Rolland fait la même chose : que du vin de goutte dans le 1er vin, le vin de presse allant dans le 2nd vin.

Bravo , ça me rappelle les reportages chiliens d'Anthony : les premiers articles à m'avoir donné envie de m'inscrire sur LPV .

J'ai bu Le Clos Apalta 1999 il y a 5 ou 6 ans : bien que beaucoup trop jeune , c'était un très beau vin . Le temps travaille pour la bouteille qui me reste .

Merci pour ce très beau reportage.

Oliv

Merci à tous pour vos encouragements.
Merci Eric pour les corrections. Je les ai intégrées.

C'est effectivement un pays magnifique, des paysages superbes et une population des plus accueillantes (et je ne dis pas çà parce que j'ai quelques origines chiliennes :-p ). Dommage que cela soit si loin...
Gael, pour le grand sud, c'est effectivement à voir ! Si jamais tu souhaites avoir des renseignements, n'hésite pas à m'envoyer un MP.

D'une façon générale, ce qui m'a frappé durant ce voyage, c'est "l'échelle" des propriétés. Dès que l'on quitte Santiago, à 1h de route, ce sont des vignes à perte de vue.