Caves do Casalinho Ouro Velho 2003
La
robe est assez peu dense, légèrement troublée, et porte des traces d'évolution sur le disque.
Nez sur le raisin de Corinthe, les pruneaux à l'eau de vie, poivre noir et un peu de tabac blond.
En bouche, des tanins très fins, très fondus, et une acidité marquée, qui porte des arômes de fruits à l'eau de vie, de pépin de raisin. Cette structure est presque un peu trop en retrait, un poil trop légère à mon goût. La finale est assez courte, mais sans être désagréable car l'acidité s'efface au profit d'une rondeur surprenante (pour une fin de bouche). Un vin qui porte bien le poids des ans, et qui est tout à fait agréable, sans pour autant être un grand vin. Une grillade, un plat rustique et il fera très honnêtement l'affaire.
Assez-bien.
Petit bémol : la bouteille, qui en plus de formes tarabiscotées genre "vieux flacon fondu" et d'un encapsulage à la cire impossible à enlever dans flinguer toute sa cuisine, la bouteille est recouverte d'une couche de je ne sais quoi, destiné à la "fumer" et sans doute à accentuer ce coté ancien, voulu par le désigner malade ce flacon. Bref, l'étiquette et toute la bouteille on été couverts de ce produit qui présente le très désagréable désavantage de rester collé aux mains mouillées... je vous laisse imaginer le tableau : la cire vole partout dans ma cuisine quand je dégage le bouchon au couteau, je plonge vers l'évier pour réduire le champs d'impact de ces éclats noirs, je décide d'ouvir le flacon là, histoire que le résidu de cire qui couvre encore le bouchon partiellement ne finisse pas par terre. Je tire le bouchon à moitié, et voyant de la poussière de cire un peu partout le long du bouchon, du goulot, je décide de rincer le tout à l'eau fraîche avant de retirer totalement la bête. Hop, un salvateur coup de robinet et je retire le bouchon. Victorieux, je regagne la table avec une élégance féline, sous le regard admiratif de mon épouse. Je pose la bouteille, et constate que la marque de ma main à dégagé un verre pas fumé du tout (ce que je croyais au départ) et que ma paluche est incrustée d'une pellicule gris-noir, plutôt affectueuse, même au savon...