écrit:

Merci Alex ! 1 me reste 1 VT 20210, je vais essayer de la faire patienter, si j'y arrive 

 !
Après effet millésime probablement (ou conservation) un 2006 gouté en 2021 aussi chez un ami m'avait donné moins de plaisir.

En comparaison, le Roc 2015 bu à cette même soirée n'était quant à lui pas prêt (à mon gout, d'autres l'ont trouvé bien meilleur).

A bientôt

 

En effet cela risque de demander un peu de patience.

écrit:

Sur un CR aussi positif, lire "bu trop tôt" en réaction distille insidieusement chez moi l'idée qu'il y aurait une sorte de faute de goût, ou de péché par ignorance, à boire avec plaisir d'excellents vins à certains moments, sous prétexte d'un optimum théorique non atteint.
Je me contente de me réjouir que ce 2010 aie été pleinement apprécié et ça me donne envie de goûter.


 

Ce n'était pas du tout le sens de mon propos ; je faisais simplement part de mon expérience sur les vieux chateauneufs. J'ai personnellement horreur des arômes trop évolués et je bois très souvent les vins (trop) jeunes mais je trouve que le côté alcooleux, confituré que l'on trouve chez pas mal de CNP jeunes disparaît au vieillissement de manière spectaculaire.

Domaine du Vieux Télégraphe - La Crau 2010 - Châteauneuf-du-Pape

Très belle robe d'un rouge grenat avec de discrets reflets bruns.
Le nez est puissant et rappelle une confiture de fruits rouges très riche ; il se complexifie avec de la réglisse, des herbes médicinales.
La bouche est puissante, chaleureuse avec une sucrosité certaine : une belle confiture de fruits avec de l'alcool !
Vin plaisant avec une superbe matière.
Il ne me semble cependant encore pas prêt : trop confituré,trop d'alcool et un peu dissocié.Too much encore !
L'avenir s'annonce grand .

Gilles
 

Domaine du Vieux Télégraphe, Châteauneuf du Pape, La Crau, 2012

Ouverture immédiate
Robe grenat rubis, commençant à très légèrement tuiler. Nez fruité, sur la cerise, le kirsch, quelques baies noires poivrées et un fond réglissé. Bouche veloutée au grain de tanin un peu gras, rendant une approche globale assez propre, sphérique et sans aspérités. Arômatique portée sur la cerise, le kirsch, avec quelques notes réglissées, de zan et une belle touche de chocolat. Volume correct, sans lourdeur et assez peu chaleureux finalement. Finale satisfaisante. Très Bon (16/20) vin, assez accessible, montrant un début de complexité et donnant une traduction assez fidèle du millésime. 

Domaine du Vieux Télégraphe, Châteauneuf du Pape blanc, 2004 

L'âge du vin est clairement perceptible par son joli côté champignonné, mélangé aux fleurs mellifères de l'appellation. L'aromatique est plaisante (pour ceux qui aiment les blancs évolués) mais pas très intense. En bouche, le vin est bien équilibré, à la fois huileux et frais (typique de VT avec ses 40% de Clairette). Mais la fin de bouche est un peu étriquée, avec une acidité un peu dure qui indique que le vin a sans doute dépassé son apogée. B/TB

Quand je regarde les comptes-rendus il semblerait que 2005 et 2006, des années plus solaires, ont donné des vins blancs qui ont mieux évolué. Mais je dois avouer que mes dégustations de vieux Châteauneuf blancs sont trop sporadiques pour avoir un avis.

Ralf

Domaine du Vieux-Télégraphe, le Télégramme, Châteauneuf-du-Pape 2017

Nez plus fruits noirs, olives noires, garrigue, plus sérieux, avec un peu moins de fruits rouges et de gourmandise que sur d'autres millésimes déjà goûtés.
En bouche, malgré la légère amertume, c'est toujours aussi soyeux et accessible, dès la jeunesse. Bref, c'est bon, et quelle régularité.

Domaine du Vieux Télégraphe - Châteauneuf-du-Pape - le Télégramme, 2019

Première rencontre avec le domaine.  

Servi carafé à ma demande, au restaurant le Petit verdot à Aix-en-Provence qui s'est révélé hautement recommandable.
Ce C9P est servi en accompagnement d’un filet de bœuf.

Nez plutôt discret mais sympa pour ce qu’il exprime : fruits noirs, garrigue, solaire mais sans aucune lourdeur.
Peut-être même quelques notes de fraise qui apportent de la gourmandise au fil de la dégustation.
Nez sudiste s’il en est.

Bouche tapissant le palais, charpentée mais là non plus, sans lourdeur.
Texture soyeuse, complexe, avec quelques notes de moka qui se mêlent avec bonheur aux arômes précités en fin de bouche. Belle longueur.

C’est très bon et cela se boit déjà très bien.

 


 Vieux Télégraphe 2007 versus Charvin CDP 2005

une comparaison déshonnête 

j'aime beaucoup le CdP de Charvin 2005 qui se trouve maintenant de plein pied dans sa fenêtre de maturité
je n'avais bu Vieux Télégraphe 2007 qu'une seule fois directement après la mise et voulait voir où il se trouve actuellement ...

pour mon palais actuel, il n'y a pas de comparaison possible, le Charvin gagne sur tous les plans, finesse, complexité, raffinement ...VT a un peu calmé ses ardeurs excessives de jeunesse, mais encore et toujours, alors que certains 2007 sont se transformés en tournant la page, VT 2007 pèche par excès de fougue ... cette masse de fruit, trop puissant à la limite de la liqueur, voire presque brutal, manquant de nuances vient gâcher ou plutôt rend toute forme d'élégance et d'équilibre impossible ... on s'em.... se calmera-t-il un jour ? 

un défaut à imputer au millésime et pas au Domaine, qui produit gènèralement d'excellents CdP ... lorsqu'il n'y a pas de problèmes avec le bouchon .... comme c'est le cas avec les 1998 ... 3 bt bouchonnées sur 12 !  

Domaine du Vieux Télégraphe, Châteauneuf-du-Pape, « La Crau » 2010

Nez : de belle intensité, on ressent le côté chaleureux de l’alcool avec un côté enivrant. Le sud ne fait pas de doutes ! Cerises noires trempées - kirschées, framboise noire, mûre, de la réglisse, du poivre et du graphite apportant du lift et de la fraicheur, des herbes de Provence et quelques notes d’évolution en background avec du cuir avec une pointe florale. Un nez complexe aux saveurs précises et pas trop confiturées ou sur-muries. Cela est généreux mais pas de sur-extraction à déplorer selon moi.
Le tout donnant un profil profond, assez capiteux, un peu « sucrailleux » et une aromatique générale qui reste assez sombre.

Bouche : Attaque souple et plutôt fraiche sur de la cerise.
Corps assez ample, glycériné. L’alcool se montre un plus présent en milieu de bouche que sur l’entrée. Même si on est face à un style général hédoniste, généreux et fougueux ("ça envoie!" comme on dit), je trouve qu’on ne bascule pas non plus sur un côté déséquilibré et trop baroque comme chez certains domaines de l'appellation. L’expression aromatique est relativement déliée et fluide (pas non plus pour les pdf - on s'entend! ) ; le fruit n’est pas du tout épais ou trop onctueux mais reste très bien équilibré grâce à une belle fraicheur. Les cerises dominent en milieu de bouche entremêlée de notes framboise, de mûre et d’épices (poivre, léger réglisse) et de légères touches florales.
Les tanins sont abondants mais la trame reste très soyeuse et très noble – cela glisse toute seule.

Finale d’assez belle longueur sur une aromatique plus sombre qu’en bouche car les aromes de thé noir, de chocolat, d’herbes aromatiques (en particulier de la sauge et du laurier) prennent le dessus sur le fruit. Le côté sucrailleux de l’aromatique finale est contrebalancé par une légère persistance salée qui fait saliver gentiment.

Intensité aromatique : 8,5 / 10
Complexité aromatique : 7,5 / 10
Précision aromatique : 7,5 / 10

Note : 16,75/20 i.e. 93/100