Déguster en avril des vins en cours d'élevage, quand on connaît la grande variabilité d'une barrique à une autre: Cela a-t-il réellement un sens?
Bien sûr cela donne une photographie de la qualité d'un millésime, ses grandes lignes, les nuances d'une appellation à l'autre. Mais est-ce le but recherché par leur tenue? Cela pourrait être le but des passionnés qui vont goûter les vins. Mais ces dégustation ne sont pas faites pour les passionnés amateurs, elles sont clairement faites pour les professionnels. On sait aussi que de ces dégustations vont émaner les prix, le nerf de la guerre.
Alors réelle utilité ou foutage de gueule? Je vous pose la question...
Cela pourrait être le but des passionnés qui vont goûter les vins.
Oh ben oui alors !!! (aaa)
Pour rebondir sur les dégust primeurs et un sujet vieux comme Hérode, un grand vigneron du sud-ouest m'a reparlé tout récemment de la fameuse "barrique Parker" qui est loin d'être un mythe à ses yeux (bbb). Pour lui, les primeurs, c'est clairement du "foutage de gueule".
" Barrique Parker " ?
Si certains domaines visités ont un fut ' survitaminé ' specialement conçu pour Bob alors pourquoi ne pas demander à gouter plusieurs echantillons provenant d' un maximum de barriques (bbb) afin de limiter la fraude ?
Meme si certaines propriétés font un fut survitaminé comme le dit Raphael, et ce dans le but de tromper Parker.
Il faut savoir que Parker n'est pas idiot, c'est pour cela qu'il ne donne les notes fermes et definitives qu'un an aprés la sortie en primeur une fois le vin mis en marché et donc disponible sur la place.
La note qu'il va attribuer aux 2004 est une note qui va donner une indication et un positionement aux vins dégustés, et va ainsi permettre aux propriéts d'affiner leurs conditions tarifaires.
En tout il goutte les vins trois fois et se n'est qu'a la derniere note que le proprietaire connait la note finale.
Aux primeurs, un an apres et apres la mise en marché
Je suis plutôt convaincu que, pour la première dégustation" primeur ", il y a ,dans certaines propriétés, tout de même des lots bien choisis pour Parker et les critiques professionnels , en espérant que l'élevage va gommer, disons, les petites différences.
C'est évident qu'ils vont faire une sélection de barrique avant de présenter leurs vins.. Je ne vois pas où se situe le problème..!
Par contre, je suis un peu plus dubitatif par rapport aux propriétés qui effectuent un élevage à partir de sélections parcellaires. La présentation des primeurs ne ressemblera probablement que de très loin, au produit fini.
Personnellement, j'ai participé à une édition des dégustations primeurs grâce à mon ancien employeur (un caviste avec qui j'avais un job d'étudiant dans les années 80). C'était en 1994 (sur le millésime 1993). A part le côté éducatif de l'exercice, j'ai rapidement découvert mes limites gustatives..
Après 25 vins, les papilles totalement saturées de tannins (bon, ok.. c'était pas le millésime du siècle non plus..) j'étais totalement incapable de faire la différence entre Cheval-Blanc et Croizet-Bages!!
Moi si, car Cheval Blanc ne se goûte qu'au château! Je plaisante, je suis dans le même cas. quant à la barrique parker, on parle bien de la personne qui goûte 300 vins dans la journée?
je ne sais s'il y en a beaucoup, des rumeurs aussi idiotes, mais une chose est évidente: Bordeaux, hors cas particulier est un vin d'assemblage. De ce fait on prépare un échantillon assemblé le mieux possible à ce moment quant à la proportion entre les cépages et les parcelles.
L'évolution ensuite pourra amener à des différences finales avec cet échantillon initial. Le vin goûté en primeur est un peu un "concept-vin" si je compare à l'automobile.
Je ne vois pas où il y a fraude.
En revanche le fait de goûter les vins dès avril n+1 est plus contestable, mais c'est un impératif financier pour toute la chaîne: viticulteurs, négociants, importateurs étrangers.
Reste à démontrer que le prix proposé à l'acheteur final est inférieur à l'achat en livrable. cela s'est démontré, avec certes des gains variables, jusqu'au millésime 97.
Depuis, mieux vaut, contrairement à l'adage souvent entendu, acheter des grands vins dans de grandes années... et des grands vins dans les autres années.
Au dela de ces 200 châteaux environ, je suis très dubitatif sur l'intérêt de l'achat primeurs, hors exceptions bien sûr.