Un Immense Bravo à Jean-Philippe DURAND pour ce beau et très sincère éloge au partage.
J’ai eu la chance (comme certainement, maintenant, quelques dizaines de privilégiés parmi vous et ailleurs…) de côtoyer Jean-Philippe dans sa démarche vers, entre autres belles destinées, l’«
Ici-maintenant »…
Je livre ci-après mon petit témoignage :
Jean-Philippe est quelqu’un qui cumule les mandats (dans le bon sens du terme). Doté d’une gentillesse et d’une humanité innées et instantanément communicatives, il vous met à l’aise en partageant avec vous son immense culture pluridisciplinaire.
Cette même culture pluridisciplinaire qui lui permet d’aborder la cuisine, en même temps et tout à la fois et à la manière de… :d’un physicien, d’un chimiste, d’un musicien, d’un oenophile, d’un gourmet, d’un esthète, d’un grand spécialiste de son art…, d’un homme de lettres, d’un inventeur, d’un ami, …
Il le fait bien, car c’est un perfectionniste.
Dans sa cuisine, on retrouve l’homme d’abord, sa culture, sa sensibilité, sa fugue et la grande curiosité qu’il cultive autour de l’Humain, curiosité et amour que la brillance de ses yeux n’arrivera jamais à voiler.
Viendront ensuite les choix, les prises de positions et les décisions : les ingrédients, les parfums, les couleurs, les alchimies, les solutions (en état liquide ou volatile…), les mélanges, les juxtapositions, les sensations imposées ou suggérées, les perceptions basées sur la volonté ou sur le mécanisme….
L’autre soir il était dans une phase de recherche sur l’amer dans le vin et dans la cuisine !.(Il n’y a pas de sous métiers !).
Ses choix des vins en découlaient. Ses choix des plats en découlaient.
Le pire, ce que je dis tout cela, sans avoir la moindre certitude sur sa méthode ni sur ses intentions.
Jean-Philippe ne fait pas de discours autour de sa cuisine. Il ne viendra pas briefer la table sur ses recettes et sur ses tours de main…au grand désarroi de la table en question…
Il laisse, tout simplement, à l’intelligence de chacun d’œuvrer dans ce sens et d’aller sur ses pistes à lui, tracées, dessinées ou tout simplement posées dans l’assiette.
Et le vin dans tout ça, me direz-vous ?…
Le vin est choisi ((par lui), long temps avant la date du repas.
Le vin est goûté en début d’après-midi par lui (et par quelques piques-assiettes…
). C’est là que certains petits ajustements ou changements mineurs peuvent s’opérer dans le grand voyage culinaire qui doit commencer vers 16 heures pour un repas qui débutera vers les 9 heures. Pour Jean-Philippe, le travail continue pendant tout le repas…jusqu’à 2 heures du matin (je crois !!!
).
Le vin (à mon sens et d’après ce que j’ai vu et vécu) constitue l’ultime ingrédient et le fil d’Ariane qui aidera le gourmet à prospecter harmonieusement le parcours gustatif suggéré par Jean-Philippe.
Le moment le plus étonnant et le plus intense de sa démarche est celui quand il arrive à table,...à la suite de ses plats « envoyés » par les assistants, et qu’il s’écroule (je suis désolé, je ne trouve pas d’autres mots !) sur sa chaise, portant tout de suite le verre du vin a ses lèvres après un passage devant le nez….il goutte le plat et le vin…et là, on sent une onde, un choc…inaudible (ou presque… !). C’est, peut être la rencontre, entre le cuisinier et le vigneron ?
La cuisine de Jean-Philippe est un univers d’expériences, dans le sens propre et figuré du terme, expériences qui s’entremêlent, s’entrelacent, se croisent, s’entrechoquent, s’étalent, se diffusent, se propagent, se démultiplient, se métamorphosent……
La vie encore et toujours. La vie en gestation perpétuelle et nous, ballottés entre notre "volonté" et notre "destinée"…. Entre l«
Ici-maintenant » et l’au delà à venir…
Nidal
P.S. : Un double Merci à Jean-Philippe pour le très grand champagne offert à mon épouse.
P.S. 2 : Merci à tous les participants à ce week-end. Tous, très grands connaisseurs et très grands esthètes, maniant la langue et la pensée française avec MAESTRIAT.
Messieurs, avec votre culture et avec votre classe vous faites honneur à la grande civilisation gastronomique et œnologique française. Je le dis du fond de mon cœur.
P.S. 3 : Je tiens à préciser, comme vous pouvez aisément l’imaginer, que la réussite de ce week-end est l’œuvre de tous, y compris pour les
frais et les bouteilles apportées. (Je pense notamment aux grandes bouteilles aristocratiques apportées par les grands connaisseurs. Bouteilles que nous avons eu le bonheur de boire et que ma jeune cave n’aurait jamais eu la prétention de contenir ni d’offrir !)