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Le Taillevent

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Réponse de chacompte sur le sujet Re: Quelques joyeux drilles au Taillevent !

monlogin99 écrivait:
> Qu'est ce, cette chose blanche, sous la tranche de
> gigot d'agneau, à gauche de ce que je pense être
> une fève ?

une cale, pour mettre la tranche horizontale...

Thierry
17 Juil 2010 16:51 #121

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Réponse de Xtof sur le sujet Re: Quelques joyeux drilles au Taillevent !

François,

Ce fut en effet un accord extrême. La cuisson et la texture du foie gras étaient magnifiques. Un plat délicieux que je recommande particulièrement! La Tour Blanche était superbe, mais le vin qui m'a marqué restera le Rayne-Vigneau 1921! Cela donne envie d'essayer d'autres 21.

Monlogin,

Je n'ai malheureusement pas de souvenir précis. Un navet? Panais?

Didier,

Comme tu sais que nous sommes des gens sérieux et assidus, nous avons ouvert une nouvelle bouteille de CSH 1992 d'une autre provenance il y a 2 semaines. Elle n'avait aucun faux goût mais ne présentait pas la même richesse. Elle nous est apparue bien mais manquant de jus, de profondeur et de complexité (pour ce que nous attendons d'un CSH). Il faut dire qu'elle passait après une paire de Bâtard-Montrachet 2001 de Leflaive et de Niellon, ce qui ne lui a probablement pas facilité la tache.

Merci à tous.

Christophe
17 Juil 2010 17:56 #122

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Quelques joyeux drilles au Taillevent !

Je n'ai malheureusement pas de souvenir précis. Un navet? Panais?
Pas mieux! Mais ou avions nous la tête ?:)

Très grand regret pour le CR:CSH 1992 dont la matière en bouche était prometteuse :X

Un fois de plus pas convaincu par un vin de Deiss : les SR résiduels , comme avec la PA 2008 de Mercier la veille , m'empêchent d'être objectif .
2 superbes Bourgogne blancs évidemment beaucoup trop jeunes .

Un magnifique quatuor de rouges 1988. Petite préférence pour CR:Cos d'Estournel entre les 2 Bordeaux pour sa tenue en bouche et sa jeunesse étonnante .

CR:Rayas 88 et Mouline 88, un cran au dessus , impossible a départager , mais à quoi bon quand on est à ce niveau de qualité .

J'ai beaucoup aimé CR:"La Tour Blanche" 1967 , vif, savoureux , intense et aérien à la fois .

Mais LE vin de ce WE gastronomique fabuleux ( terminé pour moi par la soirée de l'Amateur de Cigare !!!!! ) restera CR: Rayne Vigneau 1921 , bu la veille , à la robe marron très foncé comme je n'en avais jamais vu jusque là . Tellement surprenant qu'il était impossible, pour un non habitué comme moi d'en déterminer l'origine .Onctueux, peu sucré , d'une complexité inouïe .Immense plaisir .
Parmi les autres vins bus la veille unCR: Clos Vougeot 1998 Leroy royal !
Et aussi hélas , un Mouton Rotschild 1990 incroyablement décevant et indigne non seulement de son rang mais quasiment de n'importe quel 1990 !
Mettons nous à la place de celui qui a acheté ce vin et l'a attendu 20 ans :X:X:X

Quelques mots sur la cuisine de Taillevent : c'est le classicisme dans toute sa splendeur ,celui que j'aime . Mais qui touche à ses limites lorsqu'on a eu la chance comme moi d'explorer, dans la même semaine , 2 autres" voies culinaires" aussi inventives que celles de L'Arpège de Passard et du "Fat Duck" de Heston Blumenthal
17 Juil 2010 18:59 #123

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Réponse de LEGOFFE sur le sujet Re: Quelques joyeux drilles au Taillevent !

"Il faut dire qu'elle passait après une paire de Bâtard-Montrachet 2001 de Leflaive et de Niellon, ce qui ne lui a probablement pas facilité la tache. "
bonjour Christophe, superbe reportage comme à l'accoutumée mais je n'ai pas vu la bouteille de "la tâche" annoncée plus haut;) en tous les cas ça donne envie!!!!!!
amicalement
bertrand
17 Juil 2010 19:06 #124

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Réponse de monlogin99 sur le sujet Re: Quelques joyeux drilles au Taillevent !

chacompte écrivait:

> une cale, pour mettre la tranche horizontale...

Ha mais oui ! Le dénivelé des rues du 8ieme arrondissement va effrayer Contador ....

Sinon j'avais pensé à du lard de cochon ibérique, c'est à la mode, j'en ai vu proposé dans deux ou trois enseignes depuis le début de l'été. Mais le porc ibérique ça a plus de gout que le navet, les convives s'en souviendraient le cas échéant. Je vais rester sur l'hypothèse du navet/panais.
18 Juil 2010 09:10 #125

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Réponse de arnaudm sur le sujet Re: Quelques joyeux drilles au Taillevent !

Superbe reportage Christophe ......
Tout était vraiment somptueux ; les accords sur les deux plats de viandes étaient extra-terrestre . Rayas 88 et La Mouline 88 immenses . Un brin en dessous de 90 pour les deux , mais vraiment deux grands vins .Le Clos Vougeot domaine Leroy c'est la Bourgogne qu'on aime ......pas d'extraction , de la dentelle , une longueur de folie ..Concernant le Perrières et le bienvenues pas de commentaires particuliers ; la messe est dite depuis longtemps !!! ;)
Mon plus grand souvenir restera le Rayne-Vigneau 1921 ; un vin hallucinant , une des bouteilles les plus incroyables que j'ai bu de ma vie . Très difficile à cerner à l'aveugle .....un genre de Maury dans l'aspect mais non muté et bien plus fin et complexe . Vraiment immense .J'ai déjà bu de très vieux Sauternes mais comme celui là , jamais .
Merci à tous . :)-D

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
20 Juil 2010 18:37 #126

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Quelques joyeux drilles au Taillevent !

Ayant eu le privilège d'être un des joyeux drilles convié par Jean Philippe à ce repas superbe, je tiens à remercier ce groupe d'amis pour la gentillesse et la simplicité de leur accueil.

Le satané bouchon sur le Clos Ste Hune nous a privé d'un vin qui s'annonçait d'une grande puissance ! Mais rien à faire, les notes liégeuses ont détruit tout accord potentiel.
Je rejoins Christophe et Raymond dans leur scepticisme face aux vins de Deiss et à leur équilibre marqué par ces sucres résiduels qui les rendent si difficiles à accorder à table. La matière est belle mais le vin a une tendance certaine à écraser le plat.

Premier coup de cœur pour la somptueuse cohérence d'accord entre les petits pois mentholés et les deux bourgognes. Le Perrières de Coche est une merveille d'équilibre, tout en tension et en concentration là ou le Carillon est plus puissant et large. Les deux vins répondent admirablement aux amers du foie vapeur et plus encore encore au côté finement végétal des petits pois et plus encore aux notes finement mentholées. Brillant !

Les deux bordeaux s'entendent de suite idéalement avec la texture fondante du veau à la cuisson parfaite et les notes tertiaires apportées par les délicieuses petites girolles.
Avantage au Cos d'Estournel pour sa présence en bouche et son potentiel affirmé là où le Grand Puy Lacoste semble plus patiné par le temps.

La claque du jour sera l'accord magistral entre l'agneau à la cuisson à se damner et les deux Rhônes 1988 !
Le Rayas est un vin d'une infinie douceur et complexité, sur des notes de fraises épicées qui n'en finissent pas. La Mouline joue sur un registre plus viril, d'une acidité plus présente et aux tanins vivifiants. L'ensemble s'allie avec génie au fondant de l'agneau et au cumin présent dans la sauce ! La finale est d'éternité, je suis totalement sous le charme du plat, du vin, de l'accord !

Des deux sauternes, j'ai préféré le Suduiraut, en particulier pour l'accord superbe avec l'abricot que mentionne Christophe. Le vin parait plus concentré que le Tour Blanche dont la vivacité s'entend moins avec la sucrosité du dessert.

Le Cognac Lhéraud qui vient conclure ce superbe repas est la plus belle eau de vie qu'il m'ait été donnée de boire !
L'ensemble est d'un équilibre de soie, sur un beau corps fin et long où le feu de l'alcool est imperceptible.
Quel magnifique manière de conclure un si beau repas !

Un grand merci à tous pour votre générosité, en particulier à Jean Philippe pour la classe et la discrétion avec laquelle il sut effacer la déception de ce vin bouchonné et tous mes voeux de rapide rétablissement à Arnaud !

Oliv
25 Juil 2010 19:29 #127

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Réponse de J Ph Durand sur le sujet Re: Quelques joyeux drilles au Taillevent !

Quel bonheur de lire ce compte-rendu, après une semaine de reprise, et de pouvoir revivre les sympathiques moments partagés !
Merci Christophe pour ce magnifique compte-rendu ! Tu as déjà presque tout dit et je partage, comme souvent, ta vision et ta perception des vins. Je préciserai juste quelques appréciations personnelles.

La première est qu'un Riesling (non VT ou SGN) avec autant de sucre résiduel n'est plus pour moi un Riesling... Ce n'est pas l'idée que je me fais de ces vins ; j'y apprécie la pureté et la tension, bien absentes de ce Riesling Altenberg de Bergheim Deiss 2001.

Avec le Meursault-Perrières JF Coche-Dury 2007 et le Bienvenues-Bâtard-Montrachet Louis Carillon 2007, j'avais fait le pari d'un accord percutant et juste, autour des petits pois mentholés ; j'ai été heureux de constater que l'intuition était bonne. D'autant que les deux vins, au volume en bouche certes différent, sont des modèles de pureté et de classe. Grand moment de dégustation, plat ou vin seuls et accords mets-vins. Exactement les grands blancs bourguignons que nous aimons !

J'ai trouvé quelques notes variétales sur le Grand Puy Lacoste 1988 un peu mince en bouche et lui ai largement préféré la densité sans lourdeur et le grain de tanins du Cos d'Estournel 1988 qui mérite certes d'être attendu.

Arrive le moment tant désiré. Mon dernier Rayas 1988 remonte, volontairement, à 3 ou 4 ans ; le vin n'était alors clairement pas prêt. Ce midi, je tombe immédiatement sous le charme de son nez envoûtant. Comme l'a écrit François Audouze dans un de ces derniers posts, Rayas est le plus bourguignon des CdP mais il reste bien un Châteauneuf. En bouche, je l'ai trouvé un soupçon plus chaleureux et moins profond que la Mouline 1988. Ces deux vins sont très grands et le bonheur est intense dans l'aller-retour entre les deux verres sans qu'il soit possible d'exprimer une préférence. L'accord avec le plat est idéal, entre l'orient et la guarrigue.

Nous finissons pas un très grand Sauternes, la Tour Blanche 1967, comme je les aime, où l'équilibre liqueur-acidité est parfait.

Est-il utile de préciser que nous avons été choyés comme à l'accoutumée par toute l'équipe du Taillevent ?

Vive cette fine équipe, la petite bande, celle des amis de Jongieux et d'ailleurs, ce groupe de joyeux frappadingues qui, tout à la joie de se retrouver, enchaînent les repas dégustations avec beaucoup d'entrain et de gourmandise !

Amitiés à tous !
Jean-Philippe

"La cuisine n'est que passion et partage" - Marc Meneau
19 Aoû 2010 13:16 #128

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Quelques joyeux drilles au Taillevent !

Ouf !
Jean Philippe ton retour sur LPV apporte un air pur réconfortant au petitamateur que je suis;)
19 Aoû 2010 14:36 #129

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  • François Audouze
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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: déjeuner au Taillevent

J'accroche le CR qui suit à cette discussion pour ne pas en créer de nouvelle.

déjeuner au restaurant Taillevent

L'apéritif debout se prend avec les gourmandes gougères du restaurant Taillevent. Il s'agit du Champagne Comtes de Champagne Taittinger 2004 qui dégage déjà, alors qu'il sort à peine des caves, une belle personnalité. Il est promis à une bel avenir. Il se boit avec un grand plaisir et la gougère gomme le dosage que je trouve un peu fort à mon goût.

Le menu conçu par Alain Solivérès est : épeautre du pays de Sault en risotto, râpée de truffe noire / homard bleu rôti, truffe noire et céleri / fraîcheur d'agrumes, parfait d'agrumes au citron vert.

Nous commençons par un Sancerre "les Romains" domaine Vacheron magnum 2008. Le nez virevolte dans des arômes complexes et changeants. Le vin est d'une pureté extrême. C'est la précision de son expression qui est remarquable. Mon Dieu qu'il est jeune ! Car on aimerait qu'il ait quinze ans de plus et gomme les aspérités de sa folle jeunesse. On l'aime malgré cela pour sa grande pureté et l'évidente adéquation à la truffe et à la sauce réduite du risotto.

Le Château Phélan-Ségur double magnum 2003 a un nez assez discret. C'est en bouche que tout se passe. Ses tannins sont généreux, le vin est direct, au message très clair et ce qui me plait, c'est l'ampleur de sa mâche. Il est très truffe. C'est un vin droit, profond, qui laisse une trace en longueur mais pas en largeur. Il est extrêmement plaisant à boire et solide. L'accord avec le homard merveilleusement cuit est très naturel. Le céleri apporte de la fraîcheur et la truffe la fusion avec le vin. Le format en double magnum donne un belle souplesse au vin.

Le Gewurztraminer Altenbourg Vendanges Tardives domaine Mann 2009 est techniquement parfait. C'est un bon élève, qui ne dévie pas de la définition de l'appellation. Aussi, s'il se boit bien, on l'aimerait un peu plus canaille. Cela viendra sans doute avec le temps. L'accord avec le dessert est difficile, même si sur le papier il est judicieux, car le sorbet refroidit les papilles, le dessert devenant trop dominant.

Le cognac que Jean-Marie Ancher sort de sa cachette est d'une qualité telle qu'on succombe à son impérieuse tentation.

Je retiens deux choses, parmi tous ces plaisirs : la chair du homard d'une qualité de cuisson exemplaire, et le grain charnu d'un Phélan Ségur de belle maturité. Et bien sûr, le service exemplaire du restaurant Taillevent.


Cordialement,
François Audouze
07 Fév 2013 00:00 #130

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Nous voulions avec ma femme profiter du sud après un hiver qui n'en finissait pas. Les billets sont pris, ma femme partant plus tôt que moi. Sans que j'y prenne garde, elle ne sera pas là le jour de mon anniversaire. Par je ne sais quelle préscience, Jean-Philippe me demande ce que je fais le soir de mon anniversaire. Je réponds : "sardines et carottes à la maison". Péremptoire, il me répond : "ne fais pas ça, je m'occupe de tout".

Un message la veille, alors que j'étais à l'Assiette Champenoise, m'informe que ce sera au Taillevent. Normalement, je ne devrais m'occuper de rien, puisque Jean-Philippe prend tout en charge, mais quand même, je prends dans ma musette une bouteille pour le cas où.

Je suis le premier sur place. Luc et Jean-Philippe arrivent presque ensemble et de longs conciliabules se tiennent derrière les paravents pour que je ne sois au courant de rien. Mes deux filles arrivent ensuite et notre table est constituée. Je demande avec ma timidité coutumière si je peux oser une ajoute au programme des vins de mes deux amis. On me répond que la souplesse est de rigueur. Cachant mon vin à la vue des amis, je décide derechef que mon vin sera le dernier du repas. Tout se boira à l'aveugle pour moi pour les vins sauf le mien. Mes amis connaissent tous les vins sauf le mien. Pour mes filles tout est inconnu.

Le premier vin blanc sec est presque rose. Le vin est énigmatique car il évoque la truffe blanche, les feuilles d'artichaut, et en bouche c'est un parcours qui change à chaque gorgée. Le vin est sec. J'hésite mais j'imagine Jurançon sans le dire, pour ne pas paraître idiot. Jean-Philippe me donne des indications pour que je trouve. Il s'agit de Clos Joliette Jurançon sec 1970. Ce vin est prodigieux. C'est un Fregoli car il change sans cesse. L'amuse-bouche ayant une crème prononcée, le vin délivre des saveurs de pomelos. Sur le risotto d'épeautre, le vin est exceptionnel. Il me fait penser au parcours de la Coulée de Serrant qui a aussi besoin de beaucoup d'années pour s'exprimer. Il faut bien cet âge au Clos Joliette pour atteindre la complexité magique qui nous déroute à chaque fois, le final claquant comme un fouet.

On ne dira jamais assez les délices de la dégustation à l'aveugle. Le vin qui arrive sur le homard extrêmement goûteux me gêne un peu par un caractère serré et un final un peu rétréci. Il sent le cuir mais aussi la truffe. Quand Jean-Philippe me demande la région, la truffe me pousse vers bordeaux. Mes filles me regardent comme si j'étais déjà atteint de sénilité précoce. Luc, diplomate, me dit que c'est le plus bordeaux des bourgognes. Il s'agit d'un Richebourg Charles Viénot 1949. Je dois avouer que même après qu'on me l'a dit, j'ai toujours du mal à imaginer que ce puisse être un bourgogne. Luc aime son vin et je ne le lui reprocherai pas car j'ai la même attitude, mais ce vin serré, au final difficile, ne m'a pas vraiment convaincu.

En revanche, le vin qui suit est magnifique de générosité et d'équilibre. Il est très velouté, emplissant la bouche avec bonheur. Je sens un vin du sud, mais il faut les coups de pouce de Jean-Philippe qui tente de m'orienter pour que je reconnaisse le Château Vannières Bandol 1983 que j'ai déjà tellement aimé. Ce vin est une grande réussite, sereine, accomplie, vin de grande gastronomie.

Il fallait bien à un moment que je reprenne la main. Répondant aux questions de Jean-Philippe, je déclare : bordeaux, rive droite, pomerol. Et au second essai je dis Trotanoy. Ouf, l'honneur est sauf car il s'agit de Château Trotanoy Pomerol 1970. C'est une beau pomerol, à maturité, qui est peut-être un peu trop civilisé. On aimerait qu'il s'encanaille.

Alors que ma fille aînée est assez éloignée des choses du vin, aimant les vins du sud assez faciles, que nous appelons les vins de Ginette, mais aimant aussi la qualité puisqu'elle a adoré Vannières, c'est elle qui lance en premier Climens. Elle a visé du premier coup Barsac. Il s'agit du Château du Mayne Haut-Barsac 1943 qui nous surprend tous par sa folle jeunesse. Sa couleur est claire, son goût est précis, et même s'il n'a ni l'ampleur ni la complexité d'un Climens, il est absolument charmant. Il a formé avec le dessert à la mangue au combawa un accord prodigieux.

C'est à mon vin d'apparaître. Tout le monde pense qu'il doit être extrêmement vieux, voire du 19ème siècle, car il est très foncé, opaque. Il est riche, profond et ne va pas du tout avec le dessert à la mangue. J'exprime le vœu d'avoir des madeleines pour apprécier le vin et comme par magie, elles arrivent sur table pour former un bel accord avec le Château Gilette Sauternes 1943. Taillevent, c'est la classe. Ce vin a des accents de caramel, mais en trace, car il n'est pas dominant. Le vin est très riche et sa trace est profonde, avec un final immense. C'est le jour et la nuit entre le Barsac et le sauternes. Le Mayne est gracile, fluide, joyeux sur des saveurs de fruits frais. Le Gilette est lourd, imprégnant, pénétrant, d'une intensité rare. Cette conjonction des deux 1943 est passionnante.

Depuis quelques minutes une bouteille d'alcool brun trône sur une desserte et l'on nous cache l'étiquette. C'est Jean-Marie Ancher qui a pris dans la cave du restaurant un Grand Bas Armagnac domaine de Jouanda 1943. Très frais, aérien, sans la moindre pesanteur, il est d'une grande personnalité. L'accord avec les petits chocolats des mignardises est un délicieux péché. La suite de la bouteille m'attendra pour de nouvelles merveilles.

Nous n'avons pas classé les vins. Mon classement n'a pas été discuté : 1 - Château Vannières Bandol 1983, 2 - Château Gilette Sauternes 1943, 3 - Château du Mayne Haut-Barsac 1943, 4 - Clos Joliette Jurançon sec 1970. Le quatrième pourrait être ex-æquo avec le troisième.

Je ne sais pas pourquoi, mais ce soir les portions étaient XXL. Il faut imaginer les cinq cocottes lutées transparentes comportant chacune un homard entier. La tourte au lapereau était gargantuesque. J'ai imaginé un complot pour me faire périr ! Nous sommes allés deux fois nous dégourdir sur le trottoir, pour faire de salutaires pauses. La cuisine d'Alain Solivérès est marquée par une sérénité de plus en plus grande. La qualité de ses sauces est une merveille. Mon plat préféré est le risotto d'épeautre avec les cuisses de grenouille. Le homard est exceptionnel et de dessert d'un talent fou. C'est un sommet de la cuisine bourgeoise et je pense qu'il serait temps que le guide rouge accroche une troisième étoile à cette cuisine qui la mérite.

Le service est toujours d'une parfaite justesse. Il est suffisamment décontracté pour conserver un caractère amical. Au moment du dessert un grand plateau fut tenu devant moi, avec le dessert et une bougie. Mes filles et mes amis ont entonné "joyeux anniversaire" et j'ai soufflé à la fin de leur chant. Si ma femme avait été là, elle aurait fait cesser ce brouhaha, car elle aime la discrétion.

Ce repas amical et affectueux m'a fait mieux accepter l'impitoyable arithmétique de l'âge.


Cordialement,
François Audouze
24 Avr 2013 13:17 #131

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Un peu tardivement : "Bon anniversaire, Monsieur Audouze !":)-D

10Djé et/ou Didier
24 Avr 2013 13:42 #132

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François:Le vin est énigmatique car il évoque la truffe blanche, les feuilles d'artichaut, et en bouche c'est un parcours qui change à chaque gorgée. Le vin est sec. Il s'agit de Clos Joliette Jurançon sec 1970. Ce vin est prodigieux. C'est un Fregoli car il change sans cesse. L'amuse-bouche ayant une crème prononcée, le vin délivre des saveurs de pomelos.

Pour avoir eu la chance avec LPV Forez de boire, grâce à Julien Dubertret, le 1968 (qui devait être un moëlleux à l'origine, il restait qques SR perceptibles) je me retrouve bien dans ta description. La truffe bien sur, le pomelos, et tous ces changements! Sa texture. Superbe souvenir.

JB
24 Avr 2013 13:50 #133

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Je ne sais pas pourquoi, mais ce soir les portions étaient XXL

En effet, comme pour mieux marquer son classicisme, le Taillevent va jusqu'à servir des portions "presque" comme dans le bon vieux temps !:)
24 Avr 2013 13:53 #134

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Bon anniversaire à toi François.

Luc
24 Avr 2013 13:58 #135

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Tous mes voeux François et pour ce qui est de l'impitoyable arithmétique de l'âge. la sagesse voudrait que l'on se préoccupe des choses sur lesquelles on peut interférer en ne s'inquiétant pas des autres... ;)
Je sais,c'est facile à dire!

jlj
24 Avr 2013 16:45 #136

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Superbe CR ! !
Bon anniversaire, François.

Oliv
24 Avr 2013 18:21 #137

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Meilleurs vieux, François, et n'oublie pas tes carottes rapées en rentrant.
Finalement, tu n'es pas si mauvais que ça, à l'aveugle.
24 Avr 2013 18:32 #138

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François, bon anniversaire et je te souhaite de vieillir avec grâce comme certains vins !

Vous n'avez même pas pensé à faire anniversaire commun avec Johnny ?

Michel
24 Avr 2013 18:33 #139

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Raymond,
Tu ne peux pas imaginer comme c'était excessif.

Didier, Luc,
merci

jlj,
Si j'étais sage, ça se saurait !! je vis plutôt dans l'excès.

Michel,
Nous avons créé un club d'amis du même âge. La question s'est posé de savoir si on l'invitait à venir.
Il n'y a pas eu beaucoup d'enthousiasme, même si l'idole des jeunes fait partie du patrimoine franco-belge.


Cordialement,
François Audouze
24 Avr 2013 21:00 #140

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juste pour juger de l'ampleur des plats :
le homard



la tourte au lapereau et le ris de veau



Le menu :
Epeautre du Pays de Sault en Risotto,Cuisses de Grenouilles Dorées
Homard Bleu en Cocotte Lutée,Olives Niçoises, Basilic et Tomates Mi-Séchées
Tourte Feuilletée de Lapereau,Carottes Nouvelles et Marjolaine
Noix de Ris de Veau Croustillante aux Morilles Blondes
Mangue Rafraîchie aux Fruits de la Passion


Cordialement,
François Audouze
24 Avr 2013 23:26 #141

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En retard et depuis la jungle amazonienne : bon anniversaire Francois!
Donc pas de regret pour les sardines carottes?

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
Ma grand mère, 89 ans.
25 Avr 2013 18:24 #142

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François,

Les plats paraissent vraiment "importants".
En comparaison , lors de notre repas récent nous avions 1/2 homard par pers : largement suffisant et plus élégant dans l'assiette . Mais nous avions un menu à 5 plats + dessert.

Il est possible que A. Solivares ait voulu" trop en faire " pour vous faire plaisir . L'équilibre est délicat et c'est un des facteurs les plus importants d'un repas réussi , à ce niveau bien sûr .
25 Avr 2013 19:42 #143

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Bon anniversaire Francois!

Effectivement les plats sont maousss.......
25 Avr 2013 20:19 #144

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merci des bons vœux.

Effectivement, Taillevent a voulu nous faire plaisir et marquer mon anniversaire.

Aucun regret pour les carottes ;)


Cordialement,
François Audouze
26 Avr 2013 00:55 #145

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Réponse de François Audouze sur le sujet Déjeuner de vins anciens au Taillevent

Cela fait longtemps que je n’ai pas partagé de vins avec un ami grand amateur de vins anciens. Nous décidons de déjeuner ensemble. Pourquoi pas à nouveau au restaurant Taillevent ? Nous annonçons les vins que nous apporterions et nous décidons que l’apport de chacun consistera en une bouteille majeure en laquelle nous avons confiance et une bouteille à risque dont le niveau bas peut avoir eu des conséquences néfastes. Le choix est fait et accepté par les deux. Les vins sont livrés la veille au restaurant.

Consciencieux comme toujours, si, si, j’arrive à 10h45 au restaurant pour ouvrir les vins, sachant que le montrachet, plus jeune, a déjà été ouvert par un sommelier. On m’apporte les vins qui sont incroyablement froids, ce qui n’est pas un service à leur rendre. J’apprendrai plus tard que quelqu’un a réglé le thermostat de la cave sur 9°, ce que personne ne peut expliquer. J’ouvre les trois rouges. J’ai un tel rhume que je sens à peine les vins, mais il me reste assez de sensibilité pour apprécier ce qui va se passer. Jean-Marie Ancher me propose un jus de citron chaud qui va libérer mes sens. Le Château de Sales 1949 a un bouchon très étroit mais malgré cela, le niveau est entre mi épaule et haute épaule ce qui est correct et le parfum du vin est prometteur. Les niveaux des deux bourgognes sont bas. Le 1926 a un nez prometteur et le 1947 paraît bien affecté. Les bouchons se déchirent, parfois noirs.

Fort aimablement Alain Solivérès le chef vient discuter avec moi et avec Jean-Marie Ancher nous composons le menu improvisé sur l’instant : noix de coquilles Saint-Jacques, huîtres et cresson, au vin de Condrieu / mousseline de pomme de terre aux truffes / chevreuil, noisettes et châtaignes, sauce Grand-Veneur / fromages affinés / nougat rafraîchi, éclats de framboises.

Mon ami arrive et le festin démarre. L’amuse-bouche à la langoustine est toujours aussi délicieux et nous permet de trinquer sur le Montrachet Domaine Guy Amiot et fils 1992. Le niveau de la bouteille est à moins de deux centimètres du bouchon, superbe. La couleur est très belle, légèrement ambrée. J’ai du mal à sentir, mais ce n’est pas déplaisant. Le vin en bouche montre qu’il est légèrement oxydé. Le vin est agréable, évoquant un peu un vin jaune et ce qui dérange, c’est que l’alcool se met un peu trop en avant. Mon ami dit que ce vin est plus Bâtard que Montrachet, ce que j’approuve. Si l’on admet que le vin n’est pas dans la pureté du Montrachet, on peut l’apprécier sur les coquilles auxquelles les huîtres donnent un complément d’énergie. Le plat est très pertinent. Mais ce n'est évidemment pas le vin que je souhaitais que nous goûtions.

Le Château de Sales Pomerol 1949 a une couleur merveilleusement belle et jeune, avec un rouge sang de pigeon. Le nez est superbe aussi mon ami en jouit avec un enthousiasme que j’ai du mal à éprouver aussi fort du fait du rhume. Dès la première gorgée, le vin s’installe, cohérent, équilibré, sûr de lui. Immédiatement, je pense qu’il ressemble à un pomerol de 1975, année très réussie à Pomerol. Car tout en lui respire la jeunesse. C’est un grand vin qui évoque un peu la truffe, comme le plat où la truffe découpée en dés trop fins manque un peu de mâche. La mousseline s’adapte aussi au montrachet, mais sans réellement créer de vibration positive. Le vin est d’une belle trame et d’une longueur appréciée.

Le chevreuil est superbe, d’une qualité extrême. Ce plat est un régal. Le Chambolle Musigny Les Amoureuses Jules Régnier 1926 me plait énormément. Il a une subtilité, une délicatesse qui me séduisent. Bien sûr il porte son âge sur ses épaules, mais on a toutes les vibrations des bourgognes de cette décennie miraculeuse. Mon ami et moi adorons l’année 1926 et ce vin nous le rend bien. Par moments, j’ai ressenti le sel et la rose fanée fugaces évocations des vins d’un domaine que je révère, celui de la Romanée Conti. J’ai pris dans mon verre toute la lie et sont apparues de belles évocations de fruits rouges, à la persistance infinie.

La Romanée Saint-Vivant Les Quatre Journaux Domaine Louis Latour 1947, au premier contact, montre sa fatigue. Il a perdu de son équilibre. Au cours du repas, le vin va reconstituer les pièces de son puzzle, mais le déséquilibre subsiste ce qui limite l’intérêt.

Nous prenons du fromage et sur le 1926, l’époisses réagit beaucoup mieux que le saint-nectaire, ce que je n’aurais pas parié. Le dessert est un essai. Mes goûts vont plus vers les desserts qui ont de la mâche que vers les desserts que l’on picore.

Nous voulions qu’au moins deux vins soient de haute qualité et le contrat est rempli. Dans mon cas, c’est la bouteille basse qui a honoré mon « contrat ». Mon ami partage le même défaut que moi : nous avons les yeux de Chimène pour les vins que nous apportons. Et c’est normal, car nous voulons faire plaisir en choisissant pour nos rencontres des vins que nous aimons. Mon classement est 1 – Chambolle-Musigny 1926, 2 - Château de Sales 1949, 3 – Montrachet 1992, 4 - Les Quatre Journaux 1947, mes vins étant le 1 et le 3 de ce classement. Mon ami inverse les deux premiers classés, ce que je comprends aussi.

Ce repas est le dernier de 2014 au restaurant puisque le réveillon se fera chez moi. Je suis heureux qu’il ait eu lieu au Taillevent, table accueillante, au service attentif et à la cuisine fondée sur la mise en valeur de produits de qualité. Comme avec Tomo il y a une semaine, nous n’avons qu’une envie, c’est de recommencer.

ce compte-rendu étant fait, j'ai voulu juger ce repas en me demandant s'il y a du snobisme dans un tel repas.
Nous sommes deux passionnés de vins anciens, et nous avons agi en fonction de notre passion.
Aucun vin clinquant, bling-bling, lié à un effet de mode.
Je revendique donc que dans ce repas, il n'y a pas l'ombre d'un gramme de snobisme. Et comme j'ai dû faire cette année une bonne centaine de repas selon ce modèle, je considère que l'on est dans la droite ligne de ma passion.
On pourrait parler du lieu. Est-il snob ? Il y a très peu de tables où l'on peut apporter ses vins sans subir de droit de bouchon. C'est donc une raison pratique qui me pousse vers ce restaurant de haute qualité.
J'ai profité de cet exemple pour montrer que les allusions sous-jacentes qui sont incessantes à mon égard ne correspondent pas à la réalité des faits.

Bon réveillon demain ! Pour moi, demain, ça sera un peu plus snob qu'aujourd'hui ;)


Cordialement,
François Audouze
30 Déc 2014 22:59 #146

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Déjeuner de vins anciens au Taillevent

Bon, allez, on dira que c'est tout de même un peu snob d'affirmer devant un vin oxydé qu'il fait plus Batard que Montrachet...;)

Luc
31 Déc 2014 00:10 #147

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Réponse de Leaudvin sur le sujet Re: Déjeuner de vins anciens au Taillevent

"Pourquoi pas à nouveau au restaurant Taillevent ?"
Je ne sais si ce genre de questionnement est très snob mais j'ai bien ri.

Bruno
31 Déc 2014 04:24 #148

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Réponse de phil59 sur le sujet Re: Déjeuner de vins anciens au Taillevent

Bonjour,
Le catarrhe n'a pas dû vous aider à apprecier convenablement le Batard.

Philippe

phil
31 Déc 2014 08:20 #149

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Réponse de Krabb sur le sujet Re: Déjeuner de vins anciens au Taillevent

"Il y a très peu de tables où l'on peut apporter ses vins sans subir de droit de bouchon."

François, est ce du à votre assiduité dans ce restaurant ou est ce une pratique également admise avec le client de passage?
Je connais peu de restaurant de ce standing qui ont cette pratique... Cela serait tout à leur honneur!

Simon.
31 Déc 2014 10:08 #150

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