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Jurançon sec, Château Lafitte 2004

Ce Jurançon sec fait la part belle au petit manseng qui le compose à 75 % complété par le gros manseng. Elevage en barriques.

La robe surprend par son or soutenu, une façon d'attirer la lumière qui le rend presque phosphorescent. C'est intriguant et attirant à la fois. Le nez replace tout de suite le vin dans son appellation avec des notes de truffe blanche caractéristiques, mais aussi un aspect légèrement boisé et une fine touche de rancio qui rappelle un peu le Vitage Vielh de Lapeyre.
La bouche est très puissante, impressionnante, réellement : du volume, des saveurs très marquées où la truffe règne, mais aussi des touches de cacao et une longueur très impressionnante. Un vin baroque, à la fois chaleureux et vif.
Corsé et généreux.

Le tarif de 16 euros peut paraître élevé, mais il joue dans la cour des meilleurs vins de l'appellation dans un style qui le rapproche un peu du Pacherenc sec de Montus d'aujourd'hui depuis que du petit manseng rentre dans sa composition.
Et du reste, combien de vin de ce niveau sont vendus bien plus chers dans d'autres régions ?

En goûtant ce vin, je ne peux m'empêcher de penser que le potentiel de Jurançon en sec est énorme et que cette aire a tout pour produire des vins de très haut niveau, sans doute même du meilleur niveau, en doux comme, mais aussi en sec, surtout si le petit manseng est au premier rang de la composition des vins.

Bonjour Jérôme,

Merci pour ce CR sur ce domaine que je ne connaissais pas.

En goûtant ce vin, je ne peux m'empêcher de penser que le potentiel de Jurançon en sec est énorme et que cette aire a tout pour produire des vins de très haut niveau, sans doute même du meilleur niveau, en doux comme, mais aussi en sec, surtout si le petit manseng est au premier rang de la composition des vins.

Ni voyez aucun chauvinisme mais je suis entièrement d'accord avec ta remarque Jérôme.
Depuis que Jurançon, ou même Pacherenc, s'est mis à vinifier le petit manseng en sec mon amour pour ses vins n'a cessé de croitre.
D'ailleurs il me semble avoir compris que les domaines vendent aujourd'hui autant de vins blancs secs que de moelleux.

SèB.

Bue lors de cette dégustation

Robe jaune très claire, brillante
Nez expressif et vif de pomme verte, citron et notes caillouteuses
Attaque vive, c’est moyennement volumineux et l’acidité domine les débats mais ça reste plaisant, finale salivante, fraîche et assez longue sur les notes de pomme verte, citron et caillouteuses.
Bien+

Il s’agit de :
Château Lafitte – Jurançon sec 2014

Château Lafitte – Jurançon sec 2016

Fruits jaunes bien mûrs (pêche, abricot) au nez accompagnés de notes plus exotiques.
Attaque moelleuse rapidement relayée par le tandem acidité-amertume qui étire le vin sur une finale épicée.
A noter que l'aération renforce le côté "sec tendre" de ce vin (presque 4g de SR) tout en conservant une certaine élégance.
Très bon !

Un style charmeur totalement différent du tranchant 2014 bu 3 jours plus tard pour comparer et parfaitement décrit ici par Ziboss.

Médéric

Château Lafitte, Jurançon Sec 2017 (pas certain du millésime)

C'est pas mal mais je trouve quand même toujours avec ces Manseng secs qu'on est un peu "le cul entre deux chaises" si vous me passez l'expression, et qu'on n'a jamais quelque chose qui correspond d'après moi vraiment à l'idée d'un sec.

En soi, on a un joli fruité, la bouche est opulente et très typée Manseng, le rôti est très (trop ?) présent, un fruit rôti miellé en bouche, plutôt demi-sec que totalement sec du coup, on voudrait un peu plus d'acidité (même si il y en a déjà objectivement suffisamment que pour que l'équilibre soit correct). Mais c'est à mon sens le nez qui pèche, et qui reste sur un ADN trop évocateur des versions liquoreuses, trop opulent et à la fois un peu trop "simple" (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire derrière l'utilisation de ces deux adjectifs qui pourraient passer pour une oxymore ...), sur une idée générique de fruit rôti et de la croute de pain à gogo, ce qui rend le tout un peu lourd à mon sens.

Bien / 13.5/20

Bonjour Brieuc,

Je ne pense pas qu'il s'agisse du 2017. Je l'ai bu à plusieurs reprises, il n'avait rien d'exotique mais au contraire ultra-tendu avec une bouche hyper sèche sans un gramme de SR.
Vu ta description je pense que tu as ouvert un 2018, particulièrement rondouillard sur ce millésime.

Attention quand même aux généralités sur les secs de Jurançon, en fonction des domaines et/ou des millésimes tu peux aussi bien avoir des vins "opulents" (avec de gros guillemets) que des vins hyper vifs sur les agrumes.

Médéric

Bonjour Med,

Je vais modifier, effectivement selon ton expérience il semble beaucoup plus probable que ce soit le 2018

Quand au fait que le Jurançon sec puisse sortir de ces légers "travers" (et encore, c'est un grand mot), je ne le nie pas en bloc : je ne demande qu'à gouter ! J'ai finalement une expérience très limitée à ce niveau donc tout à découvrir. Si tu as des références à conseiller en plus frais, agrumique et tendu, je suis preneur

Bien à toi,
Brieuc

Gaija écrit: . Si tu as des références à conseiller en plus frais, agrumique et tendu, je suis preneur

Tout d'abord, privilégier le millésime 2017 (il en reste).
Sinon, en vrac, des cuvées à la vente récemment:
Jurançon sec Domaine Lasserre 2019 (cave coopérative de Gan, 6,60 euros)
Tauzy 2017 ou 2018 domaine Castera
Clos Guirouilh sec 2017
Clos Guirouilh La Peirine 2016
Vignau La Juscle sec 2017 ou 2018
Clos Larrouyat cuvée Météore

Bibi

Juste pour infos, Antoine Arraou du Château Lafitte indique 4g de SR sur 2018 mais un équilibre plus sec et précis pour 2019.

Médéric

Merci à vous deux pour les infos, bon à savoir tout ça Je n'hésiterai pas à vous faire part de ma révision d'avis quand j'aurai dégoté et ouvert un de ces machins !

A la vôtre,

Si tu veux de la tension, je te conseille vivement le domaine de Souch qui produit généralement des vins équilibrés avec une acidité tranchante.
Sinon pour revenir sur Lafitte sec 2018, je l'ai goûté deux fois cette année. Oui il y a de l'opulence, de la générosité et de la puissance aromatique. Mais à aucun moment je ne l'ai trouvé mou ou manquant d'acidité. Ca a même été une des mes plus grosses émotions cette année.

Château Lafitte – Vin de France - Argile 2019

Bouteille originale en argile, format 50 cl
Il s'agit d'un 100 % petit Manseng vinifié et élevé en amphore de terre cuite.

Nez sur les fruits jaunes, les agrumes, c'est frais mais on sent aussi une réduction très sensible sur l'allumette, voire l'andouillette qui ne se dissipera pas.

La bouche est droite, ciselée dans un style tranchant. Un vin frais et original mais aussi un moment de dégustation relativement gâché par cette réduction tenace. A conserver, ou aérer très énergiquement.

Même si j'ai l'impression d'être passé à côté de cette bouteille, je ne suis pas certain de retenter l'expérience, surtout en raison du prix de la bouteille de 50 cl.

Même si j'ai l'impression d'être passé à côté de cette bouteille, je ne suis pas certain de retenter l'expérience, surtout en raison du prix de la bouteille de 50 cl.

Laurent, j'ai eu le même type de ressenti que toi il y a 4 ou 5 ans sur cette cuvée à la journée portes ouvertes. Avec les copains on s'était cotisé pour acheter une bouteille de ce vin (35 euros à l'époque) qui était le seul pas en dégustation, et dont l'histoire est belle quand elle est présentée par son géniteur Antoine Arraou (sans cynisme).
Mais le résultat a été très décevant, aromes désagréables, gaz très présent. Très cher pour le plaisir obtenu.
Ta description du 2019 ne m'incite pas à retenter le coup.

Je préfère rester sur la très belle gamme classique de ce domaine.

Bibi

Effectivement, j'avais trouvé cette bouteille en "promo" autour de 30 € et je voulais goûter un vin du domaine. Si je retente l'expérience ce sera très probablement avec la cuvée classique.

C'est tout de même dommage d'avoir des vins très réduits alors qu'ils sont élevés en amphore, censées être poreuses à l'air. C'est vrai qu'une bonne partie des amphores italiennes – ce que semble utiliser le domaine – ont des températures de cuisson élevées qui limitent beaucoup la porosité. 

Le vin est 42 € prix domaine, maintenant. 

Même déconvenue que Laurent sur Argile 16 ,payé 30 euros au domaine.
Bernard

Vous auriez pu le dire avant 
J'avais parcouru le fil du domaine avant d'acheter cette bouteille sans trouver de CR, le problème maintenant c'est que plus personne ne voudra retenter l'expérience ...

C'est tout de même dommage d'avoir des vins très réduits alors qu'ils sont élevés en amphore, censées être poreuses à l'air. C'est vrai qu'une bonne partie des amphores italiennes – ce que semble utiliser le domaine – ont des températures de cuisson élevées qui limitent beaucoup la porosité. 

Sois rassuré Eric la porosité des amphores fonctionne puisque sur cette cuvée on peut aussi avoir de belles notes oxydatives

Un domaine qui coche à présent toutes les cases de la tendance Nature avec notamment un vin orange et un pet' nat' vendus à des tarifs délirants !
Une régularité en baisse et une hausse rapide du prix de leur sec m'ont fait stopper mes achats chez eux.

Médéric



 

Sois rassuré Eric la porosité des amphores fonctionne puisque sur cette cuvée on peut aussi avoir de belles notes oxydatives

Il manque le bouton Haha qu'il y a sur Facebook qui permettrait de signaler qu'un message vous a fait rire (ou juste sourire)  

Ça sent plus la pub déguisée qu'autre chose...

Argile, la cuvée colossale de Château Lafitte

avis-vin.lefigaro.fr...

Eric B post= écrit: Ça sent plus la pub déguisée qu'autre chose...

Argile, la cuvée colossale de Château Lafitte

avis-vin.lefigaro.fr...

Tu es mauvaise langue, ils ont peut être eu un échantillon qui goûtait bien 
Et sur le fond, je ne sais pas qui fait de la pub pour qui, ça profite certainement aussi au figaro de parler de ce type de vin pour se défaire de son image « conservatrice ».

C'est plutôt qu'il est beaucoup plus question de l'à côté du vin que du  vin lui-même. On n'apprend pas chose  pas grand chose si ce n'est qu'il est tendu comme un thriller scandinave.

Jurançon doux 2019 - Château Lafitte

Demi déception avec ce doux qui fait plus sec tendre et qui navigue "entre deux". Ni tendu comme un sec ni vraiment confortable comme un moelleux, ça m'ennuie. Et pourtant j'avais bien aimé ce que proposait le domaine, notamment sur les derniers 2020 et 2021 dégustés, au salon le vin de mes amis il y a quelques semaines...
Couleur très claire, pâle. Nez curieux avec de la volatile et des notes végétales, presque herbacées. Bouche plus intéressante que le nez avec une belle verticalité mais l'ensemble fait trop retenu, comme corseté par le soufre (alors qu'on sait le domaine peu interventionniste).
A revoir.

Château Lafitte – Jurançon sec – 2019

 

La robe est parée d'un or moyen plus.. 
Le nez est d'abord intense, sur la pomme et la poire. A l'aération et au réchauffement il va gagner encore en intensité et en richesse, s'orientant vers des fruits confits et de l'ananas.
La bouche adopte un profil très tendu par une acidité fuselée, ce qui a l'avantage de l'allonger mais l'aromatique étant minimaliste, cela réduit le confort et le plaisir. On a une sensation de caillou mouillé, ou même de roche mouillée car la texture dense s'exprime avec force et concentration. La finale est plus gourmande grâce à quelques sucres résiduels, ou leur équivalent, qui émergent.
Bien ++ / Très Bien
Bue trop tôt (je croyais que c'était un 2017) et à revoir dans cinq ans.

Le vin reprend un peu des couleurs sur du poulet au saté, en s'arrondissant et en retrouvant des arômes perdus. 3,5 / 5

Jean-Loup
 

Petit article sur le Figaro Vin à propos des Jurançons : avis-vin.lefigaro.fr...

La deuxième partie de l'article fait place à Antoine Arraou de Château Lafitte, que j'ai pu rencontrer au salon "Les Vins de mes Amis" le 20 novembre. Il a un charisme certain, et il est dans une recherche de pureté avec une radicalité très impressionnante. 

L'article a cette phrase "À ceux qui affirment qu'il n'est pas possible de produire du liquoreux sans ajouter des sulfites après fermentation et en fin d'élevage, le jeune homme  (note de l'auteur : A. Arraou) démontre le contraire" avec laquelle je ne suis pas tout à fait d'accord. Pour l'avoir écouté, c'est bel et bien son but à terme. Mais en réalité - et pour avoir goûté - il n'a pas encore trouvé de solution pour garder le fruité brillant qu'ont les meilleures cuvées de l'appellation en vin à SR (oui, je pense à Au Capcéu de Camin Larredya, ou Suprême de Thou du Clos Thou par exemple). 
Son Sol y Serena élevé en Dame Jeanne en extérieur est effectivement un vin oxydatif qui développe la palette aromatique afférente qui tranche fortement avec la gourmandise des beaux vins à SR. C'est très intéressant mais ça n'a pas grand chose à voir avec du liquoreux en bouche, et en outre il continue à vivre dans la hantise que les SR repartent (ce qui arrive encore régulièrement et n'aide pas à rendre les vins très "marchands").

C'était probablement le vigneron le plus charismatique du salon, avec des vins singuliers et différents, certainement très idéaliste. De plus, il n'était pas péremptoire, intolérant et en lutte avec des moulins-à-vents, ce qui sont des points très positifs humainement. Les vins, pour intéressants qu'ils soient ne m'ont toutefois pas nécessairement apporté un plaisir supérieur à ceux de Camin Larredya, Clos Larrouyat, Clos Thou qui sulfitent.

Même, je pense que s'il sulfitait son Sol y Serena après ses 4 hivers d'élevage, le vin ne perdrait pas en caractère et ça permettrait d'éviter des départs en refermentation qui annihilent tous les efforts précédents.

PS : @Agitateur & Michou, on lit bien que l'équipe 100% féminine du Figaro Vin n'a pas grande expérience de la production et est bien percluse des biais de la sommellerie n'est-ce pas  ?

 Château Lafitte – Vin de France-  Sec – 2022

 


Assemblage de petit et gros manseng d'après internet, aucune info la dessus sur la contre étiquette (VdF oblige?). En revanche c'est écrit vinifié par Antoine Arraou avec un nom de société, négoce ? 

Je voulais gouter la production d'Antoine Arraou notamment Argile qui m'intrigue, mais les CR ci dessus m'avaient retenu. L'occasion se présente à Toulouse dans un resto à la carte de belle qualité à prix doux, orientée nature (Casa Bomba, la cuisine est très bien aussi). 

Robe claire, nez finement grillé, un peu de fruits jaunes, on n'est pas dans le stéréotype du jurançon hyper exubérant, c'est assez délicat, la bouche est également dotée d'un bel équilibre, quelques notes d'ananas à peine mûr apparaissent, et une belle trame acide accompagne l'ensemble. Ca se boit comme du petit lait, et se marie plutot pas mal avec une entrée focaccia rillettes de poisson et un plat de maigre et épeautre (notamment). 

Un vin donc finalement consensuel, pas typé nature plus que ça, relativement simple dans sa structure et son aromatique mais fort agréable, parfait pour un apéritif à mon avis, et en plus la bouteille a une forme vraiment sympa, on l'a gardée pour en faire un vase  

Bien +