Copié-collé de DC, ce message a été écrit le 24 mai 2002. J'y laisse figurer la réponse de "ar" ("ar", c'est Averroes - vous l'aviez deviné? - parce que cette petite comparative des vins ouillés ou non, évoquée sur DC, risque de prendre forme sur LPDV au printemps.
"Digest" d'un article paru dans le magazine Pays Comtois n°42 de juin 2002 (qui, je pense, ne doit pas faire partie des revues de chevet de beaucoup d'entre vous et je le comprends très bien), article que l'on aurait pu aussi intituler "ouille, ouille, ouille" (c'est de moi!).
Débat crucial qui agite l'interprofession des Vins du Jura: comment étiqueter différemment les vins issus de savagnins ouillés, qui développent des arômes plutôt floraux, des vins issus de savagnins non ouillés qui évoluent sur les arômes de noix caractéristiques, dits "typés"?
Alain Labet a démarré en 1992 les vins ouillés à la recherche de l'expression du terroir. Autre précurseur, Philippe Chatillon, régisseur du domaine de la Pinte et bourguignon de formation:"quand je suis arrivé au domaine, j'ai déniché de vieux Arbois 59 et 66 superbes, au goût de pain grillé, qui ressemblaient à du Montrachet. C'étaient des savagnins ouillés produits par un des précédents régisseurs du domaine, Roumier." Eh oui, Roumier de Chambolle-Musigny! Les grands bourguignons sont donc venus faire leurs gammes dans le Jura tout proche! Et ils ont apportés leur savoir-faire.
La grande question est: faut-il privilégier l'expression du cépage et du terroir à celle de l'élevage? Les détracteurs de l'ouillage disent que les vins sont des pâles copies du modèle bourguignon, les autres, dont Alain Labet assurent qu'avec le temps, sur de grands terroirs, le vin affirmera sa personnalité propre.
Si les chardonnays sont plus fréquemment ouillés maintenant, il est plus délicat, voire économiquement risqué d'ouiller les savagnins car cela implique de déterminer dès le départ la quantité de vin de savagnin par rapport à la quantité de vin jaune. Alors que dans l'élevage oxydatif, les fûts donnant des "signes de faiblesse" au bout de 2 ans seront commercialisés comme vin de savagnin et tous les autres finissent leur évolution comme vin jaune. Défenseur de la tradition, Jean Macle pense que quelque soit le mode d'élevage, le simple Côtes du Jura sera "fatigué" au bout de 25 ans, alors que le vin jaune sera toujours présent. Il souligne quand même, que lors d'une dégustation de Château-Châlon à l'aveugle, ils se sont amusés à essayer de déterminer de quels terroirs provenaient les différents vins, ce qui s'est avéré complètement impossible, l'élevage ayant pris le dessus.
Et vous, chers amis (...) amateurs de Jura (j'espère qu'il y en a!), comment appréciez- vous le mieux les vins de cette région? Ouillés ou pas ouillés?
Je vous remercie de votre attention.
Cordialement,
Olif
Reponse: Jura: la bataille de l'air (ar)
Posted: 9:56:35 am on 5/24/2002 Modified: 12:00:00 am on 1/1/1900
pour qu'on puisse y répondre, il faudrait une petite dégustation comparative...c'est juste une idée.
cordialement
ar
Reponse: Jura: la bataille de l'air (olif)
Posted: 12:05:25 am on 5/24/2002 Modified: 12:00:00 am on 1/1/1900
C'est même une très bonne idée, ar!
Pour ceux que ça intéresse, un échantillonage de vins du Jura est disponible sur le site en me contactant par e-mail (cf rubrique "le forum des clubs").
Sinon, ce serait avec grand plaisir que je comparerais avec toi les mérites des vins jurassiens (versus les vins valaisans?).Dans le Jura? Ou bien dans le Valais (les 2 régions ne sont pas très éloignées géographiquement)?
3ème hypothèse: une dégustation de (...) dans le Jura qui pourrait être organisée si cela vous tente. Je préfère ne pas penser à l'ampleur de la tâche qui m'attendrait, mais je m'y collerais avec grand plaisir, si cela vous agrée.
Cordialement,
Olif
N.B.: (...), c'est pour décéien, j'ai cru bon de le gommer ;-)
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