Bonjour à tous,

Je propose aujourd'hui un CR rapide (car sans prise de notes durant le repas) des bouteilles qui ont été bues durant les fêtes de Noël. Ayant 30 ans, débutant sur LPV et m'intéressant au vin depuis 4/5 ans environ, je trouvais utile de présenter dans un même descriptif les bouteilles qui ont été ouvertes à l'occasion des 24 et 25 décembre afin de se faire une idée de ce que peuvent sortir les "jeunes" pour un bon repas (A celles et ceux qui auront la même démarche bienvenu sur ce fil, et aux autres bien entendu).

Pour contextualiser, le cercle familial est chez moi restreint ce qui explique le faible nombre de bouteilles dégustées sur 2 jours et que tous les flacons sont issus de mes réserves personnelles, ma famille n'étant pas particulièrement amatrice de vins.

Bonne lecture à tous.

Les blancs :

Champagne Deutz Brut Classic NM :



Champagne bu à l'apéritif, la bulle est fine et vive. En bouche le vin aborde des notes très légèrement briochées. Une légère acidité me dérange un peu lors de la deuxième flûte mais c'est peut être lié aux efforts demandés à mon estomac.


Vouvray sec 2008 domaine Clos Naudin



Afin d'accompagner des noix de Saint-Jacques. Robe légèrement évoluée. Le nez, puissant, sent immanquablement le coing. En bouche je ressens pour la première fois les notes d'évolution du cépage Chenin, je ne saurai trop le décrire de mémoire. J'attendais peut être un peu plus de tension en fin de bouche pour étirer le vin mais cela demeure très agréable.
Pour ceux que cela intéresse, le bouchon était imbibé de plus de moitié...


Vouvray demi sec 2008 domaine Huet



Mon blanc des fêtes en même temps que je découvrais un demi sec à Vouvray pour accompagner le foie gras et un roquefort. Une très belle robe évoluée, dorée/cuivrée, les larmes sont épaisses. Assez similairement au sec du Clos Naudin, je remarque tout de suite de fortes notes de coing, typique du cépage. En bouche, un grand plaisir, je découvre la différence entre demi sec et moelleux, et cette nuance me plaît beaucoup, il y a du sucre, certes, mais c'est très équilibré pas une acidité légère qui arrive en fin de bouche rendant le vin très digeste. Je me suis même permis d'en reprendre une goutte entre deux repas par simple gourmandise.


Les rouges :

Saint Joseph 2014 "Nomade" domaine Christophe Curtat



Bouteille ouverte et épaulée 2h30 avant le repas. La robe est d'un rouge peu profond, s'éclaircissant au niveau du disque. Au nez, cela sent bien le fruit sans note d'alcool, je n'ai néanmoins pas particulièrement ressenti de notes poivrées. En bouche, c'est délicat, mais sans grande complexité ce qui paraît tout à fait normal au regard de l'âge de la bouteille. Un vin agréable pour accompagner une pièce de bœuf rôtie.


Enfin, mon number 1 (sur deux^^) en rouge mais aussi sur l'ensemble des bouteilles.

Saumur-Champigny 2011 Clos Cristal



Une découverte de ce domaine pour moi mais aussi une révélation sur l'appellation que je connais vraiment peu.
Bouteille ouverte 3H à l'avance, épaulée.

Je n'ai hélas pas de CR précis à faire sur cette bouteille qui a parfaitement accompagné un pigeon sauvage rôti. Tout y était nénamoins : un nez complexe et fruité et en bouche superbe, quel équilibre (!) entre les notes de fruits, le boisé présent mais léger en fin de bouche qui lui apportait beaucoup de profondeur et de matière (n'était ce pas plutôt des notes d'évolution ?).

Sans avoir particulièrement fait attention au moment du choix des bouteilles hormis pour les accords, j'ai remarqué qu'il y avait eu une dominante Loire durant ces fêtes et ce fut une bonne (belle) réussite !

Amicalement.


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fausse modestie ?
cette sélection est vraiment très intéressante et navigue bien entre belles étiquettes et recherche.

Jérôme Pérez écrit: fausse modestie ?

Bonjour Jérôme,

Merci pour votre commentaire.

Je ne suis aucunement ici pour me gargariser en présentant ma sélection mais j'avoue ne pas en être moins fier (toute proportion gardée).

J'ai mes démarches, mes réflexions comme chacun sur ce forum et ces bouteilles découlent évidemment d'un travail de recherche (ou plus simplement d'une curiosité, d'une passion) quotidien(ne) et ont été acquises grâce à la multitude des canaux d'achats (souvent nécessaires à mes yeux pour posséder un peu de tout) : cavistes, célèbre négociant bordelais qui dispose de deux grands dépôts à Paris Sud et Nord, particuliers très fiables (pas d'achat au domaine sur cette sélection mais il y en a à la cave bien sûr ^^).

Enfin, n'étant pas entouré par une famille d'amateur, je suis néanmoins heureux de partager avec eux l'histoire des domaines et des viticulteurs, ils ont la politesse d'être attentif à ce que je leur raconte et prenne le temps de déguster avec moi, ce qui représente toujours un bon moment dans ce cas.

Cdt.

2 Vouvray 2008 et pas une seule note de truffe?
belle sélection quand même.

didierv écrit: 2 Vouvray 2008 et pas une seule note de truffe?

Peut-être ne l'ai-je pas décelé étant plutôt habitué à la sentir dans des rouges. Mais quelle différence ? Un arôme est un arôme. Sans doute que mêlé à ceux typiques de ces blancs je n'ai pas réussi à l'isoler et l'identifier.

L'aurais-je plus perçu si j'en avais eu la connaissance préalable ? Décèlerai-je plus facilement la fraise écrasée quand j'ouvrirai quelques vins reconnus du Rhône Sud parce que cet arôme est très souvent décrit dans les compte-rendus ? Dans la mesure où je m'attends à le déceler peut-être que mon cerveau me trompera. D'où les dégustations à l'aveugle, n'est ce pas.

si tu veux t'y exercer en blanc, ouvre un Jurançon de petit manseng.

Mais tu as raison, on trouve souvent ce que l'on cerche

La truffe c'est le truc qui permet de trouver 2008 en Loire (chenin) quasi à tous les coups même à l'aveugle une fois que l'on a bien identifié l'arome.
Vérifié chez Blot, Huet,Foreau, Freslier un grand nombre de fois.
Chez Chidaine moins fréquent, mais un Bournais bu en mai ne trompait pas.
Mais c'est vrai aussi récemment toujours à l'aveugle à Sancerre chez Pinard, à Pouilly chez Dagueneau, à Chablis chez Droin et dans une moindre mesure chez Raveneau

didierv écrit: La truffe c'est le truc qui permet de trouver 2008 en Loire (chenin) quasi à tous les coups même à l'aveugle une fois que l'on a bien identifié l'arome.

Si l'occasion se présente de nouveau je tenterai l'expérience sur les 2008. Hélas je n'en ai plus. En millésime plus ancien, il me reste demi sec Huet clos du bourg 2005 et 2 Chidaine : Tuffeaux 2002 et Clos Habert 2005.

Promis la prochain fois je chercherai une odeur de gaz

Jérôme Pérez écrit: si tu veux t'y exercer en blanc, ouvre un Jurançon de petit manseng.

Jamais bu de mémoire ou alors il y a très longtemps, je vais me renseigner

Promis la prochain fois je chercherai une odeur de gaz
C'est pas faux

Sur 2005 je n'ai jamais senti, mais sur 2002 ça doit pouvoir le faire, mais avec une intensité moindre et dans un style plus tendu que 2008