A l'occasion de cet évènement inter planétaire du milieu du vin qu'est le si curieusement nommé par un fameux agrégé de lettres Grand Tasting, cette sauterie qui voit annuellement se réunir dans une atmosphère joyeusement surchauffée les passionnés du rouquin, les joyeux de la flute, les ravagés du lever de coude, le Gunthard Club avait décidé d'accueillir de nouveaux membres en les personnes forcément remarquables du paneuropéen sanglier bruxellois, le fantasque et tonitruant Patrick Bottcher, du chinbourgeois sur la tête de qui les pontes de industrie chimique ont mis un contrat, notre ami Laurent Lalouette et enfin du pétroleux breton voyageur en escale à la capitale, mon copain Raphaël dit Totolouga !
La journée avait été propice aux rencontres, aux accolades, aux serrages de louches et autres joviales rencontres LPViennes, autant vous dire que la soirée en fut un digne prolongement.
J'en profite pour saluer les trèèèèès nombreux LPViens que j'ai eu le grand plaisir de rencontrer, ceux que je connaissais déjà, ceux que je croisais pour la première fois, ceux que Patrick a baptisé comme ceux, et quelque chose me dit qu'ils sont innombrables, que je n'ai pas reconnu !

19h30, le GDH ! Il pleut sur Paris mais je ris dans mon coeur !
J'ai le dos en compote, les genoux en vrac, les pieds en miettes mais le sourire aux lèvres !
Tout le monde est à l'heure et certains Grands Tasteurs me semblent avoir déjà quelques Petits Gregory au compteur !

Le capitaine de soirée sur la session, c'est moi et même si c'est l'hiver, au Gunthard Club, on n'aime pas le vin chaud !
Vais-je tenir le choc devant la générosité fantastique de cette bande de doux dingues ? "Quelques" bouteilles sont prévues et encore, j'ai dû essuyer les quolibets habituels afin de tempérer la volonté de partage de ces amis géniaux.
Le frigo atomique est mis à contribution, ça ploppe à droite, ça chaussette à gauche, ça carafe, ça étiquette...
C'est rodé et finalement bien parti...
Donc place aux vins et au compte rendu !

Un magistral clin d'oeil à notre Papy Tromblon Bobosse dont on peut confirmer que l'absence dans les rangs du Gunthard Club provoque un effet similaire à celle du détonateur face à un tonneau de poudre !
La soirée fut presque calme... Nous manquait-il la mèche ?!

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LES BLANCS

Domaine André Boxler - Riesling Grand Cru Sommerberg - 2007
Terroir : Granitique, très pentu --> terrasses (un des terroirs alsaciens les plus durs à travailler
4 ha de vignes de plus de 30 ans - vendanges manuelles (forcément)
3-4 gr de résiduel à l'origine

Le nez, fermé au service, va s'ouvrir sur de jolies notes minérales, typées coquilles d'huitre.
La bouche est un vrai laser ! Une acidité traçante étire une belle matière, l'équilibre produit est tout en tension.
Ce vin est une lame de rasoir, j'adore !


Domaine Marc Kreydenweiss - Riesling Grand Cru Kastelberg - 1995

La robe est évoluée, tirant sur le bronze.
Le nez me semble présenter de fortes notes oxydatives, sur le caramel au lait.
La bouche, sur des notes d'encaustique, trouve un point d'équilibre honnête que préserve une belle acidité qui tend la finale.
Un peu trop évolué à mon goût.


Domaine Ferraton – Hermitage – Les Miaux - 1998

Le nez est nettement beurré avec une pointe de café et des notes florales.
La bouche est élégante, sur des notes miellées et une acidité bienvenue qui m'ont fait penser à un Chablis sur un millésime chaud.
La finale m'a toutefois semblé un peu déséquilibrée par l'alcool.
Une jolie surprise sur ce vin.


Baron de L de Ladoucette - Pouilly Fumé - 1978

La robe est cristalline, sans trace d'évolution.
Le nez est très changeant, sur des notes exotiques puis sur le buis pour évoluer au repos vers des arômes m'évoquant les algues.
La bouche est construite sur une acidité forte et sur une aromatique marquée par des notes végétales.
Un vin à boire seul et à table pour lui donner sa chance.
Impossible d'imaginer que cette bouteille a plus de 30 ans !


Domaine de Montille - Pernand Vergelesses 1er cru Sous Frétille - 2006

Très joli nez floral avec une pointe boisée.
La bouche attaque sur des notes citronnées pour évoluer vers de jolis arômes de fleurs blanches et une pointe fumée.
L'ensemble est équilibré, bien soutenu par une acidité droite.
J'aime beaucoup !


Domaine Leflaive - Puligny Montrachet - Clavoillon -1996

Le nez est un compromis entre des notes florales et grillées produisant un ensemble fin, sans aucune trace quelconque de notes oxydatives.
La bouche est fraiche, sur une structure légère et aérienne.
Beau vin mais moins abouti que le Bouzereau Meursault Charmes 2002 de la semaine dernière !

Ben : Qu'est-ce que vous prenez ? Un blanc ? Un rouge ? Ou vous m'laissez choisir ? Vous m'laissez choisir ?
[A un jeune serveur] Tu me mets ça.
Le serveur : Je crains qu'aujourd'hui le choix de monsieur ne soit pas des plus judicieux. Si je peux juste me permettre je...
Ben : Tu ne te permets juste rien du tout, tu vas d'abord me soigner cette mauvaise peau, et ensuite tu te permets. Hein ? Allez...


[size=large]LES ROUGES[/size]


Château de Coulaine – Chinon - La Diablesse - 2005 (Magnum)

La robe est profonde mais pas surextraite.
Le nez est peu ouvert, sur des notes de fruits noirs et une pointe d'encre.
La bouche est mûre, bien construite, avec un joli fond et des tanins pas du tout agressifs.
Jolie bouteille.


Domaine Philippe Allié – Coteau de Noiré – 1996

La robe évoluée signe le vin d'un certain âge.
Le nez est désagréable, sur des notes viandées peu nettes.
La bouche étriquée, l'acidité dissociée et la finale presque oxydée confirme cette mauvaise impression.
Défaut de bouteille? Un boisé qui a mal vieilli ?


Château Haut Bailly - Pessac Léognan -1961

Superbe nez fin sur des notes épicées avec un côté boite à cigares.
La bouche est merveilleuse d'équilibre et de douceur !
L'attaque se fait sur une matière ronde, incroyablement vivante et qui déroule sa finesse aromatique et ses merveilleuses notes fumées sur des tanins de soie !
Un grand Bordeaux, tout simplement !


Château Bouscassé - Madiran - Vieilles Vignes - 1990

La robe est sombre, avec du dépôt.
Le nez est un compromis entre des notes animales et un boisé perceptible.
La bouche a du fond, sur une belle attaque et une acidité ample mais la finale est dure et asséchante.
L'ensemble s'équilibrera-t-il ?


Dominique Laurent - Beaune 1er cru Bressandes 1992

La robe est évoluée, sur des notes grenat orangées.
Beau nez élégant, sur la rose fanée, la pivoine et les épices.
La bouche est douce, avec du fond et des tanins parfaitement intégrés.
Seule la finale n'est pas très longue.
J'aime beaucoup !


Domaine Ampeau - Volnay Santenots - 1982

Une étiquette en spéciale dédicace à Mon Préciiiiieux
La robe est très claire, avec un roussissement assez fort.
Le nez est curieux, sur une pointe fumée qui m'évoque la cendre froide.
La bouche est évanescente, sur un équilibre tenu et fin.
J'aime aussi !


Domaine Bizot - Echezeaux - 1998

Le nez est très joli, sur la pivoine et des notes fumées.
La bouche ne tient, en revanche, pas ces promesses, semblant se déliter beaucoup trop rapidement pour un vin de ce niveau d'appellation.
Une bouteille sans comparaison avec sa remarquable petite soeur .


Domaine Forey Père & Fils - Echezeaux 1991

Le nez est marqué par une forte volatile et aucun arôme ne sort de mon verre.
La bouche creuse et décharnée confirme que ce vin a vraisemblablement trépassé.
Paix à son âme.


Elisabetta Foradori - Teroldego Rotaliano - 2004

Le nez offre un joli compromis entre des notes de yaourt aux fruits rouges et des senteurs épicées.
La bouche est gourmande à souhait, marqué par un joli fond et un côté évident qui le rend délicieux.
J'aime beaucoup !


Le Cupole 2006 - Tenuta di Trinoro (Andrea Franchetti)
Encépagement : 47 % Cabernet Franc ; 30% Cabernet Sauvignon; 13.5% Merlot ; 9.5% Petit Verdot
Rendement : 30hl/ha
Après éraflage et triage, élevage dans des futs de 1 à 3 passages, sans rechercher absolument le marquage du bois, puis assemblés et mis en cuves 2 mois avant la mise.

Ouch, re-ouch, quel nez ! Une merveille de complexité et d'élégance !!
Les arômes de fruits rouges, le boisé fin, les épices forment un nez somptueux et d'une finesse exceptionnelle.
La bouche est à l'avenant, construite sur une acidité qui préserve cet équilibre gourmand.
Je suis sous le charme !


Bodegas & Vinedos Alion - Ribera del Duero - 2003
100% Tinto Fino

On poursuit la série des grands nez (qui a dit que j'étais concerné ?! )
Ce vin offre des arômes étonnants d'orange sanguine, le tout enrobé par des notes de bois précieux.
L'attaque en bouche est belle, toute en ampleur et en matière grasse.
L'ensemble n'est ni lourd ni surextrait mais les tanins sont en l'état très mordants et je trouve à ce vin une amertume qui déséquilibre la finale.


Domaine Jamet - Côte Rôtie - Côte Brune - 2006

Le nez est une incarnation de syrah, des fruits noirs, de la violette et un superbe côte floral.
L'ensemble produit est d'un équilibre superbe, sans aucun excès.
L'attaque en bouche est un choc ! Le vin se love dans le palais par une matière idéalement équilibrée, ni trop mûre ni trop extraite.
Le vin possède un jus puissant incroyablement frais, les tanins sont gras et étirent la perception sans jamais prendre le pas sur le fond.
La finale est longue et laisse la bouche superbement disponible à un autre verre.
Un grand vin, déjà !


[size=large]LES LIQUOREUX[/size]

Bon, à partir de là, les 50 kms du Grand Tasting plus la soirée à cornaquer dans les guiboles, z'excuserez si mes notes se font moins précises !

Joh. Jos. Prüm - Wehlener Sonnenuhr - Riesling Auslese 1995

Ce vin est grand !
Son nez est élégant, sur l'écorce d'agrumes et des notes minérales.
La bouche est admirable d'équilibre ! L'attaque se fait sur des notes beurrées et un toucher de bouche gras puis tout à coup surgit l'acidité.
Ca citronne, c'est mentholé, en voiture Simone, le voyage commence !
La bouche s'étire, s'envole, le vin devient aérien pour offrir une finale interminable.
Superbe !


Altenberg de Bergheim Grand Cru 2004 JM Deiss
Terroir : argilo-marneux (calcaires durs du Jurrasique et des marnes du Lias, formations géologiques riches en fossiles formant un sol argilo-calcaire pauvre et ferrugineux).
Complantation : Riesling, Pinot Gris, Pinot Blanc, Pinot Noir, Gewürztraminer, Muscat et Chasselas Rose
Rendements : 35-40hect/ha 10000-12000 pieds/hect
A l'élevage : 52 grammes de sucres résiduels.


Là, je vais faire appel aux copains car je n'ai pas compris ce vin.
Il m'a semblé fermé au nez et déséquilibré en bouche, marqué par une puissance alcoolique mal contenue.
A rectifier avec les avis des amis présents.


Gewürztraminer Clos Windsbuhl VT 2005 Zind-Humbrecht
Terroir : Calcaire Muschelkalk exposé sud, sud-est.
Alcool acquis : 14.4° alc
Sucres résiduels: 74 g/l
Rendement : 32hl/ha
Age moyen des vignes : 35 ans


Très beau nez fin, sur des notes florales et épicées, aucune trace de parfumerie !
La bouche est puissante, d'une grande concentration mais l'équilibre matière acidité est bien respecté.
Seule réserve, la charge alcoolique qui perturbe la finale.
Ce vin me semble avoir un énorme potentiel !

Klein Constancia - Vin de Constance - 1995

La robe est sur le vieil or.
Le nez est curieux, sur l'encaustique et de curieuses notes qui m'évoquent la croute du Comté !
La bouche est puissante, d'une liqueur imposante et grasse, sur des notes fumées.
La finale sur la morille fraiche est étonnante.
Joli vin mais un peu massif pour être pleinement apprécié après une si longue journée.


Château Suduiraut – Sauternes - 1983

La robe est peu évoluée.
Le nez est discret, sur des notes d'agrumes et de cire.
La bouche, sur l'écorce d'orange, m'a semblé fraiche et de demi corps, marqué par de beaux amers qui lui donnent de l'allonge.

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Quelle journée ! Emporté dans le sillage dantesque de mon ami PatrickB, j'ai vu le salon passer à vitesse supersonique.
Quelle générosité ! Cette soirée fut l'occasion d'honorer des bouteilles magnifiques et de les voir s'exprimer à hauteur de leur réputation, d'en découvrir d'autres tout aussi époustouflantes et de faire se rencontrer des amateurs passionnés.
Je suis fourbu mais aux anges !

Les amis, je vous aime !
Oliv

Un récit aussi beau que les bouteilles bues, et en si bonne compagnie !

Chapeau bas, alors spécial dédicace,: La choré pour le marathon du Tasting et le refrain pour Oliv
mais vous êtes fous ? Oh Oui !

L'origine de certaines bouteilles ainsi que leur notes technique ne font planer aucun doute sur leur proprietaire ;-)). Heureusement pour lui qu'il n'y a plus de douanes. Imaginez un instant un belge d'origine helvetique voulant passer la frontiere francaise avec ce genre de marchandise...
Beau recit, belle degustation et surtout (comme a chaque fois), belle et sincere amitie.

Attention Oliv, là, tu rentres et tu touches au mythique. C'est arrivé près de chez vous ou c'est arrivé près de chez moi, après ça, rien ne va plus gamin !!!!!!!!!!!!!!!! Reviens. Ca, c'est de Philippe Noiret. Belle dégustation comme d'habitude avec les Gunthardsssssssssssssssssssssss.

Pour vous avoir vu hier soir je vous tire mon chapeau. Déjà que dans l'ensemble vous étiez "bien" mais alors enchainer sur une série comme celle-ci: Bravo.
Au fait, Laurent, j'ai pas vu de chenin, t'étais pas en forme ou quoi ?

Superbe série

Le Klein Constantia n'aurai t'il pas du finir la série plutôt que le suduiraut 83 ?

Superbe série J'attends aussi les réactions sur l'altenberg

Le Klein Constantia n'aurai t'il pas du finir la série plutôt que le suduiraut 83 ?

Plus haut que la tour Eiffel, plus riche que le Louvre, plus beau que notre Dame: c'est vos dégustations.

Que de belles choses mes amis.

Bon alors on se la fait quand cette Bachique Bouzouk partie?

Nous on a un pied à terre à Paris chez l'ami Benji donc le gîte c'est réglé (prévient Annequand même de lapossiblevenue des copains qui tachent) reste à solutionner le couvert. Pour les flacons en fouillant on trouvera non?

Régalez moi encore messieurs, j'adore.

Ps: Oliv as-tu découvert le film "les 4 saisons d'Espigoule" que je t'avais indiqué. Là aussi c'est du lourd.

Oliv, tes CRs sont de plus en plus forts !! Je ne sais où tu t'arrêteras . Comme toujours, ça fait envie, on aurait volontiers partagé ces moments avec vous ...

Et comme souvent, l'éclectisme des vins dégustés montre la vrai passion du vin des participants, sans esbrouffe ni chichi, avec une vrai ouverture d'esprit et de goût !! Bravo.

Pour rebondir sur les vins bus et que je connais (trop peu) , le Riesling Sommerberg 2007 de Boxler a un défaut: je n'arrive pas à le garder en cave . Et dès le départ je n'ai pas assez de Jamet en cave

A bientôt j'espère..

Arnaud.

Qu'ajouter ?
Sublime dégustation et CR de grande qualité comme d'habitude !
Ça fait rêver !

Olivier

Ta plume est à la hauteur de ton plumage cher Oliv ()
Bravo pour cette belle ballade,j'ai bien rigolé et bien rêvé,><
Bruno le chtibb

Franck écrit: Au fait, Laurent, j'ai pas vu de chenin, t'étais pas en forme ou quoi ?

Tu veux que j'ai des problèmes, toi ou quoi ?
Pour tout vous dire, il a pas eu le droit ! Et quelque chose me dit que ça lui a manqué...

Bernard écrit: Le Klein Constantia n'aurait il pas dû finir la série plutôt que le Suduiraut 83 ?

C'est tout à fait juste. Une erreur de ma part.
Tu serais pas sommelier par hasard ?

Sylvain écrit: Bon alors on se la fait quand cette Bachique Bouzouk partie?

C'est quand vous voulez sur 2010 (bon, là, va falloir quand même qu'on récupère un peu !)
L'ami Benji était prévu à la session de la semaine passée mais son planning chargé ne lui avait pas permis de se libérer.

Je l'ai déjà écrit plusieurs fois et le répète avec grand plaisir !
Même si nous sommes par définition limités en nombre de places disponibles, que je tente de ne chagriner personne tout comme de maintenir une cohérence dans le nombre de vins servis (et m'entendre alors qualifier de fillette ), le "Club" a été lancé afin d'initier ces rencontres, créer des amitiés et faciliter le partage des bouteilles et des rires.
N'hésitez donc pas à nous contacter, Eric, Bruno ou moi si vous passez sur Paris, nous ferons notre possible pour organiser une session.

Oliv

Merci à tous pour cette soirée qui prouve qu'on peut encore trouver du plaisir à déguster après une journée de Grand Tasting (enfin il y a quelques passages à vide quand même...)
Beaucoup de plaisir à rencontrer Patrick (aussi connu sous le nom de DJ ALI) et Raphaël (venu défier notre de Funès P'titPhilou) et à revoir Laurent (sans Chenin car Oliv est une Fillette).

Voici quelques impressions sur les vins, impressions d'autant plus évanescentes que la soirée avançait...

LES BLANCS

Domaine André Boxler - Riesling Grand Cru Sommerberg - 2007

Il présente un nez discret à la limite du fermé.
En bouche par contre c'est le "souffle minéral", le vin file droit avec un trame acide superbe. Merci Patrick n°1
A voir le CR d'Oliv j'aurais dû être plus patient pour profiter du nez.

Domaine Marc Kreydenweiss - Riesling Grand Cru Kastelberg - 1995

Pas trop fan du côté évolué pomme au nez, champignon en bouche.

Domaine Ferraton – Hermitage – Les Miaux - 1998

Nez très discret avec un peu de fruits blancs.
La bouche présente un léger gras avec des notes miéllées
mais surtout une belle structure qui évite une molesse qui souvent m'éloigne des blancs du sud.
Finale un peu chaude.

Baron de Ladoucette - Pouilly Fumé - 1978

Nez sur les légumes verts crus que l'on retrouve en bouche.
Le vin ne fait pas son age mais c'est un peu raide en dégustation pure.

De Montille - Pernand Vergelesses PC - Sous Frétille - 2006

Pas de trace de prise de note alors que le carnet était encore sorti
Honte à moi.

Domaine Leflaive - Puligny Montrachet - Clavoillon -1996

Nez grillé avec des notes de sésame.
L'acidité ressort un peu mais elle permet de propulser la bouche.
Final avec de la longueur.

LES ROUGES Ben aurait dit : [size=small]"Qu'est-ce qui te choque la première fois que tu vois çà ? La première chose qui te saute aux yeux ? Les briques ! C'est les briques rouges ! Mais le rouge, c'est la couleur de quoi ? Le rouge, c’est la couleur du sang, le rouge, c'est la couleur des Indiens, c'est la couleur de la violence ! "[/size]

Château de Coulaine – Chinon - La Diablesse - 2005 (Magnum)

Le vin a reçu son label "gti compatible" qui consacre les cabernets francs mûrs.
Le nez est sur les fruits rouges. La bouche est savoureuse, gourmande.
Belle finale sur des notes poivrées.

Domaine Philippe Alliet – Coteau de Noiré – 1996

Son nez signe ne lui permet pas d'obtenir son label "gti compatible"
Défaut de bouteille ou élevage trop appuyé sont évoqués du fait du côté asséchant en final

Château Haut Bailly - Pessac Léognan -1961

Grande émotion, mon vin rouge de la soirée. Nez tertiaire complexe, très élégant.
En bouche c'est fondu mais pas indolent, il y a encore de la structure.
Superbe finale sur des notes évoluées (pruneau)
Très beau et qui prouve une fois de plus que Bordeaux ça peut être très grand.

Château Bouscassé - Madiran - Vieilles Vignes - 1990

Le nez, réduit, a du mal à se mettre en place.
J'ai également eu du mal avec la bouche dont la finale est agressive.
Rendez vous manqué?

Dominique Laurent - Beaune PC - Bressandes 1992

Nez de pinot évolué. La bouche est un peu faible
mais compte tenu de la réputation du millésime le vin se tient bien.

Domaine Ampeau - Volnay Santenots - 1982

Pas accroché avec ce vin auquel j'ai trouvé un manque de matière et de structure en bouche.

Domaine Bizot - Echezeaux - 1998

Nez de pinot évolué, épicé.
En bouche, contrairement au capitaine de soirée, je trouve de la structure
On pourra lui reprocher d'être un peu court.

Domaine Forey Père & Fils - Echezeaux 1991

Pas grand chose à raconter...

Elisabetta Foradori - Teroldego Rotaliano - 2004

Nez sudiste, bouche puissante avec une belle structure.
J'ai trouvé la finale un peu chaude mais peut être du fait
de la comparaison avec le suivant.

Le Cupole 2006 - Tenuta di Trinoro (Andrea Franchetti)

Nez fraises et épices, bouche gourmande avec de la fraîcheur.
Très élégant.

Bodegas & Vinedos Alion - Ribera del Duero - 2003

Au nez on a des fruits noirs et un boisé élégant.
Bouche puissante sans lourdeur avec une très belle finale.
Un Espagnol que j'inviterais bien chez moi

Domaine Jamet - Côte Rôtie - Côte Brune - 2006

Nez très fin. La bouche est veloutée de l'attaque à la finale, sans molesse.
C'est manifestement très beau mais ma bouche commence sérieusement à fatiguer.

SUCRE

Je ne commenterai que mon préféré de la série :

Le Clos Windsbuhl VT 2005 Zind-Humbrecht

Un vin magnifique. Nez complexe très élégant. La bouche, puissante, est portée par une belle acidité et occupe tout le palais. Finale superbe sur de beaux amers. J'adore, mon blanc préféré de la soirée (il faut savoir que c'est un VT!) Grâce à Patrick je ne dirai plus jamais de mal du Gewürztraminer .

A la prochaine! (Hein Rémy, heu Oliv)

Raphaël (venu défier notre de Funès P'titPhilou)

Pour vous traduire la scène : Raphael a un bout de la table, Phil à l'autre.
Un buisson traverse la scène sur un air d'harmonica !

Et le festival commence!!

Le premier va nous trouver le Pessac et l'Echezeaux, Phil, le Chinon et la Côte Rotie !
Notre ami DumDum Gui, parfait dans le rôle du Truand, nous a aussi trouvé l'Hermitage blanc et Gilles (le GTI détecteur de Cabernet Franc) a situé avec une diabolique précision l'âge des plus vieux vins ! :
Et j'ai sûrement pas entendu les commentaires de tout le monde...

C'est normal que je sois si nul, même en connaissant les vins à l'avance, moi ?

Oliv

Merci Oliv, c'est très agréable à lire. Haut Bailly 61 est l'un des plus beau nez de cette année magique. Ce commentaire attise mes souvenirs, et me donne bien envie de vous rencontrer un jour.-D
Bonne continuation.
Florent.

Et pendant ce temps là je buvais une vinasse innommable... tout ça pour une feuille A4 avec écrit diplôme dessus...
Superbe degust!

Superbe série, grand CR !!!

Le Coteau du Noiré 1996, sans être génial, s'était mieux comporté en avril, donc je pense à un problème de bouteille / conservation.

Pré en Bulles

[size=small]Tiens, c'est vrai, y en a pas eu, des bulles,... z'ont vraiment du goût, ces p'tits gars...[/size]

Je l'avais dit, je vais l'écrire, moi les Gunthards, les rencontrer, ca tenait du phantasme, alors même avec 10 Grand Tasting dans les pattes... j'y retourne... demain!

Alors, avant tout le côté Bisounours, la note poétique, les violons quoi :

LPV, ca vous tue à petit feu parce que, un jour ou l'autre, on tombe sur des mecs comme le "Grand de Paname", "L'ordonnateur des Sévices" (au fait, "Sévice Vinum, Para Gunthard")), le type où on a pas assez d'un cœur pour partager une amitié. Chapeau l'ami, pour le CR, pour les Sévices, pour ce que tu es, surtout.
Et j'oublie pas ta gente dame, tout en douceur comme disent les Taloche ! Bises Brunette!!!

Bon, rangez les violons... quoi que...

Dans Banga, il y a de l'eau, oui mais pas trop. Dans Gunthard, y a de la joie, y a de la joie... Bon d'accord, le Boss, l'était pas là (faut l'appeler Dynamite Bruno, maintenant), mais quand même, si les zozos débarquent un jour au pays des Belges, on va pas se faire ch... J'les connaissais pô, j'les aimais d'jà mais lô, purée, c'est bon ! On va en faire une marque déposée comme antidépressif, moi, je dis. (Are you, yes you are, but where is big moustache?). Y a le président, y a sa présidente (une des rares p'tis bouchons abonnés à mon Blog, la Marie... Bises Marie), y aussi le Gilles, autre E.T. rencontré d'jà dans des contrées plus austères, y a tous les jeunots qui m'en ont bouché un coin...
Hé les mecs, Belgique-Gunthard, c'est pas gagné pour la frite. Et puis y a aussi les camarades de classe, les zimportés du jour, les baroudeurs de tous chenins, Msieu Totoulaga et mon binôme d'arpentage d'allée de GT, le définitivement et sûrement ami Chinbourg.



Ready Steady Go ho !

Faut quand même que j'dise... Les Gunthards, sont forts les mecs mais z'ont un soucis d'endurance, non? Pas du palais, ca, j'oserai pô, mais c'est le physique.. A part le ptit basket-addict (qui m'a tué toute la soirée par ses talents), les zautres, z'ont pas besoin d'un ptit préparateur physique, hein ? C'est quoi, ça? A part mon fan club féminin du blog, z'étaient où les aminches on sunday morrrning ? Et puis, c'est quoi cette manie de fréquenter les escaliers. Vais vous envoyer un préparateur physique pour l'an prochain, moi, paraît que celui de Laure est libre....

Z'allez voir, l'an prochain, on a fini de se la culer douce à Monmembre (fallait que la fasse, celle-là, fallait)...


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Acte 1, scène blanc

Domaine André Boxler - Riesling Grand Cru Sommerberg - 2007

La robe est jaune vert très claire. Après une pointe de volatilité liée probablement aux transports, le nez s'ouvre doucement sur des aromes citriques et minéraux ('scuse Nico). C'est plus complexe et moins puissant que sur d'autres granits. En bouche l'acidité est tranchante mais baignée d'une noblesse inouïe qui fait que Monsieur Guillotin doit se dire qu'il a manqué quelque chose. Elle est présente sur tous les fronts et emporte la finale de façon kilométrique en n'arrêtant pas de mettre les agrumes au pouvoir. Le prototype de riesling pour lequel je ferais le tour du monde mais pour lequel je peux comprendre que ceux qui aiment les Chardonnays murs de Meursault risquent d'être perturbés. Un OVNI au pays du granit donc, pour lequel je me fais Raélien demain. Euh... Sublime


Domaine Marc Kreydenweiss - Riesling Grand Cru Kastelberg - 1995

La robe est évoluée, dorée brillant intense. Le nez lui aussi est très évolués sur des notes d'agrumes amers, d'écorce de fruits avec du caramel doux, du fumé et un côté iodé avéré... et puis il y a de la pierre de forçats là-dedans. Certains appellent les notes principales de l'oxydation, je ne pense vraiment pas; ces aromes correspondent à l'évolution du riesling sec. Maintenant, on aime ou on aime pas, personnellement, je suis fan !
La bouche, encore bien marquée par la fraicheur de l'acidité livre des aromes d'agrumes citriques dans un style très germanique avec toute l'austérité des schistes du terroir. Bien que la finale énorme de longueur, me paraît un peu marquée par le soufre, ce qui renforce le côté teutonique, on sent que ce vin est loin d'avoir fini de causer... Euh.... Mon coup de cœur de la soirée.

Domaine Ferraton – Hermitage – Les Miaux - 1998

La robe est jaune-vert clair avec des notes de gras. Le nez confirme qu'on est sur quelque chose de plus gras avec une attaque très lactique, à la limite de la pâtisserie du matin, les notes beurrées en soutien. A l'aération de beaux fruits blancs en grappe apparaissent joyeusement. L'attaque de bouche est droite, tenue par l'acidité et le milieu de bouche est un cocktail de caillou (silex) et d'épices. S'il y avait eu un peu plus de fruit, c'eût été parfait, mais à la place, surtout sur la finale, c'est Tonton Ethanol qui prend le pouvoir. Bien +

Tout cela est toutefois bien suffisamment intéressant que pour me ruer le lendemain au stand Ferraton pour une belle rencontre assez "dandy" que je ne regretterai pour rien au monde.

Baron de L de Ladoucette - Pouilly Fumé - 1978

La robe est claire entre jaune et vert selon l'état du daltonisme de chacun et de l'état tout court...le nez est chardonnay-minéral genre très chablis avec de la pierre d'abord, puis (et c'est là qu'on hésite, que le doute angoisse) on part sur des fruits exotiques. Ca y est, encore un... Comme David Vincent, au détour d'une table arrosée, après une journée physique et pétillante, on les a vus.... Y en a qui disent "Rael, Rael, montre-toi" alors que les plus fins des naseaux avancent subrepticement "Sauvignon, tudieu, faut laisser les p'tis hommes verts tranquilles..." Bon, le grand ordonnateur des Sévices, il y sent des algues... Il est fort, très fort l'ordonnateur (Allez hop, dans le vaisseau, tout de suite).
C'est pas la bouche qui nous fait revenir sur terre, avec une fraicheur qu'on dirait c'est quand qu't'es sorti de l'incubateur et des aromes exotico-aspergo-herbeux (C'est celaàààà, mwouiii) et une bien belle longueur... Quand j'étais petit, dans les marges de mes cahiers, j'me disais, j'les caresserais bien les miches de La Doucette, vlà que j'ai bu quasi une contemporaine... Purée, quel honneur. Très bien (et une grosse baise au géniteur)

De Montille - Pernand Vergelesses PC - Sous Frétille - 2006

Bien belle robe, Mon Seigneur, avec la pureté des lieux, pas évoluée pour un sou. Le nez, il est un peu discret, y aurait pas aussi un peu de bois? Ya du fruit (comme dans Banga!), des agrumes en chair fraiche, en fait. (ca, ca veut dire sans l'écorce, NDLR). L'attaque de bouche est fraiche, tendue, limite perlante et puis on part sur des épices, un peu monolithiques, et c'est là, que j'ai un peu de mal. C'est peut-être fermé, mon Bon Monsieur... mais faudra qu'on se revoie. Bien -

Domaine Leflaive - Puligny Montrachet - Clavoillon - 1996

La robe est plus évoluée, plus marquée par le doré que la bestiole d'avant. Belle complexité au nez, avec, comme le dit l'ordonnateur, des notes florales et grillées et de la ... minéralité ('scuse Nico), enfin, on dira, notes grillées et silex beurré.
En bouche c'est tout en finesse, avec un beau côté sur le fruit blanc beurré avec la pointe de la pierre à feu qui revient. La longueur souligne la race... Très bien !

Acte 2, scène rouge

Château de Coulaine – Chinon - La Diablesse - 2005 (Magnum) (ou la vengeance du TcheninBoy)

La robe est dense, pourpre avec des reflets clairs sur les bords (une fois). Le nez est puissant, pas pour les fillettes, c'est registre grôôôsse maturité, la bébête. j'ai du cassis compoté plein le nez, mais les pros de la table, ils avancent tout de suite "Cabernet Franc, enfin... mais c'est bien sûr". C'est bien sûr, c'est bien sûr, moi, j'dis qu'ils sont costauds. Ouaip, mon Oliv, jeU sais... on est pas d'accord, hein ? La bouche exprime tout autant cette maturité avec de la fraicheur qui ne rend pas l'affaire pâteuse. Et puis, il y a le fruit, et pas à côté... c'est gourmand, un max. J'adore. Et la finale, souple comme on en fait plus. Excellent

Domaine Philippe Allié – Coteau de Noiré – 1996

La robe a un certain âge, avec des bordures très claires. Le nez, aussi, et pas que sur le noble. Il y a de l'alcool, je pars sur le Sud, mais, alors, où est le fruit. Et aussi, il y a un petit bois mouillé et des épices. En bouche c'est pire... y a que du vieux bois, et c'est dure et aigre. Trop d'élevage tue le vin.... la preuve... goûtez les Vieilles Vignes; elles viennent d'un terroir pas noble et elles gardent du fruit, elles ! Encore un drame de la Parkérisation. Dommage

Château Haut Bailly - Pessac Léognan -1961

La robe est très évoluée, genre brunello de trente ans. Au nez aussi, on est dans le tertiaire, mais qu'est-ce que cela appelle au respect. On se sent dans la cathédrale, on foule la tombe des poètes, C'est le Westminster Abbey du jour. Et ici pas de bois.... Non Môssieur. Si la tension n'est plus de la partie, la bouche est d'une fine rondeur et d'un soyeux sans égal avec des tanins fondus mais encore structurés. On dit Bordeaux sur ma droite, on dit Pessac sur ma gauche, on surenchérit Haut-Bailly en face. Entretemps, le vin est toujours présent en bouche. Respect Monsieur Sanders. Phénoménal

Château Bouscassé - Madiran - Vieilles Vignes - 1990

La robe est sombre comme un village de siciliennes (Oliv, il dit "avec du dépôt", ca j'ose pas!). Il y a aussi de l'évolution notable. Le nez est puissant presque bestial fait de fruits noirs et d'bêtes (j'suis agricul (NDLR)). Ca fait penser à Bordeaux, mais d'où vient cette pointe d'écorce d'orange, alors? En bouche, on a, d'une part, une acidité encore franche, presque solaire, et, d'autre part, un milieu de fruit qui a de l'âge et enfin une densité de tanins qui fait penser, elle, à un vin encore jeunes, même si ces tanins sont intégrés. Grosse structure aussi en finale avec une pointe d'assèchement. Je pense à un 2004, rive gauche, c'est un tannat 1990, modèle avec lequel Brumont pulvérisait les Grands Crus Classés, il y a vingt ans, en concours à Bruxelles, bien avant Reignac ! Plus qu'intéressant

Dominique Laurent - Beaune PC - Bressandes 1992

La robe est très évoluée, beaucoup plus claire, aussi, que pour les prédécesseurs. Le nez est aussi évolué avec de l'animalité et un côté herbes séchées ainsi que de beaux épices. C'est assez discret mais complexe en diable. La bouche est souple avec une acidité plus en retrait, mais on retrouve du fruit rouge, c'est pas plus mal.
Les tanins sont totalement fondus, un peu trop, parce que la finale, assez courte, manque un peu de structure. Bien+

Domaine Ampeau - Volnay Santenots - 1982

Même type de robe que pour le vin précédent, un chouilla encore plus avancé dans le temps. J'ai aussi un doute sur le côté trouble du breuvage. Le nez n'est pas net et me perturbe beaucoup, mais le fruit semble persister, tapi dans un coin. Si la bouche est équilibrée, avec une fraicheur bien préservée, on retrouve les imprécisions du nez et malheureusement, la finale n'est pas au rendez-vous. Moyen

Domaine Bizot - Echezeaux - 1998

La robe est foncée, encore pleine de fougue. Le nez est puissant, avec des notes animales et du fruit rouge. On pense assez vite à la "Nuit". En bouche, l'acidité fine tient bien le fruit et de belles notes de sureau et les tanins donnent encore pas mal de relief. La bouche offre une belle longueur tout en finesse et en retenue. J'aime énormément. Splendide

Domaine Forey Père & Fils - Echezeaux 1991

Volatile, bouche décharnée, finale ridicule, beaucoup trop vieux. Dommage

Elisabetta Foradori - Teroldego Rotaliano - 2004

Retour aux affaires avec une robe plus dense d'un rouge pourpre encore bien jeune. Le nez est vivace, pur, avec une grosse complexité avec du fruit, des épices et une petite pointe de chaleur qui nous ramène au Sud. Dès les premières effluves, je pense à l'Italie, cette Italie que je vénère comme l'Alsace. En bouche, fraicheur et fruit sont à nouveau très présent le tout sur une structure entre charpente et suavité, d'une grande buvabilité. Il y a une race indéniable !!!! La finale aurait pu être un poil plus longue pour atteindre l'extase. Mais quand je découvre l'étiquette, je frise la jouissance ineffable. C'est la Dona Foradori, la Grande Elisabetta, la vigneronne que j'admire le plus en Italie. Imaginez ce vin sur des vieilles vignes, avec encore plus de complexité, c'est Granato, l'empereur du Trentino. Excellent à Sublime.

Le Cupole 2006 - Tenuta di Trinoro (Andrea Franchetti)

On est sur un rouge extrêmement sombre d'une grosse densité mais avec des bords plus clairs Au nez, la chose est tout aussi dense, complexe à mourir et à nourrir, tant le fruit est présent. Boisé, épices et un un petit côté solaire s'ajoutent au cortège, splendide. La bouche est plus serrée sur l'acidité et les tanins encore très construits, mais au fur et à mesure, a noblesse s'installe pour allez au croquant/gourmand et ne jamais disparaître tellement la finale est d'une longueur incommensurable. Je sais, c'est un de mes vins, mais, j'men fiche, je dis "Exceptionnel". A noter que la bestiole, en 2004, avait emporté la lutte face à une meute de nobles toscans, dans le cadre de LPV Belgique. Donc, Erika, si tu me lis, tu peux être fière, Il Signore Franchetti, anche!

Bodegas & Vinedos Alion - Ribera del Duero - 2003

A nouveau une robe de mariée, version Truffaut, tout ça pendant que mes gargantuesques voisins se resservent et se resservent de truffade au canard et et au cochon. Tant qu'on est dans le goret, allons voir de quoi ce vin truffe. Et, il blaire bien, l'oiseau (non Eric, y a pas de volatile) mais du fruit et du sang, comme à Golgotha, quand le porteur de croix se prenait quelques tomates... (mais qu'est-ce que je dis, moi ?). Il y a aussi un peu de bois de cèdre (version Liban, pour rester dans le croissant).
La bouche est ronde, moins fraiche que pour les deux vins précédents, avec plus de gras, sans que l'on ait l'impression de lourdeur alcooleuse. c'est peut-être du aux travail des tanins que je trouve élégants (mais moi, je commence mon plat maintenant alors que le "Président" lèche les derniers contreforts de la truffade). La finale est puissante, elle aussi, un peu sur l'alcool, mais d'une belle longueur. Bien+

Domaine Jamet - Côte Rôtie - Côte Brune - 2006

Puisqu'il ne reste qu'un rouge à servir et que je sais qu'un vin apporté ne s'est pas encore montré doit encore pointer du nez, il n'y a pas trop de surprises.

Noir, c'est noir, c'est la robe impénétrable. Le nez est directement et massivement construit sur cette austérité puissante de fruits noirs toastés qui me fait vénérer la syrah du Septentrion. Non Môssieu, ce n'est pas fermé, et si ce machin-là, c'est fermé, alors dans 10 ans, ce sera portes ouvertes. La bouche est au diapason avec une puissance massive où aucun excès cependant ne transparaît, le tout avec une grande unité. Que dire de la longueur de bouche. J'ai du bonheur plein la tête, parce que ce machin, Dieu que c'est cher, mais Dieu que c'est bon. 21/20

Acte 3, scène Sucre ou le retour de la vengeance de la famille Sac à Rose

Joh. Jos. Prüm - Wehlener Sonnenuhr - Riesling Auslese 1995

J'aime vraiment bien le type à gauche, il a amené le Foradori et, zou, vlà un autre truc sublime. Ce vin est grand ! Le genre de chose qui me dit que si je me met un jour à donf à l'Allemagne, mon banquier ne me parlera plus.. La robe est or or or gratté des chevaux de la Porte de Brandebourg. Le nez défonce tout en beauté. Passer de Jamet à ceci, après 19 vins et un Grand Tasting, faut des ressources... L'archétype de l'agrume, l'archétype de la minéralité ('scuse Nico), l'archétype de la droiture.
La bouche est aussi énorme avec une tension inouïe mais aussi un côté ample sur le fruit sans un atome de trace d'éthanol. Grand, Cathédralesque.

Comme pour le Jamet, ca n'a pas de fin, Maman j'ai peur.... Ce qui va suivre, va-t-il tenir la route. Je supplie les retardataires et les distraits de goûter le vin suivant d'abord...

Altenberg de Bergheim Grand Cru 2004 JM Deiss

La robe est jaune dorée, sans intensité majeure, avec un peu de gras. Le nez est fermé au premier abord, puis s'ouvre sur des notes de sucres candi, de fleurs blanches avec pas mal de complexité. La bouche est ronde, et bien que tendue, l'équilibre actuel est un peu trop déplacé vers l'alcool. Vu la longueur énorme, je pense qu'il faut attendre. Heaven can wait ! Très Bien

Gewürztraminer Clos Windsbuhl VT 2005 Zind-Humbrecht

Arrivée d'une grosse bête de concours et qui a l'habitude de les gagner... et pourtant... tout se discute !
La robe est encore très claire pour ce type de vin et on perçoit une certaine onctuosité. Le nez est d'abord fermé puis s'ouvre sur notes qui déroutent l'assemblée : fleurs, épices, caramel, minéralité ('scuse Nico), il y en a un peu pour tous les goûts mais pas un ne dit rose, lychee, ni ne prononce "Gewurz"... ça, c'est le signe avec lequel Zind signe ses Windsbuhl de la pointe du terroir. C'est sûrement trop tôt, certes, et ce sera énorme dans 15-20 ans. La bouche confirme, tout est là, avec une pointe d'amertume qui me déroute un peu en finale. Très Bien, aujourd'hui, Grand demain.

Klein Constancia - Vin de Constance - 1995

J'ai du mal... pas que le vin est mal fichu, mais trop de sucre pour moi. Rien que la couleur me terrorise. Je passe, mais cela ne veut pas dire que je critique. (Mais où sont passées les Gazelles ?)

Château Suduiraut – Sauternes - 1983

La robe est très évoluée, vieil or comme on dit dans les clubs aux fauteuils de cuir. Le nez est assez intense fait de miel, de cire, et le champignon est incontournable.
La bouche a encore de la fraicheur, intéressant pour un 83, et on retrouve aussi les grands aromes classiques, orange, botrytis... La densité de sucre est encore au zénith, et c'est là que le bas blesse un peu, ca déséquilibre vers le côté sucre/alcool.
La finale est longue, assez structurée mais le sucre persiste, un peu trop pour hurler au génie. Très Bien

Et puis l'Ogue, après les rappels

Voili, voilà, voilou... Finalement, j'ose l'avouer, plus d'heures pour faire ce CR que pour boire les vins... c'est dingue, mais quand on aime, on compte pas.
Je donne pas rendez-vous dans dix ans, parce que ce serait un crime. Au pire à l'année prochaine, mais ce sera avant. Demain, peut-être ?

C’est une nouvelle soirée GUNTHARD qui nous attend en ce Vendredi 4 Décembre. Soirée qui s’annonce sous les meilleurs auspices, car nous accueillons se soir 3 nouvelles figures LPViennes à savoir :
- Le Sanglier des Ardennes également appelé Patrick Bottcher, en provenance direct de nos voisins Belges
- Le pétroleux Breton, j’ai nommé Raphaèl (Totolouga), en transfert depuis de lointaines plateformes et sa Bretagne natal
- Le roi du ch’nin, autrement dit Laurent Lalouette dit Chinbourg. En visite éclair depuis le chinonais.

A ces nouveaux arrivants, il faut associer le noyau dur GUNTHARDIEN, le vice-président et sa conjointe (Brunette et le seigneur du CR, le Pulitzer des forums… SIR OLIV ), le pourfendeur du cabernet pas mûr et sa compagne (Gilles & Catherine), l’homme truffier des vins à l’aveugle (P’tit Philou), le renifleur des Cabernets Francs (Florian), sans oublier tous les autres dont la capacité à égayer une soirée n’a d’équivalent que leur bonne humeur et leurs jeux de mots ravageurs (LeGui, Thomas, Marc)

C’est donc dans une ambiance survolté à l’image du chaudron stéphanois de la grande époque (avec malgré tout l’absence remarqué de son Président du Vice, le rougeot de Suresnes, le Lucky Luke de la blague… Bobosse 1er dit « Mon Précieux »

Les vins dégustés tout au long de la soirée furent nombreux et pour le moins éclectiques. L’organisation parfaite arrangée par SIR Oliv, qui tel un Farfadet malicieux, virevoltait de la table au bar et du bar au frigo… BRAVO !!!

Il est temps de passer aux vins qui m’ont marqué au cours de la soirée (il me semble inutile de revenir sur l’ensemble, car les CR’s de mes acolytes relatent parfaitement l’ensemble.



Riesling GC « Sommerberg » - Domaine André Boxler 2007
Robe jaune assez pâle – Nez sur les agrumes (citrons) et de jolies notes florales – Bouche tendue comme un string, une belle acidité soutenant la jeunesse du vin, avec des aromes qui vont s’ouvrir tout au long de la soirée (j’en avais mis de coté dans un verre) pour ensuite éclater sur des notes de fruits jaunes bien mûrs. Très rafraichissant et d’une TRES belle pureté. TRES BIEN +

Pernand Vergelesses PC « Sous frétille » - Deux Montille 2006
Un beau nez floral et de belle rondeur (le millésime entrant pour beaucoup la dedans), des notes encore un peu appuyées par un boisé. – Bouche avec la même surprise rencontrée sur un Puligny de Leflaive issu du même millésime, à savoir une belle tension qui se refait dans la bouteille, et donc assez loin d’un vin pâteux et pataud, mais s’orientant plutôt sur des notes légèrement fumées avec un joli fruit. Ce n’est pas très complexe, mais c’est bien fait et bien en place. La finale est assez longue, à revoir d’ici 2/3 ans pour le fondu du bois. TRES BIEN

Puligny Montrachet PC « Clavoillons » Domaine Leflaive 1996
Nez annonçant clairement la couleur, avec toujours ces superbes notes grillées, on plonge dans un monde de fruits jaunes, d’agrumes bien mûrs – Bouche traçant une ligne droite, c’est ample, riche sans aucune note déviante. Seul le terroir trahit un peu la finale, par son coté un peu rondouillard et relativement simple. TRES BIEN +



Chinon « La Diablesse » - Château de Coulaine 2005 (Magnum)
N’ayant droit qu’à une seule bouteille (ou presque) – Laurent a réussi à contourner le problème en, nous gratifiant d’un MAGNUM ;)et pas n’importe lequel…
Je connais assez bien le château de Coulaine et la famille Bonnaventure, mais se fut une heureuse et belle surprise.
Robe rouge brillante et scintillante – Nez sur de petits fruits noirs et de belles notes de poivrons rouges (mûr !!!!!) – Bouche fraîche, de beaux tanins bien enrobés et à peine saillants, riche et encore plein de promesse, mais déjà tellement bon ! TRES BIEN +

Pessac Léognan GCC des Graves – Château Haut Bailly 1961
Pourquoi, j’aime tant ce château ? je ne saurais l’expliquer de façon rationnelle, mais « Le cœur à ses raisons que la raison ne connaît point », sauf qu’après avoir dégusté une nouvelle fois un ancien millésime de ce Grandissime Terroir, je m’incline une fois de plus devant tant de plaisir et de grâce. Après avoir ouvert et dégusté une nouvelle fois ce 1961 (cela doit faire la 5 ou 6 bouteille) - je n'ai qu'une seule hâte, vivement la prochaine.

Robe : encore d’une insolente jeunesse, à peine marquée par ses 48 années d’existence – Nez nous promenant au pays des épices douces, des fruits rouges et noirs, des notes tertiaires d’une pureté exemplaire, de nobles aromes de cigares – Bouche douce et charnel, telle une caresse enveloppe le palais avec une multitude de sensations, c’est fin et persistant, c’est riche et complexe. Chapeaux bas Monsieur SANDERS. EXCELLENT

Beaune PC « Bressandes » - Dominique Laurent 1992
Robe sur des teintes tuilées et orangées – Nez s’harmonisant sur un bouquet de fleurs séches – Bouche délicate et tendre avec en fond la structure des vins beaunois, parfaitement à point. TRES BIEN++

Le Cupole 2006 - Tenuta di Trinoro (Andrea Franchetti)
Nez explosif et complet – Bouche longue et savoureuse, une acidité transportant l’ensemble pour un grand moment de plaisir gustatif. TRES BIEN+

Côte Rôtie « Côte Brune » - Domaine JL & JP Jamet 2006
Nez d’une extraction délicate et pleine, on hume la syrah parfaitement équilibrée – En bouche s’est un véritable ravissement de complexité, les tanins sont d’une belle maturité, c’est un véritable ravissement. Impossible d’en dire plus, seul un silence de bonheur reflète le niveau de cette magnifique bouteille… EXCELLENT



Riesling « Auslese » Weingut Joh. Jos. Prüm - Wehlener Sonnenuhr 1995
J’adore de plus en plus ce type de vin et spécialement à ce moment d’une dégustation (mais à vrai dire à n’importe quel autre moment également) – car il apporte fraîcheur, vivacité sur des papilles qui ont tendance à fatiguer.
C’est d’une pureté grandissime, c’est d’un équilibre sucres/acides redoutable, le seul danger à une telle bouteille, c’est de la finir avant de s’en rendre compte… n’est ce pas le signe d’un grand vin !
TRES BIEN ++

Voili, voila, pour un court résumé d’une soirée ou le plaisir des convives se conjuguent avec le plaisir des bouteilles. C’est également (et surtout) cela l’esprit GUNTHARD !!! - merci les ami(e)s de votre bonne humeur.

Eric

Patrick: . Et pis c'est tout !!!

Moi, j'avais déjà tout bu... pas les deux fillettes à côté...
Ya pas de delices helàs, c'est là qu'on ose

j'ai bien ri. merci Patrick.

Patrick,

Un immense bravo, pour ton CR, un grand merci pour ta présence et un gigantesque plaisir pour avoir fait ta rencontre.... -D

C'est ou tu veux et quand tu veux pour te revoir (...enfin presque) !

tu es le deuxième pharmacien (bonjour JL) que je rencontre sur LPV, et tous deux me faîtes regarder les officines autrement aujourd'hui, car je me dit que si derrière chacune d'entre elle, se cache les mêmes personnages, alors ce n'est que du bonheur !

Eric

J'imagine la poire du premier apothicaire venu, quand tu vas te mettre à le mirer pour voir ce qu'il y a derrière.... Va se faire embarquer, le Gal. (J'voudrais être là, rien que pour l'instant fugace, avant l'embarquement)
Merci à tous, pour vos comments, z'oubliez quand même pô le Maître des Marches, l'Equilibriste des Etages, le Prince du CR : Monsieur OLIV

Extraordinaire compte rendu, Patrick !
Je vous assure qu'il faut la santé pour résister à tant d'enthousiasme et de générosité.

Oliv

tu es le deuxième pharmacien (bonjour JL) que je rencontre sur LPV, et tous deux me faîtes regarder les officines autrement aujourd'hui, car je me dit que si derrière chacune d'entre elle, se cache les mêmes personnages, alors ce n'est que du bonheur !

Tu ne crois pas si bien dire, Eric !
lapassionduvin.com/p...

Le monde du vin est parsemé de personnalités attachantes, très souvent d'une admirable générosité, des gens pour qui la convivialité est une religion.
LPV est un formidable outil pour permettre à tous ces passionnés de se rencontrer et de tisser des amitiés !

Des moments comme ceux de ce week end, c'est un gros plein de bonheur pour un moment !

Oliv, à gauche sur la photo

Ils sont fous, moi, j'vous dis !
Et je les adore !!!

On remet ça quand vous voulez...

Gui, le journaliste le plus loquace du métier !

Question à tous : suis-je passé à côté de l'Echezeaux de Bizot ?
Les avis semblent diverger.

Oliv

Vous me faites suer avec vos CRs tout plein de photos et tout et tout. J'essaye de me mettre au vert depuis plus d'une semaine, comme je le fais 4 ou 5 fois par an, et à cause de vous j'y arrive pas ! Je lis et forcément je sors mon tire-bouchon. Zut !

Jmm