Déjeuner ce midi dans un restaurant Parisien. Comme Philippe et Jean philippe aujourd'hui, je tombe moi aussi sur un ami amateur assis à une autre table : les verres ont donc circulé entre les tables ... :)o

Laville Haut Brion 1980 :
Nez doux de cire d'abeille. Attaque franche & vive. On sens bien le sauvignon mais sans l'amertume classique que l'on retrouve lorsque ce crû vieilli. Joli gras. Arômes de miel et de chevrefeuille. Je suis surpris par la douceur de la finale pour un vin que j'attendais plus sec et minéral. J'ai bien aimé. 16.5

Savigny Les Beaunes "Les Narbantons" 1972 Leroy :
A l'époque il s'agissait encore de négoce pour ce crû (aujourd'hui c'est le domaine mais je ne sais pas s'il s'agit de la même parcelle). Nez superbe de fruit rouges et de roses. Attaque franche. Très jolie acidité qui porte des arômes incroyablement subtils de fruits rouges, évoluant doucement vers la rose fanée et la pivoine. Tout simplement génial. Une superbe illustration de ce qu'un grand pinot noir doit être! 18.5

Palmer 1967 :
Franchement j'ai eu un peu peur compte tenu de son prédécesseur (on a beaucoup hésité pour l'ordre de service). Il souffre un peu au départ, mais il s'installe progressivement. Il a besoin de s'ouvrir. Le vin est plutôt rond en bouche (comparé à la struture acide longiligne du Savigny) avec de beaux arômes de fruits rouges écrasés trés dense en milieu de bouche. On sens quand même que le millésime manque de puissance. On est par contre dans une trés jolie élégance trés typée Margaux! La longueur et la persistance sont correcte. joli vin. 17.5

Anjou "Rabblay" 1928 Caves de la Maison Prunier :
Robe marron clair. Nez doux de caramel au lait; Attaque sur une acidité superbe immédiatement balancée par une douceur liée au sucre résiduel. Explosion d'arômes : tarte tatin, caramel, vanille, canelle.... C'est grandiose de longueur et de complexité. C'est la 3ème fois que je goûte ce vin mais c'est la première fois que je ressens une telle liqueur résiduelle. vin superbe! merci au "monsieur" qui à fait ça pour nous! 19

PS : François, je crois que vous avez déjà gouté ce vin. Votre avis m'intéresse!

Les vins de l'autre table :

Chassagne Montrachet "Les ruchottes" 1996 Ramonet :
Notes oxydatives au nez. Bouche grasse, dense, presque huileuse. Notes trés surprenantes d'oxydation. finale trés longue sur des arômes de beurre. A l'aveugle, j'étais sur un Batard ou un Montrachet d'environ 15 ans! 17.5 malgré l'oxydation prématurée.

Morey st Denis "Les Monts Luisants" vieilles vignes 1992 Ponsot (blanc) :
C'est l'inverse. Nez ultra vif. acidité énorme. vin tranchant comme un rasoir, droit précis long et minéral. on ne retrouve pas le millésime. La finale révéle un coté légerement miéllé lié à un début d'évolution (un peu comme un chablis). 16

PS: non! on a bien vérifié et il n'y a pas eu d'interversion des bouteilles comme on pourrait le suspecter!

Corton "Les Bressandes" 2002 Tollot Beaut :
Nez rond et fin sur des fruits rouges. Attaque douce; joli gras. Beaux arômes de fruits rouges écrasé. vin tout en rondeur. un peu simple pour moi. Manque un peu de complexité dans son dévelopmement aromatique mais joli qualité de fruit et de concentration en milieu de bouche. 16

Jurançon "petit manseng" 1988 labassère (Nays? pas bien vu l'étiquette)
Nez vif et noble. coing et truffe blanches. trés jolie liqueur. Belle structure. trés grande fraicheur en finale. Trés belle surprise. une gourmandise. 17.5

Xtof

Xtof,

Sympathique échange pour le moins !

Le millésime 1967 peut réserver de très agréables surprises... pas seulement à Bordeaux (Ste-Hune 1967, St-Georges Chicotot 1967, Hermitage rouge Chave 1967, Cornas Jaboulet 1967, Coulée de Serrant 1967...) !

Consommer 4 bouteilles de vin lors d'un repas … un midi … en semaine ! Il faut vraiment être passionné ou nombreux.

La réponse est : nombreux (repas de célébration) mais aussi passionné : participants devenus amateurs (j'ai la passion un peu communicative)

Xtof

charlesv écrivait:

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> Le millésime 1967 peut réserver de très agréables surprises...

J'ai déjà gouté un Pichon Lalande 1967 (il doit m'en rester une) mais il était un peu plus fatigué avec moins de fruité en bouche et une trame plus légère.

Pour ce qui est des autres régions, je connais le "succés" de certains liquoreux (jamais gouté Yquem) mais par contre je n'ai (encore) jamais gouté un bon bourgogne de 1967 (j'espère que ça viendra).

PS: J'adorerai gouter St Hune 67 et Chave 67 :)o

Xtof

Xtof,

Latour 1967 est exemplaire.

charlesv écrivait:

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> Xtof,
>
> Latour 1967 est exemplaire.

Confirmation ....et c"est suite à un commentaire de Mr Pouteau , que j'ai acheté mon unique bouteille ( la dernière bouteille chez un ancien caviste de Chambéry ....c'est chez eux que je suis passé à côté d'une caisse de Yquem 67 ..

Nays-Labassère : un beau domaine pyrénéen ...