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Dîner en petit comité : Italie en rouge et dominante de Chardonnay non bourguignon en blanc

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CR d'un dîner chez notre camarade Fabrice le 13 février 2023. 

Hécatombe de participants le jour j pour différentes raisons, nous nous retrouvons à 4, avec Fabrice, Mathieu, Arnaud et moi, pour un thème Italie en rouge et freestyle / sud pour les blancs (plus ou moins respecté).

Comme je suis arrivé avant les autres, Fabrice me propose gentiment d’aller choisir un blanc dans sa (très belle) cave.  La clique puissante des juraphobes étant absente ou empêchée, je propose un chardonnay ouillé du Jura, et nous convergeons sur un Les Graviers 2013 du domaine Tissot, dégusté bouteille découverte. Les autres vins sont dégustés à l’aveugle.

On commence donc par une série de blancs, accompagnée de charcuterie et de diverses amuses-bouches.

Vin n°1 : Chardonnay Les Graviers, Côtes du Jura , domaine Stéphane Tissot 2013
Nez réduit allumette/pétard, qui dévoile ensuite une belle et originale aromatique médicinale évoquant le génépi ou la chartreuse. la bouche est dense, énergique, s’ouvre sur des notes acidulées, puis fruitées, avant une finale persistante sur les cailloux. J’aime beaucoup. 93-94

Vin n°2 : Jurançon sec La part d’avant Camin Larredya 2018
Nez riche et aromatique évoquant l’ananas mais aussi le coing (plus surprenant), très aguicheur mais élégant. La bouche est fraîche, avec un peu de gaz, l’attaque est douce, puis la bouche est portée par une trame acide intense mais bien intégrée, beau retour de fruit exotique en finale, pointe d’amertume. 91

Vin n°3 : Sicile - Chardonnay, Planeta 2019
Pris peu de notes sur celui là. Il est plus moderne dans le style, avec une certaine richesse et un élevage bien présent, néanmoins ne tombe pas dans la lourdeur. Manque d’élégance et de personnalité à mon goût mais bien fait.  90 

Vin n°4 : Malterdinger, Bienenberg 2019 Bernard Hueber (Allemagne, 100% Chardonnay)
Une appellation allemande inconnue. Ce vin a beaucoup de similitudes avec Les Graviers, même réduction au nez et structure similaire. Aromatique un peu moins originale et un peu moins d’énergie mais c’est une belle découverte. 91 Merci à Arnaud pour l’apport, cela nous change !

On passe aux rouges sur un boeuf bourguignon d’anthologie préparé avec amour par Fabrice, un régal (fondu et intense). Impeccable sur les vins italiens servis.

Vin n°5 : Chianti Classico Riserva 2018 - Castello di Volpaia
Nez sur un beau fruit, dominante cerise, pointe menthe fraîche, aucune volatile. Attaque suave, avec de la rondeur, trame détendue mais acidité qui porte la bouche sans excès jusqu’à une finale plus minérale avec un fruit croquant. 91-92 ouvert et agréable dès aujourd’hui 

Vin n°6 : Barolo, Bricco di Viole, Vajra, 2011
Nez floral, légère pointe viandée, profond, bouche droite avec des tanins abondants, mais fins, très classe, se resserre un peu sur la fin avec forte acidité en finale et accessible (à table). 91-92 

Vin n°7 : Vino nobile de Montepulciano, Avignonesi 2014
Pas pris de notes exploitables. C’était pas mal du tout

Vin n°8 : Toscane, Solaia 2009, Antinori
Grosse quille encore à attendre. Robe beaucoup plus foncée, nez profond évoquant immédiatement un Super Toscan avec des notes nobles de Cabernet Sauvignon mais aussi une note plus fruitée, cerise. Bouche à l’attaque crémeuse, pointe cassis, cerise, vanille, gros volume avec des tanins ultra-fins, qui nous évoquent la touche Guigal, en plus doux, acidité très portante, finale puissante. 94+ en l'état mais potentiellement plus avec 10 ans de plus

Une bien belle soirée où tous les vins se goûtaient très bien. Merci à Fabrice la cuisine était top. 

Stéphane
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17 Déc 2023 18:59 #1

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CR d'un dîner chez notre camarade Fabrice le 13 février 2023. 

Vin n°2 : Jurançon sec La part d’avant Camin Larredya 2018
Nez riche et aromatique évoquant l’ananas mais aussi le coing (plus surprenant), très aguicheur mais élégant. La bouche est fraîche, avec un peu de gaz, l’attaque est douce, puis la bouche est portée par une trame acide intense mais bien intégrée, beau retour de fruit exotique en finale, pointe d’amertume. 91

Vin n°4 : Malterdinger, Bienenberg 2019 Bernard Hueber (Allemagne, 100% Chardonnay)
Une appellation allemande inconnue. Ce vin a beaucoup de similitudes avec Les Graviers, même réduction au nez et structure similaire. Aromatique un peu moins originale et un peu moins d’énergie mais c’est une belle découverte. 91 Merci à Arnaud pour l’apport, cela nous change !

On passe aux rouges sur un boeuf bourguignon d’anthologie préparé avec amour par Fabrice, un régal (fondu et intense). Impeccable sur les vins italiens servis.

Vin n°5 : Chianti Classico Riserva 2018 - Castello di Volpaia
Nez sur un beau fruit, dominante cerise, pointe menthe fraîche, aucune volatile. Attaque suave, avec de la rondeur, trame détendue mais acidité qui porte la bouche sans excès jusqu’à une finale plus minérale avec un fruit croquant. 91-92 ouvert et agréable dès aujourd’hui 

Une bien belle soirée où tous les vins se goûtaient très bien. Merci à Fabrice la cuisine était top. 



 

Merci de nous partager des dégustations avec de tels plateaux en toute simplicité. Pour rebondir sur les vins que j'ai gardé ci-dessus que j'ai pu goûter ou contribuer un petit peu sur le producteur :

Vin n°2 : c'est top que la bouteille vous a plus, même dans cette entrée de gamme on retrouve la patte de JM Grussaute avec cette intensité de saveur (et les amers nobles en finale) peu commune même si la matière n'a pas la même densité que la Virada. J'avais réussi un accord mémorable sur un risotto au potimarron avec.

Vin n°4 : cela m'étonne que ce producteur te soit strictement inconnu alors que tu sembles aimer le riesling et connaît certainement un peu les producteurs allemands. En Allemagne, Bernhard Huber est considéré maintenant comme le seigneur des producteurs de "Bürgunder" (pinots divers en allemand) et se situe dans le pays de Bade, en face de Colmar où se trouvent une production majoritairement rouge.
Feu Bernhard Huber qui a passé l'arme à gauche en 2014 s'est formé en Bourgogne et a appliqué les savoirs-faire acquis là-bas à Malterdingen qui partage de nombreuses similitudes dans son histoire viticole avec la côte d'Or (sols & mise en valeur par les monastères) ; ses grands crus de Spätburgunder sont la référence du pays avec Klaus Peter Keller et Friedriech Becker. Julian Huber a pris la succession puis sensé quant à lui avoir hissé le chardonnay au sommet dixit la critique allemande.
Ce GG Bienenberg est son grand cru bis (derrière le Schlossberg), une bouteille allouée au compte-goutte, plus convoitée encore que les Spätburgunder qui se font déjà particulièrement rares.  Un grand merci pour ton commentaire qui permet de relativiser les qualités du vin en tout cas.

Vin n°5 : Pour avoir goûté la Coltassala qui est un cran au-dessus en gamme, je n'ai pas l'impression d'avoir obtenu beaucoup plus de vin sur mon civet de sanglier. Les touchers de bouches du sangiovese que j'ai essayé jusqu'à présent m'ont toujours impressionnés en tout cas.

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
17 Déc 2023 21:05 #2

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Merci Sven pour ce retour. 

J'ai goûté pas mal de Riesling allemands, mais jamais de rouges et c'était mon premier Chardonnay allemand ! Comme quoi il reste beaucoup de choses à découvrir dans le monde du vin et tant mieux ! Je ne savais pas que cette bouteille était si difficile à obtenir, et j'en remercierai l'apporteur qui nous a amené la même récemment en Bourgogne. 

Pour Camin Larredya, j'ai un peu de Virada que je n'ai pas encore ouvert, et effectivement cette Part d'avant donne envie de le faire. 

Et je suis d'accord : ce Riserva de Castello di Volpaia est un excellent rapport qualité prix que je vais laisser vieillir un peu pour voir. 

Bonne soirée, 

Stéphane

 
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Jean-Paul B., Ilroulegalet
17 Déc 2023 21:30 #3

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